Tome 19 - Splendeur est le dix-neuvième Tome sorti dans Dead by Daylight et s'est ouvert le 23 avril 2024.
Il a été accompagné par la Faille 19, qui sera ouverte jusqu'au 16 Juillet 2024
Aperçu[]
Tome 19 ajoute de nouveaux Lore pour les personnages suivants :
Personnage | Entrée d'Histoire |
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L'Artiste | Carmina Mora Fragments de Souvenirs |
Zarina Kassir | Zarina Kassir Fragments de Souvenirs |
L'Observateur | La Maison d'Arkham Ombres du Vide |
Il contient également des défis basés sur les personnages pour les personnages suivants :
Dates de Sortie des Niveaux de Tome[]
- Il convient de noter qu'en raison de la façon dont Dead by Daylight arrondit ses timers en jeu à l'entier inférieur, le timer en jeu de la fermeture de la Faille Fermée est toujours décalé de -1 jour par rapport aux jours du tableau ci-dessus.
Les jours de sortie et de fermeture sont toujours un mardi @ 17:00 UTC.
Souvenirs et Journaux[]
Carmina Mora : Fragments de Souvenirs[]
Souvenir 3602[]
Elle est assise par terre, faisant délicatement aller et venir le crayon sur la fine feuille de papier, captivée par l'oiseau à la fenêtre. Elle remet le crayon dans sa boîte. En prend un plus gras. Appuie plus fort. Elle les a depuis une semaine, mais les douze crayons du paquet ne font déjà plus que la moitié de leur taille. Elle appuie un peu plus fort, casse la mine.Au-delà de sa porte, elle entend la voix de son père qui s'élève. Un refrain fréquent pendant les semaines paternelles les plus difficiles. Imperturbable, elle hachure et contoure l'image aux traits nets sur son bloc-notes.
... Gâter les mômes...
Elle taille le crayon, envisage de dire qu'elle est à nouveau malade. De sauter le repas, pour rester dans sa chambre à dessiner. Elle sait qu'ils s'arrêteront de hurler dès qu'elle sera dans la pièce. Le silence est pire. Les fourchettes crissant sur les assiettes. Les dents crissant sur les fourchettes. Pas le moindre mot.
... les préparer pour le monde réel...
Elle se concentre sur l'œil. Elle imagine un point de lumière. Imagine comment la lumière se refléterait sur la pupille et s'y déploierait.
... un vrai travail...
Une porte claque. Le corps de Carmina frissonne, rien qu'un peu, et le crayon passe à travers le papier. À travers l'œil. Elle inspire, passe à la page suivante de son bloc.
Doucement, la porte de sa chambre s'ouvre. Sa mère.
Comment ça va, ma chérie ?
Ça va.
Sa mère lui prend le bloc des mains, saisit son sac à dos. Tout va bien. Je t'achèterai d'autres crayons. Mais là il faut qu'on fasse les valises.
Pourquoi ? On part en voyage ?
Peut-être bien... Carmina, qu'est-ce que tu dessines ? Sa mère plisse les yeux devant l'oiseau d'un noir de nuit sur la feuille.
C'est un corbeau. J'en ai vu un par ma fenêtre aujourd'hui.
Je n'ai jamais vu un oiseau pareil ici... tu es sûre de ne pas l'avoir vu dans un des livres de ton père ? Ou peut-être en rêve ?
Non, maman. Il était juste là—
Elle indique la fenêtre. Il n'y a rien.
Souvenir 3655[]
Mina, je ne connais pas ce mot.Carmina relâche sa ceinture de sécurité, se penche vers Matias. Il indique un des mots les plus longs de son livre. Murciélago. Elle commence par le dire à haute voix, une syllabe à la fois, avant que son père ne l'arrête.
Ne l'aide pas.
Elle s'interrompt, jette un regard mauvais à son père. Les larmes montent aux yeux de Matias alors qu'il s'efforce de comprendre le mot.
Le regard de Carmina replonge dans son giron. Elle se met rapidement à dessiner dans le coin de son bloc-notes le plus près de Matias. Il chasse ses larmes en clignant des yeux tout en regardant l'image se former devant lui : le torse duveteux, les ailes membraneuses, les petites oreilles.
Ahh... Murciélago.
Il le dit trop vite. Les yeux de Carmina fusent à nouveau vers le rétroviseur. Les sourcils de son père s'arquent de surprise un bref instant, avant de se froncer de contrariété. Sans regarder, il tend le bras à l'arrière, attrape le bloc-notes du giron de Carmina, et le jette sur le siège du passager vide.
Laisse-le apprendre par lui-même.
Carmina remet doucement le crayon dans sa poche. Le dernier de son paquet, le 5H, celui qu'elle détestait le plus utiliser, et maintenant le seul qui lui restait du cadeau le plus parfait qu'elle ait jamais reçu.
Matias prend sa main dans la sienne et la serre. Ils roulent en silence.
Souvenir 3661[]
La pluie martèle le pare-brise de la vieille voiture alors que la mère de Carmina roule sur la route locale poussiéreuse. Les phares de la voiture s'efforcent de fournir un tant soit peu de lumière, aussi inefficaces que le mince croissant de lune en surplomb. Matias pleure doucement, oscillant entre la peur et la fatigue.Tout va bien, Mati. On va bientôt trouver un endroit où dormir.
La voiture fait des embardées, à gauche, à droite, alors que sa mère s'efforce d'en garder le contrôle. De la direction opposée, deux phares glissent en vue. Elle expire lentement, lève le pied de l'accélérateur. Relâche sa prise sur le volant.
L'autre voiture passe, elle expire à nouveau. Elle passe le bras à l'arrière, tend un sandwich à Mati.
Carmina plisse les yeux alors qu'une lumière se réfléchit sur le dossier du siège devant elle. La voiture a fait demi-tour.
Maman... ?
Chut, Mina. Tout ira bien.
Sa mère appuie à nouveau sur l'accélérateur. Un affreux grincement refait pleurer Matias alors qu'elle tente maladroitement de changer de vitesse. Le duo de phares se rapproche, suivi d'un autre duo, et encore un autre.
Mina, fait sa mère. Sa voix est différente. Directe. Sa mère lui parle comme à une adulte.
Ils essaieront de te briser. Ne les laisse pas réussir.
La voiture est rapidement rattrapée. Leur premier poursuivant les percute, leur faisant perdre immédiatement leur adhérence et les envoyant valdinguer dans le fossé. Tout est silencieux pendant un moment alors que tous trois retiennent leur souffle, se préparant à l'impact.
Le silence ne dure pas. La fenêtre de Carmina vole en éclats. Une main plonge à l'intérieur, déverrouille la portière. La tire hors de la voiture. Carmina hurle et tend les bras vers son frère. Elle n'attrape que le vide alors que son ravisseur l'extrait de l'épave. Elle le regarde alors qu'il est jeté à l'arrière de l'un des fourgons. Elle est jetée dans un autre.
Les feux arrière de sa mère clignotent et la voiture commence à foncer en marche arrière sur eux. Mais à peine a-t-elle démarré qu'elle s'arrête, alors que le troisième fourgon la percute. Son ravisseur démarre le moteur, et prend la direction de la maison.
Il est temps de rentrer chez toi auprès de ton père, Carmina Mora.
Souvenir 3709[]
Carmina est assise seule sur la côte sauvage et contemple la baie. Un vent froid fouette les rochers en sifflant sous le gloussement des mouettes. Elle ferme les yeux. Inspire une bouffée d'air salin, s'allonge sur le dos dans l'herbe. Elle laisse les pensées de sa mère qui s'en va et de son père qui reste quitter son esprit. Et se concentre sur la douceur de l'herbe dans ses mains.Le doux bavardage des mouettes s'atténue et un nouveau cri, moins familier, agresse ses oreilles. Un cri guttural, urgent. Elle ouvre les yeux, et l'espace d'un instant, elle ne peut voir clairement, comme si elle avait flotté dans les nuages au-dessus. Elle s'assied et se frotte les yeux et le monde retrouve sa netteté.
Les mouettes indolentes planant dans le ciel ont disparu. Remplacées par des oiseaux dentelés d'un noir de nuit. Tout comme ceux qu'elle aurait juré avoir aperçus hors de chez elle. Ils crient avec une urgence perturbante. Elle tend le cou vers la gauche, vers la droite. Des centaines d'entre eux, qui se tiennent autour d'elle, battent des ailes, un bruissement continuel.
Submergée, elle attrape son sac à dos et se met à courir vers sa maison. Elle court et court jusqu'à ce que leurs cris se noient dans le fracas de l'eau et le hurlement du vent.
Mina ?
Matias lève les yeux vers elle depuis le sol, perplexe.
Tu les as entendus, Mati ? Ces... oiseaux ?
Matias la regarde, puis baisse les yeux sur ses petites voitures. Je n'ai rien entendu.
Souvenir 3720[]
Sa maison gît dans le silence. Elle gît dans le silence depuis le décès de Matias. Carmina va à l'école, son père va au travail. Carmina rentre à la maison, elle mange, s'enferme à clé dans sa chambre. Son père rentre tard dans la nuit et va directement se coucher. Lorsqu'il leur arrive de se parler, il fait preuve d'une cruauté sans commune mesure avec tout ce qui a précédé.C'est l'anniversaire de la mort de Matias et elle a annoncé à l'école qu'elle était malade. Aucun corbeau dans l'arbre ce jour-là. Lorsqu'il se posait sur le rebord de sa fenêtre, il l'effrayait, mais maintenant qu'il est parti, elle se sent plus seule que jamais. Elle contemple un bloc vierge, son dernier crayon derrière l'oreille, un stylo noir bon marché en main, mais rien ne vient.
Complètement dénuée d'idées, Carmina se rend dans l'arrière-cour. Brise le stylo, le répand sur l'écorce de l'arbre. Presse le papier contre l'arbre. Le serre jusqu'à ce que ses jointures deviennent douloureuses. Retire la feuille froissée. L'encre ne s'imprime pratiquement pas sur la feuille. La tache sur le papier est à peine reconnaissable.
Alors qu'elle retourne vers la maison, elle entend une voiture se garer devant. Elle se baisse, sachant qu'elle devra lui parler, et sûrement se faire hurler dessus, s'il la voit là en pleine matinée. Elle écoute par la fenêtre.
Elle entend les pas lourds des bottes de son père dans la maison. Et ceux de quelqu'un d'autre.
Oui, elle a complètement arrêté de dessiner.
C'est indéniablement un contretemps.
J'ai tout de même rassemblé le reste des données, comme demandé.
Bien. Continuez de lui mettre la pression. Et informez-moi si vous remarquez le moindre changement.
La porte se ferme, et la maison replonge dans le silence. Carmina se faufile en longeant la maison, jette un coup d'œil au coin. Son père et un homme en costume noir montent dans un fourgon noir, un fourgon noir exactement comme un de ceux de cette nuit-là, et quittent l'allée. Elle reste assise dehors pendant ce qui lui semble être une heure, cramponnée au mur, glacée. Étaient-ils en train de parler... d'elle ? Ses dessins ? Ses... données ?
Tout ce temps où elle s'était sentie seule... ça, c'était pire que la solitude. Ce n'est pas une façon de vivre.
Souvenir 3778[]
La nuit où elle s'était rendue au pont changea tout. Alors qu'elle était au plus bas, l'oiseau de l'arbre revint. Ainsi que les autres. Ils criaient, comme sur la côte, mais elle n'éprouvait aucune peur. Elle se sentait vue. Pas observée, mais simplement... vue.La fuite vers la ville avait été étonnamment facile. Son père n'avait rien vu venir. Elle avait marché carrément devant l'école ce jour-là, jusqu'au port, et elle s'était embarquée clandestinement à bord d'un petit navire de marchandises. Avant, elle aurait été terrifiée; de son père, des marins, des hommes dans les fourgons noirs; rien de tout cela ne la terrorisait désormais. Elle n'était pas seule. Peut-être Matias avait-il envoyé les oiseaux.
À l'arrivée du bateau en ville, elle se remémore les paroles de sa mère au sujet d'une école ici, une école d'art. Elle se rend directement dans cette école, trouve la faculté des arts, entre dans le premier bureau ouvert qu'elle voit. Commence à sortir ses dernières œuvres, encre sur parchemin, de son vieux sac à dos d'enfance délavé.
Pia... ?
Pour la première fois depuis un temps incalculable, elle se fige. Le nom de sa mère. Excusez-moi ?
Elle lève les yeux vers le bureau. Un septuagénaire, à l'épaisse barbe et à la veste de tweed poussiéreuse, lui retourne son regard.
Ah, je suis désolé. Mais vous ressemblez... tellement à une de mes anciennes étudiantes.
…
Bien que Carmina soit trop jeune pour s'inscrire à l'école, le Dr Figueroa lui consacre du temps pour lui servir de mentor. Il lui parle de sa mère, dont les propres talents artistiques indéniables auraient pu changer la nation. De sa mère disparaissant de la scène artistique vingt ans plus tôt. Il lui raconte la dernière fois qu'il a eu de ses nouvelles, une lettre perturbante dans laquelle elle avouait être enceinte, et elle était terrifiée de ce qu'« ils » pourraient faire à son enfant.
Elle apprend de lui quelques règles artistiques formelles, des rudiments d'histoire de l'art, mais elle remarque qu'il se donne énormément de mal pour ne pas la former, pour la laisser explorer son talent librement. Un art pareil, dit-il, pourrait guérir le monde.
À chaque fois, il lui révèle un peu plus de choses sur sa mère, sur les peurs de sa mère, sur sa mère avouant « voir » ce qu'elle peignait comme si c'était vrai. Carmina ne lui parle jamais de ce qu'elle voit. Des corbeaux. Du brouillard. Des griffes avides jaillissant du sol. Il ne pose jamais la moindre question... elle imagine qu'il n'en a pas besoin.
Elle le voit une fois par mois, et elle vit avec un groupe d'artistes visuels et de performeurs radicaux, au sud de l'école. Certains étaient des étudiants, ou de nouveaux diplômés, ou des fugueurs comme elle. Même si ce n'était pas toujours parfait — les personnalités étaient intenses — elle était ravie d'apprendre d'eux, de vivre dans un lieu où elle était respectée, comprise. Tout particulièrement de Flores, une poétesse à la renommée croissante. Elle prit Carmina sous son aile, l'aida à développer sa pratique en mots et en performances, pour s'affirmer.
Alors que le printemps se met à bourgeonner, la maison commence à préparer un spectacle pluridisciplinaire : un spectacle tourné vers un futur brillant et moderne.
Mais à l'arrivée du printemps, tout change.
Souvenir 3791[]
Le Dr. Figueroa disparut ce jour-là. Comme beaucoup d'autres gens. Carmina sait qu'elle n'entendra jamais plus parler de lui. Tout le monde sait.Sa nouvelle famille commence à se désagréger sous ses yeux. Chacun se retire dans sa chambre individuelle, sa pratique individuelle. Tout le monde a peur de s'exprimer. Elle tente désespérément d'établir le dialogue avec eux, d'abord individuellement, puis collectivement. La dernière chose qu'elle veut, c'est un autre foyer silencieux.
Elle organise une réunion de maisonnée dans le salon. Même Flores est avachie dans son fauteuil.
Je veux discuter du spectacle.
Tomas, l'artiste textile et couturier, grogne. Mina, t'es pas sérieuse. Flores lui dit ne pas lui parler comme ça. Tous les deux commencent à se crier dessus. Luis, un autre peintre, tente de s'interposer, mais il ne parvient qu'à faire empirer les choses.
Carmina se souvient des disputes de ses parents. Les silences polaires qui s'ensuivaient. Ça pouvait durer des jours, des semaines. La solitude qu'elle éprouvait.
Elle regarde par la baie vitrée devant la maison. Les arbres sont plus noirs que d'habitude.
Des corbeaux.
Ils se mettent à croasser eux aussi, frénétiquement, rivalisant avec le vacarme à l'intérieur. Plus fort, plus frénétique, comme ce jour-là sur la côte.
ASSEZ !
Ses colocataires se figent. Elle aussi, choquée par l'autorité de sa propre voix. Les corbeaux cessent immédiatement leur raffut, et elle sent leurs centaines d'yeux qui la fixent attentivement.
J'ai vécu bien assez longtemps dans la peur. Je ne retournerai pas là-bas.
Vidéo[]
- Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Souvenirs/Entrée de Lore.
Zarina Kassir : Fragments de Souvenirs[]
Souvenir 5999[]
La promenade est envahie de gens du coin comme de touristes, l'odeur des hot dogs et de la crème glacée flottant au-dessus de la foule. Même alors que le soleil se couche sur l'immense grande roue, les gens ne montrent aucun signe de vouloir rentrer chez eux.Zarina lève les yeux vers son père alors qu'ils marchent. Ses enjambées à lui sont bien plus grandes que les siennes, et elle peut sentir sa prise sur la main démesurée de son père commencer à glisser.
Papa, moins vite.
Ils ont passé toute la journée ici. La douleur dans ses jambes est un gémissement morne et sans fin.
Sa mère lutte pour tenir le rythme, se faufilant entre des familles aux mines radieuses qui semblent déterminées à jouer aux épaules tamponneuses avec elle. Elle met une main sur l'épaule de papa.
On devrait peut-être rentrer.
La foulée de son père ne ralentit pas. Mona. Nous fêtons l'indépendance de notre nation. Regarde tous ces gens. Hors de question de rater les feux d'artifice.
Cet homme jovial qui tire Zarina à travers les masses de gens n'a presque rien de commun avec l'homme qu'elle avait découvert ce matin à la table à manger, assis immobile, silencieux, tenant la main de maman dans la sienne tout en lisant le journal.
Ils trouvent un endroit sur la plage et regardent le ciel exploser en éclairs de couleurs et de lumières. Zarina entend les oh et les ah des familles autour d'elle. Le garçon aux cheveux clairs debout sur la serviette de plage à côté d'elle agite son drapeau avec enthousiasme.
Son père est tout sourire, comme s'il avait oublié l'article qui l'avait tant bouleversé ce matin. Zarina n'avait pu qu'entrapercevoir le gros titre, mais elle pouvait le revoir clairement en souvenir :
AUGMENTATION DES CRIMES DE HAINE ANTI-ARABE
Debout sur cette plage sombre, Zarina ne peut qu'observer alors que son père contemple les feux d'artifice, les lumières éblouissantes s'évanouissant dans ses yeux étincelants.
Souvenir 5043[]
Le bus gronde le long de Metropolitan Avenue, et le vieux cimetière surgit en vue à travers les grandes vitres tachetées.Son père est à sa place de chauffeur, les yeux fixés sur la route. Il ne détourne le regard que lorsqu'il fait ses arrêts et dit au revoir aux passagers qui descendent.
Mais il ne regarde pas derrière, dans sa direction. Pas une seule fois. Pas depuis qu'elle lui a dit ce qui s'était produit.
Une petite partie d'elle s'était dit qu'il y avait une chance qu'il soit fier. Elle avait fait face. Elle avait regardé le racisme droit dans les yeux et lui avait collé une droite en pleine mâchoire. Rien qu'un coup. Mais il en valait la peine. Il faut régler leur compte aux brutes comme Lindsay. Autrement ces engeances gagnent.
Son père se range à l'arrêt suivant, freinant un peu plus fort, secouant les passagers. Enfin, il se retourne vers elle alors qu'elle se tient derrière la ligne jaune.
Mon grand-père m'avait dit quelque chose quand j'étais un petit garçon à Beyrouth. Il m'avait dit qu'il valait mieux avoir mille ennemis devant ta porte que d'en laisser entrer ne serait-ce qu'un seul. Tu me comprends ? Si tu permets à quelqu'un comme Lindsay de rentrer là-dedans – il montre sa tête – ou là – son cœur – c'est comme ça que ces gens gagnent.
Les gens descendent, les gens montent. Tous attendent patiemment que le bus redémarre.
N'oublie pas ça, Zarina. Tout le monde mérite le pardon. Et tu mérites la paix.
En ce qui le concerne, la conversation est terminée. Il regarde à nouveau la route devant lui. Ses yeux ne dévient plus, jusqu'à ce qu'il se range ensuite devant le bloc d'appartements familier et dise au revoir à sa fille qui s'éloigne.
Souvenir 3166[]
nouvelle identité. Pas Zarina du Liban, mais Karina de... quelque part...Elle avait fait tout ce qu'elle pouvait pour garder Karina secrète. Elle n'avait jamais invité d'amis à la maison pour les présenter à ses parents. Elle avait renforcé la sécurité de son téléphone et avait tenu ses appels téléphoniques discrets. Mais impossible de contrôler le courrier.
Sa mère est dans la cuisine, découpant du poulet mariné avec un grand couteau. La transperçant du regard.
À présent je comprends pourquoi tu voulais te teindre les cheveux.
Elle avait choisi sa nouvelle coloration capillaire avec soin, en étudiant son visage dans le miroir pour voir quelle couleur éclairait son teint.
C'est pire que la fois où j'ai frappé Lindsay. C'était une brute raciste qui l'avait bien cherché. Ça c'est moi niant qui je suis, prétendant être comme... comme...
Eux.
Ses parents la fixent du regard, voyant clair en elle. Elle ne s'est jamais sentie aussi vulnérable, sa honte à nu. Elle ne peut contenir le frisson qui parcourt son corps.
Et alors... un sourire suivi d'un regard entendu.
C'est en rapport avec ce qui est arrivé avec cette fille à ton ancienne école, hein ?
Elle tente de trouver une réponse. Elle bafouille, ses mots se bousculant dans sa bouche.
Tout va bien. Si tu veux être Karina, tu peux être Karina. Nous le respecterons. Ta chevelure a beaucoup d'allure, à propos.
Sa mère lâche le poulet dans la poêle. Le dîner n'est pas encore prêt. Entre, reste un moment.
Karina laisse tomber son manteau et court vers sa chambre, verrouillant derrière elle.
Elle s'entraperçoit dans le miroir et glisse ses doigts dans ses cheveux châtain clair, espérant plus que jamais voir revenir sa couleur noire naturelle.
Souvenir 3378[]
Ce ne sera pas lui. Pitié, faites que ce ne soit pas lui.Elle s'attendait à ce que ce soit comme dans les films. Un long couloir stérile menant à une chambre froide glaçante remplie de tiroirs métalliques. Son corps sur une table.
Non. Ce ne sera pas lui.
Elle jette un œil autour d'elle dans la salle d'attente. Chaude. Accueillante. Bien éclairée. Un trou dans le mur grossièrement rebouché.
L'illusion du confort. Elle a envie d'hurler.
On ne l'emmènera pas auprès du corps de son père. À la place, elle et sa mère verront des photographies de signes distinctifs de son corps. Mais pas son visage. Le préposé a clairement dit que les photos ne seront pas choquantes.
Mais elles ne pourront pas voir son visage.
Ce pourrait être le visage de n'importe qui.
Sa mère se pousse sur le divan tandis que le préposé prend place près d'elles. Zarina ne peut entendre un seul mot du préambule du préposé. Tout ce qu'elle entend, c'est le sang qui afflue dans ses oreilles. Tout ce qu'elle peut voir, ce sont les feuilles blanches de papier photo dans les mains du préposé.
La pièce refroidit à chaque instant qui passe. Elle se dit de respirer.
Enfin, le préposé retourne la première photo face visible. Sa mère en a le souffle coupé. Il n'en faut pas plus à Zarina.
Les photos sont cruelles dans leur honnêteté. L'alliance à sa main. La vieille cicatrice sur sa jambe, là où une varice avait été retirée.
Sa mère se laisse retomber dans le divan. Évanouie. Le sol s'ouvre sous leurs pieds. Les murs s'effondrent en poussière. Le monde a pris fin.
Souvenir 6001[]
C'était il y a deux ans, jour pour jour, qu'un membre de gang du nom de Clark Stevenson avait poussé Ahmed Kassir dans la circulation en sens inverse, le tuant sur le coup. D'après les témoins, Ahmed - Papa - n'avait rien fait pour provoquer cette attaque. Il s'occupait de ses affaires, attendant de traverser la rue, quand Clark s'était mis à lui hurler dessus et l'avait poussé en plein milieu de la rue alors qu'une berline passait à toute allure. Clark avait aussi agressé plusieurs badauds qui avaient tenté de le maîtriser alors qu'ils attendaient l'arrivée de la police sur les lieux.Clark avait beau refuser de répondre aux questions en garde à vue, son gang avait la réputation de commettre des actes de violence à motivation raciale.
Zarina sait tout ceci lors du premier jour du procès de Clark. Et lorsque le procès touche à sa fin et que le jury le déclare coupable de tous les chefs d'accusation, ce savoir devient un fait établi.
Mais la fin du procès implique le commencement de l'audience de détermination de la peine, et Zarina sait que son travail ne fait que commencer.
Elle est debout sur une estrade dans la salle d'audience, les yeux baissés sur un fatras de feuilles froissées qu'elle appelle une déclaration de victime. Elle ne peut regarder que sa déclaration. Pas le juge au regard froid, et certainement pas le box de l'accusé.
Jamais au cours du procès elle n'a pu regarder dans cette direction.
Elle demande une réclusion à perpétuité sans libération conditionnelle. Il n'y a aucune rédemption pour Clark, dit-elle, et une vie derrière les barreaux est un petit prix à payer pour avoir détruit sa famille pour toujours. Pas de pitié. Pas de pardon.
En un clin d'œil, elle est assise dans sa voiture dans le parking du palais de justice. Les épaules frissonnantes. La poitrine haletante.
Réclusion à perpétuité. Dans la plupart des autres états, il écoperait d'une condamnation à mort. Une dose chimique létale. Une vie pour une vie. Papa avait toujours dit que New York était l'état le plus progressiste du pays. Voyez où ça l'avait mené.
La réclusion à perpétuité devra faire l'affaire.
Ce ne sera plus long maintenant. Les nuits interminables passées à fixer le plafond prendront fin. La paix reviendra. Et Clark ne connaîtra plus jamais la liberté.
Souvenir 4250[]
Zarina ajuste ses lunettes de soleil. Ses sens sont submergés. Le soleil incandescent au-dessus d'elle. Le rugissement des voitures dans la rue. L'odeur de l'après-rasage du policier.Elle revérifie son sac à main pour s'assurer que le voleur à la tire n'a rien pris. Il est assis sur le trottoir à présent, un ambulancier lui nettoyant le visage. Il a attrapé mon sac à main, je l'ai poursuivi, il a trébuché sur le trottoir et il est tombé. C'était son histoire, et le policier ne la remit pas en cause.
C'était seulement ce matin que Zarina avait appris la nouvelle de la peine de Clark. Vingt ans avec la possibilité d'une libération conditionnelle au bout de dix.
Dix ans. L'état de New York avait décidé que la vie de son père valait tout juste dix ans.
Le voleur à la tire poussa un cri alors que l'ambulancier pansait son nez. Le petit salaud s'en tirait à bon compte.
Zarina ne peut pas dissimuler son mépris. Le policier remet son bloc-notes dans sa poche. M'dame. Tout va bien. Moi aussi, je serais furieux.
Mais elle ne peut pas détacher son regard du petit salaud assis sur le trottoir, pressant de la gaze contre son nez. L'œil de Zarina tressaute. Il aurait encaissé bien plus qu'un nez cassé si cet agent de police n'avait pas été en train de faire sa ronde.
Brooklyn avait été son foyer. Mais elle ne l'avait plus ressenti comme tel depuis des années. Des années de colère et de solitude.
L'agent de police demande si Zarina souhaite porter plainte. Elle n'hésite pas une seconde.
Souvenir 4270[]
Zarina se penche en avant sur son siège et retire ses notes de son bagage cabine. Elle met discrètement les photographies de côté et les range dans son sac. Trop choquantes pour la classe éco.Elle ignore comment un transfert de New York au Nebraska a été autorisé. Elle a découvert en cherchant que Clark Stevenson était né à Lincoln et qu'il avait encore de la famille là-bas. L'ironie dans le désir de Clark de se rapprocher des siens lui laisse un goût acide dans la bouche.
L'avion traverse des turbulences et son gobelet d'eau pétillante manque de se renverser. Sa poitrine se crispe, son souffle se coince dans sa gorge.
C'est peut-être un signe. Ça ne serait pas bien difficile d'aller droit au comptoir des billets à Omaha et de prendre une place à bord du prochain vol retour vers New York. Annuler l'entretien avec Clark. Arrêter le projet.
Cette pensée la tient avec une poigne de fer, et Zarina se sent à nouveau comme une adolescente terrifiée. Celle qui avait tenté de changer son identité pour rallier ses camarades de classe. Celle qui avait demandé à son conseiller d'orientation si quelqu'un comme elle pourrait jamais devenir cinéaste documentaire.
Elle baisse les yeux sur ses notes et voit une photo d'identité judiciaire de Clark. Son regard braqué sur elle.
Elle doit le faire. Lui demander pourquoi. Trouver un semblant de paix.
La turbulence s'atténue et la poitrine de Zarina se détend. Respirer devient plus facile. Mais quelque part dans son esprit, elle ne peut s'empêcher de se tendre. En vue de davantage de turbulences. De ce qui l'attend au pénitencier de Hellshire.
Vidéo[]
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La Maison d'Arkham : Ombres du Vide[]
Arcus 10 190[]
Je fus attiré par une lumière brillante au loin qui avait capté mon attention dans les ténèbres au demeurant totales. J'allais l'examiner, et ce n'est que lorsque l'entrée de la caverne dans laquelle je m'étais aventuré s'est refermée que je réalisai mon erreur. J'étais entré dans un Balzagaar. Un ver géant du Vide au sujet duquel Barra écrit souvent dans ses premiers travaux pour les magazines. Dans ses histoires, la créature est souvent chassée par des survivants, car son sang peut faire office d'essence pour des mécanismes et des véhicules de fortune. Heureusement pour moi, je me souvins d'une histoire où un survivant dans une situation similaire trouvait une épée pour se tailler une issue hors de la créature avant de connaître une mort abominable dans un puits d'acide en ébullition. L'histoire me revenant en mémoire, j'examinais rapidement les alentours et repérais une hache. Avec un immense sentiment d'urgence, je l'arrachais des mains du squelette et me mettais à l'œuvre alors que d'énormes appendices de son système digestif tentaient sans succès de m'entraîner vers son estomac. Je survécus indubitablement à l'épreuve et récupérai un échantillon de son sang pour en analyser les étonnantes propriétés. À dire vrai, il est difficile de croire que je suis encore en vie. Mes recherches ont clairement porté leurs fruits de bien des manières. Combien de fois ai-je été inspiré par les événements d'une histoire apparemment fortuite, je ne saurais dire. Plus de fois que je ne puis m'en souvenir, pour sûr.
Minuit Douze[]
Surin se réveilla à la nuit tombée avec la vague réminiscence d'avoir été entraîné dans un mur de brouillard compact. Il se souvenait du cinéma de Greenville, de l'escalier à vis en sous-sol, et d'une voix familière qui l'appelait. Il était en train d'enquêter sur l'étrange disparition d'une podcasteuse et d'un groupe de parents inquiets venus des quatre coins du monde à la recherche de leurs proches disparus. Cette enquête l'avait conduit à un cinéma dans Greenville et maintenant dans cet étrange monde qu'il ne parvenait pas à comprendre.Se remettant debout en vacillant, Surin regarda une nuée de corbeaux qui planaient au-dessus de lui. Il tourna la tête à droite et à gauche, et son regard se posa sur un énorme crochet de boucherie qui se balançait à un arbre tordu. Alors que Surin fixait du regard le crochet scintillant, il entendit une brindille casser derrière lui et se baissa alors qu'une griffe tranchante comme un rasoir fendait l'air au-dessus de sa tête. Il recula à quatre pattes en voyant une créature semblable à une énorme gargouille s'approcher de lui. Mais alors que la créature levait ses griffes pour porter le coup fatal, le son d'un klaxon retentit dans les ténèbres. La chose siffla et fit volte-face—
Un instant trop tard !
Un minibus pourvu de pointes et de lames fixées à la grille percuta la créature et la déchiqueta. Surin leva les yeux vers le pare-brise maculé de sang. Les essuie-glaces nettoyèrent soudain le sang et les tripes, et révélèrent Grace et Haley, plus jeunes que dans son souvenir, et à côté d'elle il y avait son demi-frère porté disparu, Jaden, et d'autres qu'il reconnaissait des vidéos et podcasts qu'elle avait réalisés. Ils avaient réussi, d'une manière ou d'une autre. Ils avaient retrouvé leurs proches.
Mais où ? Où les avaient-ils trouvés ? Où avaient-ils été emportés? Où... avait-il été emporté ?
Surin avait plus de questions que de réponses, et il doutait même de vouloir en savoir plus au sujet de cet enfer cosmique dans lequel il avait été entraîné. Il avait l'impression que son esprit allait imploser à tout moment.
Les portes du bus s'ouvrirent avec un bruit de succion et Olivia et Sean crièrent à Surin de monter à bord alors qu'un hurlement terrifiant résonnait à travers le royaume.
Maurice le Magnifique. 3[]
Et apparemment ce n'était pas tout. Les chiots ignorèrent chacune de mes tentatives de les effrayer et me suivirent à travers les bois, à travers une prairie et jusqu'à la lisière d'une petite ville. Je me tins dans l'ombre, regardant les lumières orange luisant au loin comme des lucioles. Fatigué, je m'allongeai, fermai les yeux et tentai d'oublier les événements de la ferme. Puis je sursautai lorsque je sentis quelque chose de petit appuyer contre mon flanc. Je me tournai, les yeux écarquillés, pour voir les chiots se pelotonner contre moi pour se tenir chaud. « Ne vous avais-je pas dit de rester à l'écart ? » « Ouaip », répliquèrent-ils l'un après l'autre. Je soupirai et fermai les yeux, à nouveau. J'étais trop las pour protester, aussi leur souhaitai-je simplement une bonne nuit. Je vis ma mère en songe et ne voulus pas me réveiller. Je voulus vivre dans ce rêve. Lorsqu'enfin je revins à la réalité, c'était le matin et les chiots étaient déjà en train de ronger des os et d'aspirer des spaghettis et toutes sortes de rebuts qu'ils avaient dénichés dans les ordures de quelqu'un. Je mangeai quelques pommes pourries.Quand j'eus fini, je me levai et leur dis très franchement que j'ignorais tout des chiens et que je ne savais absolument pas quoi faire d'eux. Ils rétorquèrent que ça ne faisait rien, car ils ignoraient tout des chevaux et que de toute manière tout ceci n'importait pas. Je poussai un profond soupir et me demandai quoi faire lorsqu'un des chiots suggéra que nous nous rendions dans les montagnes. Il se disait que nous avions intérêt à quitter la ville, car nous n'y serions sans doute pas les bienvenus. Je me dis qu'il avait sans doute raison et que prendre la direction des montagnes n'était pas une si mauvaise idée.
Et ainsi, les chiots se précipitèrent en direction des montagnes, mais s'arrêtèrent net lorsqu'ils réalisèrent que j'hésitais. « Qu'est-ce qui se passe, Boz ? » demanda l'un d'eux. Puis ils se mirent tous à me supplier de les suivre, chacun m'appelant « Boz », car ils m'avaient confondu avec un autre cheval de la ferme qui en toute honnêteté ne me ressemblait absolument pas. Pendant tout le trajet jusqu'aux montagnes, je tentai de les corriger concernant mon vrai nom. Mais ce fut peine perdue et je me dis qu'il n'y avait pas de quoi en faire tout un foin, que s'ils voulaient m'appeler « Boz », qu'ils m'appellent « Boz ». Il y avait pire dans la vie que de se faire appeler par le mauvais nom. Et j'en sais quelque chose maintenant...
Enfin, bref... revenons à l'histoire.
Avant peu, nous grimpions une montagne lorsque les chiots se mirent à parler de leur mère et soudain tous se mirent à ralentir comme s'ils pataugeaient dans de la mélasse. Je ne dis rien, parce qu'il n'y a rien à dire quand on perd un parent. Je ne fis que mentionner que leur mère et la mienne étaient ensemble à présent et veillaient sur nous, voulant nous voir en sécurité. L'un après l'autre, ils acquiescèrent et après que nous nous fûmes remis en route, ils me dirent qu'ils n'avaient pas reçu de nom et que leur mère avait attendu d'être inspirée. Et donc, je promis de les nommer tous dès que l'inspiration frapperait, comme leur mère l'aurait voulu. Cette réponse sembla les satisfaire alors que nous escaladions la montagne et approchions d'une caverne qui semblait être l'endroit idéal où se reposer.
Mais à peine approchions-nous de l'entrée que l'un des chiots se figea soudain et nous mit en garde de ne pas y entrer, jurant qu'à l'intérieur se trouvaient de grandes ténèbres. Ses frères et sœurs rirent et dirent que bien sûr qu'il y avait des ténèbres à l'intérieur. C'était une caverne ! Mais il secoua la tête et dit qu'il avait voulu dire autre chose, quelque chose de malfaisant, malfaisant comme le vieux fermier. Il nous raconta alors une histoire d'hommes qui s'étaient tiré dessus pour de l'argent et de l'alcool de contrebande. Eh bien, en dépit de sa mise en garde, j'entrai dans la caverne, disant aux chiots de m'attendre à l'entrée. Et à peine avais-je plongé dans les ténèbres que c'était là. L'odeur. Non, pas une odeur. Une puanteur. Une puanteur qui me frappa comme un sac de briques et me retourna l'estomac.
Il me fallut un moment avant de continuer. D'un pas prudent, j'avançais à travers les ombres et des taches de lumière filtrant des fissures en surplomb. La puanteur, si vous pouvez le croire, empira alors que j'entrai dans une caverne plus petite contenant de l'équipement brillant perforé de balles et suintant d'alcool de contrebande.
Et c'est là que je la vis.
Une pile de cadavres en décomposition et de billets de banque éclaboussés de sang éparpillés au sol, comme dans la description du petit.
Je reculais lentement, revenant sur mes pas, essayant de comprendre comment il avait pu le savoir.
Je n'ai jamais trouvé la réponse à ça, mais je lui ai trouvé un nom. Je l'ai appelé « Ennui ». Non pas parce qu'il causait des ennuis, mais parce qu'il savait toujours si nous allions au-devant d'ennuis grâce à ses prémonitions effrayantes.
Saga de la Grue Rouge. Le Royaume Perdu des Neuf.[]
Saku se tenait devant une montagne de roche noire massive. Elle marcha par-dessus les restes calcinés de centaines d'infortunés quêteurs qui avaient rencontré une fin atroce et prématurée en tentant de pénétrer dans le royaume perdu. Elle examina sa carte et les symboles qu'elle avait découverts au cours de sa quête apparemment sans fin d'une issue de cette prison vivante. Elle examina les symboles et soupira tristement, hésitant quant à la marche à suivre. Elle aurait aimé que son ami soit encore à ses côtés. Il aurait des idées. Il saurait quoi faire. Il comprenait bien mieux ce monde ténébreux qu'elle n'y était jamais parvenue. Il saurait si elle avait choisi les bons symboles et les avait correctement ordonnés. Ils avaient souvent parlé du passé, ils avaient parlé des histoires et des notes qu'ils avaient rassemblées, et il semblait savoir quels éléments étaient pertinents et lesquels ne l'étaient pas.Mais il n'était plus avec elle et il n'y avait rien qu'elle puisse y faire à présent.
En soupirant, elle ramassa une pierre de la poigne d'un squelette et elle se mit à graver une séquence de neuf symboles dans la paroi devant elle. Elle grava la séquence neuf fois et se retrouva à contempler les motifs occultes en attendant que quelque chose se produise. Mais rien ne se produisit. Au moins, se dit-elle, elle était toujours en vie. Ça voulait dire qu'elle avait gravé la bonne séquence. Et alors, se remémorant un passage d'une histoire qu'elle avait écarté comme sans intérêt, elle prit une profonde inspiration et retint son souffle tout en visualisant un passage qui la ramènerait chez elle. Puis elle souffla sur le mur.
Alors que Saku poussait ce souffle de vie sur les motifs, les symboles s'illuminèrent et une brume blanche et épaisse jaillit soudain du sol pour l'engloutir.
Quelques instants plus tard, les symboles s'effacèrent et la brume se dissipa pour révéler un passage ouvrant vers le cœur de la montagne. Elle contempla le passage, incrédule. Elle avait attendu cet instant pendant ce qui lui semblait être une éternité. D'un pas prudent, elle s'avança et regarda dans la caverne au-delà du passage, où un pont étroit disparaissait dans un océan de brume blanche.
Lentement, Saku entra dans la montagne et se mit à traverser le pont de bois alors que des vrilles de brume blanche semblaient vouloir l'attaquer des deux côtés. Soudain, des sons de son passé émergèrent et semblèrent venir de partout et nulle part à la fois. Des sons horribles. Des sons terribles. Des cris. Des hurlements. Des clameurs. Elle pouvait même entendre la voix de sa mère l'avertissant, lui disant de rebrousser chemin tant qu'elle le pouvait encore.
Soudain Saku se figea et ferma les yeux pour se reprendre. Elle inspira profondément et abandonna lentement ses peurs et ses doutes. Alors que la cacophonie infernale s'évanouissait, elle ouvrit les yeux et poursuivit dans le silence presque total malgré les vrilles qui s'acharnaient à vouloir l'attaquer à chaque pas. Elle marcha pendant des heures et peut-être même des jours avant de réaliser qu'elle mourrait avant d'en avoir atteint le bout.
Peut-être n'y avait-il pas de bout à atteindre. Peut-être le pont n'avait-il pas de fin. Saku serra le poing et un gémissement de désespoir lui échappa lorsqu'elle réalisa que ce n'était qu'une épreuve de plus. Une autre manière pour cette prison vivante de se repaître de ses peurs et de sa douleur. Elle était piégée sans espoir. Pendant plusieurs minutes, elle se tint plantée là comme si elle était collée au pont. Chaque muscle dans son corps contracté. Le vacarme d'une sorte d'énergie vibrant à une cadence très élevée la tourmentait alors que la brume continuait de s'en prendre à elle. Ce qu'elle vivait là ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait traversé auparavant. Elle ne pouvait imaginer le moindre geste par lequel poursuivre sa quête. Mais alors un calme immense la submergea lorsqu'elle vit quelque chose dans la brume. Quelque chose qu'elle n'avait pas remarqué plus tôt. Quelque chose qui était là depuis le début. La brume...
Elle n'était pas en train de l'attaquer. Elle était en train... de l'éprouver.
De l'attirer.
Saku rit à voix haute en le réalisant. Les vrilles n'étaient pas un avertissement pour la maintenir à l'écart, mais une invitation à venir. Elle pouvait le voir clairement désormais, et elle pouvait voir comment celles-ci tentaient de l'empêcher de poursuivre plus avant parce que—
Parce qu'elle faisait fausse route !
Et donc, elle ferma les yeux, fit le vide dans son esprit, et avec un cœur sans peur, elle dégaina son katana dans un son retentissant et le brandit au-dessus de sa tête. Puis elle trancha le pont et sentit le monde s'effondrer sous ses pieds.
Vidéo[]
- Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Souvenirs/Entrée de Lore.
Récompenses Visuelles[]
Carmina Mora[]
Zarina Kassir[]
L'Observateur[]
Défis[]
Niveau 1[]
Défi | Tâche | Personnage | Récompenses à l'achèvement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
DÉFIS RÉGULIERS | ||||||
Intérêt médical | Épuisez 1 Trousse de soins. | 5 | 15,000 | |||
Par tous les moyens | Lâchez 1 Palette pendant une poursuite avec le tueur. | 5 | 15,000 | |||
Générosité | Soignez un total de 1 État de santé d'autres survivants. | 5 | 15,000 | |||
Course mortelle | Soyez poursuivi par le tueur pendant 30 secondes au total. | 5 | 15,000 | |||
Bien sanglant | Frappez 6 fois un survivants avec votre arme. | 5 | 15,000 | |||
Poursuivre | Transportez des survivants sur 50 mètres. | 5 | 15,000 | |||
Gestion de la colère | Détruisez 5 Palettes lâchées. | 5 | 15,000 | |||
Ornithologue amateur | Dérangez 20 Corbeaux. | 5 | 15,000 | |||
Récompenses sanglantes | Gagnez 40,000 Points de sang. | 5 | 15,000 | |||
DÉFIS DE MAÎTRE | ||||||
Tactique de diversion | Attirez le tueur à une distance de 15 mètres d'un générateur ciblé par Leurre après l'activation de la compétences dans les 30 secondes de l'activation de la compétence. Faites-le 1 fois avec Zarina Kassir. | 8 | 25,000 | |||
Démarrer avec des câbles | Pendant une poursuite, sautez 2 fois par une fenêtre ou au-dessus d'une palette. | 8 | 25,000 | |||
Meurtre mécanique | Endommagez 2 Générateurs différents avec L'Artiste. | 8 | 25,000 | |||
Nuée des ténèbres | Avec L'Artiste, envoyez une nuée sur 6 Survivants travaillant sur un générateur inachevé, un coffre fermé ou un totem debout à au moins 20 mètres de vous. | 8 | 25,000 | |||
Partisan obscur | Suspendez 3 Survivants à un crochet. | 8 | 25,000 | |||
Domination écrasante | Abattez 2 Survivants. | 8 | 25,000 | |||
DÉFIS GLYPHE | ||||||
Chercheur de glyphes | Communiez avec 1 Glyphe Rouge. | 8 | 25,000 | |||
DÉFIS SOUVENIR CLÉ | ||||||
Souvenir Clé : Anamnèse Terrifiante | Restaurez le Souvenir en collectant et en synchronisant 2 Éclats de souvenir . | 8 | 25,000 |
Écusson de Complétion[]
Icône | Nom | Rareté | Description | Collection |
---|---|---|---|---|
Coup de Pinceau | Rare | La touche de l'Artiste déchaîne la tempête. | Collection Or et Soie |
Niveau 2[]
Défi | Tâche | Personnage | Récompenses à l'achèvement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
DÉFIS RÉGULIERS | ||||||
Prendre soin | Soignez-vous pour un total de 1 État de santé. | 5 | 25,000 | |||
Et la lumière fut | Réparez un total de 1 Générateur. | 5 | 25,000 | |||
Virtuose de l'évasion | Échappez-vous de 1 Partie. | 5 | 25,000 | |||
La chasse | Gagnez 2 Emblèmes de Poursuivant de qualité Argent ou supérieure. | 5 | 25,000 | |||
De tes propres mains | Tuez 1 Survivants à mains nues. | 5 | 25,000 | |||
Poursuite mortelle | Poursuivez les survivants pendant 60 secondes au total. | 5 | 25,000 | |||
Sauvetage ou sacrifice | Effectuez 3 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur :
|
5 | 25,000 | |||
Remise sur pied ou mise à terre | Effectuez 4 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur :
|
5 | 25,000 | |||
DÉFIS DE MAÎTRE | ||||||
Lutte de Zarina | Avec Zarina Kassir, activez la capacité de la compétence Pour le Peuple pour soigner un autre survivant 2 fois. | 8 | 35,000 | |||
Héros d'argent | En tant que survivant, gagnez 3 Emblèmes de qualité Argent ou supérieure. | 8 | 35,000 | |||
Je te vois | Frappez 3 Survivants dans les 30 secondes de leur exposition à une capacité de lecture d'aura. | 8 | 35,000 | |||
Volez à tire-d'aile | Avec L'Artiste, blessez 2 Survivants à l'aide d'un corbeau funeste pendant une poursuite. | 8 | 35,000 | |||
Rouille et sang | Suspendez 3 Survivants différents à un crochet. | 8 | 35,000 | |||
Destruction minutieuse | Endommagez un générateur ou une palette lâchée 6 fois. | 8 | 35,000 | |||
Boucherie | Tuez 2 Survivants par n'importe quel moyen. | 8 | 35,000 | |||
Aucun témoin | Frappez 3 Survivants en étant Indétectable. | 8 | 35,000 | |||
DÉFIS GLYPHE | ||||||
Chasseur de glyphes | Communiez avec 1 Glyphe Violet. | 8 | 35,000 | |||
DÉFIS SOUVENIR CLÉ | ||||||
Souvenir Clé : Notions Perturbantes | Restaurez le souvenir en collectant et en synchronisant 1 Éclat de souvenir . | 8 | 35,000 |
Écusson de Complétion[]
Icône | Nom | Rareté | Description | Collection |
---|---|---|---|---|
Peinture murale hurlante | Très Rare | Un visage tourmenté exposé dans une peinture. | Collection Or et Soie |
Niveau 3[]
Défi | Tâche | Personnage | Récompenses à l'achèvement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
DÉFIS RÉGULIERS | ||||||
Acte de Foi | Pendant une poursuite, sautez 5 fois par une Fenêtre ou au-dessus d’une Palette. | 5 | 30,000 | |||
Virtuose de l'Évasion | Échappez-vous de 2 Parties. (Nécessite 2 Parties au minimum) |
5 | 30,000 | |||
Alliance Stratégique | Effectuez une action coopérative pendant 120 secondes. | 5 | 30,000 | |||
Détruire ou Rebâtir | Effectuez au total 10 fois l'action correspondante en tant que Survivant ou en tant que Tueur :
|
5 | 30,000 | |||
Récompenses Sanglantes | Gagnez un total de 100,000 Points de Sang. | 5 | 30,000 | |||
Ambition du Chasseur | Commencez une poursuite avec 8 survivants différents. (Nécessite 2 Parties au minimum) |
5 | 30,000 | |||
Obsédé | Tuez l'Obsession par n'importe quel moyen 1 fois. | 5 | 30,000 | |||
Libération de Rage | Cassez 15 fois Murs, Palettes ou Générateurs. | 5 | 30,000 | |||
DÉFIS DE MAÎTRE | ||||||
Brisé sous la Pression | Sabotez un Crochet à l'intérieur du Rayon de Terreur du Tueur 1 fois. | 8 | 50,000 | |||
Saut qui défie la Mort | Tombez de haut 2 fois pendant une poursuite. | 8 | 50,000 | |||
Zéro à Cent | Abattez un Survivant moins de 60 seconds après en avoir renversé un autre 2 fois. | 8 | 50,000 | |||
Piles Supplémentaires | Avec Nea Karlsson, prolongez l'usage des objets de Survivant de 4 secondes en utilisant la compétence Débrouillardise. | 8 | 50,000 | |||
Kassir en Crise | Avec Zarina Kassir, échappez à 2 poursuites. | 8 | 50,000 | |||
Diagnostique à Distance | Avec Le Docteur, électrocutez 4 Survivants se trouvant à un minimum de 48 mètres de vous. | 8 | 50,000 | |||
Coups de Pinceau Mortels | Avec L'Artiste, terrassez 2 Survivants qu'un coup de Corbeau Funeste a mis en état Blessé. | 8 | 50,000 | |||
DÉFIS GLYPHE | ||||||
Massacre de Glyphes | Communiez avec 1 Glyphe Orange . | 8 | 50,000 | |||
DÉFIS SOUVENIR CLÉ | ||||||
Ce niveau de Tome ne comporte pas de Défis Souvenir Clé. |
Écusson de Complétion[]
Icône | Nom | Description | Collection |
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Viseur | Capturez le moment avant qu'il ne s'évanouisse. | Collection Or et Soie |
Niveau 4[]
Bannière de Complétion[]
Icône | Nom | Description | Collection |
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Galerie d'Art | Œuvre photographique sur les problèmes sociaux. | Collection Or et Soie |
Défi de Communauté[]
Pour la première fois, le Tome 19 s'est ouvert avec un Défi de Communauté spécial pendant la première semaine (du 23 avril au 30 avril 2024) qui récompenserait la Communauté avec des Points de Sang et des Fragments de la Faille en complétant collectivement les Défis de Tome et en atteignant les Paliers définis.
La Communauté a réussi à atteindre le Palier le plus élevé et a pu récupérer la récompense avec le code promotionnel SPLENDID.
Cependant, la récompense a en fait été augmentée à 500 000 Points de Sang et 30 Fragments de la Faille :
4,000,000 Défis | 4,500,000 Défis | 5,000,000 Défis | Récompenses réellement obtenues |
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250,000
|
300,000
|
400,000
|
500,000
|
12
|
12
|
24
|
30
|