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Tome 13 - Malveillance est le treizième TomeIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollection sorti dans Dead by DaylightIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogo et s'est ouvert le 12 octobre 2022. Il a été accompagné par la Faille 13

Aperçu[]

IconTome tome13

Le Tome a ajouté de nouvelles Histoires pour les Personnages suivants:

Personnage Entrée d'Histoire
Ghost FaceIconHelpLoading ghostIconHelpLoading ghostIconHelpLoading ghost Sous le Masque
Souvenirs: Danny Johnson
Mikaela ReidSurvivorMikaelaSurvivorMikaelaSurvivorMikaela Et Bientôt le Brouillard
Souvenirs: Mikaela Reid
L'ObservateurIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneral La Maison d'Arkham (III)
Journaux, Histoires et Notes

Il contient également des défis basés sur les personnages pour les personnages suivants :

Souvenirs et Journaux[]

Danny Johnson: Sous le Masque[]

Souvenir 708[]

Les histoires d'horreur. Elles fascinent Danny depuis qu'il est gamin. Son père racontait les meilleures histoires d'horreur, et ces histoires lui ont toujours donné ce qu'aucune autre histoire n'avait pu lui procurer : une meilleure appréciation de sa vie. Les mots frappants. Les sons angoissants. Les pauses dramatiques parfaitement conçues qui lui faisaient soudain prendre conscience du battement de cœur tumultueux dans ses oreilles. Qui lui donnaient envie que l'histoire se poursuive et s'arrête tout à la fois. Inconfortable. Perturbé. Et pourtant, captivé. Et alors—

L'apogée !

Et la montée d'adrénaline qui s'en suivait.

Mais l'adrénaline n'était pas ce qu'il appréciait le plus. Non. C'était quelque chose d'autre. C'était... il n'était pas sûr de ce dont il s'agissait... Il ne voulait pas sauver le monde, ou gagner les Jeux olympiques, ou voyager dans un pays étranger pour voir quelque chose de nouveau et d'exotique. Il voulait juste que l'horreur s'achève. Il voulait retrouver sa vie.

Plus l'histoire était effrayante, plus il appréciait sa vie. Et savoir que les histoires de son père étaient véridiques doublait ce sentiment. Doublait l'envoûtement que l'histoire exerçait sur lui. La vérité de ces histoires les rendait bien plus puissantes que ces fantaisies ténébreuses issues de l'imagination. Les histoires de son père étaient réelles et ça les rendait plus effrayantes.

Bien plus effrayantes.

Son père voulait qu'il conçoive des histoires tout comme lui. Qu'il suive sa voie. Qu'il traque et tue des êtres humains dans l'ombre.

Et il l'a fait.

Simplement pas comme son père l'avait imaginé.

Et maintenant Danny conçoit de meilleures histoires. De bien meilleures histoires. Meilleures en raison du cadre. Parce qu'elles pouvaient survenir n'importe où, à la différence des histoires de son père qui se déroulaient dans ce que les experts appelaient des « circonstances anormales » où les histoires effrayantes et repoussantes étaient attendues.

Ses cadres rendaient l'horreur d'autant plus unique.

D'autant plus inattendue.

Et maintenant, alors que Danny est assis sur son canapé dans son studio climatisé, il éprouve le soudain besoin de concevoir une autre histoire. Et donc il attrape un bloc-notes jaune posé sur une table basse et passe au crible le contenu en quête de victimes potentielles.

Souvenir 709[]

Danny parcourt le bloc-notes à la recherche du profil parfait pour son prochain concept. Ce qu'il recherche, c'est l'ordinaire. À qui on peut s'identifier. La victime parfaite qui fera penser et ressentir à ses lecteurs qu'eux-mêmes auraient pu être à sa place. Quelqu'un qui obéit aux règles. Quelqu'un qui ne mérite pas de mourir. Comme si le mérite avait sa place là-dedans. Il déchire des pages, tous les candidats avec des casiers judiciaires ou ceux qui sont trop bruyants dans la communauté. Pas question d'égarer ses lecteurs avec de la haine, de la vengeance, de la jalousie ou de la violence de gangs. Il ne saurait y avoir de cachette pour le lecteur. Ils doivent s'identifier à la victime. Ils doivent pouvoir s'imaginer eux-mêmes dans l'histoire sinon c'est un échec. Ça ne fonctionne tout simplement pas. Et alors qu'il cherche ce profil universel, ses doigts tombent sur un nom : John Michaels. Une personne avec deux prénoms. Fantastique. Il survole ses notes de surveillance. Travail de bureau. Enseignant primé. Célibataire. Maison de ville avec une palissade blanche. Ne mérite pas vraiment de mourir. Parfait.

Souvenir 710[]

John Michaels. Un nom parfait pour le prochain chapitre de son livre. Chaque John et chaque Michael sera consciemment ou inconsciemment attiré par les gros titres. Le nom lui-même attirera un public d'une ampleur certaine. Et l'histoire les saisira dans les serres de la peur, pour ne les libérer qu'à la toute fin. Une surenchère d'horreur jusqu'à ce qu'ils finissent par supplier qu'on les libère — qu'on leur rende leur vie. Il rit dans sa barbe en épiant John qui sort du collège communautaire où il enseigne l'anthropologie. Il avait suivi un cours d'anthropologie une fois. Et il se rappelait les débats houleux avec son prof qui tentait de lui faire avaler sa théorie ridicule de l'homo sapiens — que l'humanité était une espèce intrinsèquement curieuse et intelligente qui évoluait vers la paix et la prospérité avec ses nombreuses civilisations et réalisations.

Danny avait soutenu le contraire. Il avait soutenu que les humains étaient intrinsèquement des tueurs — des tueurs qui avaient évolué pour réduire en esclavage, acquérir, détruire, et finalement s'autodétruire. Que les réalisations et les civilisations étaient des outils pour faire couler le sang. Que le masque de la civilisation était une façade, une farce, une création sophistiquée pour dissimuler le véritable visage de l'humanité — la face sanglante de l'horreur, comme il aimait souvent l'appeler. La face sanglante de l'horreur trouvait toujours un moyen de briser le masque. Toujours. Plus on contenait et on cachait la vérité, plus celle-ci devenait forte et créative en se libérant. Comme si elle était animée d'une vie propre. D'un désir propre.

Ces débats étaient divertissants. Son prof citait l'âge d'or de la prospérité au tournant du siècle et Danny contrait avec la Première Guerre mondiale. Son prof parlait de l'avènement de l'électricité, et Danny parlait de la chaise électrique et de l'électrocution d'un éléphant lors d'un festival. Son prof s'enthousiasmait pour les tracteurs et la révolution verte, et lui s'enthousiasmait pour les chars d'assaut et l'agent orange. Son prof parlait de l'avion et de toutes les grandes possibilités que le vol avait apportées à l'humanité. Et Danny parlait des bombes. Et la discussion prenait fin.

Toute cette curiosité et cette inventivité payées par le sang et servant à faire couler davantage de sang.

Son enseignant avait qualifié ces situations d'extrêmes. D'anormales. De mésusage de l'ingéniosité humaine. Mais Danny n'était pas convaincu. Danny prétendait qu'il y avait plus de situations anormales que normales dans n'importe quel siècle donné, y compris le vingtième.

Surtout le vingtième.

Le vingtième siècle avait connu de grands progrès dans les domaines du savoir et de la technique, mais pas de la sagesse.

Jamais de la sagesse.

La sagesse était toujours bonne dernière, si tant est qu'elle fût présente.

Dix ans de sang pour chaque jour de paix. C'est ce que son paternel disait presque tous les matins quand il vérifiait que son lit était fait de manière réglementaire. Rigide comme l'acier. Dur comme le roc. Complètement cinglé. Mais il n'avait pas tort. Loin de là.

Souvenir 711[]

Danny se réveille dans sa berline noire trempé de sueur. Il s'est assoupi et ça ne lui ressemble pas. C'est la climatisation cassée et l'humidité qui lui mettent la tête dans le cirage. Il ouvre ses paupières lourdes et tend son cou poisseux pour voir John à travers la fenêtre du salon en train d'absorber sa dose d'horreur des nouvelles du journal du soir. La psychose collective stimulant les glandes d'adrénaline et devenant lentement le soulagement et l'appréciation de la vie civilisée, routinière et anormale. Dix histoires horribles pour une histoire qui soulage. Tel était le ratio médiatique, et le secret pour cultiver un public et diriger avec succès une entreprise de médias avec des annonceurs publicitaires.

John bondit soudain sur ses pieds.

Danny devine que John a encore perdu le signal tandis qu'il observe celui-ci s'approcher de la télé. Il tripote deux longues antennes, flanque une gifle sur le flanc de la boîte à histoires, puis se rassoit et sirote un verre de lait chaud tout en ingurgitant les horreurs du monde à l'abri et en sécurité dans son foyer.

Danny ajoute une remarque dans son bloc-notes concernant la télé. Il pourrait probablement s'en servir dans son concept final avec le réfrigérateur. Tandis qu'il considère les possibilités pour créer de la tension, une goutte de sueur dégouline de son nez et s'écrase sur le stylo. Il essuie son visage de son bras en souhaitant avoir l'argent pour faire réparer sa climatisation. Puis il réalise qu'il achèvera bientôt son concept, et son histoire, et avec son histoire un salaire. Mais le point crucial est de ne pas précipiter ce concept, ni de rater les occasions que temps et patience apporteront, il le sait, à sa ténébreuse imagination.

Souvenir 712[]

Danny connaît la routine de John par cœur maintenant. Plusieurs jours de reconnaissance et le voilà plus ou moins un expert sur le personnage et le cadre de son prochain concept. Il commencera avec la porte du réfrigérateur. L'alerte sonore retentira dans précisément trois minutes pour réveiller John. Celui-ci dégringolera l'escalier, fermera la porte et remontera vite se coucher, songeant toujours au pauvre diable mort broyé par l'escalator au centre commercial de Roseville. Une histoire parfaite pour aider John à s'endormir, remerciant sa bonne étoile de ne pas avoir été à sa place. D'être toujours en vie. Et malgré tout, complètement inconscient du fait que sa bonne étoile est aux abonnés absents et qu'il sera demain l'histoire du soir.

Dès que John tentera de se rendormir, Danny rouvrira la porte du réfrigérateur. Et John redescendra dans la cuisine. Il la fermera. Mais cette fois il attendra quelques minutes pour s'assurer qu'elle est vraiment, vraiment fermée. Puis il retournera se coucher, quelque peu satisfait de ne plus être dérangé.

Danny laissera un peu de temps s'écouler. Puis il rouvrira la porte, et quand John reviendra dans la cuisine, il sera dans le salon pour allumer la télé. C'est précisément là que John se demandera s'il y a un intrus chez lui. Il pourrait même soupçonner—

Le fantôme de Roseville.

Le Ghost Face.

La légende.

John se précipitera sur le téléphone, mais pour découvrir un cordon coupé. À ce moment précis, il jaillira de l'ombre comme une panthère dans la nuit et déclenchera le seul et ultime hurlement de John Michaels—

Le citoyen le plus intègre de Roseville et celui qui mérite le moins une mort aussi horrible et injustifiée.

C'est parfait.

Dans la berline chaude et humide, Danny s'imagine glisser le couteau à travers le cou de John et sectionner la langue en plein cri — figeant son visage de terreur béante. Il sait que s'il visualise la mise à mort plusieurs fois, ça augmentera ses chances de réussir. Son père lui avait appris ça. Il lui avait enseigné à visualiser chaque étape du concept. Il lui avait assuré que c'était ce qui avait fait de lui un chasseur décoré d'êtres humains. La chose qu'on ne vous enseigne pas à l'école du meurtre.

Danny visualise le concept une fois de plus. Puis il ouvre les yeux et sort de la voiture, se mouvant dans l'ombre jusqu'à la porte de derrière de la maison idéale. Il franchit la palissade avec légèreté et examine la cour arrière pendant un moment. Puis il soulève et manipule la porte de verre jusqu'à entendre un déclic. Prudemment, il ouvre la porte en la faisant glisser et pénètre dans la maison climatisée.

Il prend un instant pour se rafraîchir dans l'étroit vestibule. Puis il se rend dans la cuisine obscure, ouvrant lentement la porte du réfrigérateur et profitant d'une agréable bouffée d'air frais au passage. Un rayon de lumière jaune et chaude illumine doucement le sol et la petite table ronde du déjeuner près de lui.

Tout se déroule comme prévu. Mais alors que Danny se tourne, quelque chose dans sa vision périphérique attire son regard. Le fait hésiter. Il incline la tête légèrement, plisse les yeux et ôte son masque pour s'assurer qu'il voit bien ce qu'il croit être en train de voir. Alors qu'il contemple l'horreur étalée sur la table, son visage se fige en un hurlement silencieux.

Souvenir 713[]

Danny referme la bouche et tend la main vers un petit journal amateur. Il tourne la première page de « La farce urbaine » et examine une caricature de sa légende d'après les descriptions de la police recueillies auprès d'un témoin en état d'ébriété qu'il avait délibérément épargné au cours de son dernier concept. Il veut construire lentement une image dans l'imagination de ses lecteurs et maintenant...

... Maintenant une bande d'imbéciles tournaient sa création en ridicule avec une parodie. Avec une foutue parodie ! Le pire genre qui ait jamais existé. Un parasite boursouflé qui se nourrissait des créations des autres !

Comment osaient-ils tourner l'œuvre de sa vie en ridicule !

Danny respire difficilement et tente de se reprendre. Il réalise qu'il ne peut pas poursuivre avec le concept de ce soir. Trop d'émotions tourbillonnent, minent sa concentration. Colère. Haine. Humiliation. Incrédulité. Tout semble flou. Flou et chargé d'émotions comme son premier concept.

Ces circonstances-là étaient différentes. Mais son premier concept lui avait appris comment l'émotion peut miner même le meilleur concept. Il se retourne vivement pour fermer la porte du réfrigérateur, mais il est déjà trop tard—

Une alerte perçante retentit dans la maisonnette.

Merde !

Danny bat promptement en retraite dans les ténèbres du garde-manger et laisse la porte légèrement entrebâillée.

Peu après, John entre dans la cuisine en bâillant. Il se tient devant le réfrigérateur en se grattant la tête, perplexe. Il bâille, encore, et contemple les restes, envisageant un petit casse-croûte nocturne. Puis, marmonnant quelque chose d'inintelligible dans sa barbe, il ferme la porte du réfrigérateur, les plongeant tous deux dans les ténèbres.

Il devrait partir maintenant. Retourner se coucher. Mais—

John ne s'en va pas.

Il reste planté là comme s'il sentait que quelque chose cloche.

Danny peut voir la silhouette de John par l'entrebâillement. On dirait que John s'approche de lui, mais il ne peut en être sûr. Son cœur tambourine dans sa gorge. Son sang est en ébullition dans ses veines. Il se sent faible, la tête lui tourne, presque comme s'il allait s'évanouir. Ça n'est pas en train de se produire.

Il ne se contente pas de tuer.

Il conçoit.

Une silhouette sombre s'approche du garde-manger.

Danny se concentre et se préparer à plonger avec son couteau. Mais il sait—

Rien ne se passe comme prévu ! Brut et primitif et à propos d'autre chose.

S'il te plaît... N'ouvre pas cette putain de porte. S'il te plaît...

Danny retient son souffle et attend l'inévitable.

Souvenir 714[]

La bonne étoile de John Michaels devait encore être de service cette nuit-là. Et il ignore complètement à quel point il a frôlé la mort. Si John avait ouvert la porte de ce garde-manger, Danny n'aurait eu d'autre choix que de mettre fin à ses jours de professeur motivant. Mais il ne l'a pas fait, et il a donné à Danny une occasion de s'enfuir avec La farce urbaine.

À présent il scrute avec des jumelles le bureau de poste, guettant l'arrivée des rédacteurs en chef ou des dessinateurs. Il doit agir vite et mettre un terme à cette attaque manifeste sur son image. Une parodie. Il fallait que ce soit une parodie. Une foutue parodie. Le dessinateur avait pris quelques vagues déclarations à propos d'une silhouette évoquant un fantôme avec une bouche béante et avait déformé ces déclarations parfaitement calibrées en une farce. Une véritable farce. À présent, plus que jamais, il réalise qu'il devra rendre publique une représentation convenable de son masque terrifiant avant que tout ce pour quoi il a œuvré soit défait par une caricature.

Et si les gens ne retiennent que cette parodie ?

Aucun risque. Je les ai tous ramassés.

Danny se tourne vers une énorme pile de journaux sur la banquette arrière de sa voiture. Il a dû passer la nuit entière à récupérer jusqu'au dernier exemplaire de La farce urbaine dans les cabines téléphoniques de tout le voisinage.

Il serre le poing, pousse un gros soupir et ne comprend pas l'humour. Il n'y a rien de drôle dans ce qu'il fait. Il procure une sorte de thérapie incomprise pour ceux qui souffrent de la folie de la vie en banlieue. Grâce à lui, les citoyens de Roseville se sentent bien dans leurs vies monotones. Il leur donne répit et soulagement. Il protège le masque de la civilisation avec son masque, et ces gens s'en moquent. Tout comme ils se sont moqué de son père à son retour.

Il serre les dents.

Seuls des crétins avec des fonds fiduciaires et qui jouent les rebelles publieraient ce genre de merde.

Une personne entre dans le bureau de poste. Danny l'épie avec les jumelles jusqu'à la boîte—

19.

C'est pas l'éditeur.

Il suit un autre homme jusqu'à la boîte—

7.

Lui non plus.

Et encore un autre qui ouvre la boîte—

15.

Il baisse les jumelles et calme son cœur humilié. Il regarde le journal une fois de plus. Le courrier des lecteurs. Il examine l'adresse et prend note de la boîte postale. Puis il lève les yeux et repère soudain un jeune homme qui entre dans le bureau de poste. Il le suit des yeux, le voit dépasser la réception jusqu'à la boîte—

13.

Bingo !

Souvenir 715[]

22 h 03. Danny est assis dans sa voiture et observe les trois larbins verrouiller le stade de Roseville. C'est comme ça qu'il les surnomme, des larbins. Tous les trois — Tom, Pete et Bradley — ont lâché leurs études universitaires et travaillent pour le père de Tom au stade. Ils vont balayer le sol, faire l'inventaire, traîner dans la salle du personnel et travailler à leur torchon avec le papier et la photocopieuse de papa. Puis ils concluront la nuit avec une ou deux bières et une petite partie de laser tag. Des petites merdes gâtées qui n'ont rien de mieux à faire de leurs vies que de boire, de parler cinéma et de distraire leurs cervelles de pois chiche à coup de jeux d'arcade et laser. Mais tout de même—

Il est reconnaissant pour leurs noms.

Des noms parfaits.

Ce sont les genres de noms auxquels on s'attend dans un blockbuster. Une histoire ridicule où Tom, Pete et Bradley se retrouvent dans une « situation extrême » pour tuer tous les méchants, pour finalement rentrer à la maison sans une égratignure.

Sans une foutue égratignure.

Contre un ennemi technologiquement supérieur.

Ça, ce serait de la parodie si ce n'était pas de la propagande.

Le genre de propagande qui convainc tous les Toms et les Petes et les Brads de s'enrôler pour tuer des êtres humains. Le genre d'histoire que son père détestait tant il respectait les véritables méchants qui l'avaient traqué durant toutes ces années. La véritable histoire, c'est que—

Pete et Bradley ne rentrent pas à la maison.

Ils meurent.

Des morts horribles.

Et Tom doit rentrer dans une banlieue qui ne l'accepte plus parce qu'il voit clair à travers le masque et que celui-ci ne lui va plus comme il faut. Et parce qu'il ne va plus, ces gens le balayeront sous le tapis de la civilisation et tenteront de l'oublier en raison de la vérité qu'il représente. Et Tom contemplera les pelouses parfaitement entretenues et les palissades blanches et saura. Et saura toujours—

Tout ça n'est qu'une façade.

Danny observe les trois larbins ivres et hilares entrer dans la salle du personnel.

Allez-y, riez. Vous allez bientôt réaliser ce qui arrive quand on franchit des limites qui ne doivent pas être franchies.

Danny sent une montée acide dans sa gorge. Il se dit qu'il rira bientôt le dernier. La difficulté de ce concept, c'est de surmonter sa rage effervescente. Et il sent qu'il est presque prêt. Il n'a qu'à traverser le stade et à chercher le lieu le plus propice au hurlement parfait. Pour l'heure, il penche pour la salle du personnel, mais il sait que ça pourrait changer une fois qu'il aura vraiment arpenté les lieux.

Souvenir 716[]

22 h 04. Tom, Pete et Bradley ferment à clé une minute plus tard que d'habitude. Danny se dresse dans l'ombre à distance des réverbères, les observant à travers une porte en verre. Lorsqu'ils disparaissent dans la salle du personnel, il enfile son masque bien-aimé, blanc comme l'os, et prépare son premier passage dans le cadre. Il traversera le stade au moins deux fois de plus avant de finaliser le concept, permettant à ses idées de s'harmoniser.

Le temps d'incubation est le secret de toute grande œuvre.

Et il sait que c'est la phase qui ne doit pas être précipitée. La phase la plus importante. Tout le reste n'est qu'une question d'exécution.

Danny rit à son jeu de mots tout en se glissant à travers les ténèbres vers la porte de sortie. Combien de fois n'a-t-il pas eu de difficultés avec son concept pour qu'au final l'inspiration frappe en plein milieu de la nuit ? Il sait maintenant que s'il rencontre un blocage créatif, il lui suffit de dormir. Quelque chose dans le sommeil peaufine tous les concepts.

Maintenant Danny ouvre la porte de sortie qu'il a trafiquée plus tôt dans la journée. Il pénètre furtivement dans la galerie, se glisse devant les petits stands en direction du bruit croissant d'un débat. Il se cache près de la salle du personnel où il entend les larbins détestables et bruyants se quereller au sujet des films d'horreur et des tueurs.

Danny sent soudain le sang fuser dans son cou en les entendant proférer des âneries. Des imbéciles qui s'amusent de quelque chose qu'ils ne comprennent pas, ou au mieux, qu'ils croient comprendre. Des imbéciles qui critiquent certains des plus grands concepts et qui crachent leur fiel en déclarant qu'ils auraient pu faire mieux. Beaucoup mieux. Tom va même jusqu'à suggérer qu'ils devraient collaborer pour créer leur propre concept. Histoire de donner à Roseville matière à vraiment flipper.

Danny serre le poing et veut se ruer dans la salle du personnel et leur arracher la tête. Il passe un moment à se calmer. D'ici environ une semaine, il s'occupera de ces imbéciles arrogants. La masturbation intellectuelle de ceux qui hurlent depuis la ligne de touche et se demandent ce que ça fait vraiment de pénétrer dans l'arène. Ils existent dans chaque domaine créatif. Il le sait et rit de lui-même pour les avoir laissés se glisser dans sa tête. En fait il adorerait voir les larbins tenter leur propre concept. Ils rateraient tout et foireraient chaque étape jusqu'à l'apogée elle-même. Il veut presque les épargner juste pour voir ce qu'ils finiraient par faire.

Presque.

Danny consulte sa montre. Encore une minute. Il compte les secondes tandis que les autres se plaignent et brassent de l'air à propos du concept parfait et comment eux seuls pourraient l'exécuter. Les vantardises et les bravades s'évanouissent et sont vite remplacées par du rock-and-roll tonitruant jaillissant des haut-parleurs du stade.

Danny bat rapidement en retraite derrière un jeu d'arcade qui émet des bips tandis que les imbéciles déboulent de la salle du personnel et pénètrent dans la salle du jeu laser pour une rapide montée d'adrénaline. Il sort silencieusement de l'ombre et compte dix pas jusqu'à la salle du personnel. Il dispose précisément de vingt-deux minutes avant la fin de leur partie.

Il ouvre la porte et pénètre dans la minuscule salle, mais il éprouve un haut-le-cœur involontaire lorsque l'ignoble puanteur de bière éventée, de café rance et de mégots de cigarettes tordus dans des cendriers crasseux le frappe de plein fouet. Il détourne légèrement la tête, et ses yeux s'écarquillent sous le masque.

Bordel de merde !

Son cœur tempête dans ses oreilles tandis qu'il contemple un mur jaunissant recouvert de caricatures de ses tueurs préférés tout au long de l'histoire. Son visage se crispe. Il grince des molaires et tente de refouler la chose sous le masque. Il a besoin de prendre un instant, de se calmer et de s'éloigner.

Ne regarde pas. Surtout, ne regarde pas...

Mais il ne peut s'en empêcher. On ne se moque pas des légendes...

Il tend la main et touche une caricature de celui qu'on appelait le Mineur. On ne se moque pas des légendes... Sa bouche s'ouvre en grand. Ses lèvres tremblent. Il n'a pas ressenti ça depuis des années.

On ne ! Se moque pas ! Des légendes !

Il tente de se détourner mais ses pieds sont des blocs de ciment. Il éprouve des picotements tout le long de son corps tandis que le sang fuse avec fureur dans ses veines et que quelque chose d'enfermé commence à s'éveiller.

Il ferme les yeux et compte jusqu'à dix. Il n'a pas improvisé depuis son premier concept et ça ne s'était pas bien passé. Il doit se recentrer.

Éloigne-toi.

Contente-toi de t'éloigner.

Pour le concept.

Il fixe du regard le mur de parodies et prend une grande inspiration. Il ferme les yeux et compte à rebours depuis dix. Puis il ouvre les yeux sur la masse de visages déformés et ridicules qui se moquent de lui.

Il veut les ignorer. Il veut s'éloigner. Mais quelque chose l'en empêche. Et avant qu'il se rende compte de ce qui se passe, la chose sous la surface se libère. Il serre le poing et en frappe le mur.

J'emmerde le concept !

Souvenir 717[]

Les dix dernières minutes sont troubles. Tout est arrivé en un éclair d'émotion. Il se souvient d'instants. De brefs instants. L'activation des lumières stroboscopiques. L'augmentation du volume de la musique. L'activation de la machine à glace sèche. La traque des trois larbins au ralenti à travers l'arène froide et brumeuse. Et là il extrait d'un coup sec le couteau de chasse luisant d'un visage en bouillie complètement méconnaissable.

Merde. J'ai dû le planter une bonne centaine de fois dans la tête.

Danny plisse les yeux sur le visage, mais la lumière stroboscopique lui joue des tours. Donne au visage l'apparence de ses précédentes victimes — les visages changeant à chaque clignotement de la lumière.

Il secoue la tête et fixe le visage du regard. C'est Tom. Non. Pas possible. Tom, il l'a planté dans les jambes. Il est toujours en vie, en train de ramper quelque part comme un ver.

Et Pete ? Non. Peut pas être Pete. Il est quasiment sûr qu'il a décapité Pete. Ce n'est pas ce qu'il avait prévu, mais ça arrive, ce genre de merde. Il a poussé le couteau un peu trop fort. Coupé un peu trop profond. Un peu trop sauvagement.

Eh bien, si c'est pas Pete. Et si c'est pas Tom. Ça doit être Bradley. Ce bon vieux Bradley. Il se retrouve soudain face à une image de Bradley en train de hurler tandis qu'il le réduit au silence avec une lame dans la bouche. Il hoche la tête et soupire. Ouais, c'est Bradley. C'est bien Bradley.

Il contemple le visage ravagé pendant un long moment. Ce n'est pas aussi mal qu'il l'aurait cru. Un peu bordélique, mais il peut trouver un moyen de s'en servir.

La dernière fois qu'il a improvisé un concept, c'était avec son père. Dieu ait son âme. Il méritait un meilleur concept, une bien meilleure exécution, mais il n'avait pas réalisé combien de choses il avait refoulées au fond de lui. Toutes ces manœuvres d'entraînement et ces attentes irréalistes de le voir ramener des histoires et des médailles l'avaient poussé à bout.

Ça avait juste pété une nuit au cours d'un camping, d'une manière qu'il n'avait pas prévue. Ça arrive tout le temps. Tous les jours. Aux meilleurs. Il ne pensait juste pas que ça pouvait lui arriver. Et voilà que ça se reproduit.

La musique s'arrête un moment pour révéler les pleurs et les appels à l'aide de quelqu'un.

Tom.

Danny marche à travers un clignotement d'ombre et de lumière, remontant une piste de sang chaud à travers le dédale. Le sang le mène bien vite à un jeune homme qui se traîne sur le sol en ciment, se rapprochant lentement et désespérément d'une porte de sortie.

Danny s'approche de lui, l'air menaçant. Il s'agenouille près de lui et le fixe du regard. En dépit de l'air climatisé, il sent la sueur dégouliner de son visage et tomber dans la mare de sang qui se forme. Et tandis qu'il observe la sueur dégouliner de son visage, il réalise—

Qu'il ne porte pas son masque. Il touche son visage chaud, ensanglanté et se souvient vaguement avoir ôté le masque dans la salle du personnel après avoir arraché jusqu'à la dernière caricature.

C'est pourquoi Ghost Face n'a rien à voir avec ça. C'est quelqu'un d'autre. Pas question d'attribuer à Ghost Face ces mises à mort maladroites, bien qu'incroyablement satisfaisantes.

Tom lève les yeux vers Danny.

Danny essuie la sueur et le sang de son visage. Ils se regardent droit dans les yeux.

Ce n'est plus si marrant, hein ?

Danny met son couteau dans la main de Tom.

Tu sais ce qu'est un plagiaire, n'est-ce pas ? Eh bien c'est ce que tu es. Un plagiaire raté. Une parodie d'un véritable tueur.

Tom tente d'attaquer Danny avec le couteau.

Doucement, Tom. Tu pourrais te faire mal...

Le bras de Tom retombe et répand du sang, le couteau pendant au bout des doigts. Il lutte pour serrer le manche de ses doigts humides et attaque avec le couteau, frappant dans le vide encore et encore.

Danny rit. Les politiciens se serviront de ton histoire pour faire campagne contre la bière, le rock-and-roll et les films d'horreur. C'est l'angle que j'envisage pour le moment. Cet angle te plaît, Tom ?

Tom halète et tente de dire quelque chose sans succès.

Danny se penche plus près. Sa voix se réduit à un murmure cruel et il suggère un gros titre potentiel pour son prochain article—

Plagiaire fantôme. La tragédie frappe le stade de Roseville. Deux employés ont été poignardés à mort par leur collègue qui succomba ensuite à une blessure mortelle.

Danny réfléchit, puis propose une version alternative—

Une farce qui a dégénéré. La tragédie frappe le stade de Roseville. Trois employés meurent suite à une farce qui a horriblement mal tourné après une nuit d'alcool, de rock-and-roll et de films d'horreur.

Danny incline légèrement la tête. Il considère les deux versions de l'histoire. La boisson, le rock-and-roll et les films d'horreur font de bons boucs émissaires. Ça donne aux lecteurs quelque chose à accuser.

Quelque chose à blâmer.

Un abri où se cacher.

Et il n'est pas sûr qu'il veuille donner à ses lecteurs un abri avec cette histoire. Il se penche plus près de Tom. Qu'en dis-tu ? Plagiaire ou mauvaise farce ?

Tom murmure quelque chose d'incohérent.

Danny sourit. Désolé, j'ai pas bien compris. Il va falloir que tu parles plus fort, mon pote. Prends une grande inspiration... articule. Allez... Tu débordes de foutues opinions... Je suis sûr que tu as une opinion sur la manière dont tu aimerais qu'on se souvienne de toi.

Tom se tortille désespérément et parvient à haleter un ultime hurlement avant de mourir.

Danny soupire et ferme les yeux à cause de la lumière clignotante. Il n'est toujours pas sûr de l'angle à privilégier, et ça importe peu de toute manière. L'une ou l'autre version fera l'affaire et flanquera la frousse aux bons citoyens de Roseville pour qu'ils accrochent leurs masques un peu plus solidement avant de se coucher en remerciant leur bonne étoile et en appréciant leurs vies banlieusardes ridiculement cinglées.

Mikaela Reid: Et Bientôt le Brouillard[]

Souvenir 1306[]

Mikaela se masse la nuque tout en se préparant à raconter une histoire. Elle a chaud au visage, sa gorge est serrée, et ses jambes semblent se liquéfier. Elle se parle à mi-voix.

Ressaisis-toi... Ressaisis-toi...

Mais elle ne parvient pas à se ressaisir. Chaque inspiration est une lutte. Chaque instant, un coup au ventre. Son cœur tambourine dans ses oreilles. Son cerveau perçoit une menace et ses glandes surrénales libèrent une soudaine montée d'hormones. De l'adrénaline. Du cortisol. Le tambour bat plus vite alors que la terreur la paralyse. Mais cette peur n'est pas physique. Elle n'a pas peur d'être brûlée vive ou poussée d'une falaise ou jetée dans un puits ténébreux grouillant de vipères.

Ce qu'elle redoute, c'est d'être sur scène devant des étrangers.

Et de leur raconter une histoire.

Demandez aux gens quelle est leur plus grande peur et c'est toujours la même en tête de liste. Parler en public. Et pourquoi donc ? Qu'est-ce qui rend la gêne tellement plus horrible que le démembrement ?

Raconter des histoires remonte aux origines de l'humanité et Mikaela sait que c'est inscrit dans son ADN. C'est ainsi qu'elle donne du sens au monde. Ainsi qu'elle se donne du sens à elle-même. C'est sa manière à elle de communiquer avec les autres et d'exprimer sa vérité. Trouver cette connexion est l'addiction de Mikaela.

Elle pourrait écrire ses histoires pour que celles-ci soient lues ou simplement laisser quelqu'un d'autre les dire, mais Mikaela sait qu'il lui faut plus que ça. Beaucoup plus. Elle a besoin de la peur, de l'adrénaline, du sentiment de combat-fuite. Mais plus que tout elle a besoin de cette connexion viscérale avec son public. Pourqu'ils voient ce qu'elle voit. Éprouvent ce qu'elle éprouve. Ressentent ce qu'elle ressent. Tous les regards posés sur elle. Suspendus à chacune de ses paroles.

Le jeudi, c'est scène ouverte au Moonstone. Elle a dit à tous ses amis de venir et elle ne veut pas les décevoir.

Elle ne veut pas se décevoir elle-même.

Souvenir 1307[]

Mikaela est assise à sa table de cuisine et tente d'écrire, mais rien n'est satisfaisant. Chaque idée semble insipide. Terne. Stupide. Tout ce à quoi elle peut penser a déjà été fait.

Elle veut puiser dans les peurs les plus profondes des gens. Les transporter dans une autre réalité. Les hypnotiser. Les maintenir sous le charme.

Et pour ça il lui faut une bonne histoire. Une histoire fantastique. Quelque chose d'accrocheur. Quelque chose qui soulève des questions auxquelles le public veut des réponses.

Parce que se tenir devant ses amis est une chose, mais devant des étrangers, c'est une tout autre affaire.

Son estomac se retourne. Elle sent la nausée monter. Elle veut purger son angoisse et cette tranche de pain à la banane qu'elle a mangée à midi. Elle adore le café, mais toute cette caféine n'arrange pas son anxiété.

Pourquoi quiconque voudrait l'écouter ? Qu'a-t-elle à dire que quiconque puisse vouloir entendre ?

C'est pourquoi son histoire doit être parfaite. Surprenante. Terrifiante. Viscérale. Choquante. Irréprochable. Originale. Et pas une seule de ses idées ne semble faire l'affaire.

Aucune.

Souvenir 1308[]

Mikaela laisse le dernier client sortir tranquillement du Moonstone et elle verrouille la porte. Elle lave toutes les tasses et les plateaux et les cuillères. Nettoie et éteint la machine à expresso. Essuie le frigo. Balaie le sol. Elle travaille jusqu'à épuisement avant de s'asseoir pour écrire.

La peur la saisit presque immédiatement. La sueur perle sur son front. Dégouline le long de son nez. Tombe sur le bloc-notes jaune, étalant l'encre.

Ce n'est pas l'échec qui la terrifie. C'est l'exil. Le bannissement. Être chassée de la tribu. Isolée. Seule.

Seule.

Elle était arrivée dans une nouvelle école à l'âge de 7 ans et ne connaissait personne. Elle s'était assise à l'heure du repas et avait tenté de manger son sandwich au thon, mais elle avait été incapable d'avaler la moindre bouchée. Elle n'avait aucun appétit. Rien qu'une boule dans la gorge. Elle se souvient encore de cette solitude dans ses os. Cette solitude est plus terrifiante que la mort. C'est primaire.

Elle avait tenté de raconter une histoire au Moonstone avant, et ça ne s'était pas passé comme prévu. Elle avait décidé de mémoriser l'histoire pour ne pas avoir à consulter ses notes en permanence. Mais un regard en direction du public, et elle s'était retrouvée incapable de se souvenir du premier mot. Elle s'était tétanisée et était restée plantée comme une idiote. Dix secondes qui semblaient avoir duré dix minutes et elle avait fini par partir. Elle peut encore sentir le feu de l'humiliation lui brûler la nuque.

Lorsque les comédiens ne font pas rire, ils appellent ça mourir.

C'est pire que mourir.

Souvenir 1309[]

Mikaela sait que les racines de sa peur sont profondes. Dans une minuscule partie de son cerveau appelée l'amygdale. C'est l'instinct. C'est automatique. Mais le savoir n'arrange rien.

Elle doit surpasser cette peur. Elle doit réduire au silence toutes ces voix dans sa tête.

Toutes les personnes qui ont miné sa confiance. L'ont rabaissée. Ont douté d'elle. Lui ont fait croire qu'elle n'était pas assez bonne.

Comme ses professeurs.

Comme Mme Stenson, sa maîtresse de primaire qui ne savait pas comment enseigner aux enfants dyslexiques et lui avait fait éprouver de la honte pour chaque faute de lecture ou d'orthographe.

Comme M. Brandies, son professeur de français de lycée qui avait annoté ses histoires avec des tonnes d'encre rouge. Toujours l'encre rouge. Il avait tant de règles stupides. Ne pas faire de répétitions. Ne pas utiliser d'adverbes. Ne pas commencer les phrases par des conjonctions. Ne pas faire d'anacoluthes.

Ne pas. Ne pas. Ne pas...

Il n'en avait que pour ce qu'il ne fallait pas faire.

Pour la faire douter de ses instincts et de son intuition en tant que conteuse. Pour tuer dans l'œuf sa joie et étouffer sa créativité avec des règles qui n'avaient même jamais été des règles dès le départ. Des règles qui rendaient ses histoires froides, forcées, artificielles. Et elle voulait que ses histoires soient le contraire. Le contraire exact — amicales, attirantes, honnêtes.

Mikaela se souvient s'être souvent querellée avec Brandies au sujet de ses prétendues règles et comment certaines des plus grandes histoires jamais racontées commençaient presque chaque phrase par une conjonction. Elle avait même mis Brandies au défi de lui montrer d'où sortaient ses règles. Et il n'avait rien eu à répondre. Rien à lui montrer. Rien d'officiel, en tout cas. Rien qu'un livre de cuisine littéraire qui en contredisait un autre. Mikaela s'imagina qu'un enseignant avait jadis enseigné un style de prédilection comme ensemble de règles, et cette classe malavisée s'était répandue dans le monde en propageant de la désinformation stylistique.

Elle se souvient d'une fois où Brandies lui avait rendu son histoire. Elle se souvient qu'il s'était penché sur son bureau. Elle se souvient de cette odeur. L'odeur de l'après-rasage bon marché menant une bataille perdue d'avance contre son odeur corporelle. Et elle entend ses paroles détestables chaque fois qu'elle prend un stylo.

Certains individus sont des auteurs nés. Pas toi. Ne t'inquiète pas, tu n'y es pour rien. C'est simplement qui tu es.

Mais même avec toute cette négativité, elle était parvenue à conserver en vie une minuscule flamme d'inspiration. Une flammèche vacillante entretenue par tous les auteurs qu'elle adorait. Mary Shelley. Edgar Allan Poe. Shirley Jackson. Ils ne se souciaient pas de suivre les règles. Ils se contentaient de créer leurs personnages. De raconter leurs histoires. De construire leurs mondes.

Souvenir 1310[]

Quelque chose chez la femme maintient les autres à distance. Peut-être est-ce son intensité. Peut-être est-ce son détachement. Cette impression qu'elle est d'ailleurs.

Même dans cet endroit sombre et dangereux, elle semble davantage en contact avec la flore. Avec les arbres. Les buissons. Les fleurs qui s'épanouissent la nuit. Les plantes grimpantes. Les criquets fredonnant leurs ritournelles nocturnes. Les phalènes attirées par les petites poches de lumière pénètrant l'épais brouillard noir. Les rats détalant dans les buissons. Elle peut rester assise pendant des heures à contempler une araignée tissant sa toile. C'est ce qui retient son intérêt. Les choses vivantes qui continuent de se développer malgré tout dans cet endroit sinistre et maudit.

Elle ne peut pas lire les gens comme d'autres le font. Elle ne peut pas regarder le visage de quelqu'un et comprendre ce que cette personne ressent. Le langage des émotions humaines est indéchiffrable. Ses yeux bienveillants et intelligents sont cerclés de grandes lunettes en plastique. Sa peau est sombre. Sa chevelure de jais est une douce et magnifique nuée de boucles et de tresses serrées.

Elle se meut à travers la brume sombre et sa peau picote de peur. Il y a des dangers en ce lieu. Des prédateurs. Des monstres. La puanteur de la mort. L'écœurant arôme douceâtre de la chair pourrie. L'air est moite. Froid.

Les criquets cessent soudain leur refrain. Le silence abrupt l'arrête net. Elle attend. Écoute. Retient son souffle.

Un rugissement guttural déchire l'air derrière elle.

Lorsqu'elle se retourne, elle voit un visage difforme et balafré. Un monstre brandissant une tronçonneuse tonnante. Les corbeaux terrifiés s'enfuient des arbres à tire d'aile. Mikaela hurle avec la femme et se réveille en sursaut, dégoulinante de sueur, gisant dans les ténèbres.

Un cauchemar.

Souvenir 1311[]

Un cauchemar d'angoisse. C'est tout ce que c'était. Julian en semble certain. Ils prennent le café sur la véranda du Moonstone et tout semble normal à présent. Sûr. Dans des chaises au soleil en train de siroter un latte.

Alors comment se fait-il que je me sente si effrayée ? C'est comme si j'étais toujours dedans. Comme si le cauchemar n'avait jamais pris fin.

Julian hausse les épaules. Les cerveaux font ça. Ils nous aident à surmonter nos angoisses pendant notre sommeil. Tu as juste peur de monter sur scène et de raconter ton histoire.

Mikaela sirote son café. Secoue la tête. Je n'ai même pas d'histoire.

Julian serre sa main. Tu te prends la tête plus que de raison. Il recule sa chaise. Se lève. Tu sais ce dont tu as besoin ? Tu as besoin de connaître la véritable peur. La terreur qui te glace le sang, qui te crispe les mâchoires, qui te noue les tripes.

Julian est tellement bête, par moments. Que suggères-tu ?

La carrière !

Mais tu sais que je n'aime pas les hauteurs.

Et c'est pour ça que ce qu'il te faut, c'est te taire et sauter !

Souvenir 1312[]

La peur lui donne des ailes. Elle court. Ses jambes puissantes martèlent le sol tandis qu'elle plonge de plus en plus profondément dans les bois ténébreux. Des arbres obscurs apparaissent dans la brume tandis qu'elle slalome entre eux. Poussant. Pilonnant.

Quel que soit le prédateur à ses trousses, c'est tenace. Énorme. Puissant. Grondant. Rageant. Furieux. Infatigable.

Il jaillit du buisson derrière elle, obsédé par sa faim.

La volonté de survie de la femme est impressionnante. Mikaela l'observe tout en étant en elle. Vivant dans sa peau tandis que celle-ci court pour sa vie.

Mikaela ne s'est jamais sentie si puissante. Si forte. Le monde est flou tandis que la bête sur ses talons gagne du terrain.

Elle jaillit des arbres, environnée de brouillard alors que le sol se dérobe et qu'elle tombe dans un abysse.

Dégringolant !

Plongeant dans un brouillard sans fin !

Elle se réveille en sursaut, son lit trempé de sueur, gisant dans les ténèbres, son cœur battant à un rythme effréné.

L'épisode de la carrière n'a rien arrangé.

Rien du tout.

Mikaela reprend ses esprits. Elle a eu des cauchemars similaires auparavant. Mais dans ces rêves-là, ses jambes étaient lourdes. Caoutchouteuses. Comme si elle courait dans de la mélasse. Comme si elle ne pouvait pas s'enfuir.

Celui-ci était différent. Il avait l'air si réel. Si viscéral. Elle n'était pas elle-même. Elle était quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui s'appelait...

Mag... ou... Meg...

Elle pousse un profond soupir.

Ses cauchemars semblent être devenus davantage que des cauchemars.

Des fenêtres, peut-être, sur une autre réalité.

Ou peut-être a-t-elle lu trop de bandes dessinées.

Souvenir 1313[]

Julian est assis face à Mikaela à leur petite table de cuisine. Tu fuis ta peur.

Alors pourquoi suis-je quelqu'un d'autre ?

Parce que tu es une écrivaine.

Elle secoue la tête. Non. Je suis une conteuse.

Quelle est la différence ?

La différence est énorme.

OK, peu importe... Tu es une conteuse. Et en tant que conteuse, tu es tous tes personnages. Tu vis en eux. Ils vivent en toi. Ça ne veut pas dire que tu vis une autre réalité.

Mais si je ne suis pas vraiment une conteuse ?

Là tu veux juste un compliment.

Non. Je suis sérieuse, peut-être suis-je juste une écrivaillonne.

Mik, voyons, ne sois pas si dure envers toi-même. Il te suffit de lâcher prise. De prendre un risque. De te jeter à l'eau. Plonge tête la première dans le brouillard dont tu parles tout le temps. Affronte cette peur et elle ne te pourchassera plus.

Je doute que ça finisse par s'arrêter.

Julian se lève en riant. D'accord. Je suis officiellement en retard au boulot là.

Il franchit la porte en courant. Mikaela termine son thé, puis file se doucher.

Elle réfléchit mieux sous la douche. Et tandis que l'eau chaude martèle son dos, elle repense à ce que Julian a dit.

Ses cauchemars sont-ils des messages de son subconscient ? Carl Jung croyait que notre subconscient se connecte à un inconscient collectif qui lie toutes les âmes humaines à des symboles primitifs et à des archétypes anciens. C'est pourquoi tant de peurs et de phobies sont universelles. Pourquoi tant de cultures comportent les mêmes histoires et mythologies.

Ses muscles se détendent sous le jet chaud et elle se souvient d'un cercle d'écriture où on discutait de quelque chose du nom de Déjàvuisme. L'idée étant que les cerveaux humains peuvent se mettre en réseau avec des êtres miroir sur la même longueur d'onde dans d'autres dimensions. Un type du groupe pensait que sa voix intérieure n'était qu'une autre version de lui-même dans une dimension parallèle. D'autres dans le cercle s'étaient mis à rire. Pas elle. Elle avait même partagé une de ses histoires inspirée d'un cauchemar récurrent.

L'eau chaude perd sa chaleur et Mikaela ferme soudain le robinet alors qu'une épiphanie la frappe. Et si elle rêvait de choses réelles dans une espèce de multivers ? Et si ce monde composé de cauchemars n'est pas un plan d'existence distinct de la réalité quotidienne que nous vivons tous ? Et si ce n'était qu'une réalité parmi tant d'autres existant toutes au même moment. Et s'il y a vraiment plusieurs réalités, il lui vient à l'esprit que chaque histoire qu'elle crée quand elle dort ou qu'elle est éveillée pourrait n'être qu'un aperçu d'un autre plan d'existence.

Mikaela frissonne d'excitation. Peut-être que toutes les histoires existent déjà et qu'elles attendent juste qu'elle les découvre. Peut-être que l'écriture devrait être moins une affaire de torture et de jugement personnel, et plus une ouverture sur les possibilités au sein du jardin de l'infini.

Souvenir 1314[]

Mikaela se couche impatiente, pas terrifiée. C'est elle qui chasse ses cauchemars maintenant. Qui est enthousiaste à l'idée de se glisser en eux. Passionnée de vivre une autre réalité dans l'infinitude du multivers.

La cour d'un château ténébreux. Des cadavres embrochés encerclent un homme en pleurs. Il est à genoux dans la poussière tandis qu'un brouillard noir se retire, révélant davantage de corps sanglants. Il hurle un nom.

L'homme qui hurle ne porte pas de tenue médiévale. Il porte un jean. Un t-shirt noir. Des chaussures de course. Mikaela en voit d'autres maintenant. Certains portent des écouteurs et tiennent des porte-blocs.

La maçonnerie est en fait du bois peint. Les remparts sont en carton. Les cadavres sont des mannequins grimés pour ressembler à des morts. Elle voit des lumières. Une caméra. Un homme en pleurs qui affronte sa plus grande peur : la perte d'un être qu'il aime profondément. Emporté par les ténèbres. Emporté par le brouillard—

Toujours le brouillard.

Mikaela se réveille en sursaut, mais cette fois elle n'est pas étreinte par la terreur. Elle est saisie par l'inspiration. Elle fouille son tiroir à la recherche d'une pièce qu'elle avait commencé à écrire des années auparavant. Elle trouve la première ébauche et la retravaille tant que les images sont fraîches dans son esprit. L'histoire jaillit d'elle comme si elle écrivait sous la dictée. Comme si elle couchait sur le papier ce qui était déjà arrivé.

Parce que c'est le cas.

Mais quand Mikaela lit l'histoire à haute voix, ça sonne toujours verbeux. Prosaïque. Poussif. Il n'y a aucun rythme. Aucune forme. Aucune structure. Aucun moment frappant à jouer. Quelque chose ne va pas. Quelque chose la bloque. Et elle comprend vite de quoi il s'agit. Elle suit toujours inconsciemment ces règles—

Ces règles suffocantes qui avaient été inlassablement martelées dans son crâne tout au long de ses années scolaires. Et maintenant l'histoire n'est pas fluide. N'est pas vivante. Semble forcée. Lourde. Morte. Et pourquoi ? Parce qu'elle hésite encore à briser des règles, des règles qui dès le départ n'en avaient jamais été.

Merde ! Qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi est-ce que je n'y arrive pas ?

Mikaela se précipite dans le salon et prend quelques-uns de ses livres préférés. Ils brisent tous les règles. Tous sans exception. Chacun des auteurs qu'elle a adorés. Twain. Faulkner. Dickens. Poe. Ils auraient tous eu des sales notes avec Brandies. Et son imagination est impuissante à concevoir ce qu'il aurait fait à ce jeune gouailleur de Shakespeare.

Shakespeare qui était libre des entraves de l'esprit placées par des enseignants formatés et par le prêt-à-penser. Shakespeare qui était libre de créer ses propres règles et mots sans aucun regret. Qui ne se souciait pas de ce qu'une autorité ou un critique quelconque aurait eu à dire, et ces derniers en avaient eu beaucoup à dire. Et Mikaela sait que sa liberté a été gagnée au terme d'une terrible bataille avec la dépression lorsque sa première pièce fut un échec et qu'il refusa de toucher à une plume pendant cinq ans.

Cinq ans !

Il lui avait fallu cinq années pour méditer sur l'art du récit et pour finalement se libérer des opinions des autres.

Mais elle ne dispose pas de cinq ans pour méditer sur l'art du récit même si elle aspire désespérément à—

la liberté shakespearienne !

Comment puis-je parvenir à ce genre de liberté après toutes ces années à tenter de faire plaisir aux autres ?

Shakespeare avait créé ses propres mots et ses propres règles et c'est pourquoi il était immortel.

Mais je n'ai pas besoin d'être immortelle. Je veux juste raconter une bonne histoire.

Mikaela se dégage l'esprit du tourbillon de négativité et décide de raconter l'histoire qu'elle veut raconter. Elle va devoir réduire l'histoire. La dépouiller jusqu'à son essence. Couper tout ce qui alourdit. Changer le passif en actif. Utiliser les mots qui peignent de parfaites images dans l'imagination. Et si le bon mot lui fait défaut, elle en inventera un. C'est ce qu'elle fera. Elle en inventera un ! Mais alors que la pensée rebelle l'inspire, elle la remplit aussi de peur. Elle la terrifie parce qu'on lui a appris à idolâtrer le résultat final plutôt que la lutte, la recherche, et le combat paroxystique que chaque artiste doit mener pour être libre.

Pour être vraiment libre.

Les chaînes sont toujours là. Elle les sent l'entraver, mais celles-ci ne sont pas aussi lourdes que dans son souvenir. Et bien qu'elle ne possède pas encore la liberté shakespearienne—

Elle peut faire semblant.

Pour l'instant.

Et maintenant, elle se lève et elle fait les cent pas dans le salon tout en récitant la première ébauche de son histoire. Elle trouve des endroits où faire des pauses dramatiques. Des endroits où ajouter un geste. Des endroits où accélérer. Des endroits où choquer le public pour leur couper le souffle ou les faire hurler. Elle ne va pas se contenter de jouer pour eux, elle va jouer avec eux. Et elle ne va pas se contenter de raconter l'histoire, elle va vivre l'histoire, pour que le public la vive avec elle.

Souvenir 1315[]

Un silence de mort règne dans le Moonstone plein à craquer.

Mikaela a écrit et réécrit, affiné et ciselé, répété seule et devant ses amis. Fignolé chaque mot. Chaque moment. Chaque mouvement. Chaque souffle. Elle a fait des sacrifices. Éliminé tout le superflu. Il ne reste que ce qui est nécessaire pour conter l'histoire.

Elle arpente la minuscule scène, maîtresse de la salle. Les lumières s'assombrissent lentement. Elle attend jusqu'à ce que le public fasse silence. Puis elle se racle la gorge et commence.

Qui croit en l'amour ici ? Je veux dire, croit vraiment en l'amour ?

Quelques membres du public lèvent la main ou murmurent brièvement que oui.

Mikaela acquiesce.

L'amour nous fait faire des choses folles, n'est-ce pas ?

Plusieurs membres du public rient et d'autres deviennent songeurs.

Mikaela sourit.

Certains abandonneraient la famille pour l'amour. D'autres renonceraient à la richesse et au pouvoir pour l'amour. D'autres encore iraient même jusqu'en enfer et en reviendraient pour l'amour. Mais il y a des endroits dans le cosmos bien pires que l'enfer. Des endroits où la mort n'est que le commencement, et où l'on peut perdre son âme.

Iriez-vous dans un tel endroit pour ramener l'être aimé ?

Mikaela s'interrompt et pointe du doigt un membre du public, puis un autre, et encore un autre.

Connaissez-vous quelqu'un qui le ferait ? Ma véritable question est la suivante : est-ce que l'amour est vraiment toujours vainqueur ?

Elle baigne dans le silence de son public captivé, se rapprochant du bord de la scène, baissant sa voix d'une octave pour que le public se penche en avant. Et quand ils sont à point, elle répond à sa question par une histoire.

L'Observateur: La Maison d'Arkham (III)[]

Journal d'un film. Sang et plumes.[]

Un poulet a surgi de nulle part dans le sous-sol près de tous ces appareils étranges. Nous l'avons pourchassé à travers toute la tour jusqu'à ce qu'Elaine finisse par s'en saisir et, tenant l'oiseau par les pattes, elle s'est mise à en matraquer le sol de pierre jusqu'à ce que la salle soit pleine de sang, de plumes et de cris. Elle semblait un peu perturbée par sa soudaine perte de contrôle. Nous l'étions tous. Tenant toujours les pattes arrachées du poulet, elle marmonnait sans cesse qu'elle était en temps normal patiente et maîtresse d'elle-même. Sa vie en eût-elle dépendu, elle était incapable de comprendre les émotions qui l'avaient envahie brutalement et brièvement. Nous avons consolé la pauvre Elaine tout en récupérant les débris de volaille pour préparer un délicieux repas. Une bonne scène à inclure dans le film pour un peu de légèreté.

Journal d'un film. Jamais oubliés.[]

Elaine Fairfield m'a raconté comment elle avait rencontré Ahma Kimura et les Park. Ils se sont rencontrés dans un groupe consacré à la recherche des proches disparus et mené par un frère qui avait perdu sa sœur au cours d'investigations sur des disparitions étranges quoique similaires. Les membres du groupe avaient finalement découvert un moyen de pénétrer cet enfer cosmique grâce aux recherches du frère, mais ils ont été séparés d'une manière ou d'une autre en cours de route. Elle dit qu'ils ont été attaqués par une créature qu'elle ne pouvait pas vraiment décrire, mais que celle-ci semblait être partout et nulle part à la fois. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'elle racontait. Quoi que ce fut, je suis heureux qu'ils m'aient trouvé et tiré du piège à ours. Je suis aussi heureux que le frère ait confié ses recherches à M. Park avant qu'ils soient séparés, et j'espère qu'il y a quelque chose dans ces recherches qui nous aidera à rentrer chez nous. Autrement, nous allons probablement finir par nous infliger mutuellement ce qu'Elaine a fait subir à ce pauvre poulet. À ce propos, Yasmine Kassir n'a pas été très amusée par l'incident du poulet, et elle ne pense pas non plus que ça ferait une bonne scène dans un film. Je doute qu'elle soit le public cible que je recherche.

Cher Jake[]

Je suis assis devant mon journal, et je ne sais quoi écrire. J'aimerais continuer à te chercher dans le brouillard, mais Bridgette estime que nous avons besoin de nous reposer et qu'il y a beaucoup à apprendre de l'occupant précédent de cette tour. J'imagine que la seule chose que je puis faire est de suivre le mouvement et d'espérer que nous allons trouver quelque chose ici qui nous rapproche de ceux que nous avons perdus. Une poignée d'entre nous s'est rassemblée autour d'un petit feu dans le bureau et nous avons raconté des histoires de proches disparus que nous avons tous entendus une centaine de fois, mais nous avons fait comme si c'était la première. J'imagine que c'est parce que nous savons que parler, rire et nous remémorer les bons moments est utile. Ahma nous a parlé de sa fillette qui assemble des moteurs de moto — elle améliore les scooters et les pilote en trombe dans son petit village. Cette version était un peu plus embellie que la dernière. Personne ne peut être aussi doué à scooter même si celui-ci a été modifié, ou amélioré, avec des pièces d'avion. Quoiqu'il en soit, ces histoires étaient divertissantes et elle les racontait bien jusqu'au moment où elle s'est brutalement interrompue, le regard perdu dans les flammes, plongée dans un souvenir. Personne n'a rien dit pendant un long moment. J'ai regardé les flammes dansantes et repensé à la première fois où tu avais appris à faire du vélo. Tu avais quatre ans, et la première chose que je t'avais apprise, c'était comment tomber. Je t'avais dit de pousser sur tes pieds et de tomber en toute sécurité sur le côté droit ou gauche. Nous nous étions entraînés à tomber comme il faut jusqu'à ce que la peur de tomber disparaisse. Puis je t'avais montré comment pédaler vite et comment te servir de la vitesse pour conserver ton équilibre. Tu avais réussi du premier coup parce que tu n'avais plus peur de tomber. Tu étais si heureux que tu avais sauté de ton vélo et tu m'avais étreint en me disant que j'étais le meilleur père au monde. Si je devais mourir maintenant et vivre dans cet instant pour toujours, je serais un homme heureux. Tu me manques de tout mon cœur et je hais ce qui s'est produit entre nous. Je ne puis qu'espérer une autre chance pour tout arranger.

Chambre du sang. Jour de nuit. Jaden. 1.[]

Jaden, vingt-trois ans, se frayait un chemin à travers le brouillard tout en approchant de l'entrée d'un motel abandonné. Il essuya la sueur glacée de son front, ouvrit la porte grinçante et pénétra dans le hall d'entrée obscur. Son cœur sombra immédiatement à la vue d'une sinistre scène de mort. Le sol était jonché de cadavres humains et de restes décomposés de créatures semblables à des calamars comme il n'en avait jamais vu auparavant. Il prit un moment pour se calmer. Son visage tuméfié, ses pieds enflés et ses vêtements en lambeaux témoignaient du périple long et ardu à travers cette dimension ténébreuse à la recherche de sa sœur adoptée, Haley. Chez lui, il était entré en contact avec d'autres personnes qui avaient perdu des êtres chers dans des circonstances similaires et, ensemble, ils avaient rassemblé les reliques et les artefacts comportant les symboles secrets qui les avaient finalement aidés à ouvrir un portail dans ce monde constitué de cauchemars. Mais à peine avaient-ils pénétré dans le cauchemar qu'ils avaient été séparés lors d'une attaque par une créature de l'ombre dotée d'un insatiable appétit pour les ténèbres.

À présent Jaden était seul. Sans les recherches — ou le « codex » comme certains d'entre eux avaient pris l'habitude de les appeler —, il ne savait pas vraiment comment il s'échapperait une fois qu'il aurait trouvé sa demi-sœur. Mais il tenta de ne pas penser à sa situation difficile alors qu'il pénétrait dans le hall avec la sensation que quelque chose ou quelqu'un l'observait. Non loin de là, il avait trouvé les ruines d'une tour avec des squelettes éparpillés autour d'un golf miniature au son d'une vieille chanson française que jouait un vieux gramophone crépitant. À présent il était dans un motel, des créatures mortes et puantes tout autour de lui. Il ignorait à quoi s'attendre, mais il était sûr d'une chose : davantage de créatures mortelles et de ruines mystérieuses seraient dans le brouillard. Bien davantage. Tout ce qu'il avait découvert à propos de ce monde suggérait que c'était un jardin de ténèbres infinies par-delà le temps et l'espace.

La mort — avait-il lu — n'était pas une issue.

Jaden progressa avec prudence dans un couloir silencieux comme la mort, les mains tremblantes, jusqu'à une porte. Au-dessus de la porte, un panneau de sortie se matérialisait par intermittences. Le seul signe de vie était un rat de la taille d'un chien occupé à ronger la chair putride d'une des créatures calamaresques boursouflées. Alors qu'il passait devant une pile de corps, il sentit quelque chose derrière lui. Il se retourna pour voir un éclair soudain. Un instant plus tard, il louchait sur le tranchant d'un katana luisant. Un cri lui échappa et il vit une femme vêtue d'un kimono rouge et noir. Elle lui rappelait une protagoniste dans une histoire que Haley collectionnait et que l'on devait à un auteur japonais anonyme du dix-huitième siècle.

« Saku, attends ! »

Le cœur de Jaden bondit dans sa poitrine en reconnaissant instantanément la voix de Surin. Il se tourna pour voir plusieurs visages familiers parmi un petit groupe de survivants. Au-delà des visages qu'il reconnaissait — Olivia, Sean et Elias —, il crut voir l'oncle de Haley, Mahan, avec qui elle avait perdu contact, vêtu d'un treillis taché de sang et armé d'un fusil semi-automatique.

Surin se tourna vivement vers une femme à côté de lui. « Ariella », dit-il. « Dis à Saku que nous le connaissons. Il s'appelle Jaden. Il est venu avec nous à travers le portail mais nous avons été séparés. Cet endroit... détient sa sœur. »

Ariella acquiesça, puis posa avec douceur sa main sur le poignet de Saku tout en traduisant les paroles de Surin en japonais. Au bout de quelques instants, Saku fit signe de la tête qu'elle avait compris et inclina son katana.

Jaden reprit son souffle tandis que Surin lui lançait un fusil et une machette rouillée. Puis Surin le présenta aux nouveaux membres du groupe et dit à tout le monde de se préparer à un nouvel assaut de la part du brouillard. Un instant plus tard, ils se dispersaient pour barricader et fortifier le motel.

Journal d'un film. Entrée 89[]

Ai commencé à écrire tôt dans la matinée. Deux pages achevées. Me suis concentré sur l'épisode du poulet qui divertit de plusieurs manières. Une discussion avec Yasmine est prévue pour ce soir, qui me fera sûrement manquer la lecture par Elaine d'une histoire choisie dans la Chambre du Sang. Quelque chose de maudit pour cette Halloween. Elaine prétend que l'histoire se déroule dans un univers pas si différent de celui-ci.

Chambre du sang. Perdus et oubliés[]

UNE EXPLOSION RETENTIT quelque part au loin et réveilla les cinq prisonniers dans leur cachot exigu, boueux et infesté de vermine. Un prisonnier barbu se leva et regarda fixement plusieurs noms gravés dans un roc près de la porte. Il y avait :

Amar Singh 1914

Adama Comba 1915

Omar Halimi 1916

Amrik 1917

Rup 1917

Le prisonnier eut l'envie soudaine de graver son propre nom pour ne pas être oublié. Il saisit donc une petite pierre aiguë et alors qu'il commençait à peine à graver son nom, l'épaisse porte en bois s'ouvrit à la volée et des soldats ennemis crièrent des imprécations à l'adresse des cinq prisonniers dans une langue qu'aucun d'eux ne comprenait tout en les menaçant de baïonnettes étincelantes.

Les soldats ennemis leur firent signe de se lever, puis ils conduisirent les cinq prisonniers hors des ténèbres dans la lumière dorée de l'aube à travers une tranchée boueuse d'un mètre quatre-vingt qui empestait la mort.

Alors que les prisonniers clopinaient en direction d'une clairière, un soldat s'adressa à eux dans un mauvais anglais, leur disant qu'ils avaient l'honneur d'aider leur capitaine et peut-être d'éviter l'exercice de tir matinal.

*

LES CINQ PRISONNIERS se tenaient près du mur de la tranchée alors qu'un soldat ennemi plaçait en équilibre des boîtes de conserve sur leurs têtes. Un traducteur s'approcha d'eux avec le capitaine. Le capitaine parla, et le traducteur interpréta rapidement ses paroles en disant :

« L'un de vous, bande de salopards, va me révéler votre mission secrète. Parlez et je promets de vous envoyer dans un camp convenable où vous recevrez de la nourriture et une aide médicale immédiate. »

Aucun des cinq ne répondit. Le capitaine eut un sourire narquois, recula de vingt pas, arma son fusil, visa et toucha un soldat en plein front, fendant son crâne en deux et inondant de sang les quatre autres.

Le capitaine les regarda, hésita, puis réarma le fusil. Un craquement soudain, et un autre prisonnier tomba tandis que le capitaine s'excusait de son affreuse maladresse sur un ton moqueur.

En riant, le capitaine visa, pressa la détente et toucha la boîte de conserve en fer blanc. La boîte tomba contre les sacs de sable bordant la tranchée et termina sa chute dans un fracas de métal parmi les débris. Le capitaine prépara son fusil et s'orienta vers le prisonnier suivant.

Le prisonnier regarda fixement le fusil, ferma les yeux et répéta une phrase dans une langue inconnue qui ressemblait à du latin. Et au moment où le capitaine allait presser la détente, un sifflement perçant et soudain retint l'attention générale. Le temps que le capitaine lève les yeux, il était déjà trop tard et il fut réduit en une bouillie de chair et d'éclats d'os par un canon 18-pounder.

*

LE PRISONNIER BARBU RAMPA au sol en direction d'une main tremblante qui émergeait d'une pile de débris. Il creusa frénétiquement la terre et les décombres tandis que les cris étouffés et les explosions remplissaient ses oreilles. Respirant difficilement, il parvint à déterrer un visage, puis un autre. Puis il se dressa sur des jambes flageolantes, saisit un des prisonniers par l'uniforme et le mit sur pieds. Ensemble, ils dégagèrent l'autre prisonnier d'une montagne de décombres et s'accordèrent un moment pour reprendre leurs esprits. Boitant et toussant, ils saisirent des fusils à terre, se précipitèrent vers une échelle et sortirent de la tranchée droit dans les terres dévastées.

Bondissant par-dessus les chevaux en décomposition, les prisonniers fuirent au milieu des balles percutant la boue et tombèrent dans un énorme cratère. Alors qu'ils se démenaient désespérément pour en sortir, sautant par-dessus des cadavres et des rats et traversant des nuées de mouches, ils se retrouvèrent soudain et à leur grande surprise dans un dédale de fils barbelés attachés aux restes calcinés d'arbres. Progressant à travers le dédale, ils pénétrèrent à nouveau dans une clairière et détalèrent sans regarder en arrière lorsque—

Lorsqu'ils entendirent le bruit d'un moteur dans le ciel.

Ils se retournèrent pour voir l'avion. Un prisonnier se figea, saisit son fusil et visa tandis que l'avion s'approchait d'eux. Retenant son souffle, il pressa la détente et d'énormes corbeaux décollèrent des cadavres tandis que la balle déchirait l'air et—

Manqua sa cible.

Puis il arma le fusil, se calma et, guettant le bon moment, pressa la détente. Cette fois la balle fendit les cieux en sifflant et percuta le visage endurci du pilote.

Un moment plus tard, l'avion s'éleva, puis tournoya hors de contrôle de manière folle.

Les prisonniers regardèrent, incrédules, l'avion s'écraser sur leurs poursuivants, les broyant, les déchiquetant et les brûlant dans une boule de feu tourbillonnant.

Alors qu'ils encaissaient l'horrible spectacle, le monde sembla trembler avec violence et le sol sous leurs pieds disparut instantanément. Les trois prisonniers tombèrent, tentant désespérément de se raccrocher à quelque chose, dans un gigantesque effondrement de terrain et la poussière, la suie et les fils de fer barbelé les ensevelirent.

*

LORSQUE LA POUSSIÈRE retomba, les trois prisonniers survivants examinèrent les alentours et découvrirent qu'ils se trouvaient dans un temple ancien plongé dans un étrange brouillard, et des symboles d'arcane étaient gravés dans les murs environnants. Ils avaient découvert par inadvertance le temple perdu qu'ils avaient été envoyés trouver avant les unités ennemies secrètes qui avaient été créées pour s'emparer de connaissances occultes tout autour du monde. Maintenant il ne leur restait plus qu'à signaler leur découverte à la Division du renseignement récemment fondée.

Et donc les prisonniers quittèrent le temple en une escalade désespérée et se retrouvèrent dans un territoire à la fois familier et inconnu. Le paysage morne et jonché de cadavres ressemblait à une terre désolée, mais la scène avait quelque chose d'étrange. Tout autour, il y avait des murs labyrinthiques de fil de fer barbelé et d'arbres calcinés où pendaient des cadavres au bout de crochets qui luisaient rouge sous une lune du chasseur. Chaque prisonnier regardait fixement les corps et les crochets, perplexe, chacun se demandant si ceux-ci étaient déjà là auparavant.

Le vrombissement soudain et strident d'une tronçonneuse fit sursauter les prisonniers et ils se mirent instinctivement à couvert derrière un char enflammé. Alors qu'un nuage d'épais brouillard noir s'approchait d'eux, ils surent que cet enfer différait de celui auquel ils s'étaient habitués durant les trois dernières années.

Ils eurent le sentiment d'avoir d'une manière ou d'une autre découvert quelque chose de perdu et d'oublié du temps dans le temple caché, ou que cette chose perdue et oubliée les avait découverts d'une manière ou d'une autre et que cette chose, cette chose ancienne — quoi que ce fut — les avait tirés d'un danger pour les précipiter dans un péril cosmique.

Chambre du sang. Bureau de la magie stratégique.[]

Mémo : Concernant le Dr Stamper. Nous sommes inquiets de voir le Dr Stamper être à la tête du sous-projet 774. Il dénigre ouvertement le postulat de la manifestation de troupeau et ses suggestions pour la communauté sont empreintes de scepticisme, voire de sarcasme. Il continue de remettre en cause le département et ne croit pas que le gouvernement dispose des ressources pour mener une telle expérience. Il demande à connaître la provenance du financement et pose trop de questions. Je ne crois pas qu'il soit le bon candidat pour mener l'Initiative Troupeau.

Vidéo[]

Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Entrées de Journal, Histoires et Notes.

Glyphes[]

Article principal: Glyphe Rose

Glyphe Rose[]

  • Tome 13 - Malveillance a introduit les défis Glyphe Rose.
    Après avoir sélectionné le défi Rôdeur de Glyphe, un Glyphe Rose apparaît dans le Terrain de l'Épreuve et a besoin d'être communié avec pour gagner de la progression de Défi.
    Le Survivant doit être prudent en s'approchant d'un Glyphe Rose car ce dernier infligera l'Effet de Statut À DécouvertIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposed et disparaîtra si le Glyphe est en ligne de mire pendant trop longtemps.
    • Le Glyphe Rose réapparaîtra à un emplacement différent sur la Carte si la traque a échoué ou si l'on s'éloigne trop de lui.

Défis[]

Niveau 1[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Intérêt médical Épuisez 2 Trousses de soins. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Libérateur Décrochez 3 Survivants.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 3 15,000
Alliance stratégique Effectuez une action coopérative pendant 75 secondes. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Réparer ou raser Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Bronze ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Récompenses sanglantes Gagnez 50,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
K.-O. Abattez 8 Survivants. ChallengeIcon killer 3 15,000
Révérencieux Sacrifiez 4 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 3 15,000
Bien sanglant Frappez 10 fois un survivant avec votre arme. ChallengeIcon killer 3 15,000
Ennemis plus proches Cachez-vous dans le rayon de terreur du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 60 secondes. ChallengeIcon survivor 3 15,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Révolu Échappez à 2 Poursuites. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Encore une fois Réussissez 2 Tests d'habileté consécutifs. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Machiniste Réparez complètement 2 Générateurs. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Suivre des corps Marquez 3 Survivants avec Ghost Face. IconHelpLoading ghost 5 25,000 IconHelp archivesLog
Bonne écoute Commencez une poursuite avec 4 Survivants différents en utilisant la compétence Je Vous ÉcouteIconPerks imAllEarsIconPerks imAllEarsIconPerks imAllEars. ChallengeIcon killer 5 25,000 IconHelp archivesLog
Partisan obscur Suspendez 5 Survivants à un crochet. ChallengeIcon killer 5 25,000 IconHelp archivesLog
La bonne sorcière Bénissez 1 Totems avec Mikaela Reid. SurvivorMikaela 5 25,000 IconHelp archivesLog
Prédiction de l'avenir Déverrouillez 2 Coffres à l'aide de la compétence ClairvoyanceIconPerks clairvoyanceIconPerks clairvoyanceIconPerks clairvoyance. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Rôde-glyphe Communiez avec 1 Glyphe Rose. ChallengeIcon pinkGlyph ChallengeIcon glyph 5 25,000
Chasseur de glyphes Communiez avec 1 Glyphe Violet. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 25,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
PL 001 Avion délabré Insolite Après avoir traversé une Saignée en volant, perforé et brûlé, cet avion biplan était voué à la ferraille.

Niveau 2[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Profondément enseveli Suspendez 3 Survivants à un crochet dans la cave. ChallengeIcon killer 3 25,000
Exécution Tuez 8 Survivants par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 25,000
K.-O. Abattez 12 Survivants. ChallengeIcon killer 3 25,000
Récompenses sanglantes Gagnez 75,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 25,000
Prédateur ou proie Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: ChallengeIcon survivorKiller 3 25,000
Pénurie mécanique Terminez de réparer 3 Générateurs tout en tenant une boîte à outils Rare ou mieux. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Libération de rage Cassez 25 Murs, palettes ou générateurs. ChallengeIcon killer 3 25,000
Finis les travaux manuels Purifiez 8 Totems. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Alliance stratégique Effectuez une action coopérative pendant 180 secondes. ChallengeIcon survivor 3 25,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Désordre mécanique Endommagez 4 Générateurs différents. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Ondes positives Soignez complètement 2 États de santé d'autres survivants. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Réparations risquées Finissez de réparer 1 Générateur dans le rayon de terreur du tueur.
Vous devez être dans le rayon de terreur quand le générateur est terminé.
ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Coup pour coup Lâchez une palette pour étourdir le tueur 2 fois. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Arrêtez les machines Finissez une partie sans qu'un seul survivant s'échappe par les portes de sortie grâce à la compétence Frissons PalpitantsIconPerks thrillingTremorsIconPerks thrillingTremorsIconPerks thrillingTremors. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Suiveur en série Marquez 4 Survivants différents avec Ghost Face. IconHelpLoading ghost 5 35,000 IconHelp archivesLog
Marchez discrètement Cachez-vous dans le rayon de terreur du tueur sans vous faire prendre pendant 45 secondes au total en utilisant la compétence Bénédiction : Marche de l'OmbreIconPerks boonShadowStepIconPerks boonShadowStepIconPerks boonShadowStep. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Médecine alternative Terminez de soigner 2 États de santé d'autres survivants à l'aide de la compétence Bénédiction : Cercle de SoinsIconPerks boonCircleOfHealingIconPerks boonCircleOfHealingIconPerks boonCircleOfHealing. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Chercheur de glyphes Communiez avec 3 Glyphes Rouges. ChallengeIcon redGlyph ChallengeIcon glyph 5 35,000
Rôde-glyphe Communiez avec 2 Glyphes Roses. ChallengeIcon pinkGlyph ChallengeIcon glyph 5 35,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
PL 002 Avion rénové Rare Toutefois, à mesure que le temps passait, il semblait en meilleur état qu'initialement estimé.

Niveau 3[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Sombre obsession Suspendez l'obsession à un crochet 6 fois. ChallengeIcon killer 3 30,000
Révérencieux Sacrifiez 10 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 3 30,000
Insensibilité ou compassion Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Or ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Chevilles douloureuses Tombez de haut 4 fois pendant une poursuite. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Et la lumière fut Réparez un total de 10 Générateurs. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Intérêt médical Épuisez 5 Trousses de soins. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Entrepôt de ferraille Endommagez 15 Générateurs. ChallengeIcon killer 3 30,000
Magnifique démonstration Étourdissez ou aveuglez le tueur 8 fois. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Récompenses sanglantes Gagnez 100,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Sauvetage ou sacrifice Effectuez 15 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Décrochez un survivant de manière sécurisée.
  • Suspendez un survivant.
ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Le dernier endroit où chercher Déverrouillez 8 Coffres. ChallengeIcon survivor 3 30,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Un autre pour l'Entité Sacrifiez 3 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
Première page Suspendez l'obsession 2 fois en utilisant la compétence Poursuite FurtiveIconPerks furtiveChaseIconPerks furtiveChaseIconPerks furtiveChase. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
Coureur du ruban bleu Échappez-vous de 1 Partie en utilisant uniquement les compétences Rapide et SilencieuxIconPerks quickAndQuietIconPerks quickAndQuietIconPerks quickAndQuiet et Course EffrénéeIconPerks sprintBurstIconPerks sprintBurstIconPerks sprintBurst. ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
Paré à suivre Marquez un survivant, puis abattez-le dans les 15 secondes avec Ghost Face. Faites-le 2 fois. IconHelpLoading ghost 5 50,000 IconHelp archivesLog
Aucun témoin Frappez 5 Survivants en étant IndétectableIconStatusEffects undetectableIconStatusEffects undetectableIconStatusEffects undetectable. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
Grâce athlétique Avec Meg Thomas, sautez 4 fois par une fenêtre ou au-dessus d'une palette pendant une poursuite. SurvivorMeg 5 50,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Rôde-glyphe Communiez avec 3 Glyphes Roses. ChallengeIcon pinkGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
PL 003 Avion réhabilité Très Rare Sans que les ingénieurs aient travaillé dessus, c'était étrangement redevenu en était de voler.

Niveau 4[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Habileté supérieure Obtenez un résultat Excellent lors de 12 Tests d'habileté. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Ennemis plus proche Cachez-vous dans le rayon de terreur du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 360 secondes. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Générosité Soignez un total de 12 États de santé d'autres survivants. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Libération de rage Cassez 50 Murs, palettes ou générateurs. ChallengeIcon killer 3 45,000
Fermeture Fermez la trappe 2 fois. ChallengeIcon killer 3 45,000
Récompenses sanglantes Gagnez 125,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
Âge irisé Gagnez 8 Emblèmes de qualité Irisé. ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
Course mortelle Soyez poursuivi par le tueur pendant 360 secondes au total. ChallengeIcon survivor 3 45,000
La guilde de l'ingénieur Réparez un total de 8 Générateurs en coopérant avec d'autres survivants. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Vertu héroïque Survivez pendant que 8 autres survivants s'échappent de la partie
Vous devez y rester pendant leur fuite.
ChallengeIcon survivor 3 45,000
K.-O. Abattez 25 Survivants. ChallengeIcon killer 3 45,000
Destructeur d'espoir Suspendez 4 Survivants à un crochet pendant le Sprint FinalIconHelp endGameIconHelp endGameIconHelp endGame. ChallengeIcon killer 3 45,000
Exécution Tuez 15 Survivants par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 45,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Fin prêt Avec Meg Thomas, échappez à 4 Poursuites. SurvivorMeg 5 60,000 IconHelp archivesLog
Coupe-gorge masqué Avec Le Spectre, frappez un survivant en réapparaissant 10 fois. IconHelpLoading wraith 5 60,000 IconHelp archivesLog
Machiniste Réparez complètement 3 Générateurs. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Quand le fer est encore chaud Frappez 6 Survivants À DécouvertIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposed avec votre arme. ChallengeIcon killer 5 60,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Attrape-glyphe Communiez avec un Glyphe Rose et échappez-vous de la partie 1 fois. ChallengeIcon pinkGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000
Chasseur de glyphes Communiez avec 3 Glyphes Violets. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
PL 004 Avion contaminé Ultra Rare Mais il n'avait plus sa place dans l'effort de guerre. Sa place était... auprès de quelque chose d'autre.

Informations diverses[]

  • Le Tome 13 a été le premier Tome à ne pas avoir de Vidéos d'Achèvement pour ces Personnages principaux, en ayant uniquement une pour l'Observateur.
  • Le Tome 13 révèle que les familles de plusieurs Survivants se sont réunies pour rechercher leurs proches disparus.
    Il suggère également que le chef du groupe pourrait être le demi-frère de Haddie Kaur, Jordan Rois:
    • Elaine Fairfield, probablement la mère de Dwight.
    • Ahma Kimura, la mère du Yui.
    • Les Park, la famille de Jake.
    • Yasmine Kassir, probablement la mère de Zarina.
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