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Tome 9 - Crescendo est le neuvième TomeIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollection sorti dans Dead by DaylightIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogo et s'est ouvert le 20 octobre 2021. Il a été accompagné par la Faille 9

Aperçu[]

IconTome tome9

Le Tome a ajouté de nouvelles Histoires pour les Personnages suivants:

Personnage Entrée d'Histoire
Le FarceurIconHelpLoading tricksterIconHelpLoading tricksterIconHelpLoading trickster Dissonance pour les Défunts
Souvenirs: Ji-Woon Hak
Yun-Jin LeeSurvivorYun-JinSurvivorYun-JinSurvivorYun-Jin Chœur de Mensonge
Souvenirs: Yun-Jin Lee
L'ObservateurIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneral Toile de l'Abîme
Journaux, Histoires et Notes

Il contient également des défis basés sur les personnages pour les personnages suivants :

Souvenirs et Journaux[]

Ji-Woon Hak: Dissonance pour les Défunts[]

Souvenir 435[]

Ji-Woon vit au son de Rio de Janeiro. Des éclaboussures d’eau dans une bassine ; le frottement des roues d’un skateboard sur le bitume ; le gazouillis d’un merle à ventre roux, et... la voix. Le son éthéré et angélique d’un jeune Brésilien qui chante s’échappe par une fenêtre ouverte. Ji-Woon le connaît. Lucas.

Il est doué. Il est loin d’avoir mon niveau, mais c’est un vrai diamant.

Sa voix est le coup de pinceau que Ji-Woon recherche. Dire que Lucas lui est presque tombé dans les bras... le jeune homme chantait dans un studio d’enregistrement que Ji-Woon visitait.

Avec la voix de Lucas, Ji-Woon peut créer son art. Un art authentique et déchirant. Une terreur soyeuse à glacer le sang.

Ji-Woon a déjà préparé un entrepôt dans un port abandonné pour le spectacle de demain. Même les détails sans intérêt nécessitaient son attention. La semaine dernière, il avait dû courir dans tous les sens... entre les répétitions pour le concert, dissimuler son visage de célébrité, traquer sa victime, adopter de multiples identités, acheter des fournitures et voler de l’équipement d’enregistrement, tout en payant ses gardes du corps pour qu’ils le laissent en paix. Ce sont ces petits détails qui font toute la splendeur de son œuvre.

Encore un jour et Lucas sera mort. Et ça sera magnifique.

Souvenir 436[]

Ji-Woon s’arrête au moment d’atteindre sa chambre d’hôtel, sa porte est entrouverte. Il entend quelqu’un en train de fouiller à l’intérieur. Qu’il en soit ainsi. Il savait bien qu’un de ses fans déséquilibrés irait trop loin un jour ou l’autre. Comment pouvaient-ils lui résister ? Mais il est prêt. Il se défendra, il testera les capacités lyriques de l’intrus, comme une aria improvisée, en le surprenant d’une lame plantée dans le ventre.

Il tapote le couteau caché au-dessus de sa cheville. Prêt. Il ouvre la porte, avance sans bruit sur le tapis épais, entend l’intrus au coin, et voit... Yun-Jin ? Sa manager.

Leur colère est réciproque.

Comment oses-tu entrer ici ?

Où est-ce que tu étais ?

Elle s’inquiète de menaces de mort qu’ils ont reçues d’un fan. Elle a décidé de venir fouiner quand les services de sécurité n’ont pas réussi à localiser Ji-Woon. C’est ridicule, les menaces n’étaient qu’un leurre, un subterfuge qu’il avait créé pour se débarrasser de Yun si elle approchait trop de la vérité. Mais il aurait dû s’y attendre. Yun veille aux moindres détails. C’est ce qu’il respecte chez elle, ce qui fait qu’ils forment une super équipe. Lui, il apporte sa voix en or. Quant à elle, elle se charge de tous les problèmes. En général, ça fonctionne en sa faveur.

Dans sa main... non, bordel ! Son sampler. Il contient ses projets personnels, les cris des victimes de ses meurtres glissés dans des chansons. Ce n’est qu’une ébauche sans aucune subtilité, à la violence et à l’horreur un peu trop évidentes pour les âmes sensibles. Elle est dégoûtée. Elle n’a pas pu entendre au-delà des voix terrifiées pour comprendre la beauté inhérente à la souffrance humaine. Ji-Woon sent ses cheveux se dresser sur sa tête. Il voit clairement le moment présent : ils dansent sur le fil d’un rasoir, Yun approchant dangereusement de la vérité à son sujet.

Souvenir 437[]

Yun tient le sampler comme s’il était couvert de sang. La seule chose qui soulage Ji-Woon c’est qu’elle ne comprend pas réellement ce que c’est. Il la connaît. Si elle pensait qu’il s’agissait de meurtres réels, elle l’aurait déjà frappé dans l’entrejambe avant de s’enfuir. Mais sa colère ne diminue pas tandis qu’elle se rapproche de lui.

C’est quoi cette merde terrifiante ? Et si ça venait à filtrer ? Tu attires déjà des fans tarés et violents. Quelle image ça donnerait si la presse venait à écouter cette merde sur laquelle tu bosses ? Mightee One n’hésiterait pas à te laisser tomber. Ta carrière serait finie.

Ji-Woon sait ce qu’elle craint en fait : sa propre carrière serait finie. Peu importe sa taille et sa force, elle n’en reste pas moins une fillette effrayée qui a peur d’échouer. Il sait comment la manipuler. Il baisse la tête, respire profondément, se frotte les yeux du dos de la main.

Yun... Depuis la mort des No Spin... l’incendie... Je suis hanté par des pensées horribles. J’ai perdu mes amis et... j’ai peur de perdre la tête. Je vois un tas d’horreurs quand je ferme les yeux. La seule chose qui me guide au travers de cette brume noire, c’est de transformer ma douleur en sons... de déverser la souffrance de la mort qui m’afflige en une chanson.

Le visage de Yun s’adoucit. Elle s’assoit. Elle éprouve de la compassion pour lui. Au fond de lui, il revoit les hurlements divins de ses compagnons tandis qu’ils brûlaient, son cœur se gonflant pendant qu’ils criaient son nom, mais sur son visage, il n’affiche rien d’autre qu’un air tragique.

Elle lui pardonne son erreur de jugement. Elle confisque le sampler. Elle lui demande de rester dans l’hôtel jusqu’à ce que le concert soit passé. C’est pour son propre bien. Pour sa sécurité. Elle lui dit de boire un verre et de se calmer.

Il hoche la tête en silence et obéit, notant de se rappeler de récupérer le sampler dans quelques jours. Il lui laisse croire qu’elle a le contrôle.

Souvenir 438[]

Malgré l’humidité étouffante, Ji-Woon se cache sous sa capuche, de grandes lunettes de soleil dissimulant son visage. Ce n’est pas le moment d’attirer l’attention des fans enragés. Il attend que Yun soit en pleine réunion et se glisse hors de l’hôtel, muni d’un sac contenant ce dont il a besoin. À présent, c’est son spectacle.

Il sort ses écouteurs de sa poche et laisse la musique l’envelopper. La chanson : How I Became, enregistrée il y a six mois à Séoul. C’est une métaphore de son enfance, écrite lors d’une nuit arrosée passée à regarder de vieilles photos.

Il a sept ans. Il est assis au fond de la classe. Il se sent mal à l’aise quand on le regarde et qu’il doit parler. Mais aujourd’hui, c’est différent. D’ici quelques minutes, il va présenter ce qu’il préfère. Un jeune garçon montre son hamster à la classe, mais Ji-Woon s’en fiche. Il tient sa flûte, repassant les notes de la chanson qu’il a écrite.

Il avance lentement devant la classe, traînant les pieds, et place ses doigts en sueur sur l’instrument. Après une profonde inspiration branlante, il souffle en douceur, créant un son léger, fantaisiste. Il ferme les yeux et déplace ses doigts avec précision, les faisant danser malicieusement à chaque note. Il ignore les couinements du hamster. Le son de la flûte résonne comme un carillon au vent. Sur une puissante note finale, il sourit et ouvre les yeux. Ses camarades de classe sont agglutinés autour du rongeur, riant à chacun de ses mouvements. Son professeur aussi.

Il approche du groupe. Les élèves se passent le hamster qui couine sans s’arrêter. Il finit dans la paume de Ji-Woon. Il le saisit des deux mains. D’un mouvement ferme, il l’écrase. Un couinement. Un léger craquement. Puis plus rien. Les enfants se mettent à crier. Ji-Woon ne ressent rien.

Souvenir 439[]

Les nuages d’orage envahissent le ciel tandis que les premières gouttes de pluie tombent sur les lunettes de soleil de Ji-Woon. Il respire profondément et se prépare pour ce qu’il a prévu dans sa tête. L’anticipation manque de peu de le submerger. La joie du processus artistique.

Il se glisse près de la portière arrière d’une vieille berline des années 80, regarde des deux côtés et évalue les quelques autochtones qui déambulent dans la rue. Convaincu que personne ne le regarde, il glisse un cintre déplié par le haut de la fenêtre, le poussant de l’autre côté. Ses doigts fins travaillent vite. Ses expériences d’effraction passées sont mises à profit. Il accroche le fil de fer autour du bouton de verrouillage et tire vers le haut. Sans perdre un instant, il se glisse à l’intérieur, ferme la porte, et s’allonge sur le siège arrière. Il enlève son sweat et ses lunettes.

Il sort de son sac une corde, un couteau, un tissu poussiéreux, et une bouteille de chloroforme. Puis il attend. Il enlève ses écouteurs. Et il écoute une chanson qu’il n’a pas écrite. Une chanson qu’il a entendue il y a longtemps de ça.

Il a huit ans. Il est assis sur les épaules de son père, observant une mer de corps humains. Une scène élaborée se tient devant lui, éclairée par des projecteurs colorés. Un homme à la tenue criarde et audacieuse se tient devant un microphone. Un guitariste à sa droite, un autre à sa gauche et derrière lui, un batteur. Une explosion sonore. Une superbe musique rythmée. Une voix qui enveloppe délicatement la mélodie.

Son père crie quelque chose, mais il ne peut pas l’entendre. Il crie à nouveau.

C’est ça que tu feras. C’est là que ton talent te mènera.

Il ressent un frisson et il voit quelque chose d’incroyable : tout le monde est en extase. Tous sont concentrés et attentifs au son d’un seul homme. L’émotion de milliers de personnes est guidée par sa voix. Tous le regardent... Ils l’aiment, et il est merveilleux.

Ji-Woon n’a plus jamais joué de la flûte après ça. Il se délectait des sons qui touchaient les masses, qui attiraient les fans, qui changeaient les hommes et les femmes en idols. La peur de son enfance s’évanouit quand il apprit à se révéler grâce à la complexité et la malléabilité de la pop, ses pensées surfant les ondes sonores, fusionnant avec d’autres genres... le rock, le hip-hop, le jazz, le punk. C’était la musique qui pouvait lui apporter la gloire explosive qu’il méritait, la promesse qu’il ne se ferait jamais voler la vedette. Il n’était plus confiné dans sa coquille de timidité ; il se révéla au travers de sa maîtrise de la musique, déversant tout son cœur à chaque son. Il était désormais envié de tous et désiré, mais aussi respecté pour les tubes sortis de ses poumons.

Il prend les écouteurs et sourit. Quel miracle de voir un garçon devenir un dieu.

Souvenir 440[]

La pluie martèle le toit de la voiture. Ji-Woon regarde l’heure. N’importe quel autre jour, Lucas serait déjà dans sa voiture. Il le sait, il l’a bien étudié. Mais Lucas est en retard et Ji-Woon se demande si l’orage a modifié ses plans.

Il sent le contrôle lui glisser entre les doigts, remplacé par autre chose. Quelque chose qui lui écrase la poitrine. Qui le force à haleter, quelque chose de lourd qui lui colle aux poumons. Tout est gâché. Il plante ses ongles dans le siège de la voiture, et serre les dents pour éviter de crier. Toute cette planification pour rien. Il n’a pas le temps de trouver une autre voix magnifique avant de quitter le Brésil. Vite... il a besoin de musique, il prend ses écouteurs, les fait tomber par terre, et les cherche frénétiquement. La seule chanson qu’il entend est le grincement de ses dents. Alors qu’il s’apprête à sortir dans la rue, il l’aperçoit. Lucas, trempé sous le déluge, qui se dirige vers la porte du conducteur.

Ressaisis-toi. Le spectacle va commencer.

***

Ji-Woon immobilise Lucas d’une prise d’étranglement au cou et lui met le tissu imbibé de chloroforme sur le visage. Ils luttent dans une danse frénétique. Lucas gigote de gauche à droite, passant ses bras derrière lui pour attraper son assaillant... quelque chose... quoi que ce soit. Ji-Woon résiste, l’immobilisant de toutes ses forces. La pluie tombe à torrents, étouffant les sons de la lutte sous le tambourinement de centaines de gouttes, dissimulant l’extérieur derrière un parebrise ruisselant d’eau. Lucas attrape une pleine poignée de cheveux et tire Ji-Woon en avant, se libérant de sa prise d’étranglement. Il mord le poignet de Ji-Woon de toutes ses forces, jusqu’à le faire saigner. Ji-Woon hurle tout en serrant les dents. Il écrase le tissu sur le visage de Lucas et finit par le frapper avec. Lucas agite son autre bras dans une tentative désespérée, à la recherche d’une solution, sans le moindre plan. Sa main se détend et libère les cheveux de Ji-Woon. Il s’écroule en avant, sa tête frappant le volant, active le klaxon.

Ji-Woon se précipite sur le siège et pousse le corps inanimé de Lucas côté passager. Il s’assoit et prend un moment pour retrouver son souffle. Il regarde dans le rétroviseur et inspecte son visage, ses cheveux et, au travers d’un rideau de pluie, il aperçoit une chose à laquelle il ne s’attendait pas : la voiture de Yun se gare juste derrière lui.

Il prend les clés dans la poche de Lucas, et met le contact avant d’appuyer sur l’accélérateur.

Souvenir 441[]

Le corps inanimé de Lucas brinquebale d’avant en arrière sur le siège passager. Les boutiques et les murs couverts de graffitis ne sont qu’un énorme flou tandis que Ji-Woon prend un virage. Le vent et la pluie s’abattent sur la ville comme si les éléments avaient décidé de la détruire. Ji-Woon perd le fil de son plan. Normalement, il demanderait à Yun de régler ses problèmes, mais tout va de travers. Il ne reconnaît pas les rues qu’il traverse à toute vitesse et n’a qu’une vague idée de la direction à prendre. Yun est toujours derrière lui. Elle ne sait pas quand il faut renoncer. Sa ténacité et son courage, utiles au moment de négocier son contrat, le mettent à présent en rage. Il perd le contrôle de son processus artistique. Il serre le volant dans ses mains. Il l’arracherait de la colonne de direction s’il le pouvait.

Non... non ! Ça ne va pas finir comme ça. Tu dois créer ton art, bordel.

Il allume la radio. Deux hommes sont en train de parler de quelque chose. Il ne sait pas ce qu’ils disent. Il navigue entre les stations... une publicité pour un fast-food. Il reconnaît le jingle. Il continue et tombe sur de la musique brésilienne. Un tempo rapide, une grosse ligne de basse, des notes de guitare frappées, et une voix douce.

Il appuie sur l’accélérateur, esquivant des gamins qui jouent sous la pluie. Il double un vieux pick-up, priant pour que personne ne vienne en sens inverse. Il tourne brusquement le volant à gauche, manquant de peu de perdre le contrôle, mais il contre-braque dans un virage parfait. Il fait ronfler le moteur tandis que la chanson atteint le refrain. Il fait confiance à la musique. Il suit le tempo. Il glisse sur les riffs. Il ressent la beauté dans chacun de ses actes. La musique le traverse. Il est une œuvre d’art vivante. Il est le crescendo.

Derrière lui, la voiture de Yun, accidentée, s’arrête.

Ça n’a pas d’importance. La musique continue.

Souvenir 442[]

Ji-Woon se gare sur le port qu’il a repéré depuis des jours. Il éteint la radio à contrecœur et inspecte les lieux. Aucune trace de Yun derrière lui mais il reste sur ses gardes. D’une manière ou d’une autre, elle a su comment le trouver. Il saisit son téléphone... le téléphone professionnel de Mightee One.

Elle me traque comme une baby-sitter un peu trop zélée. J’aurais dû m’y attendre de sa part... une gestionnaire vraiment obsessionnelle.

Mais elle ne pouvait pas savoir qu’il conduisait la voiture, seulement qu’il était à l’intérieur.

Ji-Woon traîne Lucas, à peine conscient, hors de la voiture et lui glisse un couteau dans le dos. Avant de fermer la portière, il prend son téléphone et envoie un simple message à Yun : À L’AIDE. Il jette l’appareil sur le siège de la voiture avec le tissu imbibé de chloroforme et la corde. Hmm, il faut plus de preuves... Il s’ouvre la paume et appuie sa main sanglante sur la fenêtre. Voilà qui fera l’affaire.

D’une pression de son couteau, il fait avancer Lucas.

***

Le tonnerre fait vibrer la structure de l’entrepôt abandonné. Assis face à Ji-Woon, Lucas est ligoté sur une chaise, prêt à se faire massacrer, à chanter, à créer quelque chose de beau. Ji-Woon saisit son couteau mais il hésite... Quelque chose ne va pas. Tout a été trop désordonné pour arriver jusqu’ici. Il veut plonger dans son art, laisser le sang couler, mais Yun l’a complètement déstabilisé. Il n’arrive pas à se débarrasser de la sensation ; il sait qu’elle n’abandonne pas facilement... voire pas du tout. Il approche d’une fenêtre et regarde à l’extérieur. La pluie qui ne cesse de tomber. Des éclairs. Et là, comme un rat trempé qui rôde dans les égouts... Yun. Qu’est-ce qu’elle est tenace ! Et plus loin... les gyrophares d’une voiture de police. Yun a déboulé au milieu d’un jeu sanglant et elle a le pouvoir d’y mettre un terme d’une simple action.

Il cherche ses écouteurs dans ses poches. Il ne les trouve pas. Il n’arrive pas à se concentrer. Il sent son plan s’effondrer. Il voit la fin de son œuvre. La musique coupée net. Sa vision incomplète.

Non... il ne peut pas le permettre. Il entend la musique. Elle a toujours été là. Assis sur les épaules de son père, se laissant submerger. Il l’inhale. Elle circule dans ses veines. Pour lui. Il ne redeviendra pas le garçon qu’il était autrefois. Il est un idol. Il est un dieu. Il est le Farceur. Et il a un dernier tour à jouer...

Vidéo[]

Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Souvenirs.

Yun-Jin Lee: Chœur de Mensonges[]

Souvenir 443[]

Fatiguée de son long vol, Yun-Jin bâille en allumant son ordinateur portable. Cela fait deux heures qu’elle a atterri à Rio de Janeiro, mais son travail ne peut pas attendre. Elle consulte sa boîte de réception et remarque une douzaine de courriels non lus d’un utilisateur inconnu, adressés à son nom. Rares sont ceux qui la connaissent comme Yun-Jin. Pour la plupart des gens, elle est Magnum Opus. Elle clique sur un des courriels.

Une description détaillée et choquante d’un plan visant à les tuer elle et le Farceur. Signé, le fan numéro un du Farceur. Une menace de mort. Une menace anormalement spécifique avec une photo d’elle dans le hall de l’hôtel.

Avant la mort des NO SPIN, elle ignorait ce genre de menaces. Mais désormais… sa main manucurée tremble au moment de saisir son téléphone.

La menace est trop sérieuse pour être prise à la légère. Elle appelle l’équipe de sécurité pour une réunion d’urgence. Les sorties sont limitées aux séances d’enregistrement et aux répétitions du concert. Un garde du corps est affecté au Farceur et à elle-même.

Tout le monde respecte les nouvelles règles, sauf le Farceur, qui se plaint de devoir rester dans l’enceinte de l’hôtel. Rien de bien surprenant. Sa relation avec le Farceur est difficile depuis plusieurs mois. Il conteste toutes ses décisions, son ego poussant sa patience dans ses derniers retranchements. À cause de leurs fréquents désaccords créatifs, leur prochain album a pris du retard, ce qui l’a forcée à produire trois nouveaux titres tout en supervisant sa tournée.

Son expert en sécurité lui confirme que les téléphones sont prêts. Sur sa demande, une application de suivi GPS a été installée sur tous les téléphones de l’entreprise. Personne d’autre ne le sait. Si le Farceur continue de mettre sa patience à l’épreuve, cette application s’avérera utile. C’est pour son propre bien. Et le sien.

Souvenir 444[]

Yun-Jin se sert une tasse de café au studio d’enregistrement, retenant un autre bâillement. Elle sent ses tempes palpiter. Elle souffre du décalage horaire. Sans oublier la menace permanente d’un fan déséquilibré qui l’empêche de dormir la nuit.

En revenant à la cabine, elle remarque que le studio d’à côté est occupé. Elle y jette un coup d’œil. Un jeune homme rit dans la cabine d’enregistrement. Il a un sourire sympathique, capable de vendre des milliers de magazines. Elle reconnaît l’homme derrière la table de mixage : Allano Muse, un producteur plus ou moins connu de San Diego.

Que fait-il à Rio ? Quelques commérages pourraient l’aider à se ressourcer. Elle toque à la fenêtre de la porte.

Celle-ci s’ouvre dans un grincement.

Il se souvient d’elle, bien entendu. Qui pourrait oublier la Magnum Opus ?

Elle entre tandis qu’il passe le morceau sur lequel il travaille. Une base lente et prévisible. Banal. Trop prudent pour avoir le moindre intérêt. C’est alors qu’une voix céleste envahit la pièce. Yun-Jin en renverse presque son café. La voix de l’artiste est cristalline. Sa gamme est puissante mais pleine de nuances.

Qui est-ce ?

Allano demande à Lucas, le jeune artiste, de baisser d’un ton. Mauvaise idée. Le morceau devrait monter pour pousser Lucas au lieu de le confiner à un son générique ennuyeux. Elle approche Lucas et lui tend sa carte de visite.

Contacte-moi le jour où tu veux devenir un vrai artiste.

Elle est soudainement prise d’un pincement au cœur en sortant. Elle avait dit la même chose au Farceur il y a plusieurs années de ça. À l’époque, elle avait hâte de travailler avec lui.

Cela fait bien longtemps que cette époque est révolue.

Souvenir 445[]

Au bar de l’hôtel, Yun-Jin sirote sa caïpirinha froide, la liqueur de canne à sucre adoucissant l’explosion acide du citron vert.

Pourquoi a-t-elle donné sa carte de visite à ce jeune artiste ? Ce n’est pas comme si elle était en position de le produire. Un nouveau pincement de nostalgie. Une nouvelle gorgée de caïpirinha. Ça lui manque. La quête de nouveaux talents. Le chaos créatif brut derrière la conception d’un son osé. La poussée d’adrénaline du premier album. Désormais, tout est différent. Son temps est divisé entre la gestion de l’ego grandissant du Farceur, et le suivi d’un cycle de production générique perpétuel.

Est-ce là le coût du succès ? Produire de la musique qui la fait grimacer ? Sans parler des disputes à propos des gardes du corps et du couvre-feu ou les menaces d’un fan psychotique.

Sa vie est si différente de ce qu’elle imaginait quand elle était gamine. À l’époque, la musique était la seule chose de bien qu’elle avait. Elle créait ses morceaux dans sa chambre, imaginant une scène de lumières vives où elle était à l’abri, libre, capable de se faire entendre. C’est ça la pop pour elle : une dose vitale libératrice sans remords. Mais désormais, grâce à son succès, elle vit dans une cage dorée.

Elle termine la caïpirinha.

Le barman lui lance un regard, et elle acquiesce. Continue de servir.

Elle appelle les cadres de Mightee One pour une réunion virtuelle et leur annonce les nouvelles. Quand elle aura terminé les trois morceaux à Rio, elle en aura fini avec le Farceur. Elle passera à la production du lancement de jeunes.

Un cadre de Mightee One l’interrompt. Ils ont des sujets plus urgents à traiter. Des rumeurs préjudiciables circulent en ligne. Un fan dérangé et délirant affirme avoir tué quelqu’un à un concert du Farceur. Yun-Jin serre les poings, plantant ses longs ongles manucurés dans ses paumes. Peu importe, tant qu’elle empêche ses mains de trembler.

Elle va gérer la tempête médiatique pour le bien de sa marque. Mais après Rio, elle en aura fini avec le Farceur. Peu importe ce qu’ils en pensent chez Mightee One.

Souvenir 446[]

Les rumeurs du meurtre font la une en ligne. Une publication anonyme affirme que la victime a été aperçue en vie pour la dernière fois à l’occasion de la rencontre VIP du Farceur après son concert de New York en début d’année. Yun-Jin se souvient de cette soirée. Non pas à cause du concert, mais à cause d’un détail qu’elle n’a eu de cesse de se remémorer depuis lors. Des marques d’éraflures sanglantes sur les avant-bras du Farceur quand il s’est présenté à l’after du concert. Les rumeurs en ligne ne faisaient que raviver les doutes qu’elle avait passés sous silence.

Il y a plusieurs années, ils étaient arrivés ensemble à Miami plus tôt que prévu. Yun-Jin assistait à des événements professionnels tandis que le Farceur s’attelait aux répétitions. Trois jours après leur arrivée, un chanteur folk avait été retrouvé mort en ville, près du bar où il jouait. Des images de sécurité furent révélées au grand public, montrant un homme vêtu de noir au visage dissimulé, qui entraînait le chanteur dans une ruelle. Les images sombres et floues en révélaient très peu sur le suspect. Mais Yun-Jin remarqua un détail qui lui noua l’estomac. Elle avait reconnu le casque audio aux bordures dorées autour du cou du suspect et ses deux énormes « X », un par oreille. C’était le tout nouveau modèle de casque audio Xerxes 1050x, que très peu d’audiophiles connaissaient et encore moins pouvaient s’acheter. Elle reconnut le modèle immédiatement, car le Farceur préférait leur matériel à des modèles plus onéreux. Il portait une paire similaire pendant leur vol pour Miami, mais avait opté pour un modèle inférieur pendant le reste de la tournée, ce qui ne faisait qu’alimenter ses doutes.

Cependant, à l’époque les choses n’allaient pas bien pour elle. La mort des No Spin était encore récente. Elle souffrait d’insomnie et le décalage horaire de la tournée n’avait fait qu’empirer son état. Finalement, elle avait décidé de laisser la police faire son travail pendant qu’elle se concentrait sur le sien, produire de la musique. Mais à présent, quelqu’un d’autre était mort, quelqu’un que le Farceur aurait pu être le dernier à avoir vu en vie. Le casque audio, les marques d’éraflures, les sorties tardives de nuit... de simples détails, mais qui s’accumulaient.

Combien de coïncidences fallait-il pour avoir une certitude ?

Elle sursaute quand on vient frapper à sa porte. C’est le chef de la sécurité. Yun-Jin suit son instinct. Elle le confronte. Elle bluffe, lui disant qu’elle va virer toute l’équipe de sécurité s’il ne lui dit pas la vérité. Ça marche. Elle apprend que le Farceur a quitté l’hôtel la nuit dernière. Son garde du corps a essayé de le suivre mais il l’a perdu.

Yun-Jin frappe du poing sur la table.

Pourquoi a-t-il quitté l’hôtel ? Pour aller où ? Et… pour faire quoi ?

Elle a beau travailler avec le Farceur depuis des années, il n’en reste pas moins un étranger. Bien qu’il génère d’énormes bénéfices, tout cela a un coût. Si le Farceur est impliqué dans un meurtre, elle l’est également. Même s’il n’y a pas de preuve. Même si ce ne sont que des rumeurs. C’est sa vie à elle qui est en jeu. Sa propre carrière. Elle ne pourrait plus jamais produire de musique. Et le pire dans tout ça… c’est que c’est de sa faute à elle. Elle sait bien qu’on ne peut faire confiance à personne dans cette industrie.

Elle a besoin d’obtenir des réponses, avant qu’il ne soit trop tard. Peu importe ce que fait le Farceur de nuit, elle doit le découvrir. Ses doutes ne la lâcheront pas tant qu’elle n’en sera pas certaine.

Souvenir 447[]

Yun-Jin laisse son équipe de sécurité pendant la répétition du Farceur. Après tout, ce qu’elle compte faire n’est pas vraiment légal.

Elle montre son badge VIP au portier et pénètre dans la loge du Farceur. Elle y trouvera peut-être quelque chose qui pourrait lui indiquer ce qu’il manigance. Au milieu des costumes flamboyants, elle cherche un indice : un reçu, des notes, des photos. Elle trouve seulement un sac de sport.

À l’intérieur, une bouteille d’eau, quelques t-shirts et son portefeuille. Aucune facture ou quoi que ce soit d’intéressant à l’intérieur… hormis la carte d’accès de sa chambre d’hôtel. Elle cherche peut-être au mauvais endroit. Des voix à l’extérieur de la porte l’alertent. Elle s’empare de sa carte d’accès et referme le sac juste au moment où l’assistante du Farceur entre dans la loge.

Yun-Jin réprime les battements de son cœur et maintient son expression impassible en sortant. Peu importe ce qu’a vu l’assistante, elle n’osera pas en parler, du moins à personne d’important.

Yun-Jin s’arrête un instant quand elle atteint la chambre d’hôtel du Farceur, la carte d’accès en main. Si elle fait ça, il sera impossible de faire marche arrière. Mais si le Farceur cache quelque chose, elle doit savoir ce que c’est, avant qui que ce soit d’autre. Avant que cela ne signe sa perte. Elle ne peut pas avoir de doutes. Yun-Jin ouvre la porte.

***

La chambre du Farceur est en ordre. Comme s’il n’y passait que peu de temps. Elle fouille ses bagages. Une pile de vêtements dépareillés. Un tas de pantalons de survêtement et de sweats à capuche noirs. Un masque noir. Des vêtements qu’elle ne l’a jamais vu porter en tournée.

Quelqu’un frappe à la porte.

Service de chambre. Yun-Jin lâche le masque. Revenez plus tard.

Elle ne trouve rien d’étrange dans la chambre, hormis un sampler haut de gamme des plus rares sur sa table de nuit. Intriguée, elle l’allume. Une série de hurlements violents emplit la chambre. Les cris ont l’air réels. Des échantillons d’un film d’horreur ?

Mais elle ne parvient pas à se débarrasser de sa première pensée inquiétante. Et s’ils sont réels ?

Ce qu’elle trouve ensuite ne fait qu’amplifier son malaise. Un kit d’affûtage de couteaux. Des pierres à aiguiser et des produits d’entretien. Toute une panoplie d’aiguisoirs à couteaux.

Elle se souvient d’une conversation qu’elle avait surprise au studio d’enregistrement. Lucas, le jeune artiste qui se présentait au Farceur, et l’interrogeait à propos de son couteau. Le Farceur lui avait répondu qu’il avait toujours un couteau sur lui.

Yun-Jin prend une pierre à aiguiser. Pourquoi aiguiser un accessoire de scène ? C’est vrai que le Farceur utilisait de véritables couteaux à l’occasion de cascades quand il était gamin, mais ça n’était plus nécessaire. Cette obsession pour les couteaux n’avait rien à voir avec le spectacle. Et à quoi ça lui sert de l’aiguiser s’il ne compte pas l’utiliser ? Elle frémit.

Un autre bruit à la porte. Yun-Jin repose la pierre à aiguiser.

J’ai dit plus tard--

Le Farceur entre dans la pièce, la prenant de court.Leurs regards se croisent.

C’est juste le gamin maladroit que j’ai recruté il y a des années de ça. Je ne vais pas le laisser m’entraîner avec lui.

Son indignation fait face à sa colère. Yun-Jin ramasse le sampler.

Où est-ce que tu traînes tous les soirs ? Et c’est quoi cette merde terrifiante ? Et si la presse mettait la main dessus ? Ça serait la fin de ta carrière.

Le Farceur soupire et admet qu’après la mort des NO SPIN, ses pensées ont dérivé vers de sombres recoins. Il ne parle que rarement de leur mort et elle sait bien pourquoi. Ce jour continue de la hanter dans ses rêves. Le temps passe, mais la culpabilité subsiste.

Yun-Jin voit son téléphone sur la table.

Prends un verre dans le minibar, Farceur. La répétition d’aujourd’hui est annulée.

Elle garde le sampler et lui rappelle de rester dans l’hôtel jusqu’au concert. Il acquiesce de la tête.

Bien. Pour que son subterfuge fonctionne, il doit croire qu’elle lui fait confiance.

Souvenir 448[]

Yun-Jin regarde à l’extérieur de sa chambre d’hôtel. Dehors, il pleut à verse, ce qui provoque des crues subites dans certaines zones de la ville. Elle appelle son équipe. Peu importe le temps qu’il fait, le spectacle doit continuer.

Mais, le temps n’est pas la cause de l’appréhension qui grandit au creux de son estomac. Il y a quelque chose de louche chez le Farceur, une intuition qu’elle ne peut plus ignorer, peu importe l’argent qu’il rapporte. Bien qu’il semble sincère, tant d’années dans le milieu lui ont appris qu’elle ne peut faire confiance à personne.

Yun-Jin saisit son téléphone et active le suivi GPS du téléphone professionnel du Farceur. Sa position apparaît comme un point bleu sur la carte immense de Rio. Son intuition était la bonne. Il n’est plus dans l’hôtel.

La chasse est ouverte. Le moment est venu d’enseigner un nouveau tour au Farceur.

Yun-Jin ralentit à proximité de la position du Farceur. Tandis qu’elle s’en approche, une berline grise démarre soudain en trombe. Elle vérifie son téléphone. Le point bleu s’éloigne sur la carte. Le Farceur doit être dans la voiture qui vient de démarrer.

Yun-Jin appuie sur l’accélérateur. Après quelques embardées, elle rattrape la berline, qui tourne brusquement à droite. Yun-Jin la suit, donnant un coup de volant sec tout en écrasant le frein. Sa voiture dérape dans le virage, glissant vers une ruelle étroite.

La berline accélère et tourne à gauche, entrant dans une petite rue. Yun-Jin répète sa manœuvre et tourne à gauche, mais ses roues n’adhèrent pas à la chaussée à cause de l’eau... Elle perd le contrôle de la voiture.

S’ensuit une violente collision. La tête de Yun-Jin heurte le volant. Un flash de lumière blanche, suivi d’une terrible douleur, qui la traverse du cou jusque dans le bas du dos.

***

Yun-Jin tousse et halète de douleur. Pendant un instant, elle ne peut rien faire d’autre que respirer. Quand elle expire, la douleur diminue légèrement. Elle entend de la musique rock à la radio. Si bruyante. Elle tend le bras et l’éteint distraitement. Elle ressent une douleur au-dessus du sourcil gauche. Elle se touche doucement le front et grimace. Du sang coule sur ses doigts.

Le parebrise est fêlé du côté passager. Yun-Jin se déplace lentement et se redresse avec précaution.

Ce n’est rien. Tout va bien. Je vais bien.

Elle regarde au-dehors. La voiture a heurté un lampadaire du côté passager. Ça aurait pu être bien pire.

Une sonnerie familière interrompt ses pensées. Son téléphone. Yun-Jin se redresse et cherche sous son siège. Elle attrape son téléphone et déverrouille l’écran. Un message du Farceur : « À L’AIDE ».

Pourquoi lui demande-t-il de l’aider… aurait-elle raté quelque chose ? À moins que… le Farceur ne soit pas celui qu’elle est en train de poursuivre.

Le cœur de Yun-Jin tressaille. La menace de mort. Le fan numéro un du Farceur. Et si le fan psychopathe avait découvert les escapades nocturnes du Farceur et décidé d’agir. Après tout, les enlèvements vont de pair avec les menaces de mort.

Elle laisse échapper un juron. Dans sa hâte de poursuivre le Farceur, elle a laissé son garde du corps derrière elle. S’il arrive quoi que ce soit au Farceur, à Ji-Woon, et qu’elle a été trop aveugle pour l’empêcher… Non. Elle a la conscience bien assez chargée.

Yun-Jin réajuste sa ceinture de sécurité. Elle met le contact et le moteur toussote en retour. Elle serre les dents et réessaie.

Ça ne se passera pas comme pour l’incendie… Je ne vais pas l’abandonner.

Elle remet le contact. Et recommence. Au troisième essai, le moteur redémarre. Elle remet son téléphone sur le tableau de bord et suit le point bleu.

Souvenir 449[]

Yun-Jin suit le GPS jusqu’à ce qu’elle atteigne un parking désert face à plusieurs entrepôts abandonnés. Le point bleu reste immobile.

C’est ici. Ji-Woon doit être quelque part par là, mais où ?

Tandis que Yun-Jin sort de la voiture, un épais rideau de pluie s’abat sur son corps douloureux et tremblant. La lumière du jour est obscurcie par de sombres nuages orageux. Le parking est rempli de voitures délabrées. Yun-Jin utilise la lampe de poche de son téléphone pour trouver la berline grise. Tandis que le tonnerre gronde, son téléphone illumine une empreinte de main sanglante sur la fenêtre d’une voiture. Elle se précipite et regarde à l’intérieur. Un mouvement vif et soudain. Elle ouvre la porte.

Un rat trottine hors de la voiture. Sur le siège arrière, elle trouve plusieurs objets : le téléphone de Ji-Woon, un chiffon, une corde…

Yun-Jin ferme les yeux. Il est peut-être trop tard.

Il n’y a pas de temps à perdre à pleurer. Si Ji-Woon est toujours en vie, il aura besoin de toute l’aide possible.

Yun-Jin prend son téléphone et appelle la police, puis son équipe de sécurité. Quoi que ce fan psychopathe ait prévu, l’heure est venue d’y mettre un terme.

Souvenir 450[]

Le tonnerre gronde. Yun-Jin titube sous la pluie, à la recherche d’un indice, d’une piste. Une bourrasque glaciale frappe son corps trempé. Mais elle ne peut pas s’arrêter. Pas tant que Ji-Woon n’est pas en sécurité.

Un rat détale par-dessus une flaque dans laquelle git une carte de visite blanche. Yun-Jin ramasse la carte ensanglantée et peut lire : MAGNUM OPUS, PRODUCTRICE MUSICALE. C’est la sienne. Dans un frisson, elle réalise qu’elle pourrait bien connaître la personne qui a enlevé Ji-Woon.

Les sirènes de police résonnent au loin, mais elle ignore si elles viennent pour elle ou pour les nombreuses personnes piégées par la tempête. Yun-Jin crie le nom de Ji-Woon, hurlant de désespoir par-dessus les sirènes et le tonnerre. C’est alors qu’elle entend un cri provenant de l’autre côté du parking, depuis un entrepôt abandonné.

Elle se précipite dans l’entrepôt, jusqu’aux larges portes. Une chaîne est enroulée autour des poignées, maintenue par un cadenas. Pendant ce temps, la police arrive sur place.

Un cri violent s’échappe de l’entrepôt.

Elle ne peut pas attendre. Ce qui est arrivé aux NO SPIN ne peut pas se reproduire. Plus jamais.

Elle ramasse un tuyau par terre, et frappe le cadenas, encore et encore.

JI-WOON ! JI-WOON !!

Le cadenas s’ouvre.

Vidéo[]

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L'Observateur: Toile de l'Abîme[]

Terra Arachna. Jour 987.[]

C’est pas passé loin aujourd’hui. Je suis entré en contact avec les arachnas pendant que je testais différentes versions de la toxine. La doctoresse les a vues entrer par la fenêtre et elle m’a ordonné de tout laisser tomber. Elle a dit que nous reviendrions au labo une fois les arachnas parties et que la zone serait sûre. Nous n’avons toujours pas trouvé de toxine suffisamment mortelle pour éliminer ces horribles créatures, mais je sens que nous en sommes proches. Très proches. Si seulement nous avions la moindre idée de leur origine, ça nous aiderait énormément. En l’état actuel des choses, nous ne savons toujours pas d’où elles viennent ni ce qu’elles veulent. Ce qui est certain, c’est que les attaques ont commencé au même moment. Ce qui rend nos recherches plus difficiles, c’est le fait que leur ADN n’a rien à voir avec tout ce que nous connaissions à ce jour. C’est un peu comme si… comme si elle venait d’un autre endroit…

Terra Arachna. Jour 992.[]

Je suis retourné à notre laboratoire de fortune où j’ai découvert des douzaines de personnes prises dans de la soie, suspendues au plafond. Du sang s’écoulait sous elles, en flaques gluantes. J’ai essayé de détourner le regard tout en prenant une caisse de toxines que nous avions laissée. Mais tandis que je transportais la caisse dans le couloir, j’ai remarqué du coin de l’œil qu’un de ces cocons s’était mis à bouger. Je me suis forcé à regarder et j’ai très vite réalisé qu’ils n’étaient pas remplis d’aliments mais d’autre chose. Il était évident que quelque chose remuait et grandissait à l’intérieur. Quelque chose qui s’alimentait des cadavres dégoulinants enveloppés à l’intérieur. La créature grognait à l’intérieur, luttant pour se libérer, et j’ai immédiatement pris mes jambes à mon cou, me précipitant hors du labo aussi vite que possible. La dernière chose dont j’avais envie, c’était de me retrouver face à la dernière évolution des arachnas. Les arachnas mutent plus rapidement que notre capacité à les tuer, et la découverte de la bonne toxine est notre seule chance de survie. J’espère que nous y arriverons avant qu’il ne soit trop tard.

Terra Arachna. Jour 998.[]

Après avoir travaillé sans relâche pendant trois jours avec la doctoresse Morell, nous avons trouvé un candidat pour la production de masse. La toxine HJ7 a tué 100 % des spécimens d’arachnas en moins d’une minute. Avec une dose, les créatures se sont désintégrées en une épaisse flaque de goudron noir bouillonnant qui s’est évaporée très rapidement en une brume toxique qui a tué les autres arachnas capturées pour nos expériences. Nous étions à la fois choqués et fortement étonnés par le résultat. Bien que nous ignorions d’où viennent ces monstres, nous savons désormais comment les éliminer. Avec la doctoresse, nous cherchons à fournir des échantillons de la toxine à d’autres survivants. L’employé de bureau devenu cuisinier s’est porté volontaire, mais la doctoresse Morell lui a préféré d’autres candidats improbables. Elle dit que c’est en raison de son passé émaillé de nombreux échecs. Personnellement, je crois que ce n’est qu’une excuse, et qu’en fait… sa cuisine lui manquerait… surtout ses pizzas. Ça l’aide à se souvenir de l’époque avant l’invasion. Disons que ça nous aide tous à nous souvenir de jours meilleurs.

Chambre du sang. L’histoire qui suit.[]

Le gardien de la paix Duncan J. Smith affirmait que des milliers de chiens le tourmentaient partout où il allait, mais que jamais personne ne les voyait. Pour échapper aux chiens, il se cachait dans le vide sanitaire sous sa cabane, ou dans l’abri de jardin où il gardait sa motoneige. Il lui arrivait même de s’échapper jusqu’aux glaciers pour se cacher dans les grottes de glace où il priait pour que cessent les hurlements, les jappements et les gémissements. Mais les hurlements, les jappements et les gémissements ne cessaient jamais... peu importe où il se cachait, les chiens le retrouvaient à chaque fois.

La première fois que Duncan vit les chiens fut le jour où il commença à remettre en cause son travail. Ou du moins, le jour où il commença à douter de la loi et de ce qu’il en faisait. Il y avait quelque chose dans la destruction légale de chiens qui lui semblait anormale… qui lui semblait mal… quelque chose qui lui pesait sur le cœur et ne le lâchait pas… quelque chose qui lui disait qu’il devait quitter l’archipel Arctique avant qu’il ne soit trop tard, si ce n’était pas déjà le cas.

Pour Duncan, c’était la première fois de toute sa carrière de policier qu’il réalisait à quel point la loi n’était pas toujours l’outil glorifié de la civilisation qu’il s’était imaginé. Parfois, la loi était tout autre chose. Quelque chose de brutal. Quelque chose de dur. Un peu comme un marteau… un marteau de destruction ou d’oppression, voire les deux, destruction et oppression.

À dire vrai, Duncan ne savait plus trop quoi penser. Il était épuisé, et les chiens… les chiens ne le laissaient pas en paix. Tout ce qu’il voulait, c’était rentrer chez lui s’occuper de sa ferme. Il aimait travailler à la ferme. Tout était bien plus simple à la ferme. Mais ici, au nord, les choses étaient plus compliquées, et Duncan ne pouvait s’empêcher de penser à la loi.

De penser au marteau.

Et la dernière chose que Duncan voulait, c’était employer ce marteau contre quelqu’un d’autre. Et malgré cela, à son plus grand regret, il l’avait utilisé contre les chiens.

Et bien qu’il ait suivi le règlement à la lettre et que selon la loi, il n’avait commis aucun crime, son cœur lui répétait le contraire en permanence.

Duncan avait mené d’innombrables chiens à la baie, où il les avait abattus devant leurs propriétaires, comme de la vermine. Et c’est seulement quand il était seul, entouré de leurs fantômes qu’il osait admettre que ses actes n’avaient pas l’air si justes que ça et que ces chiens n’étaient peut-être pas les dangereuses bêtes ou les rats malades que son capitaine décrivait. Ils étaient… autre chose.

Ils étaient des amis.

Ils étaient des membres de familles.

Ils jouaient avec les enfants, les amusaient et les protégeaient. Ils donnaient l’alerte à l’approche de loups et d’ours polaires, voire en cas de tempête de neige. Et plus que toute autre chose, ils veillaient à ce qu’aucun chasseur ne se perde dans un blizzard contrairement à ces « chiens de métal » ou motoneiges qui tombaient en panne au milieu de nulle part et laissaient une traînée de fumée noire au milieu de l’immensité blanche et froide. Aucun « chien de métal » n’a jamais sauvé quelqu’un du blizzard. Et on ne pouvait pas en dire de même des chiens…

… les chiens qu’il avait détruits sans pitié.

Mais à cette époque, au début de la production des premiers « chiens de métal » à usage commercial, peu de choses venaient remettre en cause la loi, et Duncan fit son possible pour se convaincre qu’il agissait pour le bien de tous.

Il est vrai que l’esprit ne fait pas la différence entre ce qui est bien et ce qui est juste, mais le cœur oui.

Comme on le dit souvent, le cœur ne ment pas.

Néanmoins, Duncan trouvait le moyen de se mentir et d’ignorer les signaux de son cœur. Il se répétait que ces chiens n’étaient pas comme les autres chiens, et il crut son mensonge pendant quelques mois. Mais au fil du temps, il réalisa que ces chiens étaient comme ceux qu’il avait connus autrefois…

Par conséquent, il lui fut de plus en plus difficile de trouver le sommeil. Il commença bientôt à halluciner et à voir les chiens qu’il avait tués.

Au début, il n’y en avait qu’un. Puis deux. Puis une douzaine. La douzaine passa à une centaine. Et la centaine devint un millier. Un millier de chiens morts hurlaient et fixaient Duncan tous les soirs, l’empêchant de dormir, de rêver, de réfléchir... l’empêchant de vivre sa vie.

Partout où il allait, les chiens l’accompagnaient, l’observant de leurs yeux suppliants et confus, se demandant ce qu’ils avaient fait de mal, ou comment ils avaient pu décevoir leur famille et leurs amis pour mériter une fin aussi froide et dans l’indifférence.

À dire vrai, tout comme un chien ne peut échapper à sa propre queue, Duncan ne pouvait plus échapper à ces fantômes. Où qu’il aille, ils étaient là, à le suivre et à lui rappeler toutes les vies qu’il avait interrompues et détruites avec… avec ce marteau.

Un soir, Duncan s’assit sur son lit, tenant sa tête douloureuse entre les mains, observant les chiens putréfiés assis autour de lui. Ils l’observèrent attentivement tandis qu’il tentait de s’endormir et ils hurlaient ou aboyaient chaque fois que ses paupières se fermaient. Tremblant de peur et d’épuisement, Duncan murmura qu’il n’avait rien fait de mal et qu’il avait agi conformément à la loi et qu’ils devaient le laisser en paix. Mais...

Les chiens ne le laissaient pas tranquille. Ils se contentaient de l’observer en silence avec ces yeux, des yeux qui lui rappelaient son propre chien.

Angoissé, Duncan tituba hors de son lit, hurlant sur les chiens, leur disant qu’il avait besoin de dormir et qu’il n’allait pas se sentir coupable pour avoir fait son travail ! Il refusa catégoriquement de s’excuser ou de se sentir coupable pour avoir fait ce que la loi attendait de lui. Ce que la loi avait décidé qu’il devait faire !

Les chiens se mirent alors à s’agiter anxieusement autour de la cabane, la tête basse et la queue entre les pattes. Duncan hurla de plus en plus fort, et un à un, les chiens se mirent à geindre et gémir pour leur vie, tout comme le jour de leur destruction. C’est alors que, d’un coup, ils disparurent comme si Duncan avait enfin réussi à les chasser.

Lorsque Duncan réalisa que les chiens étaient partis, il s’écroula sur son lit et pria pour qu’ils le laissent enfin en paix. Il voulait juste reprendre le cours de sa vie, car les chiens lui avaient volé sa force, sa liberté et jusqu’à son identité de policier moralement honnête.

Cette nuit, un orage se forma et éclata au-dessus de sa cabane. Ressentant des frissons, Duncan sortit de son lit afin d’allumer un feu dans la cuisinière tandis qu’il se souvenait du seul chien qu’il avait eu, Buster, un labrador jaune grassouillet au museau noir.

Le chien le plus intelligent, le plus sympathique et le plus agréable qu’il ait jamais connu.

Pour Duncan, Buster était bien plus qu’un chien. C’était son gardien, son confident, son meilleur ami. Il était le frère qu’il n’avait jamais eu. Il attrapait des rongeurs, le protégeait des coyotes et guidait le bétail de la ferme. Son père disait qu’un bon chien valait deux ou trois ouvriers agricoles, et Buster en valait bien quatre. En y repensant, il était bien content que personne n’ait jamais utilisé la loi contre Buster, ou tout autre chien dans sa ville.

Buster n’était pas aussi grand ni aussi fort que ces chiens arctiques, mais c’était un sacré chasseur et une fois, il l’avait même sauvé d’un glouton. Mais ce dont Duncan se souvenait le plus, c’est que Buster avait l’habitude de se pelotonner au lit avec lui pour calmer ses angoisses et l’aider à s’endormir.

Et à présent, Duncan ne demandait rien d’autre que de retrouver le sommeil tranquille et silencieux de sa jeunesse. Il ne demandait qu’à dormir, mais le vent soufflait de plus en plus fort au travers des fissures de sa cabane. Le feu s’agita, vacilla avant de s’éteindre brusquement, projetant des ombres terrifiantes qui semblaient raconter leur propre histoire.

Duncan se frotta les yeux pour chasser les hallucinations. Mais peu importe où il regardait, les ombres avaient la forme de policiers et de chasseurs abattant des chiens confus et effrayés tandis qu’une épaisse fumée noire surnaturelle commençait à remplir la cabane.

Duncan essaya de se pincer pour se réveiller. Mais quand il réalisa qu’il ne dormait pas, il ferma rapidement les yeux et pria à nouveau pour que les chiens le laissent en paix.

Il voulait juste une nuit de sommeil. Rien qu’une nuit ! Dans son désespoir, il commença à entendre la voix déformée de son capitaine se moquant de lui, en train de crier après lui, de le tourmenter, lui disant que les chiens étaient dangereux… agressifs… un fléau pour leurs futurs plans.

Duncan sentit la folie planter ses griffes dans son âme. Il hurla que ce n’était que des mensonges ! Tout ça n’était que des mensonges ! Et quand il rouvrit les yeux, la fumée noire avait disparu et les ombres étaient de nouveau de simples formes dénuées de sens vacillant dans la cabane.

Toutefois, au moment où Duncan poussait un soupir de soulagement, il entendit un bruit.

Un léger grattement. À la porte. Puis il entendit un aboiement qui lui semblait familier. L’aboiement se répéta et on aurait dit que c’était—

Buster.

Duncan plissa les yeux et approcha prudemment de l’épaisse porte en bois. Le grattement cessa dès qu’il posa la main sur la poignée de la porte. Il se tint en silence, tendu, pendant un long moment. Lorsque le grattement recommença, il ouvrit rapidement la porte et aperçut une fourrure jaune qui disparaissait derrière des rideaux de neige.

Épuisé et désorienté, Duncan se précipita dans la tempête vêtu de ses sous-vêtements et de ses pantoufles, hurlant à Buster de l’attendre. Puis il s’arrêta net quand il réalisa que c’était irrationnel. Son esprit fatigué lui jouait des tours.

Cela faisait près de vingt ans que Buster était mort. Il s’était fait écraser par une voiture. Et pendant un bref instant, Duncan se souvint qu’il lui tenait la patte sur le bord de la route, afin de l’apaiser tandis qu’il s’éteignait lentement. Il n’avait jamais autant pleuré de toute sa vie. Il était impossible que Buster soit encore là.

Couvert de neige, Duncan se dit que la solitude commençait à l’affecter et qu’il avait juste besoin d’une bonne nuit de sommeil. Il se tourna vers la cabane. Mais c’est à ce moment qu’il réalisa…

… qu’il s’était perdu.

Il ne voyait pas à plus de deux doigts autour de lui. Le froid et la panique commencèrent à s’emparer de lui. Il tourna en rond sous le vent battant, hurlant et gémissant. Au cœur du blizzard déchaîné, il ne pouvait distinguer qu’une seule chose—

des chiens.

Des chiens fantomatiques. Des chiens morts et putrides. Par milliers. Ils couraient autour de lui. Grognant. Hurlant. Aboyant. Le plongeant dans la plus profonde confusion.

Duncan leur hurla d’arrêter et il tenta de les effrayer comme il l’avait fait auparavant. Mais les chiens étaient de plus en plus rapides et féroces, comme s’ils ne faisaient qu’un avec la tempête.

Duncan tomba à genoux et ressentit la froide morsure sur son corps tremblant. Son visage se tordit de terreur alors que les chiens semblaient jaillir de la tempête pour le mordre chacun leur tour, de leurs crocs gelés. Il finit par s’évanouir, souffrant le martyre. Il fut pris d’un terrible engourdissement, non pas à cause du froid, mais au souvenir de tous ces pauvres chiens auxquels il avait fait du mal. Il les supplia d’arrêter, et il fit ce qu’il n’avait jamais fait auparavant.

Il confessa sa honte et implora pour être pardonné.

D’un coup, les chiens s’arrêtèrent et l’observèrent d’un regard qui semblait voir au travers de son cœur.

Duncan cria qu’il était désolé, sincèrement désolé, et que même s’il avait suivi le règlement à la lettre, ce qu’il avait fait était mal. Il leur avait fait du mal. Il avait fait du mal à leurs familles. Et il s’était fait du mal à lui-même.

Et tandis qu’il vidait ce qu’il avait sur le cœur, il entendit un aboiement familier, Buster émergeant soudain de la meute fantomatique et se tenait face à lui.

Les chiens regardèrent Buster, puis Duncan, puis à nouveau Buster. Une onde paisible sembla les recouvrir tandis qu’ils disparaissaient les uns après les autres, laissant Duncan avec son gardien… son ami… son frère. Buster se blottit contre Duncan dont le cœur ralentit jusqu’à cesser de battre, la tempête blanche aveuglante balayant sa vie comme elle l’avait fait avec tant d’autres.



Lorsque l’agent Duncan J. Smith ne se présenta pas au commissariat le lendemain, ses coéquipiers le cherchèrent et découvrirent son corps gelé à moins de trois mètres de sa cabane. Il gisait sur le flanc, une expression paisible sur le visage. Un agent remarqua qu’il avait tourné en rond, tandis que d’autres se demandaient pourquoi il avait été assez stupide pour sortir de sa cabane en sous-vêtements au milieu d’une tempête de neige.

Le capitaine s’agenouilla près du visage gelé de Duncan et poussa un soupir. Au moment où il ordonna de couvrir son cadavre, un autre agent fut pris de panique, se frottant les yeux et affirmant qu’il voyait des chiens autour de lui. Il trébucha en arrière hurlant aux chiens de ne pas s’approcher. Personne ne vit ce qu’il voyait et le capitaine lui demanda d’arrêter de se moquer de Duncan. Mais l’agent était dans tous ses états, hurlant de terreur et jurant que les chiens étaient bien réels et qu’ils le suivaient.

Arcus 2921[]

Certaines civilisations s’effondrent, car elles découvrent un savoir dépassant leur capacité de compréhension. D’autres civilisations s’effondrent à cause de catastrophes naturelles. Mais certaines civilisations bénéficient d’un petit coup de pouce… une chiquenaude… de quoi les plonger dans le précipice. J’ai étudié les derniers jours de mondes innombrables… J’ai exploré les souvenirs de tant de survivants… et je peux dire que l’Entité ne se contente pas de corrompre et de consumer un monde… elle parvient à se connecter à nos peurs collectives et à s’amuser avec. D’après mes observations, l’Entité semble prendre son temps pour sélectionner les âmes d’un buffet de malheur tandis qu’elle contemple son parfait concept de destruction, comme si une apocalypse était une forme d’art… une sorte de chef-d’œuvre. Je le sais, c’est en contradiction avec tout ce que j’ai appris sur les Anciens. Mais je ne peux pas nier que toutes les histoires et tous les souvenirs que j’ai étudiés semblent indiquer un désir volontaire et non involontaire de créer et de détruire de la part de cet Ancien. Ce ne sont que des spéculations pour le moment, mais le dernier royaume qui s’est ouvert dans la cave m’a permis d’explorer Terra Arachna où j’ai été le témoin de la chute d’un monde aux griffes d’énormes créatures ressemblant à des araignées, des monstres qui ne peuvent provenir que de l’Entité. Afin d’éviter que l’un de ces monstres ne se glisse dans la tour, j’ai rapidement dessiné un symbole sur la porte de la cave pour faire disparaître ce royaume. Puis, juste pour être bien sûr de moi, j’ai ouvert la porte et tout ce qu’il restait de l’apocalypse n’était qu’une salle vide couverte de poussière. Mais tandis que j’examinais la pièce, j’ai cru entendre une sorte de stridulation dans les couloirs. J’ai ravalé le nœud dans ma gorge et j’ai soigneusement fouillé la tour pour m’assurer que rien ne s’était échappé. Je n’ai rien trouvé, mais des bruits à l’extérieur continuent de perturber mon sommeil, et je suis sûr d’avoir vu quelque chose bouger dans la brume.

Vidéo[]

Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Entrées de Journal, Histoires et Notes.

Glyphes[]

Article principal: Glyphe Violet

Glyphe Violet[]

  • Tome 9 - Crescendo a introduit les défis Glyphe Violet.
    Après avoir sélectionné le défi Chasseur de Glyphe, un Glyphe VioletChallengeIcon purpleGlyphChallengeIcon purpleGlyphChallengeIcon purpleGlyph apparaît dans le Terrain de l'Épreuve et a besoin d'être communié avec pour gagner de la progression de Défi.
    • Le défi Chasseur de Glyphe n'est disponible que pour les Tueurs
    • Le Glyphe VioletChallengeIcon purpleGlyphChallengeIcon purpleGlyphChallengeIcon purpleGlyph se déplace aléatoirement sur la Carte, ne laissant qu'une traînée de limon violet derrière lui, grâce à laquelle le Tueur peut traquer sa position afin de le révéler.

Défis[]

Niveau 1[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Entrepôt de ferraille Endommagez 12 Générateurs. ChallengeIcon killer 3 15,000
Tous les moyens sont bons Étourdissez le tueur 4 fois. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Récompenses sanglantes Gagnez 50,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Course mortelle Soyez poursuivi par le tueur pendant 180 secondes au total. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Vertu héroïque Survivez pendant que 4 autres survivants s'échappent de la partie.
Vous devez y rester pendant leur fuite.
ChallengeIcon survivor 3 15,000
Et la lumière fut Réparez un total de 4 Générateurs. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Sauvetage ou sacrifice Effectuez 10 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Décrochez un survivant de manière sécurisée.
  • Suspendez un survivant.
ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Bien sanglant Frappez 12 fois un survivant avec votre arme. ChallengeIcon killer 3 15,000
Donneur de vie Soignez un total de 5 États de santé d'un autre survivant. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Âge d'argent Gagnez 8 Emblèmes de qualité Argent ou supérieure. ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Révérencieux Sacrifiez 8 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 3 15,000
DÉFIS MAÎTRES
Chasseurs d'étoiles Frappez 1 fois un survivant souffrant de l'Effet de Statut À DécouvertIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposed avec votre arme à l'aide de la compétence FascinationIconPerks starstruckIconPerks starstruckIconPerks starstruck. ChallengeIcon killer 5 25,000 IconHelp archivesLog
Chaos sous contrôle Poursuivez les survivants pendant 60 secondes au total en utilisant la compétence Sort : Contrôle des FoulesIconPerks hexCrowdControlIconPerks hexCrowdControlIconPerks hexCrowdControl. ChallengeIcon killer 5 25,000 IconHelp archivesLog
Sauveur Décrochez 2 Survivants.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Découpez-les Avec Le Farceur, frappez des survivants 25 fois à l'aide de lames. IconHelpLoading trickster 5 25,000 IconHelp archivesLog
Mille coupures Avec Le Farceur, blessez 3 Survivants à l'aide de lames.
Les survivants sont blessés quand leur jauge de lacération est remplie.
IconHelpLoading trickster 5 25,000 IconHelp archivesLog
Sauvez-vous Cachez-vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 15 secondes en utilisant la compétence Instinct de SurvieIconPerks self-PreservationIconPerks self-PreservationIconPerks self-Preservation. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Gain de Jin Avec Yun-Jin Lee, échappez-vous de 1 Partie. SurvivorYun-Jin 5 25,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Chasseur de glyphes Communiez avec 1 Glyphe Violet. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 25,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
HU 001 Stase universelle Insolite La modélisation de l'observateur d'un univers vide d'énergie d'ora.

Niveau 2[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Mécano Épuisez 4 Boîtes à outils. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Alliance stratégique Effectuez une action coopérative pendant 180 secondes. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Désespoir distinct Suspendez 10 Survivants différents à un crochet. ChallengeIcon killer 3 25,000
Tombez ou trancher Effectuez 15 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Lâchez une palette pendant une poursuite avec le tueur.
  • Brisez une palette.
ChallengeIcon survivorKiller 3 25,000
Libération de rage Cassez 25 Murs, palettes ou générateurs. ChallengeIcon killer 3 25,000
Roi du combo Frappez 2 Survivants différents avec votre arme en moins de 60 secondes. Faites-le 4 fois. ChallengeIcon killer 3 25,000
Libérateur Décrochez 12 Survivants.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 3 25,000
Hors de vue Cachez vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 120 secondes. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Récompenses sanglantes Gagnez 75,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 25,000
Exécution Tuez 12 Survivants par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 25,000
Bon boulot Réparez complètement 5 Générateurs. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Générosité Soignez un total de 6 États de santé d'autres survivants. ChallengeIcon survivor 3 25,000
DÉFIS MAÎTRES
Fuir n'est pas une option Empêchez l'ouverture des portes de sortie tout en utilisant la compétence Aucune IssueIconPerks noWayOutIconPerks noWayOutIconPerks noWayOut. Faites ceci 1 fois. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Révolu Échappez à 2 Poursuites. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Sur la bonne voie Obtenez un résultat Excellent lors de 3 Tests d'habileté à l'aide de la compétence Voie RapideIconPerks fastTrackIconPerks fastTrackIconPerks fastTrack. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Bombe lente Avec Le Farceur, frappez des survivants à 15 mètres au moins à l'aide de lames. Faites-le 5 fois. IconHelpLoading trickster 5 35,000 IconHelp archivesLog
Partisan obscur Suspendez 7 Survivants à un crochet. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Fugitif des glyphes Communiez avec un Glyphe Bleu ChallengeIcon blueGlyph puis échappez-vous d'une partie 1 fois. ChallengeIcon glyph 5 35,000
Chasseur de glyphes Communiez avec 2 Glyphes Violets. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 35,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
HU 002 Catalyseur universel Rare La modélisation d'un univers qui donne naissance à l'énergie d'ora.

Niveau 3[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Intérêt médical Épuisez 5 Trousses de soins. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Chevilles douloureuses Tombez de haut 8 fois pendant une poursuite. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Âge irisé Gagnez 10 Emblèmes de qualité Irisé. ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Entrepôt de ferraille Endommagez 20 Générateurs. ChallengeIcon killer 3 30,000
Bien sanglant Frappez 20 fois un survivant avec votre arme. ChallengeIcon killer 3 30,000
Sauvetage ou sacrifice Effectuez 15 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Décrochez un survivant de manière sécurisée
  • Suspendez un survivant
ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Récompenses sanglantes Gagnez 100,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Terrifiés Faites crier les survivants 44 fois. ChallengeIcon killer 3 30,000
Dette de sang Décrochez un survivant qui vous a décroché plus tôt dans la partie 4 fois.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 3 30,000
Magnifique démonstration Étourdissez ou aveuglez le tueur 12 fois. ChallengeIcon survivor 3 30,000
DÉFIS MAÎTRES
C'est technique Finissez de réparer 3 Générateurs à l'aide de la compétence TechnicienIconPerks technicianIconPerks technicianIconPerks technician. ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
Attraction principale Avec Le Farceur, abattez 2 Survivants à l'aide de lames durant Évènement Principal. IconHelpLoading trickster 5 50,000 IconHelp archivesLog
Sauvegarde à la dernière minute Une fois les portes de sortie ouvertes, soignez complètement 1 État de santé d'un autre survivant. ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
Mouvements de smash Étourdissez le tueur 3 fois un utilisant la compétence Succès ÉcrasantIconPerks smashHitIconPerks smashHitIconPerks smashHit ChallengeIcon survivor. 5 50,000 IconHelp archivesLog
J'in ou fuite ? Avec Yun-Jin Lee, survivez pendant que 2 autres survivants s'échappent de la partie.
Vous devez y rester pendant leur fuite.
SurvivorYun-Jin 5 50,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Chasseur de glyphes Communiez avec 3 Glyphes Violets. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000
Diplômé en glyphes Communiez avec 2 Glyphes Jaunes. ChallengeIcon yellowGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
HU 003 Chaos universel Très Rare La modélisation d'un univers vibrant, débordant du chaos de la vie, de la mort et de l'existence entre les deux.

Niveau 4[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Profondément enseveli Suspendez 12 Survivants à un crochet dans la cave. ChallengeIcon killer 3 45,000
Exécution Tuez 20 Survivants par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 45,000
Bien sanglant Frappez 40 fois un survivant avec votre arme. ChallengeIcon killer 3 45,000
Libération de rage Cassez 50 Murs, palettes ou générateurs. ChallengeIcon killer 3 45,000
Alliance stratégique Effectuez une action coopérative pendant 360 secondes. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Course mortelle Soyez poursuivi par le tueur pendant 300 secondes au total. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Bon boulot Réparez complètement 15 Générateurs. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Tomber ou trancher Effectuez 30 fois l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Lâchez une palette pendant une poursuite avec le tueur.
  • Brisez une palette.
ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
Récompenses sanglantes Gagnez 150,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
Le tout pour le tout Sabotez 18 Crochets. ChallengeIcon survivor 3 45,000
DÉFIS MAÎTRES
Explosion électrique Avec Le Docteur, électrisez 20 Survivants à l'aide de la capacité spéciale Explosion électrique. IconHelpLoading doctor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Le docteur est là Terminez une partie avec un maximum de 1 Survivant encore en vie en utilisant les compétences Présence ÉcrasanteIconPerks overwhelmingPresenceIconPerks overwhelmingPresenceIconPerks overwhelmingPresence, Surveillance et MaltraitanceIconPerks monitorAndAbuseIconPerks monitorAndAbuseIconPerks monitorAndAbuse et SurchargeIconPerks overchargeIconPerks overchargeIconPerks overcharge. ChallengeIcon killer 5 60,000 IconHelp archivesLog
Sauts souples Pendant une poursuite, sautez 5 fois par une fenêtre ou par-dessus une palette en utilisant la compétence SoupleIconPerks litheIconPerks litheIconPerks lithe. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Alerte fuyard Échappez-vous par la trappe en utilisant la compétence VigilantIconPerks alertIconPerks alertIconPerks alert. Faites-le 1 fois. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Chasseur de glyphes Communiez avec 4 Glyphes Violets. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000
Chercheur de glyphes Communiez avec 6 Glyphes Rouges. ChallengeIcon redGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
HU 004 Terminus universel Ultra Rare La modélisation d'un univers qui s'autoconsume. Étrangement beau.
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