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Quotes left Explorez une époque oubliée dans le Tome 14 de Dead by Daylight : TRAHISON.

Découvrez les souvenirs perdus du Chevalier, de Vittorio Toscano et de la Maison d'Arkham. Progressez dans la Faille pour débloquer des cosmétiques et des charmes d'inspiration médiévale. Testez vos capacités en relevant de nouveaux défis de jeu. Tout cela vous attend dans les Archives.
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~ Description du Tome sur le site officiel

Tome 14 - Trahison est le quatorzième TomeIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollection sorti dans Dead by DaylightIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogo et s'est ouvert le 25 janvier 2023. Il a été accompagné par la Faille 14.

Aperçu[]

IconTome tome14

Le Tome 14 a ajouté de nouvelles Histoires pour les Personnages suivants:

Personnage Entrée d'Histoire
Le ChevalierIconHelpLoading knightIconHelpLoading knightIconHelpLoading knight Rien que les Ténèbres
Souvenirs: Tarhos Kovács
Vittorio ToscanoSurvivorVittorioSurvivorVittorioSurvivorVittorio Périple de l'Homme Perdu
Souvenirs: Vittorio Toscano
L'ObservateurIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneral La Maison d'Arkham (IV)
Conte de la grue rouge

Il contient également des défis basés sur les personnages pour le personnage suivant :

Souvenirs et Journaux[]

Tarhos Kovács: Rien que les Ténèbres[]

Souvenir 151[]

Son village brûle. Des guerriers à cheval abattent leurs épées. Des haches fendent des crânes. Massacrent. Saccagent. Son père qui se bat au-dehors. Sa mère qui prépare quelque chose sur la petite table en bois. Les hurlements montent en crescendo. Il regarde sa mère. Aucune inquiétude. Aucune peur. Son expression est dure et déterminée pendant qu’elle prépare un élixir noir et épais qui les aidera, dit-elle, à dormir pendant la folie. Elle est leur force. Elle est sa force. Il ne l’a jamais vue ainsi et il se sent en sécurité malgré le chaos et le carnage hors de leur petite chaumière. Sa mère tend à ses frères et sœurs de petits gobelets contenant l’élixir. Elle se tourne vers Tarhos avec un signe de tête rassurant. Elle l’aide à boire sa part et lui dit que tout ira comme il est écrit. Amer et épais, l’élixir coule dans sa gorge tandis que les cris, les hurlements et le fracas augmentent et diminuent au-dehors. Puis il le sent. L’engourdissement se répand de ses lèvres à ses pieds. Les visages se brouillent. Les sons s’évanouissent. Et une noirceur d’encre se répand sur ses yeux alors qu’il s’endort dans l’étreinte chaleureuse de sa mère. Puis il y a le silence.

Lorsqu’il se réveille, il se retrouve écrasé sous le poids de corps massacrés et mutilés. Des yeux aveugles. Des gorges tranchées. D’étranges sons tout autour de lui. Le hennissement de chevaux. Les pleurs d’enfants. Les rires et les réjouissances de chevaliers. Le jeune Tarhos fixe un épouvantable visage qui pèse contre le sien. Il se décale légèrement et plisse les yeux. Les traits brouillés révèlent soudain son oncle, les yeux écarquillés et terrifiés, la bouche figée dans un hurlement de mort. Tarhos sait qu’il devrait éprouver de la tristesse, mais tel n’est pas le cas. Ce qu’il éprouve, il ne le comprend pas ou ne peut le formuler. Il se contente de contempler l’horreur devant lui sans faillir. Une main agrippe soudain son bras et l’extrait de la fosse. Et tandis qu’il est emmené, il contemple son village en feu avec étonnement alors qu’un sifflement perçant sature ses oreilles.

Souvenir 152[]

Revêtu d’une armure, Tarhos chevauche à travers les montagnes jusque dans le Portugal. Le seigneur qu’il sert croit qu’une relique — le Lapis Paradisus — serait enterrée au cœur des catacombes sous la ville de Sintra. Le seigneur Toscano prétend que ce ne sont pas les richesses qui l’intéressent, mais l’espoir. L’espoir que cette pierre peut le mener dans un autre monde dont le savoir pourra sauver ce monde-ci. Il prie que ce savoir perdu des anciens gardiens puisse apporter la paix, l’harmonie et l’ordre dans un monde accablé de cruauté, de violence et de déséquilibre. Tarhos se moque de l’idée d’un monde sans violence. La vie, c’est la violence, de la naissance à la mort, et entretemps, tout n’est qu’une futile tentative des lâches de fuir l’horreur qu’est la vie. Le seul fléau en ce monde, ce sont les mensonges, les lois et les codes contre nature créés par des nobles et des seigneurs pour leur profit mutuel. Des lois, des codes et des livres contre nature qui refusent d’admettre la vérité du monde en s’efforçant de la travestir.

Tarhos croit autre chose. C’est entièrement bien, ou rien ne l’est. C’est entièrement mal, ou rien ne l’est. Tout relève de la même fange cosmique — le mystère qui transcende le monde et toutes ses dualités. Un mystère qu’il n’a jamais prétendu comprendre, mais qu’il a affirmé toute sa vie durant avec son épée et son mépris de ceux qui se servent de leurs lois pour sanctifier leurs massacres. Des hypocrites, jusqu’au dernier d’entre eux. Pas lui. Il n’y a aucune culpabilité, aucune honte, et aucun besoin de se cacher de la vie. À présent, Toscano fait halte avant un village et voit des gardes qui protègent l’entrée des catacombes. Il pousse un profond soupir et secoue la tête. Il n’a aucune intention de répandre le sang d’innocents et, faisant tourner son cheval, il ordonne à Tarhos de trouver une autre solution.

Souvenir 153[]

Trouver une autre solution ! Le dégoût le frappe comme une épée. Il sent la lame lui percer la poitrine, chasser l’air de ses poumons. Il n’a pas de mots pour cet ordre. Il ne peut que regarder d’un air de défi. Trouver une autre solution ? Pourquoi ? Pour que Toscano puisse dormir la nuit ? Pour qu’il puisse lui faire perdre davantage de son temps avec ses notions idiotes de bon et de mauvais, de bien et de mal, de noble et de barbare. La fortune entière de Toscano a été assurée par des violences et des massacres justifiés par des lois et des codes hautement astucieux. Sa fortune n’a été assurée par rien d’autre que les ténèbres. Tarhos grince des dents tandis que le dégoût se mue en haine.

Et il sent autre chose.

Il sent que Toscano ne mérite pas les prises de guerre de ses ancêtres ou ses reliques ou cette pierre ancienne qui ouvrira d’une manière ou d’une autre un portail vers un monde pur de toute violence. C’est un imbécile s’il croit une telle chose ! Un tel endroit n’existe pas ! Et si un tel endroit existait, il ne voudrait pas en entendre parler. Il soupire et serre le poing. Il veut l’écraser comme un asticot. De tous les seigneurs qu’il a servis, c’est celui-là qu’il hait le plus. Il en a plus qu’assez d’entendre ses idées de gardiens anciens et de leur supposée sagesse supérieure. Et tandis qu’il observe Toscano s’éloigner à cheval avec son escorte, il décide—

Qu’il prendra tout !

Il prendra tout parce qu’il le peut.

Il prendra sa pierre et ses reliques et sa ville, et il montrera à ce maudit couard la vérité du monde — la vérité qui a toujours vécu dans son cœur. Et personne ne l’arrêtera. Pas les gardes dans le village, et certainement pas les trois chevaliers que Toscano a laissés en retrait. Sans hésitation, Tarhos descend de cheval et dégaine son épée dans un tintement terrible.

Souvenir 154[]

Alors que le soleil amorce sa lente descente, Tarhos affronte les trois chevaliers. Ils attaquent comme un seul homme, et l’un après l’autre, ils tombent sous les coups de son épée sanglante. Un chevalier refuse de mourir et se dresse avec un bras droit qui pend, retenu par des lambeaux de chair. Il agrippe son épée sanglante de sa main gauche et attaque. Tarhos esquive et plonge son épée à travers les mailles de métal dans son torse. Le chevalier reprend son souffle, tombe à genoux, marmonne quelques mots de peur de la mort, puis s’écroule dans la poussière. Puis Tarhos fait face au village où il sent les yeux d’une douzaine de gardes posés sur lui. Ils l’observent depuis les ombres alors qu’il se dirige vers les anciennes catacombes de Sintra.

Souvenir 155[]

Les gardes se tiennent devant la porte antique. De jeunes hommes bien bâtis armés d’épées rudimentaires. Tarhos sent la peur dans leurs yeux tandis qu’ils lèvent leurs torches pour voir qui ose les défier. Mesurant près de deux mètres, Tarhos sait qu’il en impose. Il leur ordonne de vider les lieux. Mais les gardes tirent leurs armes et Tarhos ressent des ténèbres ramper hors de son cœur et se répandre dans ses veines. Il empoigne fermement son épée tandis que les gardes l’encerclent. Il jette un coup d’œil circulaire, sans peur. Puis un garde crie quelques absurdités au sujet de l’honneur et des choses qui sont sacrées, et ils hurlent leur colère et attaquent à l'unisson.

Le temps se ralentit tandis que Tarhos affronte les gardes. Son épée rayonne dans un tourbillon de mouvements dans le soleil couchant, en tranchant les membres, en écrasant les dos et en décapitant. Les gardes crient et bondissent avec un ardent désir de protéger les morts. Tarhos brûle d’un feu plus fort pour affirmer la vie dans toute sa douleur, son agonie et son horreur. Le dernier garde debout fuit pour sauver sa peau en demandant grâce en hurlant. Tarhos l’abat et se tourne vers les antiques portes de bois avec un sourire malfaisant. Il essuie le sang de sa lame puis ramasse une des torches à terre et s’avance dans les ténèbres.

Souvenir 156[]

La mort l’entoure. Emplit ses narines. Pas la chair en décomposition de ceux qui sont ensevelis depuis des siècles, mais les corps pourrissants des rongeurs et autres vermines qui ont élu domicile dans cette nécropole. Sa torche illumine d’antiques murs faits de pierre, de crânes et d’ossements arrangés en curieuses ornementations. Il sent la présence d’innombrables âmes perdues et terrifiées. Des couards, tous. Il trouve un squelette empalé par une lance qui a jailli du mur. Un piège placé par les anciens pour empêcher les chercheurs de trésors de s’emparer de la pierre. Il découvre les restes d’autres aventuriers. Dans des fosses remplies de pieux. Écrasés par des boulets. Sectionnés par des lames à balancier. Il sent une présence qui le guide. Ténébreuse. Froide. Primaire. Une dalle émet un clic lorsqu’il marche dessus et une faux affûtée comme un rasoir jaillit du mur dans un arc de cercle mortel. Il tombe à genoux, la lame passant en sifflant au-dessus de sa tête, le tranchant mortel manquant de peu de le décapiter.

Tarhos se sert de sa torche pour brûler des toiles d’araignées. Les fils poisseux s’accrochent à lui tandis qu’il progresse. D’énormes araignées, massives et velues, grouillent sur son armure, en quête de chair. Il les chasse de sa torche et les enflamme. Dans une autre caverne, il surprend une énorme nuée de chauves-souris. Elles poussent des cris perçants et s’envolent à tire-d’aile en percutant Tarhos dans leur fuite, manquant de peu de le renverser. La sueur lui brûle les yeux et il cligne tout en poursuivant. Une trappe s’ouvre sous ses pieds et il tombe. Se rattrape au bord. Se cramponne à peine. Tout le poids de son armure l’entraîne, mais il brûle jusqu'à sa dernière once de force pour se hisser hors de danger. Enfin, il se retrouve sur un étroit chemin en direction d’un sépulcre antique et orné. Il pousse avec effort et déplace la dalle de pierre qui le couvre. À l’intérieur, il trouve le squelette d’un guerrier ancien dans son armure. Le métal est terni, pas rouillé, et un talisman massif en pierre repose sur la cuirasse du guerrier. Le Lapis Paradisus.

Souvenir 157[]

Tarhos rebrousse chemin lorsque sa torche faiblit et s’éteint, le plongeant dans les ténèbres. Il progresse à tâtons, dépassant les mêmes obstacles mortels. Évitant les fosses. Évitant les lames. D’innombrables araignées trottinent sur son armure en quête d’un accès à l’intérieur. Il détecte une minuscule lueur qui grandit graduellement jusqu’à ce que finalement il émerge des catacombes. Une nouvelle vigueur l’envahit alors qu’il affronte quelques gardes survivants en traversant le village, trouve son cheval et disparaît dans l’obscurité.

En revenant au camp, Tarhos découvre des dizaines de guerriers et de chevaliers qui l’attendent de pied ferme pour lui faire payer son déshonneur. Ils attaquent avec un cri terrible. Tarhos esquive les coups mortels et sent la fatigue monter. Il sait qu’il n’a pas la force de les vaincre. Mais Tarhos sait aussi que ce n’est pas sa force qui les vainc. Ni son habileté. Il n’est qu’un réceptacle pour les ténèbres. Et les ténèbres, façonnées par son habileté et sa taille, combattent à travers lui, séparant les têtes, les membres et les torses comme quelque chose d’inspiré. Comme quelque chose de divin. Toscano intervient et crie que cesse la violence. Tarhos brandit le talisman bien haut et les yeux de Toscano s’écarquillent devant les symboles arcanes.

Si tu le veux, tu dois t’en emparer. Plie le genou ou affronte mon épée.

Immédiatement, Toscano ordonne à ses hommes de rendre les armes, refusant d’être la cause de davantage de carnage. Tous mettent un genou en terre et inclinent la tête et Tarhos fait prisonnier Toscano.

Souvenir 158[]

Tarhos pénètre dans le cachot et se dresse au-dessus de Toscano qui est assis en tailleur sur le sol, environné de membres et de têtes en décomposition et d’une infestation d’asticots. Toscano lève les yeux vers Tarhos, puis ses yeux inquiets se baissent sur un panier dégoulinant entre ses mains. Tarhos s’agenouille devant Toscano et ouvre le panier comme s’il allait rompre le pain avec lui. Mais au lieu de nourriture et de boisson, il en tire une tête, l’examine, et lui demande son nom.

Cavalieri.

Tarhos place la tête sur la pile de têtes en décomposition de façon à ce que les yeux grands ouverts fixent Toscano. Puis il sort une autre tête tranchée.

Arno.

C’était un couard. Tu l’aurais entendu supplier.

Tarhos extrait deux autres têtes sanglantes et les place pour que toutes contemplent leur seigneur avec des yeux terrifiés et grands ouverts. Puis il sort la dernière tête et la tient dans la lumière vacillante de la torche.

Je l’aimais bien. Il n’a pas supplié. Je crois que je vais garder celle-ci.

Tarhos replace la tête dans le panier. Il fixe Toscano du regard pendant un long moment, puis il se relève et sort du cachot, laissant Toscano dans un plus large tête-à-tête pour lui tenir compagnie et peut-être l’aider à se rappeler la cachette de ses reliques et livres arcanes — des reliques et des livres censés avoir été récupérés dans un autre monde. Un monde décrit comme parfait, et pour Tarhos, ça ne peut signifier qu’un monde sans tous les mensonges et les faux-semblants de la civilisation.

Souvenir 159[]

Tarhos s’approche de la porte du cachot, mais ne l’ouvre pas. Par une petite ouverture, il observe Toscano qui gît au sol au milieu des asticots. Un épais mur de mouches empêche de bien voir.

J’aurais cru que tu aurais fini par écraser les asticots plutôt que de cohabiter avec eux.

Les paupières de Toscano s’ouvrent lentement, mais il ne réagit pas.

Les nobles se préparent à m’attaquer. Et pourquoi ? Parce que je fais ce qu’ils font, mais sans les mensonges. Ils disent… Ils disent que je suis fou.

Tarhos ricane.

Ai-je l’air fou à tes yeux ? La vie n’est que folie, et je l’accepte pour ce qu'elle est, et peut-être suis-je fou pour ça.

Tarhos ouvre la porte, entre lentement et écrase plusieurs asticots tout en arpentant l’étroit cachot.

Je me souviens d’un village que nous avions détruit parce qu’un homme avait volé de la nourriture à un noble. Tout le village en ruines et tous ses habitants taillés en pièces à cause de quelques pommes chapardées. Tant de souffrances et de morts à cause de la faim d’un homme et de l’ego d’un autre. Voilà qui condense l’histoire du monde.

Tarhos fixe du regard Toscano qui ne dit rien.

Tuer ne me gênait pas. Mais les louanges et les honneurs que nous recevions pour nos actes justes et pieux me gênaient. Ce genre de discours, voilà la véritable folie.

Tarhos traverse une nuée de mouches et s’approche de Toscano. Il contemple les symboles griffonnés au sol et rit dans sa barbe

Souvenir 160[]

Tarhos pénètre dans le cachot et s’accroupit près de Toscano, lui tendant un récipient en bois contenant de l’eau chaude. Il regarde son prisonnier engloutir l’eau, puis sourit devant la collection croissante de symboles au sol.

Tu devrais voir ce que j’ai fait de la ville. J’ai fait des symboles similaires avec les cadavres, et j’ai récemment ajouté de vieux rivaux à mes impressionnants étalages. Il y a aussi de vieux amis qui m’aident à préparer la bataille contre une petite armée qui se referme sur nous dans toutes les directions — une armée vertueuse venue mettre un terme à mon ignominie.

Tarhos inspire la puanteur de l’humanité pourrissante.

Mais quelque chose me dit qu’ils ne viennent pas pour moi. D’après ce que j’ai entendu… quelques nobles désirent ce que tu me caches… ce qui me fait m’interroger… sur la nature exacte de ce que tu me caches. J’ai proposé la pierre aux nobles, mais ça ne semblait pas les intéresser le moins du monde. Qu’y a-t-il de si particulier dans ce savoir que tu nous caches ?

Tarhos balaie un tas d’asticots du sol pour révéler un symbole.

Pas ce savoir d’un monde parfait ?

Tarhos a un rire méprisant.

Ce que tu ne comprends pas dans toute ta sagesse, c’est que le monde est parfait tel qu’il est. Il est… et si tu ne le comprends pas ici et maintenant, peu importe où tu finiras, ou quel savoir tu trouveras, car tu chercheras toujours quelque chose de plus.

Tarhos fixe Toscano un long moment, pensif.

Le paradis viendra quand tu seras en paix avec la vie telle qu’elle est et pas telle que tu imagines qu’elle devrait être. Lorsque tu accepteras l’horreur au lieu de la fuir. Seulement lorsque tu pourras faire ça pourras-tu voir la folie de tes buts. Ta recherche futile de savoir. Ton refus insensé de prendre une vie — même la vie d’un asticot grouillant.

Tarhos frappe du poing et écrase plusieurs asticots en une pulpe blanche et frétillante. Puis il enlève les fragments parsemant sa main, les contemple curieusement puis les envoie d’une chiquenaude dans la bouche béante d’une tête tranchée. Il fixe la tête, les souvenirs lui revenant.

Il y avait un village très loin d’ici. Une petite armée marchait sur ce village pour une mission, j’imagine, pour massacrer les barbares… pour rendre ce monde meilleur. Plutôt que d’être tués par un étranger ou d’être pris comme esclaves, ces villageois avaient choisi de mourir selon leurs propres conditions.

Tarhos ramasse quelques asticots de plus et les fourre dans la bouche.

Je me rappelle qu'une mère avait empoisonné sa famille sans hésitation ni remords. L’amour et la force de volonté qu’il avait fallu pour faire ça sont une chose que je n’ai encore jamais vue malgré ma vaste expérience sur et hors des champs de bataille. J’ai fréquenté les nobles et les chevaliers toute ma vie et je n’ai vu que couardise macérant dans le brouet pourri des mensonges et de l’hypocrisie.

Tarhos jette un dernier asticot dans la bouche pourrissante, se redresse, traverse un épais nuage de mouches et s’arrête dans l’encadrement éclairé par la torche.

Je n’ai encore jamais rencontré personne de la trempe de cette femme.

Puis il ferme la porte dans un claquement métallique et abandonne Toscano dans les ténèbres croissantes.

Vidéo[]

Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Souvenirs.

Vittorio Toscano: Périple de l'Homme Perdu[]

Souvenir 116[]

Son regard ne peut percer la colonne de brouillard noir qui l'entoure, mais il sait qu’il est en train de tomber.

Il ignore s’il chute en tourbillonnant ou si son esprit explose d’une joie exultante. Ces symboles, ces griffonnages désespérés sur le sol de sa cellule, ils ont fonctionné. Il était prisonnier, mais désormais il est libre.

Il virevolte de plus en plus vite. La bile lui chatouille l’arrière-gorge. Il serre la mâchoire mais finalement sa bouche s’ouvre de force et de ses lèvres jaillit… du brouillard noir. Celui-ci voltige autour de lui, glissant entre ses cheveux sales et emmêlés et s’entortillant autour de ses doigts sanglants. Ces ténèbres, cet immonde miracle, sont également en lui.

C’est une sensation fascinante, et il ne résiste pas. Il ne désire rien de plus que de s’y abandonner. Le monde tel qu’il le connaissait n’est plus, aisément oublié.

Mais non. Je ne me perdrai pas. Je suis Vittorio Toscano, seigneur de Portoscuro. Érudit, collectionneur de savoirs oubliés. Je suis en quête des Grands observateurs qui résident au-delà de l’existence. Je veux savoir tout ce qu’ils savent.

La chute libre s’arrête, et ses pieds trouvent la terre ferme. Les dernières volutes de brouillard s’exhalent de sa bouche. La colonne de brouillard se dissipe et à sa place se dresse un village en ruine. Bien plus petit que son domaine en bord de mer. Ce n’est pas le paradis de ses lectures.

Mais bien sûr. La poursuite du savoir n’est jamais aussi aisée.

Où que je me trouve, ce n’est que le début de mon périple. Je ne me suis pas encore perdu. Les deux mots s’attardent dans son esprit. Pas encore.

Souvenir 117[]

La puanteur fait larmoyer les yeux de Vittorio pendant son exploration de la rue centrale. Quel genre de village était-ce donc ? La rue n’est pas faite de pierre, mais de sable et même les bâtiments les plus notables — la taverne, la prison, la banque — sont d’humbles et petites choses, rendues encore plus humbles et petites dans leur abandon.

Le premier signe de vie que croise Vittorio se trouve dans la pension. Une masse recroquevillée, frissonnant dans l’entrée, au pied d’un escalier effondré. Excusez-moi. Dites-moi, quel est cet endroit ?

La masse recroquevillée se dresse pour lui faire face, mais il ne voit qu’un vide.

L’odeur vous laisse perplexe. Je la sens aussi. Que sent-elle pour vous ? Il connait la réponse à sa question mais n’ose pas la dire.

Il recule et elle tombe à ses pieds, saisissant ses chevilles. Ne partez pas. Il savait que vous viendriez. Il m’a dit de vous retenir aussi longtemps que possible.

Des bras émergent derrière lui et enserrent son torse, le propulsant contre le mur. Vittorio sent l’ensemble de la maison trembler. Il tombe au sol. Le bâtiment crépite de partout cependant que l’attaquant se met à califourchon sur Vittorio et extirpe quelque chose des replis de sa robe.

Je suis sans arme. Je n’ai rien. L’homme en robe n’écoute rien. Dans sa main se trouve un cauchemar mécanique, un appareil de torture d’un autre monde. Vittorio frappe l’homme, en vain. Je suis faible. J’ai faim.

Des poutres de bois tombent du plafond. L’homme en robe arrache le pourpoint usé de Vittorio et lui enfonce le mécanisme dans la poitrine.

Il hurle. Un bourdonnement contre nature emplit ses oreilles. De la poussière tombe du dessus et lui pique les yeux. Ce bâtiment est en train de s’effondrer. Je dois agir vite.

Vittorio plante ses ongles dans le bois tendre du plancher et trace quelques symboles bien mémorisés.

Souvenir 118[]

Le monde change lorsqu’il achève de tracer les symboles. L’homme en robe leva les yeux vers une poutre qui tombait et disparut aussi vite que Vittorio avait perdu de vue la femme bien plus tôt.

L’agresseur. Une telle violence sans but. Dès son plus jeune âge, Vittorio considérait la violence comme une forme de folie. Un symptôme d’une espèce de maladie que la plupart ne pouvait surmonter. Même son chevalier le plus sûr, le Hongrois, ne pouvait résister à l’attrait de la violence.

Ce n’est que lorsque son esprit cesse de divaguer qu’il entend le bruissement des feuilles voltigeant dans le vent. Une obscure clarté solaire traverse la canopée surplombante. Une forêt.

Vittorio se dresse et la douleur se répand dans son torse. Son torse ! Sa blessure ! L’homme en robe avec son instrument de douleur. Il a dû m’injecter une espèce de poison.

Il ouvre son pourpoint déchiré et regarde les marques sur sa poitrine. Rien ne l’a transpercé ni ne lui a été inoculé. L’homme en robe avait dessiné sur lui. Vittorio se souvient de lectures à propos des Celtes, de leurs méthodes de création d’art permanent sur leurs corps. Il se souvient d’un mot qu’il n’avait jamais entendu auparavant. Un mot d’une époque au-delà de la sienne. Tatouage.

Mais pourquoi son assaillant ferait-il ça ? Il regarde les marques. Elles sont incomplètes – la pension s’était écroulée, et Vittorio s’était échappé, interrompant son travail.

Peut-être ces marques ont-elles des pouvoirs similaires à mes symboles. Il les reproduit dans la terre du sol forestier et attend. La douce brise caresse les feuilles denses. Aucune autre réaction.

Sa concentration s’égare. Vittorio n’a pas mangé depuis des jours, et son corps souffre de faim. Je pouvais à peine affronter l’homme en robe. Toute menace plus grande signerait ma fin.

Il fouille et se force à manger une poignée de feuilles et de baies. Elles lui brûlent la gorge, mais il sent des forces lui revenir. Ça ne durera pas. Il m’en faut plus. Peut-être qu’un copieux repas l’attend dans un autre royaume.

Il s’arrête avant de pouvoir tracer les symboles dans la poussière. À travers les arbres, des voix hurlent. Vittorio court en direction du bruit. Il sait qu’il ne devrait pas. Mais ces hurlements semblent différents. Ils évoquent la maison.

Souvenir 119[]

Les hurlements vrillent les oreilles de Vittorio, jusque dans son esprit, tandis qu’il court à travers la forêt. Je connais ces voix. Il manque de tomber dans une fosse de ronces aux épines vives, tant son désespoir est profond. Il étudie la fosse et s’émerveille de sa profondeur l’espace d’un instant avant que les hurlements ne l’appellent à nouveau.

Vittorio connaît ses voix. Il connaît leurs hurlements. Les hurlements de son peuple tandis que Kovacs faisait fondre la terreur et le désespoir sur son domaine. Pendant des jours, Vittorio n’avait rien entendu d’autre depuis sa cellule froide et obscure. Rien d’autre que des hurlements pendant que les gens qu’il avait juré de protéger étaient massacrés les uns après les autres.

Une clairière. Il passe et les hurlements s’attardent dans son dos. Il retourne dans la clairière et baisse les yeux. Quelle est cette illusion à mes pieds ? Un oisillon, peut-être tombé d’un nid. L’oiseau ouvre son bec et les hurlements de Portoscuro en jaillissent.

Vittorio s’agenouille près de la misérable créature. Il cligne des yeux, et l’oiseau se trouve dans ses mains. Il l’étudie. Si petit. Si chétif. Son estomac l’appelle. Il y a de la viande sur cette créature. Son estomac hurle encore, plus fort. Arrête. Arrête de hurler.

Son cou doit être si délicat. Un pincement de tes doigts et les hurlements cesseront. Et tu mangeras.

Ses mains tremblent. Elles se referment sur l’oiseau. Il ouvre les yeux pour la première fois. De grands yeux humides, pleins de vie et de tristesse. Il s’arrête. Ce serait si facile de céder à la folie. Une petite faim et j’étais prêt à tuer un petit oiseau sans défense.

Non. Je ne me perdrai pas.

Vittorio relâche sa prise et l’oiseau plonge son bec dans sa paume. Il tente de se défaire de la créature. Celle-ci pend de sa main, déchiquetant la peau et buvant son sang, une ignoble sangsue qui grossit à chaque gorgée. Enfin, il attrape la chose et la jette dans la forêt.

La bête adulte revient dans un tourbillon de brouillard rouge et noir, un mastodonte en pleine charge, dont les ailes tranchent les arbres et le bec dégouline de sang.

Il n’y a nulle part où se cacher. Les broussailles sont trop épaisses pour s’y déplacer, mais la bête se meut à grandes foulées sans efforts. Vittorio court le long du chemin. Un tremblement dans ses jambes et il trébuche. Persévère. Un plan se forme dans son esprit. Je peux sentir le souffle de cette chose sur moi.

La bête lui pince le dos. Le bruit de l'étoffe qui se déchire. La douleur sourde du sang qui afflue.

Il prend un virage quelques instants avant la bête et voit son plan se dérouler devant lui. La vie et la mort se condensent en un seul moment. Une action rendue plus rapide que la vitesse de la pensée.

Il évite la fosse de ronces aiguës, mais la bête, trop imposante de par sa taille et son poids, ne peut s’arrêter et tombe dedans. Le son d’un os qui craque, un hurlement surnaturel, et Vittorio se souvient de son cher cheval, Domenico.

Vittorio regarde la créature se tordre dans la fosse, griffant les bords, mais incapable de trouver une prise. Il s’assied, mange quelques feuilles de plus et regarde la bête droit dans ses grands yeux furieux sans cligner.

La quête des observateurs se poursuit.

Lorsqu’il est prêt, Vittorio saisit un bâton, trace ses symboles dans la terre à ses pieds, et laisse la bête derrière lui.

Souvenir 120[]

Vittorio examine les environs dans ce nouveau royaume, et il pleure.

Ça ne ressemble à aucun garde-manger qu’il a connu, mais il l’identifie comme tel malgré tout. Des fruits et des légumes, flétris et ratatinés. De la viande séchée suspendue au plafond. Des mottes de beurre à l’odeur forte surmontant une glacière vide, des meules de fromage empilées sur des étagères. De l’eau gouttant d’un robinet rouillé.

Il ignore les denrées pourrissantes et se concentre sur la viande et le fromage chenus. Les symboles capricieux m’ont témoigné un minimum de bonté cette fois.

Vittorio se rappelle avoir vu des chiens sauvages déchiquetant la carcasse d’une biche quand il était petit. La seule pensée qui se forme dans son esprit tandis qu’il mange et qu’il boit est une furie aveugle. Lorsqu’il revient à lui, il éprouve enfin la douleur des blessures encaissées. L’oiseau bestial lui a infligé une sale blessure dans sa main et lui a déchiré le dos de son bec.

Il lave ses mains pleines de rouge sombre au robinet, reconnaissant que l’eau soit limpide. Son pourpoint pend en lambeaux, désormais tout juste bon à servir de chiffon pour s’essuyer le dos.

Vittorio retire le pourpoint et sursaute à la vue des marques sur sa poitrine. Davantage que le petit tatouage que son agresseur lui a laissé – à quand cela remonte-t-il, déjà ? — le tatouage s’est développé et de plus en plus de symboles et de marques s’étendent depuis le premier tatouage comme point d’origine.

Il oublie le nettoyage de son dos et étudie les nouveaux tatouages. Ils semblent familiers, et il faut un peu de temps à Vittorio pour se rappeler une page de runes pendant ses études. Il reconnaît certaines de ces runes-là, s’étendant de sa poitrine vers son épaule.

Le tatouage est-il encore en train de se développer ?

Souvenir 121[]

L’unique porte du garde-manger est verrouillée. Peu importe. Tout en dessinant à même le sol carrelé à l’aide d’un pot de confiture ses symboles vus et revus, Vittorio prie pour que sa prochaine destination soit aussi providentielle que celle-ci.

N’ayant toujours pas progressé dans sa quête des observateurs, Vittorio se retrouve dans une pièce faiblement éclairée. Le sol et les murs sont de terre. Je suis sous terre. De la terre tombe du plafond et le sol tremble. Une explosion retentit au-dessus.

Je ne peux pas rester ici. Il frissonne. Je suis pour ainsi dire nu. Ses yeux se posent sur une pile de vêtements jetés là. Des vêtements en cuir, en lin rêche. Tous absolument bienvenus.

La tenue qu’il choisit est trop grande, mais le réchauffe immédiatement. Une autre explosion, et Vittorio époussette la terre qui lui tombe dessus.

Il vaut mieux partir maintenant. Vittorio plonge ses doigts dans le mur de terre, mais s’interrompt quand il réalise qu’il n’est pas seul.

Levez les mains au-dessus de la tête. Maintenant.

La voix est rugueuse et émet des clics comme si l’interlocuteur avait quelque chose de coincé dans la gorge. Vittorio obtempère. Tournez-vous. Face à moi.

Vittorio s’exécute et se retrouve devant un soldat couvert de plumes, rouge et noir, doté d’un bec prononcé et d’yeux d’or flamboyant. Dans la main de cette chose se trouve une arme dépassant l’entendement de Vittorio.

Qu’êtes-vous ? Vittorio connait la réponse. L’oiseau monstrueux qu’il a laissé dans ce fossé forestier, hurlant de douleur. Ce soldat ressemble à l’engeance de quelque alliance impie entre cette bête et quelque chose à la limite de l’humanité.

Le soldat est bientôt flanqué d’autres représentants de son espèce et ils mènent Vittorio au bout d’un étroit couloir. Ils le poussent dans le dos tout en lui faisant monter un escalier jusqu’à une porte ouverte dans le plafond. Une porte vers la surface. Vittorio tressaille devant les explosions émaillant le paysage de la surface. Une bataille fait rage au loin, et autour de lui des bêtes en uniforme regroupent d’autres humains dans des cages et des chariots. Des prisonniers de guerre.

Je m’évade d’une prison pour me retrouver prisonnier à nouveau.

Un cri perçant familier retentit dans l’air et les soldats bestiaux cessent leur pillage. Ils s’agenouillent et lèvent les yeux vers le monstrueux mastodonte ailé au resplendissant plumage rouge et noir, sa patte guérie mais tordue, qui s’élève au-dessus de leurs têtes.

Souvenir 122[]

Ses mains sont liées dans son dos, les bouts de ses doigts à peine capables de se toucher. Le poteau épais érafle son dos tandis qu’il se débat, et Vittorio sent la vieille blessure, qui remonte à si longtemps qu’il ne s’en souvient plus, se rouvrir. La créature titanesque avait jadis planté son bec dans son dos. Maintenant elle veut mettre un terme à la chasse.

D’autres prisonniers hurlent à proximité. Vittorio tente de les ignorer. Il étire ses bras derrière lui aussi loin que possible. Ce n’est que de la corde qui l’entrave. La corde peut s’étirer. La corde peut rompre.

Je tracerai les symboles dans la paume de ma main si je le dois.

Les soldats glapissent un ordre et l’un des prisonniers hurle plus fort que les autres. Ne regarde pas. Concentre-toi. Même avec ses yeux baissés, Vittorio peut sentir le tremblement du sol et voir la bourrasque de plumes à l’atterrissage du mastodonte. Ne regarde pas. Un mouvement du cou et le prisonnier hurlant a disparu de son poteau.

Le mastodonte avale, son bec ouvert tourné vers le ciel. Ne regarde pas.

J’aurais dû tuer cette chose quand j’en avais l’occasion. J’aurais dû serrer le poing autour de ce misérable poussin et l'écraser jusqu’à ce qu’il ne bouge plus. Cet enfer est mon œuvre.

Combien d’autres sont morts à cause de mes erreurs ?

Il entend les gens de Portoscuro comme il les entendait depuis sa cellule. Je puis à peine me souvenir de cette cellule maintenant. Mais je me souviens de ces hurlements. J'étais la cause de ces hurlements. J’ai amené Kovacs sur mes terres. J’ai cru que je pouvais le contrôler, j’ai cru que je pouvais régner sur les royaumes. J’ai cru que je pouvais trouver les observateurs.

Tout ce qu’il sait s’avère faux en fin de compte. Et tout autour de lui se déploient les conséquences de ses échecs.

Quelque chose cède. Ses mains tombent le long de son corps. Comment ai-je réussi à sectionner cette corde ?

Le mastodonte le domine, les yeux baissés sur son offrande finale. Les autres prisonniers ont disparu. Il n’en reste qu’un.

Vittorio lève les yeux vers son vieil ennemi juré. Ses os lui disent de courir. De tracer ses symboles dans la terre et de fuir. Mais pourquoi ? Qu’il y ait donc une dernière mort, pour que personne d’autre n’ait à souffrir de mes erreurs.

Le mastodonte plonge la tête et tout n’est que ténèbres et silence.

Souvenir 123[]

C’est toi. Je me souviens de toi, ça remonte à longtemps.

Vittorio se réveille face un visage aimable penché sur lui. Un visage familier. Elle qui jadis était un vide pour lui, mais qui est à présent autre chose.

Oui, je me souviens. J’étais là jadis. Vittorio s’assied et essuie les débris de ses jambes. L’escalier effondré. Le plafond écroulé. Qu’était-ce ?

La pension. Elle effleure son visage de ses doigts tordus. J’ai été dévorée. Consumée.

Oui. Il peut ressentir sa pitié. Moi aussi. Le démon ailé est une créature de l’abysse. Il se repaît des mondes, bien que le vent me dise qu’il est des créatures bien plus fortes que lui. Dotées d’appétits plus grands.

La chambre tremble. Quelque chose bouillonne hors de la pension.

Je dois sortir d’ici. Je dois aller dehors. Vittorio est sur ses pieds, les mains tendues vers la porte. Même une grande force ne l’ébranle pas. Attends, laisse-moi faire. La femme pose doucement sa main sur la porte et celle-ci obéit.

Mais il n’y a pas d’extérieur de l‘autre côté de la porte. D’autres souvenirs s’agitent en lui. Un endroit pas aussi lointain que la pension mais néanmoins très distant. L’odeur de l’endroit est ce qui est le plus familier. Des légumes et des fruits pourris. La viande en train de sécher. Des meules de fromage mises en pièces. Un robinet rouillé d’où l’eau coule toujours limpide.

J’avais faim et je me suis gavé dans ce garde-manger. Pourquoi est-ce ici ?

Un autre royaume dévoré. Elle tient entre ses mains la nourriture pourrissante. Vittorio s’accoude au mur. Ce qui est fait est fait. Il n’y a pas d’échappatoire.

Qu’est-ce que ceci ? La femme parcourt de ses doigts sa tunique. Celle-ci est ouverte et ôtée de ses épaules en un geste rapide. Ses mains touchent sa poitrine. Ses bras. Les marques.

Vittorio regarde son propre corps et réalise l’étendue actuelle des tatouages. Ils traversent son torse, courent le long de son bras. La femme marche autour de lui, parcourant son dos de ses mains. Sont-ils là aussi ?

L’homme en robe. Il a planté la graine dans ton corps. Quel temps il a fallu pour qu’elle grandisse.

Vittorio se rhabille. Mon agresseur. Il est là ? Non. Il m’a laissée peu après toi. Il a laissé un message. Peut-être qu’il savait que tu reviendrais pour ça quand le temps serait venu.

Elle lui tend un rouleau de papyrus. Aucune salutation ne marque la page. Aucun message qu’il peut déchiffrer. Rien que d’autres symboles. Ce fou n’avait même pas terminé d’écrire. Vittorio avait vu assez de ces symboles pour savoir que ceux qui figuraient sur la page étaient incomplets.

Incomplets. Le mot éveille un souvenir. Le tatouage que l'agresseur avait laissé sur lui. La graine dans sa poitrine. Vittorio avait tenté d'utiliser ces symboles, mais eux aussi étaient incomplets.

Le sang sur ses doigts est sec. Il lèche les vieilles blessures, tripote des croûtes et crée une nouvelle encre rouge. Vittorio fait courir son doigt sur le papyrus, dessinant la graine plantée dans son torse. Le message est une énigme à résoudre et ce premier tatouage est la pièce manquante.

La chambre scintille autour de lui. Quelque part dans son esprit, il voit un endroit fort lointain. Un crochet menaçant pend d'un poteau. L’homme en robe. Qui fait signe. Qui l’invite à s’approcher.

Souvenir 124[]

Vittorio fait les cent pas, son esprit bouillonnant de révélations.

C’était lui. J’ai perdu un temps plus que fou en quête des observateurs, alors que l'un d'eux m’avait trouvé depuis longtemps. Tout ce que je voulais, c’était qu’ils partagent leur savoir avec moi, et tout ce temps c’était sur mon corps. Il ne m’avait pas attaqué. Il m’a fait un cadeau.

Il m’a choisi.

Vittorio sent la femme l’observer pendant qu’il arpente le garde-manger. Tout ce qu’il peut entendre c’est le grondement sourd et le bouillonnement de l’extérieur. Il trouve un couteau dans un tiroir.

Mon voyage doit se poursuivre. L’observateur m’a choisi. Je sortirai d’ici, et je trouverai son royaume. Il me suffit de reproduire sa marque.

Il avait le papyrus entre ses mains, mais celui-ci avait disparu. Je dois être en train de perdre la tête. Il tente de se rappeler des symboles dans leur intégralité, mais ils se dissipent comme un rêve après le réveil. Il laisse échapper un rire amer et se remémore ce qu'il sait déjà : la poursuite du savoir n'est jamais si facile.

Les vieux symboles ne suffiront pas. Ils ne m’ont jamais donné le pouvoir de voyager à ma guise. Les royaumes dans lesquels ils m’ont mené étaient aléatoires, souvent infernaux. Quelque part sur mon corps se trouve la clé pour maîtriser complètement les voyages à travers les royaumes. Quelque part sur mon corps se trouvent les symboles qui me mèneront à cet observateur, à son royaume, et au monde parfait qui se trouve là quelque part.

Il se tient devant un miroir brisé et étudie sa poitrine, son torse, ses bras et son dos. Les gribouillis sont illisibles, étranges. Je dois être très prudent. Ces symboles pourraient causer ma perte si je ne les utilise pas correctement.

C’est alors que ça le frappe. Les cercles et les tourbillons familiers qu’il avait utilisés jusqu’à présent. Les symboles pour voyager entre des royaumes aléatoires. Mais il y a plus. Des lignes irrégulières et des formes plus petites, comme des accents, autour des symboles. Qui les modifient. Qui changent leur signification.

Eurêka. C’est la clé que je cherchais.

Vittorio plante le couteau dans le mur de la pension et commence à dessiner. Un hurlement guttural résonne à travers la pièce. Du sang monte des dessins et coule le long du mur.

Je n’ai jamais été violent auparavant. Jamais de toute ma vie je n’ai blessé quiconque. Je n’ai jamais eu à le faire. Tel était le luxe de ma vie telle que je la connaissais. Mais cette vie est derrière moi maintenant.

Il fait courir le couteau sur le mur avec précision, se souvenant de chaque accent et de chaque nuance. Il n'avait jamais su qu'il en aurait besoin. Les murs frissonnent. Le sang ne cesse de couler. La plainte s’intensifie.

Vittorio sent ses lèvres près de son oreille. Le pouvoir est tien à présent. Pour l’instant.

Et puis elle disparut.

Souvenir 125[]

Le soleil se couche sur les collines au loin et l’air est empreint de soufre alors que Vittorio ouvre les yeux, son regard tombant sur une simple cabane de bois.

Le sol gargouille sous ses pieds. Vittorio regarde alentour et découvre qu’il se tient sur un monticule de sang, d’abats et de plumes rouges et noires. Entre lui et la cabane gît la tête du maudit mastodonte, le sang formant une flaque à la base de son cou tranché.

Vittorio lève la tête vers le ciel et pousse un cri de triomphe. La créature de l’abysse gît morte à mes pieds et je demeure.

L’observateur voulait que je vienne ici. Les symboles complets m’ont mené ici, à cette cabane. Une pierre de gué vers son propre royaume ? Je dois en savoir plus.

Vittorio ouvre la porte et découvre un escalier qui s’enfonce dans la terre.

La salle au pied des escaliers est obscure, trop profondément enfouie pour que la lumière du soleil couchant l’atteigne. Vittorio trouve sa voie à tâtons dans les ténèbres silencieuses jusqu’à ce qu’il distingue la forme d’un chandelier. Le contact de sa main l’anime, une flamme se mettant à danser sur sa mèche.

Une bougie qui s’allume d’elle-même. Ingénieux.

Sous des couches de poussière et de toiles d’araignées, Vittorio reconnaît des machines d’acier, des boîtes à secret en bois et des flacons de fluides exotiques.

Il fouille la pièce en quête d’autres bougies à allumer jusqu’à ce que tout soit illuminé.

L’atelier. Exactement tel que décrit dans mes recherches. Des siècles de connaissances surnaturelles contenus dans ces étagères ornées. L’observateur m’a choisi, et c’est à partir d’ici que je vais le suivre vers son royaume.

Un livre sur le bureau attire son regard. Les symboles sur la couverture. Les symboles sur sa poitrine. Ils ne sont pas identiques, mais ils sont proches.

Vittorio essuie la poussière du livre et la texture des pages le surprend. Du cuir vieux, robuste, chaque page, chacune d’entre elles couverte de symboles tatoués.

Il lâche le livre et recule. Non. Pas des pages. De la peau. De la peau humaine reliée en un livre. De la peau tatouée comme la sienne.

Vittorio se tient seul dans l’atelier et sent l'immensité des royaumes se refermer sur lui.

Vidéo[]

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L'Observateur: La Maison d'Arkham (IV)[]

Conte de la grue rouge. 1.[]

Ce qui était étrange, se disait Saku, c’était qu’elle ne semblait pas vieillir. Elle voyageait à travers les Multiples-Royaumes à la recherche de ses ennemis depuis ce qui lui semblait être des milliers de siècles, et pourtant elle ne se sentait pas plus âgée d’un seul jour. Il y avait tant qui lui échappait encore. Elle avait beaucoup appris sur d’autres mondes et peuples et leurs langues et leurs cultures uniques, et bien qu’elle en sût beaucoup sur ces différents mondes, elle en savait très peu sur les Multiples-Royaumes. Cet endroit ténébreux et mystérieux constitué de cauchemars dans lequel elle avait pénétré à son insu longtemps auparavant en pourchassant des disciples du serpent noir à travers un voile de brouillard. Saku avait traqué et tué douze des vingt-et-un disciples. Il en restait neuf. Mais Saku n’était pas inquiète. Elle les aurait tôt ou tard. Le temps jouait en sa faveur d’une certaine manière.

À présent Saku suivait des barres de lumière teintée de bleu le long d’une voie à travers des tunnels de béton recouverts de graffitis. Elle s’arrêta à la vue d’une lumière brillante qui s’approchait d’elle. Elle bondit vite de côté et sauta sur un rebord au moment où un train rempli de corps passait en trombe devant elle dans un souffle d’air et la puanteur de la chair en décomposition.

Une fois le train passé, Saku ressauta sur la voie et continua dans les ténèbres, suivant les barres bleues et brillantes alors que le brouillard commençait à s’épaissir et que le croassement de corbeaux lui parvenait dans le lointain. Elle saisit instinctivement la garde de son katana lorsque des dizaines de cannibales aux yeux rouges et luisants, aux dents pourries, l’encerclèrent soudain.

Les cannibales refermèrent leur cercle sur elle lentement. Puis, dans un hurlement terrible, ils attaquèrent. Elle esquiva plusieurs coups portés par des armes grossières et recula. Lorsqu’ils foncèrent à nouveau sur elle, elle dégaina son katana et se transforma en une tempête de sang.

Saku traversa la horde à coups d'épée comme à travers des hautes herbes à une vitesse incroyable. Elle combattit vingt manches avant que tout soit fini. Puis elle essuya son katana et s’éloigna sans regarder en arrière tandis que le bruit des corbeaux dévorant la chair fraîchement coupée résonnait à travers le tunnel.

Saku suivit les voies avec prudence et ne s’arrêta que lorsqu’elle entendit une voix appeler à l’aide. Ce n’était pas une voix qu’elle reconnaissait, mais elle semblait venir de toutes les directions comme si elle était dans sa tête.

Saku se tourna de toute part, mais ne vit personne. Elle poussa un profond soupir et se dit que le monde lui jouait encore des tours, comme il le faisait souvent. Ignorant la voix, elle poursuivit son voyage à travers le métro et en émergeant du tunnel, elle se retrouva submergée dans un océan de brouillard tandis qu’elle progressait vers un autre royaume.

Conte de la grue rouge. 2.[]

Après de nombreux jours d’errances à travers un désert rocheux, Saku entendit des murmures dans la brise la menant à une forêt d’arbres gigantesques et épais, aussi hauts que des montagnes. Prudemment, elle suivit la voix, se demandant si le monde était en train de l’aider dans sa quête de destruction de l’Ordre du serpent noir, ou s’il se jouait d’elle. Comme si le brouillard croissant pouvait lire ses pensées, elle vit soudain la tête d’un serpent au loin. Lentement, elle s’approcha de l’immense structure et s’arrêta quand elle réalisa ce que c’était.

Une offrande au serpent noir.

Des corps amoncelés, tordus et courbés pour ressembler à une tête de serpent. Des lianes dégoulinantes aussi épaisses qu’une cuisse liaient les corps entre eux. Une douzaine de symboles taillés dans la chair pullulaient et grouillaient de vers et d’insectes. Sous l’offrande se trouvait un signe comportant des lettres cramoisies écrites dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Elle avait vu plusieurs de ces offrandes dans son propre monde et elle savait que le créateur n’était pas loin de la création, ou peut-être qu’il était encore encastré dans la structure.

Avec grand soin, Saku inspecta chaque pouce de l’offrande. Aucun des visages ne semblait en vie. Aucune narine ne se dilatait. Aucun œil ne clignait. Aucun doigt ne tremblait. Et alors qu’elle se détournait de l’offrande, elle entendit un rire. Un rire grave et sonore. Instantanément, elle scruta les ténèbres et vit un homme vêtu d’une robe sombre qui lui faisait signe.

Fixant du regard le disciple du serpent noir, elle se décida à mettre fin à ses jours de corrupteur et à le réduire en charpie. Le sang dans ses veines s’échauffa alors qu’elle fermait les yeux et ralentissait sa respiration, se préparant à attaquer.

Saku se vit mentalement se précipiter à travers les arbres, bondir et lui trancher le cou. Puis ses yeux s’ouvrirent et elle se mit lentement en marche vers son ennemi. Son allure s’accéléra jusqu’à un sprint mortel. En quelques instants elle plongea avec son katana étincelant. Une seconde plus tard, elle atterrissait, contemplant le disciple dont la tête retombait avec un bruit sourd et allait rouler contre une pile de feuilles épaisses. Un geyser de sang artériel éclaboussa les arbres centenaires. Mais—

Le torse ne tituba pas.

Ne fut pas secoué de convulsions.

Ne s’écroula pas.

Au lieu de ça, il s’accroupit et se mit à chercher le sol en quête de sa tête manquante. Réalisant que tout ceci n’était qu’un tour que lui infligeait un monde cruel, elle maudit sa frustration lorsque la tête tranchée se mit à se moquer d’elle.

L’apparition se redressa, tenant la tête moqueuse, chaque caquet ajoutant à son humiliation. Avec un cri terrible, Saku trancha le faux serpent en un millier de fragments, chaque morceau brûlant comme une braise orange vif en tombant et en se désintégrant dans le brouillard bouillonnant qui l’avait généré…

Après un long silence, Saku continua à travers la forêt vers un autre royaume lorsque des branches massives vinrent s'abattre autour d’elle, tentant de l'écraser comme un insecte. Elle se rua à travers les branches qui tombaient — tranchant, bondissant, esquivant, faisant des sauts périlleux — et elle ne cessa pas avant d’être sortie des bois.

Conte de la grue rouge. 3.[]

Pendant des jours, Saku progressa à l’aveuglette à travers les royaumes jusqu’à ce qu’elle atteigne le bord d’une falaise rocheuse. Devant elle se dressait une tour au sommet d’une colonne de pierre jaillie des ténèbres en contrebas. Juste au-dessus de la tour planait un étrange dirigeable recouvert de sang violet et de créatures mortes aux têtes évoquant des calamars et aux tentacules pendant sur les côtés. Une échelle en bois reliée au poste de pilotage descendait jusqu’au toit de la tour. Quelqu’un était en train de chercher quelque chose dans la tour.

Prudemment, Saku se rapprocha de la crête rocheuse et remarqua un pont de bois s’étirant de la falaise jusqu’à l’entrée de la tour. Désireuse d’inspecter la structure abandonnée, elle s’avança précautionneusement sur le pont craquant et manqua trois fois de tomber. Mais chaque fois elle réussit à retrouver son équilibre jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin au pied de la tour.

En pénétrant dans la tour, Saku réalisa vite qu’elle était pleine de journaux écrits en coréen et remplis d’illustrations de créatures et d’insectes étranges observés dans le royaume. Elle passa de salle en salle tout en montant l’escalier à vis en bois jusqu’au toit. Dans chaque salle, elle trouva des piles d’innombrables journaux d’un esprit en proie au désespoir. Un esprit assez voisin du sien. Un esprit qui désirait de la compagnie et des rires et des discussions sous les cieux baignés de clair de lune.

Saku était seule depuis ce qui lui semblait être une éternité et les discussions, les rires avec les amis et la famille lui manquaient plus que tout. Son voyage avait eu un impact sur elle et l’espace d’un instant, l’espace d’une seconde, juste une seconde, elle envisagea de faire de cette tour son lieu de repos. Mais alors que le désespoir commençait à envahir ses sens, elle entendit une voix l'appeler à l’aide. Une voix qui semblait venir du toit.

Dans un sursaut, Saku se précipita dans les escaliers, effrayant de manière inattendue un jeune homme qui se figea un instant, les yeux écarquillés, comme s’il la reconnaissait. Puis le jeune homme s’empara d’un tas de parchemins et détala dans l’escalier en appelant à pleins poumons quelqu’un du nom d’Haley.

Saku lui cria de s’arrêter et le poursuivit jusqu’au toit. Non pas pour lui faire du mal, mais pour en savoir plus sur lui, d’où il venait et comment il avait fini par voyager à bord d’un dirigeable dans ce cauchemar sans fin. Mais c’était trop tard. Le temps qu’elle franchisse la porte en courant, l’échelle de l’aéronef avait été remontée dans le poste de pilotage et le moteur lourd gémissait une note solitaire dans l’abysse sans fin…

Lentement mais sûrement, le dirigeable s’enfonça dans le brouillard tourbillonnant, faisant retentir de temps à autre une corne de brume au son grave pour repousser les créatures de l’abysse.

Saku regarda en direction du dirigeable longtemps après qu’il eut disparu. Puis elle recula en titubant et s’écroula près d’un squelette humain solidement installé dans un fauteuil vissé avec une canne à pêche entre les mains. D’innombrables ossements d’étranges créatures qu’il avait tirés de l’abysse gisaient autour de lui.

Saku rit à gorge déployée un long moment, puis elle sombra dans le silence, et des larmes se mirent à couler le long de sa joue. Elle repartit en traînant les pieds, saisit la bouteille entre ses mains osseuses et puis avala d’un trait le feu liquide. Puis elle s’empara de la canne à pêche et lança une ligne dans le brouillard tourbillonnant en contrebas.

Puis Saku passa des heures sans faire une touche à parler de tout à personne. Puis elle escalada le rebord du mur extérieur et pendant un moment elle désira tout abandonner et se laisser tomber lorsque soudain—

Elle entendit la voix.

Elle retomba dans un tas d’ossements en causant un fracas terrible et rit et se maudit pour avoir laissé le cauchemar l’atteindre. Se remettant maladroitement debout, elle descendit les escaliers en titubant et poursuivit son voyage à travers les Multiples-Royaumes

Conte de la grue rouge. 4.[]

Légèrement éméchée, Saku s’approcha d’un cimetière de statues anciennes sculptées dans des rochers aussi gros que des montagnes, illuminés d’une lumière verte miroitante qui ne semblait provenir d’aucune source apparente. Tandis qu’elle progressait entre les bras, les jambes et les têtes gigantesques, couverts de végétation et gisant en ruine, elle ne put s’empêcher de remarquer que les statues n’avaient pas de visage. Il n’y avait aucun trait. Pas d’yeux. Pas de joues. Pas de lèvres. Rien. Rien qu’une surface lisse. Et tandis qu’elle passait devant les statues écroulées, elle entendit un léger éboulis et un craquement de la pierre. En se retournant, elle repéra le disciple du serpent noir vêtu d’un épais kimono noir, plongé en pleine méditation au creux de la paume ouverte d’une main de pierre tranchée.

Plissant les yeux, Saku fixa du regard le disciple pendant un long moment, s’efforçant de déterminer s’il était réel ou si ce n’était qu’une autre tentative d’humiliation de la part de ce monde ténébreux. Un instinct lui soufflait qu’il s’agissait de l’un des vingt-et-un qu’elle avait suivis dans les Multiples-Royaumes.

Furtivement, elle s’approcha de lui comme une panthère en chasse. Elle escalada le poignet qui s’effritait et se faufila entre deux doigts dodus. Et alors qu’elle dégainait son katana avec un tintement et qu’elle bondissait pour mettre fin à ses jours de serviteur des ténèbres, une main massive la saisit au vol et la leva jusqu’à son absence de visage. Puis l’absence de visage sembla se métamorphoser et se transformer en une multitude de visages différents comme si elle contemplait le masque même de l’éternité.

Saku frissonna devant ce spectacle et se tourna vivement vers la paume ouverte au sol. Le disciple était déjà parti. Elle proféra un affreux juron. Son visage se durcit, et elle se tortilla et s’échappa de la poigne de la statue géante, atterrissant au sol avec la souplesse d’un chat.

Une seconde plus tard, un poing géant s’abattit, projetant une pluie de terre et de débris dans l’air. Saku esquiva coup après coup avec une grande rapidité tandis que la statue géante dévastait le cimetière à sa recherche.

La statue géante leva les bras et les abattit au sol. Mais Saku bondit de cachette en cachette en guettant sa chance de s’enfuir. Et à travers ce cimetière d’idoles déchues, elle joua au chat et à la souris plus de vingt manches avant que le géant ne lui donne enfin l’occasion rêvée pour s’échapper à travers une colonne de brouillard tourbillonnant.

Conte de la grue rouge. 5.[]

Un hurlement retentit juste de l’autre côté des bois. Saku franchit la colline, passa devant des créatures mortes et des cadavres empalés et traversa le portail en arche d’un colisée envahi de mauvaises herbes. Elle monta en courant des marches croulantes jusqu’aux étals et se déplaça lentement en direction de l’arène antique. Elle se figea soudain à la vue du disciple du serpent noir qu’elle avait traqué depuis des jours ou des semaines — elle ne se souvenait plus avec exactitude. Il gisait sur le ventre et mangeait de la terre tout en gémissant et en agonisant, quatre moignons sanguinolents en lieu de ses bras et jambes. Une flaque de sang carmin et poisseux s’élargissait autour de lui.

À pas lents, Saku s’approcha du mourant, s’attendant à ce qu’il s’évanouisse dans le brouillard comme toutes les autres apparitions cruelles que le monde avait créées pour se divertir. Mais lorsqu’il ne disparut pas, elle réalisa qu’il était réel et non une fabrication du cauchemar.

Saku se rapprocha et toucha puis poussa le torse du bout du pied jusqu’à ce qu’il gise sur le dos, la regardant avec des yeux injectés de sang et les lèvres tremblantes, écumantes de salive et de sang alors qu’il suppliait désespérément que ses souffrances soient abrégées.

Au lieu de quoi, Saku recula, s’assit en tailleur par terre et le regarda mourir lentement et misérablement, comme il le méritait. Alors qu’il implorait la rapidité de sa lame, des corbeaux jaillirent des ténèbres et entourèrent le ver humain qui se tortillait. Et ils picorèrent et becquetèrent le ver humain jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les os.

Lorsque les corbeaux disparurent dans les ténèbres, Saku se leva et épousseta la terre de son kimono. Prenant une grande et profonde inspiration, elle dégaina son katana et décapita la tête. Elle regarda la tête rouler au loin tandis que le ciel se couvrait et il se mit à pleuvoir des ossements et des viscères sanglants.

Saku leva les yeux au ciel, perplexe mais pas surprise. Elle n’avait jamais vécu une telle chose, et sentant le danger, elle se rua dans un tunnel à proximité, essuyant des débris de chair et retirant un fragment d’os tranchant qui s’était fiché dans son épaule.

Patiemment, Saku attendit à l’orée du tunnel tandis que l’arène se couvrait de chair et se remplissait de sang. Par-dessus le choc humide des organes et des entrailles, elle perçut un son métallique dans son dos. Elle se retourna lentement pour faire face—

À des dizaines et des dizaines de gladiateurs morts-vivants.

Avec un profond soupir, elle leva son katana et recula lentement dans l’arène couverte d’entrailles. Les gladiateurs s'approchèrent lentement d’elle puis, tout d’un coup, ils se ruèrent sur elle avec leurs haches, leurs lances et leurs épées massives.

Saku affronta les gladiateurs jusqu’à ce que la dernière tête tombe et que les hurlements et les cris infernaux cessent. Épuisée, elle recula en titubant et s’écroula dans un magma carmin de mort. Là elle contempla le ciel, espérant contre toute attente se réveiller du cauchemar qu’était devenu sa vie.

Conte de la grue rouge. 6.[]

Après des semaines passées à traquer les disciples du serpent noir à travers d’étranges et rudes royaumes, Saku se retrouva à progresser dans un marais d’herbes épaisses et de boue profonde et putréfiée semblable à de la chair. Plusieurs fois, elle se retrouva coincée, mais trouva chaque fois la force de se libérer et de continuer en dépit du déluge de pensées sombres et désespérantes qui l’assaillait sans relâche à chaque pas.

Enfin, elle traversa le marais mais s’écroula à son orée. Les jambes et bras tremblants, elle se releva en titubant et se figea à la vue des montagnes qui se découpaient dans le lointain.

Paralysée par le désespoir, elle réalisa qu’elle ignorait ce qu’elle ferait une fois qu’elle aurait tenu sa promesse et tué le dernier disciple. Aucune de ses actions ne ramènerait jamais son clan, et l’espace d’un instant, elle voulut céder et se laisser engloutir dans l’oubli…

Il n’y aurait rien après. Ni colère. Ni haine. Ni vengeance. Rien que la solitude et tous les souvenirs de ce qui avait été perdu. Lentement, Saku leva ses mains sanglantes devant son visage et les contempla un long moment. Puis elle baissa ses mains et grimaça de douleur. Un filet de pus d’une blessure profonde dégoulina lentement le long de son bras.

Saku devait s’occuper de cette blessure avant qu’elle ne suppure.

Ou peut-être ne le devait-elle pas.

Elle n’était plus sûre de ce qu’elle voulait réellement.

Le désespoir était plus fort que jamais. Il obscurcissait son jugement, brouillait le sens et les souvenirs, ce qui l’empêchait de se rappeler pleinement ses raisons, son objectif, son passé. Et maintenant la seule chose qu’elle ressentait était—

Le sentiment d'être abandonnée.

Par tous ceux qu’elle avait connus et aimés.

Et elle savait que c’était une pensée absurde, mais elle ne pouvait s’empêcher de la penser.

Saku resta debout pendant ce qui sembla être une éternité, se contentant de regarder la montagne devant elle. Se sentant seule, elle ferma les yeux et tenta de se souvenir de fragments épars de sa vie. Avec difficulté, elle se remémora des visages, des voix et des rires. Et elle se souvint—

De sa promesse.

Sa promesse de combler son clan d’honneur en achevant ce qu’ils avaient commencé.

En éliminant l’Ordre du serpent noir une bonne fois pour toutes.

Mais Saku devait d’abord éliminer ses doutes et son désespoir, les pensées et les sentiments paralysants amplifiés par le cauchemar vivant. Ouvrant les yeux, elle écrasa chaque pensée sombre comme un insecte psychique. Puis, elle tira d’une petite poche un morceau de tissu et entreprit de bander sa blessure.

Et tandis qu’elle s’y employait, une voix épuisée appela à l’aide. Faiblement au début, puis de plus en plus fort. Elle n’essaya pas de comprendre. Et bien qu’elle sût que le cauchemar pouvait être en train de lui tendre un piège, elle suivit la voix en direction des montagnes.

Conte de la grue rouge. 7.[]

Sous la lumière argentée de la lune, Saku suivait une piste de corps tordus, écrasés et à moitié dévorés, en quête de quiconque l’appelait à l’aide. Elle escalada des piles de soldats en armure de toutes les époques qui avaient livré une bataille sans espoir contre une créature monstrueuse hérissée de tentacules de la taille d’immeubles. Les tentacules inertes étreignaient encore des civils et des soldats broyés dans leur étau mortel, les bouches grandes ouvertes, figés de terreur. Il semblait que la créature avait attaqué des centaines de survivants provenant d’autres mondes qui s’étaient peut-être regroupés pour tenter d’établir un semblant de foyer dans le cauchemar. Mais les efforts de quiconque pour préserver un tant soit peu de normalité n’importaient pas le moins du monde, car l’horreur trouvait toujours un moyen, d’une manière ou d’une autre.

Saku l’avait vu des centaines de fois au cours de ses pérégrinations à travers les Multiples-Royaumes. Les fragments de communautés qui étaient parvenues tant bien que mal à se lever des cendres de mondes détruits et oubliés, pour être elles-mêmes détruites par quelque créature inconcevable issue de l’abysse. C’était futile.

Contemplant les conséquences de la bataille, Saku soupira face au carnage environnant. Il avait fallu des centaines de soldats pour tuer la créature et pourtant elle n’était même pas sûre que celle-ci soit morte. Tandis qu’elle examinait les corps, elle remarqua que les tentacules étaient agités de soubresauts. Mais elle ignora les mouvements irréguliers, sans doute de simples spasmes d’agonie, et suivit un tentacule en décomposition à travers un mur de brouillard en direction d’un faible hennissement.

Tandis qu’elle suivait le tentacule, le hennissement devint plus fort et forma curieusement des mots dans son esprit. Elle frappa du pied et poussa des cadavres en quête de la source des plaintes jusqu’à ce qu’enfin elle trouve un cheval qui se débattait dans une épaisse bouillie de sang et de fragments de corps, coincé sous un épais tentacule.

Prudemment, elle s’accroupit près du cheval qui se débattait et le regarda un long moment tandis que ses appels désespérés formaient des mots dans son esprit. Elle ne tenta pas d’en comprendre le moindre fragment. Et elle ne croyait pas que ce fut possible. Ce monde lui avait montré que tout ce qu’elle tenait pour impossible était possible et que tout ce qui pouvait être imaginé pouvait exister d’une manière ou d’une autre quelque part dans le cauchemar.

À présent Saku disait au cheval que tout irait bien et qu’elle allait le tirer de son mauvais pas tout en s’efforçant de soulever le tentacule. Ses paroles semblaient le rassurer. Mais alors qu’il hennissait pour la remercier, l’œil monstrueux de la créature s’ouvrit.

L’œil flamboyait de colère comme aucun œil n’aurait dû pouvoir le faire.

Et sans hésitation, Saku virevolta et plongea son katana dans la pupille. Le sang jaillit et remplit instantanément le blanc de l’œil, et la créature émit un hurlement terrible en poussant son dernier soupir. Retirant son katana, Saku revint vers le cheval, trancha l’énorme tentacule et le libéra. Puis elle enfourcha l’animal reconnaissant et s’éloigna dans l’abysse.

La grue rouge. Une fureur de sang.[]

La tête ensanglantée que Saku jeta dans le feu s’enflamma et projeta des braises brillantes dans le ciel nocturne. Les flammes dansantes illuminèrent son expression maussade tandis qu’elle déroulait un parchemin en peau humaine et examinait les symboles anciens. Elle ne pouvait percer le sens d’aucun des symboles, mais tandis que la lumière du feu étincelait dans ses yeux, elle remarqua que plusieurs des symboles se mettaient à trembler, à se tortiller et à se transformer en d’autres symboles. C’était comme s’ils étaient vivants. Mais Saku savait qu’une telle chose était impossible et elle était sûre que son esprit lui jouait des tours.

Dans un sursaut, elle jeta le parchemin dans le feu croissant. Puis elle se leva et se tint parmi les cadavres déchiquetés de ses ennemis, ajoutant des tronçons d’os et de chair aux flammes affamées et bondissantes. Et là elle se tint, nourrissant lentement le feu, espérant contre tout espoir qu’un jour elle débarrasserait son pays bien-aimé de l’Ordre du serpent noir…

Saku regarda le bûcher flamber jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un tas de cendre et—

Le parchemin intact.

Elle s’accroupit devant la pile fumante et tira le parchemin des cendres lorsqu’elle entendit le cliquetis distinct derrière elle.

« Rends-nous notre bien, et tu vivras ! »

Saku se retourna pour faire face à plusieurs brutes en armure de serpent, pistolets braqués sur elle. Sa réponse fut l’éclat d’une lame et une fureur de sang.

Année sept. Jour 373. Nuit.[]

Je réunis et je lis toutes les histoires en rapport avec La grue rouge, surtout celles qui ont trait à son aventure après qu'elle a poursuivi le dernier membre de l'Ordre du serpent noir dans une autre dimension. Une idée récurrente dans les histoires est qu'il s'agit d'une dimension de pensées et de souvenirs. En d'autres termes, nous pouvons manifester les fruits les plus ténébreux de notre imagination rien qu'en nous concentrant sur eux. Il me semble donc que le premier champ de bataille à négocier est celui de l'esprit.

Année sept. Jour 398. Après-midi.[]

Plusieurs survivants sont tombés sur les débris d'un dirigeable. Aucun corps ni signe de vie. Ça m'a rappelé l'histoire que Sam nous a racontée l'autre nuit à propos des survivants qui voyageaient à travers un royaume cauchemardesque à l'aide d'un dirigeable de fortune. Je ferais mieux de fouiller les débris et de récupérer des objets pour voir s'il y a le moindre lien avec ces histoires. Peut-être devrions-nous faire un effort collectif pour le remettre en service. Ça n'avait pas l'air d'être une si mauvaise idée.

Vidéo[]

Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Entrées de Journal, Histoires et Notes.

Défis[]

Niveau 1[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Libérateur Décrochez 6 Survivants.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 3 15,000
Récompenses sanglantes Gagnez 50,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Et la lumière fut Réparez un total de 3 Générateurs. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Exécution Tuez 5 Survivants par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 15,000
Poursuivre Transportez des survivants sur 160 mètres. ChallengeIcon killer 3 15,000
Entrepôt de ferraille Endommagez 10 Générateurs. ChallengeIcon killer 3 15,000
Âge de bronze Gagnez 8 Emblèmes de qualité Bronze ou supérieure. ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Repoussant Suspendez 10 Survivants à un crochet. ChallengeIcon killer 3 15,000
Poursuite mortelle Poursuivez les survivants pendant 120 secondes au total. ChallengeIcon killer 3 15,000
Bien sanglant Frappez 14 fois un survivant avec votre arme. ChallengeIcon killer 3 15,000
Donneur de vie Soignez un total de 4 États de santé d'un autre survivant. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Ennemis plus proche Cachez-vous dans le rayon de terreur du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 180 secondes. ChallengeIcon survivor 3 15,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Cartophile Interagissez avec des éléments repérés par votre carte pendant 90 secondes. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Déferlement d'énergie Déchargez la quantité maximale des jetons de réparation sur un générateur en utilisant la compétence Énergie PotentielleIconPerks potentialEnergyIconPerks potentialEnergyIconPerks potentialEnergy. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Évasion honorable Avec Vittorio Toscano, échappez-vous de 1 Partie. SurvivorVittorio 5 25,000 IconHelp archivesLog
Violence de tous les côtés Finissez de réparer 1 Générateur et réalisez 6 Tests d'habileté excellents avec la compétence DébrouillardIconPerks fogwiseIconPerks fogwiseIconPerks fogwise. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Sauveur Décrochez 2 Survivants
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Allégeance indéfectible Envoyez un Garde chasser des survivants pendant 30 secondes au total avec Le Chevalier. IconHelpLoading knight 5 25,000 IconHelp archivesLog
Avantage tactique Pendant qu'un Garde les pourchassent, frappez 3 Survivants de votre arme avec Le Chevalier. IconHelpLoading knight 5 25,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Communicateur des glyphes Communiez avec 2 Glyphes Bleus. ChallengeIcon blueGlyph ChallengeIcon glyph 5 25,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
RO 029 Boucler oublié Insolite Un vieux bouclier abandonné sur un champs de bataille oublié.

Niveau 2[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
K.-O. Abattez 15 Survivants. ChallengeIcon killer 3 25,000
Entrepôt de ferraille Endommagez 14 Générateurs. ChallengeIcon killer 3 25,000
La chasse Gagnez 3 Emblèmes de Poursuivant de qualité Argent ou supérieure. ChallengeIcon killer 3 25,000
Destructeur d'espoir Suspendez 2 Survivants à un crochet pendant le Sprint FinalIconHelp endGameIconHelp endGameIconHelp endGame. ChallengeIcon killer 3 25,000
Révérencieux Sacrifiez 8 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 3 25,000
Âge d'argent Gagnez 8 Emblèmes de qualité Argent ou supérieure. ChallengeIcon survivorKiller 3 25,000
Mécano Épuisez 3 Boîtes à outils. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Acte de foi Pendant une poursuite, sautez 6 fois par une fenêtre ou au-dessus une palette. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Intérêt médical Épuisez 3 Trousses de soins. ChallengeIcon survivor 3 25,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Rouille et sang Suspendez 3 Survivants différents à un crochet. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Mener par l'exemple Faites hurler 8 Survivants en utilisant la compétence Sort : Affrontez les TénèbresIconPerks hexFaceTheDarknessIconPerks hexFaceTheDarknessIconPerks hexFaceTheDarkness. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Je connais la peur Endommagez 6 Générateurs en utilisant la compétence Nulle Part Où Se CacherIconPerks nowhereToHideIconPerks nowhereToHideIconPerks nowhereToHide. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Pour la cause Faites-vous pourchassez par le tueur à moins de 24 mètres d'un générateur pendant 30 secondes tout en utilisant la compétence Gambit PromptIconPerks quickGambitIconPerks quickGambitIconPerks quickGambit. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Auto-défense Avec Vittorio Toscano, étourdissez ou aveuglez le tueur 2 fois. SurvivorVittorio 5 35,000 IconHelp archivesLog
Potentiel atteint Finissez de réparer 2 Générateurs à l'aide de la compétence Énergie PotentielleIconPerks potentialEnergyIconPerks potentialEnergyIconPerks potentialEnergy. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Le bouclier Subissez 2 Coups de protection. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Héros de dernière minute Une fois le Sprint FinalIconHelp endGameIconHelp endGameIconHelp endGame lancé, décrochez 1 Survivant.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Chercheur de glyphe Communiez avec 3 Glyphes Rouges. ChallengeIcon redGlyph ChallengeIcon glyph 5 35,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
RO 030 Bouclier montant Rare Un antique mécanique dans le bouclier commença à prendre forme.

Niveau 3[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Obsédé Tuez l'obsession 3 fois par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 30,000
Poursuite mortelle Poursuivez les survivants pendant 240 secondes au total. ChallengeIcon killer 3 30,000
Tomber ou trancher Effectuez 18 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Lâchez une palette pendant une poursuite avec le tueur.
  • Brisez une palette.
ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Âge d'or Gagnez 8 Emblèmes de qualité Or ou supérieure. ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Soins en coopération Soignez un total de 4 États de santé en coopérant avec des survivants. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Récompenses sanglantes Gagnez 100,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Repoussant Suspendez 18 Survivants à un crochet. ChallengeIcon killer 3 30,000
Plan B Échappez-vous de 1 Partie par la trappe. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Maître des palettes Lâchez une palette pour étourdir le tueur 4 fois. ChallengeIcon survivor 3 30,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Force de Rault Ordonnez au Carnifex de briser 6 Générateurs, palettes ou murs avec Le Chevalier. IconHelpLoading knight 5 50,000 IconHelp archivesLog
Malice de Malecek Frappez 2 Survivants avec l'Assassin avec Le Chevalier. IconHelpLoading knight 5 50,000 IconHelp archivesLog
Domination écrasante Abattez 8 Survivants. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
Éprouve ma douleur Frappez 3 fois un survivant souffrant de l'Effet de Statut À DécouvertIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposed avec votre arme à l'aide de la compétence HubrisIconPerks hubrisIconPerks hubrisIconPerks hubris. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
Rouille et sang Suspendez 4 Survivants différents à un crochet. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
La douleur, c'est la force Purifiez 1 Totem, finissez de réparer 1 Générateur et décrochez 1 Survivant tout en utilisant la compétence RésistanceIconPerks resilienceIconPerks resilienceIconPerks resilience.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
L'entraide Décrochez 3 Survivants à l'aide de la compétence Nous Y ArriveronsIconPerks wellMakeItIconPerks wellMakeItIconPerks wellMakeIt.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Massacre de glyphes Communiez avec le Glyphe Orange et puis suspendez 6 Survivants à un crochet. ChallengeIcon orangeGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000
À la poursuite du glyphe Communiez avec 8 Glyphes Verts. ChallengeIcon greenGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000
Rôde-glyphe Communiez avec 1 Glyphe Rose. ChallengeIcon pinkGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
RO 031 Bouclier dragon Très Rare Un puissant dragon apparut sur la surface, agrippant le bord du bouclier.

Niveau 4[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Hors de vue Cachez-vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 60 secondes. ChallengeIcon survivor 3 45,000
La guilde de l'ingénieur Réparez un total de 4 Générateurs en coopérant avec d'autres survivants. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Sauvetage ou sacrifice Effectuez 12 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Décrochez un survivant de manière sécurisée.
  • Suspendez un survivant.
ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
Âge irisé Gagnez 8 Emblèmes de qualité Irisé. ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
De justesse Évitez 4 Attaques de base d'un tueur proche. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Dette de sang Décrochez un survivant qui vous a décroché plus tôt dans la partie 6 fois.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 3 45,000
Roi du combo Frappez 2 Survivants différents avec votre arme en moins de 60 secondes. Faites-le 8 fois. ChallengeIcon killer 3 45,000
Destructeur d'espoir Suspendez 4 Survivants à un crochet pendant le Sprint FinalIconHelp endGameIconHelp endGameIconHelp endGame. ChallengeIcon killer 3 45,000
Fermeture Fermez la trappe 1 fois. ChallengeIcon killer 3 45,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Évasion véloce Échappez à 3 Poursuites en utilisant la compétence SoupleIconPerks litheIconPerks litheIconPerks lithe. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Motus Obtenez un résultat Excellent lors de 8 Tests d'habileté à l'aide de la compétence TechnicienIconPerks technicianIconPerks technicianIconPerks technician. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Instinct de La Chasseuse Terminez la partie avec un maximum de 1 Survivant encore en vie en utilisant les compétences PrédationIconPerks beastOfPreyIconPerks beastOfPreyIconPerks beastOfPrey, Instinct TerritorialIconPerks territorialImperativeIconPerks territorialImperativeIconPerks territorialImperative et Sort : Berceuse de la ChasseuseIconPerks hexHuntressLullabyIconPerks hexHuntressLullabyIconPerks hexHuntressLullaby. ChallengeIcon killer 5 60,000 IconHelp archivesLog
Sens affûtés Échappez-vous de 1 Partie en utilisant la compétence VigilantIconPerks alertIconPerks alertIconPerks alert. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Marque ma cible Terrassez 4 Survivants subissant un Effet de Statut que vous avez infligé avec La Chasseuse. IconHelpLoading huntress 5 60,000 IconHelp archivesLog
Frappe de précision Avec La Chasseuse, frappez 4 Survivants à l'aide de hachettes sans vous réapprovisionner dans un casier. IconHelpLoading huntress 5 60,000 IconHelp archivesLog
Sombre triomphe Sacrifiez 1 Survivant pendant le Sprint FinalIconHelp endGameIconHelp endGameIconHelp endGame. ChallengeIcon killer 5 60,000 IconHelp archivesLog
Destruction à distance Terminez la partie avant que tous les générateurs ne soient réparés en utilisant la compétence SurtensionIconPerks surgeIconPerks surgeIconPerks surge. ChallengeIcon killer 5 60,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Diplômé en glyphes Communiez avec 4 Glyphes Jaunes. ChallengeIcon yellowGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000
Chasseur de glyphes Communiez avec 4 Glyphes Violets. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000
Chercheur de glyphes Communiez avec 6 Glyphes Rouges. ChallengeIcon redGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
RO 032 Bouclier immortel Ultra Rare Tandis que les ailes majestueuses du dragon se déployaient, lui et le bouclier ne firent qu'un.
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