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Tome 22 - Angoisse est le vingt-deuxième Tome introduit dans Dead by Daylight et est sorti le 28 Janvier 2025.
Il est accompagné de la Faille 22, qui sera ouverte jusqu'en Mai 2025.


Aperçu[]

Le Tome 22 ajoute de nouveaux Lore pour les Personnages suivants :

Personnage Entrée d'Histoire
Le Fléau Talbot Grimes
Fragments de Souvenirs
Jane Romero Jane Romero
Fragments de Souvenirs
L'Observateur La Maison d'Arkham (XI)
Des contes de Grimm issus du brouillard. Le garçon et les lapins


Dates de Sortie des Niveaux de Tome[]

Il convient de noter qu'en raison de la façon dont Dead by Daylight arrondit ses timers en jeu à l'entier inférieur, le timer en jeu de la fermeture de la Faille Fermée est toujours décalé de -1 jour par rapport aux jours du tableau ci-dessus.
Les jours de sortie et de fermeture sont toujours un Mardi @ 17:00 UTC.
Niveau Dates de Sortie Passage au Niveau Suivant Durée de La Faille
1 28 Janvier 2025 2 semaines 84 jours restants (12 semaines)
2 11 Février 2025 70 jours restants (10 semaines)
3 25 Février 2025 3 semaines 56 jours restants (7 semaines)
4 18 Mars 2025 35 jours restants (5 semaines)


Souvenirs et Journaux[]

Talbot Grimes : Fragments de Souvenirs[]

Souvenir 1736[]

Le regard languissant de Talbot Grimes franchit de lourdes paupières. Les bougies brillent d'une lueur orangée et floue à travers un épais brouillard qui s'abat sur lui, ses vrilles serpentant sur ses membres. Il pense se reculer, mais il ne le peut. Il tente de hurler, mais sa voix est étouffée. Le brouillard s'insinue dans ses poumons. Il se détend, l'accepte. L'invite à se rapprocher. Le brouillard, le brouillard noir. Il recouvre ses esprits et secoue la tête. Il est dans sa tente. Un léger panache de brouillard, non, de fumée grise, s'élève en volutes de la pipe reposant sur le bras de la chaise. À ses pieds, un petit bol est brisé, des graines de pavot répandues à terre. Le matin, déjà. Il sort de sa tente en titubant, canne en main, hume la fraîcheur de l'air mongol, et ses épaules se crispent. La neige a presque atteint le pied des montagnes au loin. Il se tient sur une étendue d'herbe sèche et recouverte de gelée qui crisse sous le pied. La présence des tentes à proximité semble incongrue. Sain Bainoo, M. Grimes. Vos gens vous attendent. Une femme de petite taille et au visage desséché comme un pruneau le regarde, disparaissant presque entièrement sous son chapeau de fourrure et son épais châle en laine. Son ton poli est forcé d'une manière qui franchit les barrières culturelles. Vous êtes en retard, espèce d'imbécile imbibé d'opium, voilà ce que dit vraiment sa voix. Elle ouvre le chemin, sur à peine cent mètres, vers ce qui ressemble à une porte de cave dans la terre. Son aide est superflue, mais elle sert de guide à Talbot dans son excursion en Mongolie et elle est prête à le faire jusqu'au bout. Elle ouvre la porte en tirant, révélant un escalier en terre qui plonge dans les profondeurs. Talbot lui dit au revoir d'un signe de tête et entre. Il descend le long de marches irrégulières, plantant sa canne dans chacune. Il pénètre dans ce qui ressemble à une salle, qui tient plus d'une cavité boueuse dont le sol est éclairé de lanternes. Une masse de brouillard noir tourbillonne sur place. Ce n'est pas la première fois que Talbot assiste à un tel phénomène, mais il en éprouve toujours un frisson glaçant. À proximité, une silhouette assise dans l'ombre se lève. Eh ben c'est pas trop tôt, Talbot. Les paroles de Declan s'accompagnent de la puanteur du lait fermenté. Il s'avance, son visage pâle prenant une lueur spectrale dans la faible lumière. Sa chemise froissée, retroussée aux manches, révèle des cicatrices parsemant des muscles secs. Un mercenaire fini, trop ivrogne et violent pour ne pas causer de problème. Mais Talbot l'a personnellement choisi. Survivre à un site de Saignée en restant sain de corps et d'esprit a donné au chimiste un moyen de pression au sein de la Compagnie. Son autre recrue, Nigel, sourit avec enthousiasme. La mince silhouette du philosophe se meut avec une anticipation joyeuse qui semble déplacée dans la masure souterraine. Il a déjà revêtu l'essentiel de sa combinaison protectrice. Celle-ci est comparable à une tenue de plongée, son casque étant un globe de métal comportant un hublot à l'avant. Talbot a informé ses compagnons qu'il s'agit d'une mission d'exploration dans le brouillard. Mais il y a un autre élément qu'il a tu. Il observe les réactions du royaume face à ce qu'il appelle les signatures biologiques : la théorie selon laquelle une personne émet une énergie unique, qui peut agir comme fanal pour des prédateurs surnaturels. Declan et Nigel sont les sujets de test.

Souvenir 1737[]

Talbot se laisse porter dans le brouillard, se demandant si ses pieds se meuvent ou bien si quelque chose d'autre l'entraîne, l'attire en avant. Il trébuche, mais la traction ne faiblit pas, l'attirant, tirant, puis soudain l'éjectant. Il plante sa canne et met un genou au sol, passant la main sur une surface lisse, semblable à de l'obsidienne. Des plaques acérées de roche noire saillent au-delà, créant un paysage fracturé et épineux sous un ciel violet. Derrière lui, Declan et Nigel émergent du brouillard revêtus de leurs combinaisons protectrices. Même dans le cuivre et la lourde étoffe de la tenue, Nigel apparaît frêle et vulnérable. Declan, par contre, se dresse de toute sa taille comme si le poids ne lui importait pas le moins du monde. Inutile, de toute manière. Imaginer qu'une chose pareille puisse constituer une protection valable dans cet endroit trahissait la naïveté de ses créateurs. Declan avance au pas de charge. Il se met en position d'attaque, mais ne parvient pas à trouver de cible. Bordel c'est quoi cet endroit ? Je n'avais pas prévu ça. À travers le hublot du casque de Declan, Talbot remarque sa mâchoire crispée et son regard fixe. Il veut tuer quelque chose, s'assurer qu'il contrôle cet étrange endroit. Vous saviez à quoi vous attendre. C'était dans le dossier. Declan grogne. Je l'ai pas lu. Ce type est un abruti, mais il est utile. D'après la théorie de Talbot, la signature biologique de Declan est celle de l'Agresseur : un individu dont l'énergie exprime la colère et la violence. Il s'attend à ce que la Saignée accueille Declan comme si celui-ci était une créature indigène dans cet environnement. Et puis il y a Nigel. La Proie. Il se tient figé et les yeux écarquillés face au monde devant lui. Si Talbot voit juste, la signature biologique de Nigel se compare à un signal lumineux à l'attention de tous les Prédateurs des environs. Il incarne un envahisseur qui n'a rien à faire en ces lieux. La seule chose qui gêne Talbot avec sa théorie, c'est comment lui-même s'y intègre. C'est un homme de science, sans comparaison avec l'Agresseur brutal qu'est manifestement Declan. Alors pourquoi franchit-il les Saignées indemne, des fumerolles de brouillard noir tout juste visibles s'accrochant à lui ? Pourquoi a-t-il l'impression que chaque fois qu'il entre dans une Saignée, il est invité à venir, pas seulement là où il se tient, mais vers un autre lieu. Quelque part très loin.

Souvenir 1738[]

Talbot s'efforce de rester maître de lui-même. Au loin retentissent des bruits qu'il ne parvient pas à identifier ; du coin de l'œil il perçoit des mouvements fugaces. Le paysage change brusquement, comme si quelque ligne invisible marquait la frontière entre deux environnements. Le groupe se déplace dans un terrain marécageux. Des nuées tourbillonnent anormalement au-dessus de leurs têtes. Aux branches noueuses d'un arbre pend un cadavre à moitié décomposé. Talbot repense au dossier. Le Bourbier de Bramburn. De récentes expéditions le décrivaient comme un terrain marécageux jonché de structures métalliques inhabituelles et peuplé d'êtres plus qu'inhospitaliers. Nigel s'étire les bras comme s'il accueillait un auditorium de spectateurs. Ah ! Nos esprits tentent d'interpréter le brouillard que nous avons traversé. En fait nous sommes toujours en lui ! Cet élément est si étrange que nous l'imaginons d'une manière que nous pouvons intégrer visuellement. Tout ceci n'est qu'une illusion ! Declan donne une chiquenaude à la mâchoire pendante du cadavre, brisant les dents au passage. Même moi je sais que ce n'est pas une illusion, espèce de pauvre con. Talbot les ignore, son regard attiré par une calèche insolite en métal près d'une cabane. Avant qu'il ne puisse l'examiner, le sol gronde et le fait tomber. Des morceaux de terre sont arrachés et aspirés dans le ciel comme si une main invisible s'en emparait. Les arbres sont secoués comme des fétus de paille. Le métal se tord vers le haut en direction d'un vortex. Le groupe regarde, médusé. Talbot s'attend à ce que le sol sous ses pieds s'effondre, mais il demeure ferme. Il s'autorise un soupir de soulagement. Les cartes des excursions précédentes n'ont jamais été exactes. J'imagine que nous venons d'en découvrir l'explication.

Souvenir 1739[]

Quelque chose bouge entre les arbres. Un cri rauque et gras retentit comme un appel. Une abominable créature d'ossements et de fange apparaît en titubant, étrangement rapide en dépit de ses mouvements maladroits. Elle repère le trio et s'arrête, comme si elle réfléchissait à leur présence. Declan se penche en avant, faisant front. L'imbécile est prêt à foncer dans le tas sans y réfléchir à deux fois. Talbot lève une main. Tout doux. Ne le provoquez pas. Il fait signe au groupe de reculer. D'un pas prudent, ils s'éloignent de la créature, mais elle ne les quitte pas des yeux. Elle semble presque satisfaite de les laisser partir, émettant d'étranges râles de son gosier, et puis soudain... elle hurle. Une horde de créatures fangeuses émerge des arbres. Talbot doute un court instant. C'est le moment d'éprouver sa théorie. Ou de mourir. Fuyez, messieurs. Fuyez. Le trio décampe, leurs maudites combinaisons déclenchant un raffut à travers le marécage, chaque pas plus difficile qu'il ne devrait l'être. Avec leurs membres inégaux, les abominations cavalent et titubent dans des mouvements désordonnés qui toutefois comblent rapidement l'écart. Elles veulent du sang. Talbot respire en serrant les dents, sa poitrine se soulève, en quête d'oxygène. La douleur dans ses muscles s'intensifie. Il risque un coup d'œil en arrière et... s'arrête net. La horde tout entière ignore Talbot et Declan, et se concentre exclusivement sur Nigel. Une créature fangeuse bondit sur le philosophe et porte un coup de patte griffue qui lui tranche le talon d'Achille. Les autres en profitent, se jettent sur l'homme, mordent et déchiquettent dans un geyser de sang. À travers l'horreur, Talbot voit la preuve de sa théorie sur les signatures biologiques : la Saignée attaque ce qui est la Proie. Nigel appelle à l'aide en hurlant. Il agite les bras en tous sens, frappant les monstres qui se désintéressent à mesure qu'il perd son sang. Ils le laissent non sans quelques derniers coups de patte et repartent en trébuchant, repus et gargouillant de satisfaction. Nigel parle, mais seules des bulles de sang sortent de sa gorge en lieu et place de mots. Un mélange de terreur et de tristesse anime son visage. Il regarde Talbot et sans parler exprime une question : pourquoi ? Talbot se dirige vers Nigel, s'agenouille à son côté. Il l'observe d'un œil logique et rationnel, note les lacérations, les traumatismes contondants. Nigel tend une main agitée de tremblements dans le vide et dans ses yeux remplis de larmes, il y a quelque chose de si... humain. Pas une Proie. Pas un Agresseur. Mais un humain. Quelque chose que Talbot a oublié. Il regarde le corps brisé de Nigel et éprouve de l'envie. Il est si injuste que la poursuite de la connaissance lui ait coûté autant. Il arrache un morceau d'étoffe à la combinaison de Nigel, l'enroule autour d'une plaie béante à sa jambe, et la noue très serrée. Declan saisit Talbot par l'épaule et le fait pivoter. Qu'est-ce que vous faites ? C'est un homme mort ! Talbot ne l'entend pas. Il déchire la tenue et presse avec sa paume une entaille qui n'est pas belle à voir. Mais ses gestes sont mécaniques, le cœur n'y est pas. Quoi que tu aies été, tu ne l'es plus. Tu ne peux pas te sauver. Autant l'accepter et vivre. Avant qu'il se détourne, les poils de sa nuque se hérissent. Les créatures fangeuses les observent avec curiosité à distance. L'une d'elles fait un pas en avant. Gronde. Il ricane presque malgré sa peur alors qu'il réalise son erreur. Les créatures doivent se demander pourquoi quelqu'un porteur d'une signature biologique telle que la sienne tente de faire preuve de compassion envers une Proie blessée. Un Prédateur peut réagir de bien des manières face à l'inattendu. L'une des réactions les plus communes ? La violence. Il tape le bras de Declan. Nous devrions partir. Maintenant.

Souvenir 1740[]

Les deux hommes reculent, s'efforçant de ne pas attirer les créatures. Il est trop tard. La horde les suit, lentement. Talbot remarque que leurs yeux sont braqués sur lui et lui seul. Ils le mettent au défi de fuir. De sombres pensées submergent l'esprit de Talbot. Il ressent l'atroce douleur à venir, les muscles arrachés, les mâchoires fouillant ses blessures et broyant ses os. La volonté animale de survivre s'empare de lui, le pousse à agir. Son cœur tonne dans sa poitrine, ses muscles se tendent. Un frisson lui parcourt le corps, refusant de quitter ses mains. Les monstres avancent. Talbot serre les dents au point de les sentir prêtes à craquer. Il raffermit sa poigne sur sa canne, serre comme s'il s'agissait d'une main le tirant hors du vide. Il frappe d'un grand mouvement. La canne s'écrase contre le casque de Declan et le lui arrache de la tête. Avant que le grand type ne puisse se remettre du choc, Talbot frappe à nouveau, sa canne percutant le crâne de Declan dans un craquement écœurant. Declan s'effondre, cherchant à reprendre son souffle, ses doigts griffant la boue. Talbot se tourne vers les monstres et hurle. Les créatures fangeuses gazouillent d'approbation. Alors que Talbot se laisse tomber à terre, elles tournent leur attention vers Declan. Elles bondissent, mettent son uniforme en pièces, arrachant des morceaux de chair comme pour jouer. Sa tête se redresse en hurlant tandis qu'il s'agite futilement. Une créature lui déchire la joue, puis plonge la tête dans sa bouche. Le corps de Declan est pris d'horribles convulsions. Talbot tente de reculer, mais il ne peut détourner le regard, les yeux fixés sur le sang, sur le corps. Sur la Proie.


Jane Romero : Fragments de Souvenirs[]

Souvenir 4573[]

Jane siège en bout de table, son regard devient lointain alors que ses producteurs parcourent l'interminable liste d'idées d'histoires. Le chien sauveteur dans une banlieue aisée de Californie. Des jumeaux séparés depuis des années qui se retrouvent à une conférence de dentisterie. Des gâteaux qui ressemblent à des choses qui ne sont pas des gâteaux. Jane soupire. Se masse les tempes. Nous ne sommes pas arrivés là où nous en sommes avec des histoires de gâteaux. Je ne veux pas produire d'âneries. Avons-nous quoi que ce soit d'un tant soit peu substantiel ? Terrence, son producteur sénior, plisse les yeux devant son écran d'ordinateur portable. Je tiens peut-être quelque chose. Une mère de Brooklyn qui cherche des informations concernant sa fille disparue. Une documentariste. Elle a disparu au cours de l'interview du tueur de son père, dans un pénitencier du nord. Il y a tout dans cette histoire. La perte. La violence de gang. Le racisme. Jane fait la grimace en entendant son commentaire brutal et réducteur, mais elle se penche en avant. Je suis tout oreilles. Eh bien, la mère... elle mène sa propre enquête. Et elle raconte des trucs vraiment dingues. Elle a discuté avec les gardes là-bas, et ils parlent de crampons froids, de prisonniers qui se déchaînent depuis que la fille a disparu... le genre de chose que je nous vois mal diffuser. Faisons-la venir ici. Nous ferons l'interview en nous concentrant sur leur relation. Je ferai ce que je peux pour qu'elle ne se disperse pas. Et nous pouvons couper tout ce qui sera trop étrange. Son producteur exécutif lève le nez de son téléphone pour la première fois depuis le début de la réunion. Je ne crois pas. Les machins paranormaux ne vont pas plaire aux annonceurs. Ça ne nous correspond pas. C'est une histoire captivante, Charlie. Ça va leur plaire. Charlie hausse les épaules. Nous ne sommes pas en direct. Je n'aurai qu'à demander aux monteurs de couper tout ce qui est trop farfelu. Et puis nous diffuserons l'histoire du chien sauveteur après l'interview pour remettre les pieds sur Terre. Jane est sur le point de dire quelque chose, puis se ravise. Elle sait comment choisir ses batailles avec Charlie. Elle sait comment mener une interview.

Souvenir 4574[]

Nour Kassir ouvre des yeux comme des assiettes devant l'animation du plateau en effervescence. Jane souffle, se remémore combien elle avait été subjuguée la première fois qu'elle avait posé le pied sur le plateau de Quick Talk. Je sais que ça semble vertigineux, mais souvenez-vous : une fois sur scène, il n'y aura que vous et moi. Je n'arrive pas à croire que je suis ici. Je regarde votre émission tous les jours. Jane sourit. Heureuse qu'elle vous plaise. Elle amorce un geste en direction de la table des rafraîchissements lorsqu'un assistant de production débordé vient les chercher. On vous attend au maquillage, Mme Kassir. Nour acquiesce tandis que l'assistant l'entraîne, et Jane se dirige vers sa propre loge. Terrence l'y attend, porte-bloc en main. OK Jane, alors la pré-entrevue était intense. Elle est vraiment décidée à parler de ses théories sur la disparition. J'éviterais de parler de la prison, si possible. Si c'est là que va la conversation, alors nous en parlerons. Elle prend le porte-bloc et en mémorise le plus possible avant son signal. Elle jette un coup d'œil rapide au miroir, puis se dirige vers la scène. Son générique retentit, le public applaudit, elle leur lance son célèbre sourire. Après ses plaisanteries d'ouverture, elle s'interrompt un instant, laisse le volume du public décroître et arbore une expression sérieuse. Notre première invitée aujourd'hui a une histoire remarquable et terrible, une histoire de lutte, de perte, et peut-être aussi d'espoir. Accueillons ensemble Nour Kassir. Le public applaudit chaleureusement tandis que Nour arrive sur scène, prend place à côté de Jane. Et toutes deux se mettent à discuter. Elles commencent au tout début : l'immigration de Nour, les défis auxquels elle a été confrontée dans le New York des années 90, la naissance de sa fille. Elle s'efforce de rester maîtresse d'elle-même lorsqu'elle parle de sa petite fille. Passionnée d'histoires à raconter. Jane n'a presque pas besoin de poser de question. Nour captive le public entier. Mais ce dont je veux vraiment vous parler, Jane, c'est du brouillard noir. La voix de Charlie crépite dans son oreillette. Oriente-la sur un autre sujet, Jane. Jane ôte discrètement l'oreillette, se penche en avant. Le brouillard noir ? Enhardie, Nour braque son regard sur l'objectif de la caméra. Les gardes ont évoqué un brouillard noir. Si quelqu'un en sait plus à ce sujet, s'il vous plaît, s'il vous plaît dites-le-moi. La musique du générique de Jane démarre, et Nour la regarde, choquée et un peu blessée. Jane tourne la tête d'un coup sec vers la cabine. Charlie est derrière la vitre, passant le tranchant de sa main le long de sa gorge. Lui disant que ce sera coupé. Merci infiniment, Nour, d'avoir partagé votre histoire avec nous aujourd'hui. L'assistant fait signe à Nour de revenir à l'entrée. Elle se lève, étreint Jane et s'en va, déroutée. Ouah. Voilà une incroyable histoire de persévérance. Pour notre prochain sujet, nous allons parler d'une femme qui a été sauvée d'un incendie par son chien, et elle se consacre désormais aux autres, ayant monté un refuge pour chiens dans sa communauté.

Souvenir 4575[]

ane fait irruption dans le bureau de Charlie en claquant la porte derrière elle. C'était une interview fantastique. Je n'en reviens pas que tu l'aies coupée comme ça. Je te rappelle, Terrence. Non, il peut rester en ligne. Mets-le sur haut-parleur. Charlie se renverse dans son fauteuil, impassible. Ça n'a pas été gardé pour l'épisode, Jane. On avait plein de bons éléments au début, et c'est ça qu'on a diffusé. La voix de Terrence l'interrompt depuis le haut-parleur. Le truc c'est que l'équipe de production en ligne n'a pas reçu le mémo. La version longue a été mise sur les réseaux sociaux. Ils ne parlent que de ce brouillard noir. La mâchoire de Charlie se crispe. Je ne veux pas de ça pour mon émission. On n'est pas dans les affabulations conspirationnistes des petites radios. Jane se redresse, regarde Charlie droit dans les yeux. Cette émission est arrivée là où elle est en parlant de sujets que les autres ont trop peur d'aborder. Tu crois que Morning Today traite de ce genre de chose ? Tu crois qu'Heather songerait une seconde à parler de ça ? Nous faisons quelque chose de spécial ici, Charlie. Les gens en parlent. Les annonceurs vont suivre. On se remet pas de ça, Jane. Tu vas te retrouver avec une réputation de barjot, et avant que tu t'en rendes compte, c'est tout ce que les gens vont attendre de nous. Est-ce qu'on a quoi que ce soit pour inverser la vapeur ? La voix de Terrence resurgit. Eh bien... justement. En dehors de tous les bavardages... on a reçu des appels très intéressants à ce sujet-là. D'autres personnes qui prétendent avoir perdu des êtres chers, des amis, des parents... et ils parlent tous de ce brouillard noir. Un rictus apparaît sur le visage de Charlie. Très bien, et alors ? Tu mets le doigt dans la conspiration, tu as les conspirationnistes qui rappliquent. Il n'y a pas que ça. Il y a les émotions violentes. La peur. Les chutes de température. J'ai parlé à quelques-uns de ces gens, et... leurs histoires concordent avec celle de Mme Kassir. On ne va pas suivre cette histoire de dingues, Terrence. Jane se dirige vers la porte. Envoie-moi les infos, Terrence. Cette histoire, je vais la suivre. Et une dernière chose, Charlie. Ce n'est pas ton émission. C'est mon nom dessus. On va faire ça à ma manière.

Souvenir 4576[]

En l'espace d'un mois, l'équipe de production avait planifié une semaine complète d'interviews. Jane consacra les jours qui précédèrent à examiner les pré-entretiens, les similarités entre les histoires, les sentiments des futurs invités. Et chaque nuit, elle se tournait et se retournait, incapable de trouver le sommeil. Lorsqu'elle fermait les yeux, elle voyait un brouillard noir déferler sur son lit ou dans le studio insonorisé, ou sous la porte de sa loge. Si c'était elle, qui raconterait son histoire ? Ce fut au cours d'une de ces nuits blanches qu'elle détermina son approche des histoires : encourager ceux qui avaient perdu des amis et des parents à se concentrer sur les souvenirs de ces personnes. Une femme se présente et parle de son ancien collègue, un homme timide qui fit preuve d'assurance pour tenir tête à un patron tyrannique bien avant sa disparition. Jane la pousse à se souvenir de la gentillesse et de la timidité de son collègue. Et de sa fibre morale. Comment il refusa une indemnité conséquente pour réclamer justice. Comment elle et quelques amis se retrouvaient chaque année pour médire de leur ancien patron, mais que désormais ils se retrouvaient pour évoquer le bon vieux temps avec leur ancien collègue Dwight. Une mère raconta l'histoire déchirante de la disparition de sa fille, une jeune scientifique prometteuse qu'elle n'avait jamais vraiment comprise, mais qu'elle aimait par-dessus tout. Elle évoqua l'école que fréquentait sa fille et comment, après sa disparition, cet établissement prit ses carnets de notes et s'en servit pour créer un programme d'introduction à la botanique, inspirant des dizaines d'enfants à explorer et à apprécier les sciences naturelles. Un jeune homme parla de sa mère, qui avait consacré sa vie à la bibliothèque de la ville. Ils parlèrent de sa disparition et Jane n'hésita pas à aborder les aspects les plus étranges de l'histoire. Comment il se rendait dans la bibliothèque tous les jours après sa disparition, la peur surnaturelle qu'il éprouvait chaque fois qu'il se rendait au sous-sol. Mais elle le ramena doucement sur les souvenirs de sa mère, qui encouragea les enfants du voisinage à apprécier la littérature, qui aida des enfants en difficulté à lire et à aimer la lecture, qui considérait les rayonnages comme son jardin, et dont les funérailles finirent par rassembler des centaines de jeunes de toute la ville. Un étudiant universitaire dans un programme d'échange avec le Japon évoqua un professeur d'anglais qu'il avait eu avant son déménagement en Amérique. Comment cet homme suscitait quotidiennement l'amour de la langue et de la culture dans la classe, et comment il rendait divertissant l'apprentissage de l'anglais. Comment lui et de nombreux étudiants de ce cours avaient excellé dans les niveaux supérieurs, et comment ils étaient allés s'installer dans des pays anglophones et s'y étaient épanouis. Le motif était toujours le même : d'étranges disparitions, des événements surnaturels, un brouillard noir. Et tout fut diffusé. Mais les retours des réseaux sociaux changèrent de teneur : il ne s'agissait plus des aspects angoissants des histoires pour les gens, mais du souvenir et du panégyrique de leurs chers disparus. Les chiffres arrivent à la fin de la semaine, et pour la première fois, l'émission de Jane caracole en tête du classement de sa case horaire. Et de très loin. Charlie lui fait livrer des fleurs à domicile. Elle les retourne. On évoque des récompenses. Et ça s'est déroulé à la manière de Jane. Mais quelque chose l'obsède toujours. Elle ne peut pas s'empêcher d'imaginer ce brouillard noir à chaque détour. Terrence frappe à la porte de sa loge. Elle le laisse entrer. Salut, Jane. Je voulais juste débriefer les histoires que nous avons faites cette semaine. On a des retours ? Je ne suis pas vraiment venu parler de ça. Laissons Charlie s'en occuper. Je voulais juste te remercier. Me remercier ? De quoi ? Terrence fourre ses mains dans ses poches, se dandine, mal à l'aise. Je me suis lancé dans ce métier pour faire quelque chose d'authentique. Pour aider à raconter les véritables histoires des gens. Et ces vingt dernières années, le travail sur les autres émissions de la chaîne pour cette case horaire, ça n'aura été qu'une succession ininterrompue de chats qui disent maman et de régimes miracles. Travailler sur ton émission aura été différent. En particulier cette semaine. C'est juste que... je suis vraiment heureux de bosser avec toi, Jane. Jane se lève de son fauteuil et étreint Terrence. Merci. Je crois que j'avais vraiment besoin d'entendre ça.

Souvenir 4577[]

Non mais tu te fous de moi !? Écoute, Jane, ça ne vient pas de moi. Ça vient de beaucoup plus haut. Jane fixe Charlie, dont l'attitude habituellement froide a disparu. Il est nerveux. Plus personne ne parle de l'aspect surnaturel, en plus. Tu veux vraiment remettre ça sur le tapis ? Et tourner sur place ? On ne fait pas de reportage sur place. J'ignore qui, mais quelqu'un dans le conseil d'administration est furieux qu'on ait diffusé cette histoire. Ils veulent y mettre un terme immédiat et définitif. Contente-toi d'aller à la prison, de montrer aux gens l'aile abandonnée, de leur faire voir qu'il n'y a rien du tout. On peut le diffuser à la fin d'une émission de vendredi. Et si je refuse ? Ils vont tenter de me remplacer ? Terrence croise les bras. S'ils tentent ça, ils me perdront ainsi que la moitié des équipes de production et de réalisation. Charlie termine son verre d'eau, s'en verse un autre. Jane ne l'a jamais vu dans cet état. Il transpire. Jane, à ce stade, tu es de l'or en barre. Et franchement, avec les audiences de l'émission, je peux pas dire que ça m'enchante. Je ne vais pas rester assis là et prétendre le contraire. Charlie se met à parler à voix basse. La façon dont ils parlaient d'enterrer cette histoire... Je pense sincèrement que tu devrais éviter de les contrarier. Ça vient des actionnaires. Des gens puissants... Je t'en supplie. Contente-toi d'aller là-bas en avion, de tourner quelques plans de couloirs déserts et tu reviens. On peut affréter un jet pour l'aller-retour et te ramener à temps pour le souper. Cette même peur rampe dans la tête de Jane. L'expression du visage de Charlie indique qu'il éprouve la même chose. Ce n'est pas une de ces querelles où Charlie ne cédera pas. Là, c'est Charlie acculé. D'accord. Je vais le faire. Organise-le. On va le faire. Mais à charge de revanche. Charlie pousse un profond soupir. Merci, Jane. Tu es la meilleure. Hé, et de toute manière, qu'est-ce qui peut arriver de pire ? Quelques heures à bord d'un jet d'entreprise et quelques minutes de tournage ? Je connais des manières moins marrantes de passer une journée. Jane se mord les lèvres, imagine cette prison, se représente le brouillard, le froid, les émotions. Exact. Qu'est-ce qui peut arriver de pire.


La Maison d'Arkham XI : Des contes de Grimm issus du brouillard. Le garçon et les lapins[]

Le garçon et les lapins. 1.[]

Il était une fois, dans un pays très lointain, deux frères qui voyageaient et collectaient des contes de fées et des légendes populaires. Wilhelm et Jacob Grimm étaient des professeurs de littérature respectés et cherchaient constamment à développer leur collection d'histoires, enfin surtout Wilhelm. Jacob, pour sa part, était amplement satisfait de leur collection en son état actuel, aussi lorsqu'ils entendirent des histoires au sujet d'un mystérieux brouillard noir, plaida-t-il pour rester dans le confort de l'université plutôt que d'aller investiguer ce qu'il tenait pour des racontars superstitieux d'ivrogne. Mais Wilhelm était intrigué. Wilhelm voulait en savoir plus au sujet de ces créatures mystérieuses et de ces gens qui apparaissaient et disparaissaient dans le brouillard. Pourquoi cet étrange brouillard s'était-il soudainement manifesté ? Comment pouvait-il faire ce que les villageois lui imputaient ? Provenait-il d'un autre monde, comme certains semblaient en être persuadés ? Malgré les protestations de Jacob pour qu'il reste en sécurité, Wilhelm prit sa sacoche de selle, enfourcha son cheval et promit de revenir avec d'autres histoires pour enrichir leur collection déjà impressionnante de contes moraux. Wilhelm allait finir par devenir un conte moral, grommela Jacob. Il accusa son petit frère de tenter de se soustraire à ses responsabilités académiques. Wilhelm expliqua que c'était le contraire. C'était précisément la responsabilité académique qui le motivait. Et comme Wilhelm persistait à ne pas entendre raison, Jacob lui rappela leur promesse d'enfance. Bien qu'étant très différents l'un de l'autre, ils avaient tout fait ensemble. Wilhelm avait dit, « nous ne nous quitterons pas », et Jacob avait répondu « Jamais tant que nous vivrons. » Wilhelm accusa Jacob de verser dans le mélodrame, comme un personnage de conte de fées. Ils seraient toujours très proches, et une petite aventure n'y changerait rien. Et puis, il assura son grand frère qu'une brève séparation ferait du bien au cœur. Il ajouta que ces histoires du brouillard avaient captivé sa curiosité et que ce n'était pas une question de volonté, mais de besoin. Il avait simplement besoin d'en savoir plus. Les contes semblaient à la fois différents quoique similaires, et un mystérieux brouillard les unissait. Wilhelm ne parvenait pas à comprendre pourquoi Jacob ne partageait pas son enthousiasme pour ce qui était peut-être la source même de l'inspiration. « La source de la tragédie », grommela Jacob, reprochant à son frère de se laisser emporter par son imagination. Wilhelm rit et lui répondit de cesser de s'inquiéter à son sujet, et qu'il serait de retour dans moins d'un mois avec de nouvelles histoires pour leur collection. Mais un mois passa et Wilhelm ne revint pas. Et lorsque les mois accumulés formèrent une année, Jacob devint morose et hâve à l'idée de ne jamais revoir son frère cadet. Alors qu'il allait renoncer à tout espoir, un vieil homme se présenta devant sa maison, avec le cheval et la sacoche de Wilhelm. Le vieil homme lui expliqua qu'il avait trouvé le cheval abandonné et errant à travers la Forêt noire. Jacob remit au vieil homme quelques florins d'or pour sa peine. Puis, il s'empressa de sortir le carnet de notes et passa en revue les contes recueillis par Wilhelm. Chaque conte comportait des pages de notes sur les gens et les lieux, et ici et là, il découvrait des théories fortuites sur la nature de ce mystérieux brouillard, d'après les villageois. Fermement décidé à revoir son frère, Jacob enfourcha son cheval noir et se rendit d'abord là où Wilhelm avait retranscrit sa première histoire. Et alors qu'il voyageait dans le crépuscule, il s'imagina Wilhelm assis en croupe derrière lui, en train de lui faire le récit du conte « Le garçon et les lapins. »

Le garçon et les lapins. 2.[]

Il était une fois un garçon que son beau-père tournait souvent en ridicule, car il passait tout son temps avec les lapins qu'il avait élevés avec son véritable père. Ces lapins étaient tout ce qui restait au garçon de son père, qui était tombé malade un jour et s'était rendu dans les bois pour ne jamais revenir. Les lapins rappelaient au garçon des jours plus heureux. Un jour, alors que le garçon jouait avec ses lapins dans un enclos de bois, le beau-père l'appela à grands cris. Il hurlait comme un beau diable et accusait le garçon d'être un fainéant, clamant à grand renfort de jurons qu'il gaspillait son temps avec ces lapins. Le beau-père avait passé toute la journée à moissonner le blé pendant que le garçon jouait avec ces lapins. Ces satanés lapins ! Ivre d'alcool et de rage, le beau-père se précipita dans l'enclos et tonna comme un ciel d'orage. Le garçon lui hurla d'arrêter d'effrayer les lapins. Sur ce, le cruel beau-père ricana méchamment, brandit sa faux, et coupa les lapins comme des chaumes. Dégoulinant de sang, le beau-père s'en retourna vers le champ, alors que le garçon tentait sans succès de réunir les morceaux, espérant sauver au moins un de ses lapins. Mais c'était peine perdue et il s'effondra bientôt dans un grand cri.

Le garçon et les lapins. 3.[]

Alors qu'il pleurait, un étrange brouillard noir et soyeux s'insinua à travers le sol et dans l'enclos, et le Malfaisant, sous l'apparence d'un gentil vieillard, entra et demanda au garçon ce qui était arrivé. Le garçon raconta ce qui s'était produit, et le Malfaisant lui dit qu'il pouvait l'aider, si tel était son désir. Il lui suffisait de demander. Les lèvres tremblantes, le garçon l'implora pour que ses lapins reviennent, il l'implora pour que justice soit rendue et que son beau-père reçoive son juste châtiment. Le Malfaisant sourit de toutes ses dents et lui tendit une petite bourse en cuir. Il dit au garçon d'empiler tous les morceaux des lapins et de répandre le contenu de la bourse sur les morceaux les plus sanglants. Puis le Malfaisant sortit du petit enclos et déclara au garçon qu'il n'aurait plus jamais à craindre de perdre ses lapins. Le garçon empila alors les morceaux et répandit l'étrange poudre blanche de la bourse sur la chair et la fourrure sanglantes. Soudain, les têtes tranchées des lapins se mirent à couiner, et des centaines d'insectes et de vers émergèrent de la terre comme s'ils répondaient à un appel. Les vers et les insectes parcoururent le monticule de chair et animèrent les débris des lapins d'une énergie surnaturelle. Puis les insectes et les vers disparurent sous la chair et la fourrure, et les têtes tranchées se mirent à couiner de plus belle. Le garçon recula en titubant, les mains plaquées sur les oreilles, les yeux écarquillés d'horreur et d'incrédulité devant le spectacle.

Le garçon et les lapins. 4.[]

En peu de temps, une gigantesque créature rappelant un lapin émergea de la masse bouillonnante. Le garçon s'effondra d'horreur devant l'être démesuré, composé de morceaux de lapins, d'insectes et de vers grouillants, qui le dominait. La monstruosité contempla de ses yeux rouge foncé le garçon pendant un long moment. Puis elle se détourna du garçon muet et pétrifié, et franchit avec difficulté le portail trop étroit, menaçant de détruire l'enclos alors que l'encadrement tremblait et grinçait sous la pression. Le garçon resta les yeux grands ouverts dans les ténèbres éclaboussées de clarté lunaire pendant ce qui sembla être une éternité. Il pouvait encore entendre les bruits de bouillonnement et de sifflement qu'émettait la peau de la créature dehors. Il ne fit que ciller quand à ses oreilles parvinrent les cris de détresse de son beau-père au loin. Il sursauta nerveusement lorsque les hurlements lui parvinrent et résonnèrent dans l'enclos. Et puis... Le monde glissa dans un profond silence, et le garçon se mit lentement debout, comme s'il vivait quelque horrible rêve, et vit le lapin géant tenant la tête de son beau-père dans l'une de ses griffes. Ce qui arriva ensuite, personne ne le sait avec certitude. Certains prétendent que la créature tua le garçon. D'autres soutiennent que le garçon et la créature partirent ensemble dans la forêt. Et d'autres encore déclarent qu'ils sont entrés dans le brouillard noir et qu'on ne les revit jamais plus.

Le garçon et les lapins. 5.[]

Jacob descendit de cheval et inspecta l'enclos où les lapins avaient été massacrés. Il examina l'encadrement fendu et ressortit jeter un œil au sol. Il découvrit vite, incrédule, une gigantesque empreinte de patte de la créature que son frère avait décrite comme étant le Ravage. Jacob examina l'énorme empreinte de patte pendant un long moment et estima qu'elle devait être dix fois plus grande que son propre pied. Il éprouva un frisson soudain et se tourna vers l'orée de la forêt, en quête de signes du brouillard noir. Mais il ne vit rien et, avec un profond soupir, il murmura : « Wilhelm... à quel étrange conte nous as-tu mêlés ? » Puis il enfourcha son cheval et se mit en route vers le village dans lequel Wilhelm avait découvert sa deuxième histoire.


Récompenses Visuelles[]

Talbot Grimes[]

À venir

Jane Romero[]

À venir

L'Observateur[]

À venir

Défis[]

Niveau 1[]

Défi Tâche Personnage Récompenses d'Achèvement
DÉFIS RÉGULIERS
Gestionnaire Talentueux Réussissez 4 tests d'habileté. 5 15,000
Libérateur Décrochez 1 Survivant de manière sécurisée. 5 15,000
Virtuose de l'Évasion Échappez-vous de 1 Épreuve. 5 15,000
Donneur de Vie Soignez un total de 1 État de Santé. 5 15,000
Le dernier endroit où chercher Dévérouillez 1 Coffre. 5 15,000
Bien Sanglant Frappez des Survivants avec une Attaque de Base 5 fois. 5 15,000
Poursuivre Transportez des Survivants sur 30 mètres. 5 15,000
Révérencieux Sacrifiez 1 Survivant à L'Entité. 5 15,000
Récompenses Sanglantes Gagnez un total de 30,000 Points de Sang.
(Les Points de Sang accordés après l'Épreuve ne sont pas comptabilisés)
5 15,000
Âge de Bronze Gagnez un Emblème de Qualité Bronze ou supérieur 2 fois. 5 15,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Machiniste Terminez de réparer 1 Générateur. 8 25,000
Coureur de fond Soyez poursuivi par le Tueur pendant 20 secondes en une seule Épreuve. 8 25,000
Domination Écrasante Abattre des Survivants 2 fois en une seule Épreuve. 8 25,000
Proie en Chasse Commencez une Poursuite avec 2 Survivants différents en une seule Épreuve. 8 25,000
Partisan Obscur Accrochez 2 Survivants en une seule Épreuve. 8 25,000
Victoire de Jane Avec Jane Romero, étourdissez le tueur 1 fois. 8 25,000
Percée Scientifique Détruisez 2 Murs ou Palettes avec une Ruée mortelle avec Le Fléau. 8 25,000
DÉFIS GLYPHE
À la Poursuite du Glyphe Communiez avec 1 Glyphe Vert. 8 25,000
DÉFIS SOUVENIR CLÉ
Souvenir Clé : Pensées Errantes Collectez et Synchronisez 1 Éclat de Souvenir en une seule Épreuve. 8 25,000

Écusson de Récompense[]

Icône Nom Description Collection
Griffes Intrépides Fabuleuses, attirantes, dangereuses. Collection Âmes Torturées

Niveau 2[]

Défi Tâche Personnage Récompenses d'Achèvement
DÉFIS RÉGULIERS
Finis les Travaux Manuels Purifier 1 Totem. 5 15,000
Magnifique Démonstration Étourdissez ou aveuglez le tueur 1 fois. 5 15,000
Habileté Supérieure Obtenez un résultat Excellent lors de 2 tests d'habiletés. 5 15,000
Acte de Foi Pendant une poursuite, sautez 2 fois par une fenêtre ou au-dessus d'une palette. 5 15,000
Prenez Soin de Vous Soignez-vous pour un total de 1 État de Santé. 5 15,000
K.-O. (Remix) Avec un équipenent composé de 4 compétences assignées au hasard, terrassez 3 Survivants. 5 15,000
De tes Propres Mains Tuez 1 Survivant à mains nues. 5 15,000
Profondément Enseveli Suspendez1 Survivant à un crochet dans la cave. 5 15,000
Sauvetage ou Sacrifice Effectuez 4 fois au total l'action correspondant en tant que survivant ou en tant que tueur :
  • Décorchez un survivant de manière sécurisée.
  • Suspendez un survivant.
5 15,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Héros d'Argent En tant que survivant, gagnez 2 Emblèmes de qualité Argent en une seule Épreuve. 8 25,000
Le Bouclier Subissez 1 Coup de protection en une seule Épreuve. 8 25,000
Révolu Échappez à 1 Poursuite en une seule Épreuve. 8 25,000
Partisan Obscur Suspendez 3 Survivants à un crochet en une seule Épreuve. 8 25,000
Lame Irisée En tant que tueur, gagnez 1 Emblème de qualité Irisé en une seule Épreuve.
Désordre Mécanique Endommagez 3 Générateurs différents en une seule Épreuve.
Coup Mortel Avec Le Fléau, frappez 2 Survivants en effectuant une Ruée mortelle. 8 25,000
DÉFIS GLYPHE
Chercheur de Glyphe Communiez avec 2 Glyphes Rouges. 8 25,000
DÉFIS SOUVENIR CLÉ
Souvenir Clé : Pensées Errantes Collectez et Synchronisez 1 Éclat de Souvenir en une seule Épreuve. 8 25,000

Écusson de Récompense[]

Icône Nom Description Collection
Portrait du Passé du Fléau Un augure de ce qui adviendra dans la Saignée. Collection Âmes Torturées

Niveau 3[]

À venir

Niveau 4[]

À venir