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Quotes left Quand la réalité s'effiloche, la folie n'est jamais loin derrière ! Lorsque la perception s'altère, la raison s'effondre ! Une nouvelle Faille s'est ouverte, dévoilant des histoires autrefois oubliées, des défis à relever et de nombreuses récompenses à découvrir ! Approfondissez vos connaissances et déverrouillez le Passe de la Faille pour accéder à la Partie Premium. Au fin fond de l'Afrique du Nord, un alchimiste apprend que la réalité peut se déformer au point de devenir méconnaissable, tout comme son corps et son esprit ! Les vérités cachées engendrent des actions cachées ! Que ce soit à l'aube ou à la tombée de la nuit, il restera invisible ! Un héros créé dans le laboratoire de l'imagination n'en est pas moins un héros ! Une promesse de ne pas faire de mal, hélas le destin ne lui en a pas fait ! Certains trouvent leur raison d'être au clair de lune, inspirés par les mystères de la nuit ! Bien que cette faille se referme un jour, les récompenses que vous gagnez vous appartiennent pour toujours ! Et sachez que lorsque votre esprit est corrompu par la Discordance, ces fragments du passé peuvent être votre seul salut dans Dead by Daylight ! Quotes right
~ Narrateur Inconnu, Narration de la bande-annonce du Tome 12 - Discordance

Tome 12 - Discordance est le douzième TomeIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollectionIconHelp archivesCollection sorti dans Dead by DaylightIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogoIconHelp DBDlogo et s'est ouvert le 20 juillet 2022. Il a été accompagné par la Faille 12

Aperçu[]

IconTome tome12

Le Tome a ajouté de nouvelles Histoires pour les Personnages suivants:

Personnage Entrée d'Histoire
Le FléauIconHelpLoading blightIconHelpLoading blightIconHelpLoading blight Le Quotient Humain
Souvenirs: Talbot Grimes
Jonah VasquezSurvivorJonahSurvivorJonahSurvivorJonah Héritage de Fourberie
Souvenirs: Jonah Vasquez
L'ObservateurIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneralIconHelp archivesGeneral La Maison d'Arkham (II)
Journaux, Histoires et Notes

Il contient également des défis basés sur les personnages pour les personnages suivants :

Souvenirs et Journaux[]

Talbot Grimes: Le Quotient Humain[]

Souvenir 1721[]

Talbot ouvre les yeux dans un état second, assis sur une chaise en bois, émergeant lentement d’un voyage à moitié oublié. Il se souvient des fleurs et des couleurs lumineuses. Bleu et violet. Brillantes et ruisselantes d’un étrange fluide semblable à du nectar. Les étranges fleurs bleu et violet d’un autre monde. Il pousse un soupir ensommeillé et se demande s’il a voyagé à la vitesse de la pensée pour défier le temps et vivre un instant du futur ou…

… si ce n’était qu’une fantaisie élaborée, fruit de son imagination à partir d'un assortiment oublié de souvenirs passés. Quoi que ce fut, ça semblait réel et pour l’heure, c’était suffisant.

Talbot jette un œil au pavot dans sa main. C’est incroyable qu'une fleur, une simple fleur, puisse vous envoyer dans un tel périple à travers des royaumes intérieurs et de possibles royaumes extérieurs — à travers des royaumes inconnus…

Vous êtes de retour, Monsieur Grimes !

Talbot se retourne en sursautant pour se retrouver face à Junius, un investisseur de la Compagnie. Tout en cet homme lui inspirait du mépris. La manière dont celui-ci se présentait dans son costume noir et sa moustache cirée. La façon dont il le regardait. Le fait qu'il devait justifier tout ce qu’il souhaitait faire à cet homme et ses collègues en termes de profits.

Que faites-vous ici ?

Nous avons besoin de votre, comment dire, expertise pour nous aider à récolter des échantillons dans un lieu isolé d’Afrique du Nord.

Je crains d’être sur une autre mission. Mais je suis sûr que vous êtes en mesure d’envoyer les autres chimistes.

C’est fait.

Et ?

Ils ont disparu ainsi que plusieurs autres expéditions que nous avons envoyées.

Talbot se détourne, contemplant un sous-sol rempli de fumée noire et de l’odeur somnolente de l’opium, de l’urine, de la sueur et du vomi. La fumerie était bordée de deux rangées de lits garnis de paillasses, accompagnés de petites tables sur lesquelles des lampes à huile de noix permettaient de chauffer l’opium avant de le placer dans une pipe aussi longue qu’un fusil.

Des hommes gémissent et sourient, les yeux fermés. Un homme fixe Talbot du regard et rit lentement et lourdement avec une pipe entre les lèvres. À chaque bouffée qu’il tire sur la boule d’opium en combustion, il produit un son de friture infernale.

Junius se racle la gorge. Comprenez, M. Grimes, il n’y a aucune mission plus cruciale pour la Compagnie que celle-ci.

Et par cruciale, Talbot comprend qu’il entend « rentable ».

Souvenir 1722[]

Junius n'avait pas été tout à fait exact. Il y avait eu un chimiste qui était revenu de l'expédition, un ancien ami et rival à l'école, Tomas. Tomas était revenu de son voyage dans la Saignée — ainsi que Junius l'appelait — sans prononcer un seul mot concernant ce qu'il avait pu voir ou vivre. En fait, il n'avait pas prononcé un seul mot depuis son retour. Et tandis que Junius explique comment il espère qu'un vieil ami pourrait stimuler Tomas, Talbot marche le long de la route crasseuse de Londres, jusqu'à la maison de Tomas. Quelques minutes plus tard, ils approchent de l'entrée d'une modeste demeure et Junius frappe vigoureusement. Un docteur ouvre la porte et les accueille tous deux, leur expliquant comment Tomas s'est mentalement effondré et que personne ne peut rien tirer de lui. Le docteur les mène ensuite dans une pièce petite, froide et humide où le vieil ami d'école de Talbot est assis au bord d'un lit et se balance nerveusement. Une chandelle sur une table voisine l'illumine dans les ténèbres. Talbot s'approche à pas lents de Tomas, horrifié par le visage hagard et les yeux vides qui le fixent. Il va s'asseoir sur un tabouret près de lui.
Mon cher vieil ami... J'ai appris il y a quelques jours seulement que vous étiez de retour d'une mission éprouvante à ce que j'ai compris.
Tomas ne répond pas, mais des larmes lui montent soudainement aux yeux.
Tout va bien. Vous pouvez me dire ce qui s'est passé.
Tomas tente de parler, mais ne fait que marmonner de manière incohérente. Au bout d'un moment, une larme glisse le long de sa joue blême et il parvient à indiquer d'un doigt tremblant un placard.
Talbot se lève, frôle Junius et se saisit d'une sacoche en cuir. Il l'ouvre et en sort un journal qu'il montre à Tomas. Tomas hoche la tête et lutte pour s'exprimer, mais soudain ses yeux s'écarquillent et au lieu de mots, il pousse un hurlement infernal qui gagne en puissance à chaque souffle.
Paniqué, le docteur se précipite, les raccompagne prestement hors de la chambre tandis que Talbot regarde son ami une ultime fois et se demande ce qui a pu briser un esprit aussi stoïque et brillant.

Souvenir 1723[]

Talbot est assis dans une calèche tirée par des chevaux et lit les carnets. Rien que du charabia et les pensées perturbantes d'un chimiste qui perd la tête. S'il fallait en croire les carnets, Tomas avait passé une éternité dans un monde où les gens étaient constamment chassés comme du gibier par des apparitions sorties tout droit de contes populaires ténébreux. Il n'avait disparu que pendant une semaine, mais il y avait des centaines d'entrées. Peut-être des milliers. Cela n'avait guère de sens. Junius non plus. Il avait méjugé le financier. Celui-ci était bien plus compatissant qu'il ne l'avait anticipé, et il semblait exprimer une sympathie sincère envers Tomas.

Malgré son obsession pour le profit, il est vraiment très humain.

Talbot a soudain l'intuition que Junius pourrait être en fait deux personnes et que la Compagnie a un étrange effet sur lui, agissant presque comme un catalyseur. Il semble différent quand il représente la Compagnie. C'est comme si la Compagnie lui offre quelque chose qui lui permet d'être une autre personne.

Une tout autre personne.

Peut-être la protection.

Peut-être l'anonymat.

Peut-être les deux.

Talbot soupçonne que l'on puisse dire la même chose de lui avec ses recherches. Mais d'une certaine manière, il est sûr que même avec la protection et l'anonymat de la Compagnie, il parvient à conserver sa compassion pour les autres. Et pourtant... il parcourt les carnets de son ami non tant par chagrin que par curiosité. Il se demande si cette disposition objective le rend moins humain, ou peut-être... plus humain.

Tout animal peut réagir par la colère, la rage ou le chagrin. Ce qui nous distingue des animaux, c'est notre intellect, notre capacité à dominer nos émotions pour le bien collectif... Et pourtant...

... Talbot ne peut s'empêcher de caresser l'idée que ce qui distingue les humains des machines, ce sont nos émotions. Non. Pas nos émotions. Notre empathie. Notre capacité à ressentir ce que les autres ressentent rien qu'en imaginant ce qu'ils peuvent être en train d'éprouver... la souffrance qu’ils peuvent être en train d’éprouver. C'est une capacité qui dépasse de loin les simples mécanismes de l'intellect.

Quelle puissance incroyable que de pouvoir s'imaginer à la place de quelqu'un d'autre. C'est même la raison pour laquelle le théâtre, la poésie et les histoires peuvent exister. Sans empathie, l'expérience humaine devrait être redéfinie comme quelque chose d'autre... de plus petit... de plus proche de celle d'un insecte.

Et pourtant...

... c'est la variable de l'empathie qui semble être le grand obstacle pour parvenir à la véritable objectivité. Pour parvenir à la vérité. Mais à quoi bon la véritable objectivité, si cela implique de perdre son humanité.

Souvenir 1724[]

Talbot se demande depuis combien de temps il est dans ce petit canot qui remonte le fleuve sous un soleil d'Afrique blanc et ardent avec une escorte de soldats. Des soldats de la Compagnie. La Compagnie est si vaste qu'elle possède une des plus grandes forces de mercenaires au monde. Impressionnant, vraiment, et secrètement il admire le fait qu'ils font ce qu'ils veulent sans conséquence ou crainte de salir la réputation du roi et du pays. Il fixe les soldats du regard tandis que ceux-ci se prélassent près de la poupe. Des hommes jeunes, froids, qui ont trouvé un endroit où chasser, tuer et torturer des êtres humains dans l'anonymat. Le cuisinier, Oswald, parle de rébellions qu'il a matées dans diverses colonies ainsi que de merveilleux plats qu'il a découverts dans d'autres contrées. Calder est un pisteur connu qui a capturé plusieurs dissidents et a exhibé une collection d'oreilles coupées qu'il a prises aux scélérats. Dallin comble les silences avec des histoires concernant sa fiancée. Elle est belle et drôle et de bonne famille et Talbot a le sentiment qu'il parle à voix haute davantage pour se convaincre lui-même que quiconque d’autre de son affection pour elle. Il est déchiré entre elle et son amour pour la vie de soldat et comprend d'une certaine manière qu'il ne peut avoir les deux. Elle posera trop de questions, lui fera penser à des choses auxquelles il n'a nulle envie de penser, et lui rappellera son meilleur soi.

Talbot ne connaît que trop bien ce sentiment. Lui aussi a été amoureux, autrefois. Ena. Mais son amour pour elle n'était pas suffisant. En tout cas pas suffisant pour qu'il renonce à ses expériences. Elle était jalouse de son travail — de son labo. Tout le temps qu'il y passait. Toute l'énergie et les pensées qu'il consacrait à ses expériences.

Quand Ena fracassa le laboratoire en miettes et y mit le feu, il comprit immédiatement combien elle l'aimait, et la vue de son labo détruit lui fit ressentir immédiatement la douleur et la misère qu'il lui infligeait. Et il ne voulait plus jamais éprouver ces sentiments. Ou la culpabilité.

Souvenir 1725[]

À dos de chameau sous un soleil de plomb, Talbot éponge les gouttes de sueur de son front et suit Calder et les autres soldats jusqu'à un immense camp de tentes couvertes de sable. Ils font rapidement halte alors qu'un homme en tenue du désert s'approche d'eux et se présente comme étant Farley. Talbot descend de chameau et ils échangent quelques plaisanteries. Puis Talbot suit Farley à travers le camp, passant devant d'innombrables feux de camp entourés d'hommes de la Compagnie parlant à voix basse, et jusque dans la plus grande tente.

Farley se tourne vers Talbot. J'aimerais dire que tout ceci n'est pas... comment dire... conventionnel. Ce dont je vous fais part ne doit jamais être évoqué devant quiconque.

Talbot hoche légèrement la tête.

Farley se dirige vers le fond de la tente et lève un pan pour révéler une énorme masse de brouillard noir à distance. Une étrange lumière violet et bleu en émane.

Qu'est-ce que c'est ? Que suis-je en train de voir ?

Farley fixe la masse de brouillard du regard. Nous l'appelons la Saignée. Selon une théorie avancée, il pourrait s'agir d'une autre dimension qui... comment dire... déborde dans la nôtre. Nous avons déjà remarqué et noté ces phénomènes auparavant, mais jamais aussi longtemps. Jamais suffisamment longtemps pour l'explorer. Nous voudrions que vous y pénétriez, que vous preniez des notes et récoltiez des échantillons de flore et de faune si jamais vous en trouviez.

Talbot regarde attentivement la barrière de brouillard.

Vous croyez qu'il s'agit d'une autre dimension ?

Nous ne savons quoi penser, et c'est précisément pour cela que nous vous avons fait venir, Monsieur Grimes.

Vous auriez pu choisir davantage de chimistes expérimentés. Il y a plusieurs—

Nous l'avons fait. Ils ne sont jamais revenus et nous sommes vraiment inquiets pour leur bien-être. Mais si vous pouviez trouver un moyen de récupérer et de ramener des échantillons provenant de cette anomalie, leur sacrifice n'aurait pas été vain.

Le front de Talbot se creuse.

Farley soupire, rabat le pan et fait face à Talbot. Nous considérerions même votre proposition d'améliorer... comment dire... la qualité de vos expériences. C'est-à-dire que nous pourrions trouver un moyen de vous donner accès aux sujets de test que vous désirez.

Le roi aura nos têtes.

Mon cher M. Grimes... nous ne rendons aucun compte au roi.

Souvenir 1726[]

Nous ne rendons aucun compte au roi. Talbot considère les implications de ces paroles encore et encore alors qu'il prépare sa sacoche en cuir avec son carnet, ses outils et ses fioles. Puis il referme la sacoche et se demande à qui la Compagnie rend des comptes au juste, si ce n'est au roi. Junius lui avait dit jadis que la Compagnie était comme une personne et qu'on lui témoignait le même respect qu'envers une personne. Et pourtant, la Compagnie ne semblait pas être comme une personne. Elle semblait être comme autre chose. Quelque chose de différent. Quelque chose, peut-être, comme une bête... une bête faisant semblant d'être une personne. Une chose sombre déchaînée sur le monde pour détruire et piller et revenir vers ses maîtres avec une bouchée de mort ainsi qu'une poignée d'or. Une part de Talbot détestait faire partie de cette chose ténébreuse depuis le début. Mais avec les années, il avait trouvé un moyen de surpasser sa culpabilité et d'admirer la pure puissance et le génie de ce que cette bête pouvait faire dans le monde et de ce qu'elle pouvait accomplir pour ses maîtres sans reproche.

Lorsque la bête devenait un problème, les maîtres pouvaient simplement mettre un terme à sa vie, enterrer la bête et tous les problèmes, les morts et l'horreur qu'elle avait causés dans une tombe oubliée. Mais pas l'or. Pas le butin. Eux, les maîtres, pouvaient garder tout ça. Ils pouvaient garder l'or et le butin et finalement s’en servir pour injecter la vie dans une nouvelle bête ou, peut-être, de nouvelles bêtes. La Compagnie n'était peut-être pas une personne, mais elle était certainement une forme de vie. Et l'or était sa force vitale. Son sang.

Talbot se sent soudain inspiré. L'or est de l’énergie. Non. Pas l'or. La monnaie. La monnaie est de l’énergie. Non. Pas de l'énergie. Une variable pour diriger et contrôler les gens. Pour manipuler le bétail, ou mieux, le bercail. Oui. Il y a quelque chose de valable à explorer dans cette pensée. Quelque chose de valable à étudier. Quelque chose qui pourrait aider la Compagnie et ses maîtres. Il se demande s'il y a un moyen de comprendre les gens en termes réduits — en termes d'énergie et d'équations.

Talbot sort vite son carnet et jette un concept sur le papier : l'énergie du Bercail. Il gribouille une équation, la raye, puis en réécrit une autre version. Il examine l'équation, puis il pousse un soupire et la raye aussi. Il se demande pendant un long moment si des gens pourraient réellement être réduits à une équation chimique qui pourrait d'une manière ou d'une autre déterminer les données de sortie et le potentiel.

C'était une étrange idée. Peut-être même une idée affreuse. Et pourtant cette idée est loin d’être bête — au contraire. Il était certainement plausible de traiter les gens comme une sorte d'énergie qui pouvait être contenue et contrôlée à l'exception d'une variable — la variable humaine.

L'empathie.

La puissance de la monnaie comme variable pour contrôler, manipuler et prédire le flux de l'énergie serait directement proportionnelle à la valeur que les gens accordaient à la monnaie dans leur vie. Mais... Il devait y avoir des moyens d’ôter ou de réduire la variable humaine. De transformer d'une manière ou d'une autre la monnaie en un dieu collectif ou, au moins, en demi-dieu. Quelque chose que le Bercail craindrait, vénérerait, et sur lequel il méditerait constamment. Un seul dieu pour les contrôler tous. Une seule variable pour motiver, secouer et diriger l'énergie du Bercail.

Talbot regarde son carnet et rit tout seul. L'idée est ridicule ! Elle est bête ! Il n'y a aucun monde présent ou futur où lui ou quiconque pourrait mener des expériences pour éliminer la variable humaine. Une chose telle que même la Compagnie ne pourrait s'en tirer. Mais si elle le pouvait...

... si elle le pouvait...

... elle serait bien plus puissante et efficace pour contrôler le Bercail que n'importe quel roi ou empire.

Talbot raye ses équations, réalisant qu'elles ne sont rien d'autre que des gribouillages pleins d'imagination arborant le masque de la science. Même si la Compagnie recevait la capacité de mener des expériences sans limites sur le Bercail, il ne pouvait imaginer comment cette variable humaine intangible pouvait être réduite, encore moins ôtée de l'équation. Toutes les cultures et les communautés et les croyances et valeurs divergentes ne permettraient jamais à un tel dieu ou demi-dieu d'exister.

Secouant la tête devant l'absurdité de sa théorie, Talbot referme son carnet, le replace dans sa sacoche et se prépare pour le périple à venir.

Souvenir 1727[]

Talbot mène son escorte à travers un mur de brouillard, ignorant les halètements et les soupirs derrière lui. Il s'arrête net juste avant d'entrer. Oswald déclare qu'il pense qu'ils devraient tous rebrousser chemin et que s'ils le font, il leur préparera un plat merveilleux qu'il a appris en Inde. Calder dit que l'argent qu'on lui paie lui interdit de faire demi-tour. Dallin soutient Calder. Talbot prend note du commentaire, puis pointe un doigt et touche le brouillard quasiment liquide, et le brouillard étend une vrille et le touche en retour. Incrédule, Talbot touche de nouveau le brouillard pour voir s'il obtiendra une réaction similaire au même stimulus.

Mais le brouillard ne réagit pas.

La première fois était probablement une simple réaction à leur chaleur corporelle collective. Le concept d'une brume ou d'un brouillard conscient semble presque absurde. Il fixe le brouillard du regard un long moment et entend la voix d'Ena l'appeler de l'intérieur de la Saignée. Il soupire, ignore la voix, et pendant un moment regrette la gorgée de laudanum qu'il a prise pour calmer son cœur et concentrer ses pensées. Puis, alors que les hommes continuent de haleter et de murmurer leurs inquiétudes à propos du brouillard, Talbot ferme les yeux et fait un petit pas dans l'inconnu.

Souvenir 1728[]

Talbot ouvre les yeux et se retrouve face à d'étranges plantes grimpantes brillantes bleu et violet fixées à des formations rocheuses volcaniques qu'il reconnaît étrangement. De grands corbeaux qu'il reconnaît à peine décrivent des cercles et croassent dans le ciel sombre. Deux soldats de la Compagnie s'avancent derrière lui, les yeux écarquillés d'incrédulité.

Talbot se tourne vers Calder et Oswald. Il scrute le passage de brouillard derrière eux, attendant que Dallin le franchisse. Où est votre ami ?

Calder et Oswald réalisent qu'ils ont perdu Dallin et se mettent à balayer le brouillard et à l'appeler par son nom. Puis Calder s'avance dans le brouillard, mais Talbot le retient par l'épaule et l'arrête. Nous ne sommes pas là où nous croyons être ?

Calder s'écarte de Talbot. Je ne suis pas sûr de comprendre ?

Nous ne pouvons quand même pas l'abandonner ?

Talbot s'approche du brouillard les séparant du camp. Je pense qu'il a fait demi-tour et est reparti vers le camp.

Calder et Oswald échangent un regard avec Talbot. Puis Calder s'avance et les guide dans l'obscurité bleu et violet.

Ils arrivent devant un mur de plantes grimpantes avec une substance bleue lumineuse semblable à du nectar coulant dans des veines, bloquant leur chemin. Talbot tend la main et détache délicatement un pétale d'une petite fleur et le place dans une fiole.

Calder dégaine une machette avec un tintement aigu et les plantes semblent soudain trembler.

Talbot sent que quelque chose cloche et retient le bras de Calder à mi-parcours.

Pas la meilleure idée.

Balivernes.

Calder se dégage d'une secousse et taille sauvagement une voie à travers les plantes grimpantes tandis qu'une substance violette l'éclabousse de partout.

Les plantes massacrées se fanent instantanément et se désintègrent comme des braises en de petites volutes de brouillard. Talbot regarde, la bouche ouverte, tandis que les autres plantes semblent se rétracter face à Calder, comme si elles étaient conscientes de ses intentions meurtrières. Elles semblent s'écarter d'une menace.

Calder donne un petit coup de coude à Talbot et lui fait signe de se ressaisir. Mais alors qu'il s'avance, la roche volcanique sous ses pieds s'ouvre soudain, crachant du brouillard noir, et une épaisse plante en sort en rampant et touche la botte de Calder.

Avant que Talbot puisse l'arrêter, Calder piétine la plante comme s'il s'était agi d'un serpent. Il rit et secoue la tête lorsque la plante se ranime, s'enroule autour de sa cheville et lui arrache la jambe avec une puissance impossible. Une fontaine de sang artériel chaud éclabousse les froides ténèbres tandis que Calder hurle de douleur.

Talbot déglutit péniblement tandis qu'Oswald panique pour aider le pisteur. Il passe devant l'homme qui hurle et regarde fixement les plantes qui se rétractent avec un mélange de curiosité et d'incrédulité.

Il se pourrait que cet autre royaume soit très conscient. Un royaume vivant qui les analyse et les teste. Dans quel but, il n'en est pas sûr. Mais—

Des hurlements interrompent soudain les réflexions de Talbot. Il se tourne vers Calder et retient une envie de lui hurler dessus. Il est vraisemblablement en proie à une douleur atroce et ne l'a pas volontairement interrompu. Il arbore vite une expression inquiète et s'agenouille près de son corps tremblant, se demandant combien de temps une personne peut vivre sans jambe.

Oswald crie qu'ils devraient le transporter vers le camp. Mais Talbot n'est pas enclin à compromettre sa seule chance d'observer et d'étudier ce qu'aucun chimiste n'a jamais observé ou étudié auparavant. Mais il ne veut pas perdre de temps à discuter avec Oswald. Il ne comprendrait tout simplement pas. Il dit à Oswald qu'il doit d'abord bander la blessure de Calder avant qu'ils puissent le transporter au camp.

Oswald acquiesce tandis que Talbot extrait une bouteille de laudanum, sa concoction, une mixture plus puissante que tout ce qui a jamais été produit par une entreprise. Il place la bouteille contre les lèvres de Calder, lui dit que le sérum soulagera la douleur, et il se met à verser le liquide dans sa bouche tremblante.

En quelques instants, Calder cesse de trembler et ses yeux se révulsent tandis qu'il rend son dernier soupir. Talbot s'autorise un petit rictus et il sent soudain le canon d'un pistolet à la base de sa tête.

Qu'avez-vous fait à mon ami ?

Talbot ferme les yeux et attend la mort.

Souvenir 1729[]

Oswald crie après Talbot, le traite de maudit meurtrier. Alors que son doigt étreint la détente, un énorme nuage de brouillard fonce sur lui et le saisit comme un poing et l'entraîne — hurlant et gesticulant — dans les ténèbres. Talbot se relève, les jambes tremblantes, et contemple la scène avec incrédulité. C'était comme si ce royaume le protégeait. C'était comme s’il le gardait en vie pour quelque raison inconnue. Il éprouva soudain des remords pour Calder et Oswald, puis ce sentiment disparut, et il commença à suivre le chemin hélicoïdal de roche dentelée, illuminé par les fleurs et les plantes grimpantes lumineuses. Il le suivit un long moment lorsqu'il entendit à nouveau sa voix. Ce n'était pas possible. Ena. Il s'arrêta, se retourna de toute part, cherchant désespérément. Cette fois il était sûr que ce n'était pas le laudanum. C'était cet endroit. Il ne le protégeait pas. Il le... perturbait... jouait avec lui comme un chat avec une souris. Il ferme les yeux et continue de suivre le chemin violet hélicoïdal.

Souvenir 1730[]

Des gouttelettes d'un bleu lumineux suintent d'une canopée de fleurs écloses. Un pétale tombe et il suit son mouvement et l'attrape en plein vol. Il examine la forme ronde, la texture lisse, et le place dans une fiole. Puis il attrape une autre fiole et commence à recueillir des gouttelettes de ce fluide surnaturel, se demandant si, à l'instar du pavot, celui-ci pourrait ouvrir des portes au sein de l'esprit. Une exclamation étranglée déchire soudain le silence presque palpable. Il fouille les petits arbustes et les buissons tordus et finit par trouver Oswald, le dos appuyé contre un rocher, le souffle rapide et court, couvrant de sa main une blessure au ventre. Il lève les yeux vers Talbot.

Vite, s'il vous plaît... Ça revient me chercher.

Talbot est déchiré entre l'aider et poursuivre.

Quoi donc ? Qu'est-ce qui vient vous chercher ? Qu'est-ce qui vous a fait ça ?

Talbot inspire en frémissant et s'agenouille au côté d'Oswald, ouvrant sa sacoche et la fouillant en quête de fil pour le recoudre.

Ça nous chasse... la bête-homme. Rien ne la blesse... Rien... J'ai fait feu sur elle, l'ai coupée, poignardée, mais elle a continué à me poursuivre...

Gardez vos forces.

J'ai trouvé les autres. Ils sont en vie... Cette chose... elle fait quelque chose avec eux.

Talbot récupère le fil et commence à recoudre l'entaille. Il se tourne vers la sacoche et ses yeux s'arrêtent sur le fluide bleu lumineux qu'il a recueilli des plantes grimpantes et des fleurs. Il n'est pas sûr de ses effets et il sait qu'il s'écoulera du temps avant qu'il le soit.

Talbot fixe Oswald du regard. Il ne peut pas le faire. Il ne devrait pas le faire. Et pourtant c'est une urgence. Il doit faire ce qu'il peut pour l'aider même si ça signifie prendre un risque avec un sérum non testé.

Il n'a presque pas le choix.

Il hésite, puis prend la fiole et la fixe. Il sait qu'il se ment à lui-même. Il sait qu'il y a d'autres moyens de l'aider. Mais il sait aussi que la Compagnie n'a pas encore officiellement accepté sa proposition pour des expérimentations sur des sujets humains. Des expérimentations humaines pourraient prendre beaucoup de temps, vraiment beaucoup de temps, et il n'a pas beaucoup de temps. Il se pourrait que des années s'écoulent avant que semblable occasion se représente à lui. Il pourrait administrer une goutte... rien qu'une goutte... et voir quelles propriétés médicinales la sécrétion semblable à du nectar pourrait avoir ou pas.

La sécrétion est un cadeau d'un autre monde. La dernière chose qu'il veut, c'est de passer des années à contempler la fiole prendre la poussière sur une étagère en bois de son laboratoire, pendant que la Compagnie débat des mérites de sa proposition. En fait, ils lui seront reconnaissants d'avoir pris l'initiative.

Il baisse lentement la fiole vers la blessure. Il incline légèrement le goulot et laisse s'écouler une minuscule goutte dans la blessure poisseuse. Il attend que son sang absorbe la sécrétion et regarde de près.

Il semble d'abord ne rien se produire. Puis soudain, le visage d'Oswald se tord d'horreur tandis que son corps se transforme. Une lumière bleue incandescente brûle de l’intérieur de son corps et des glandes bleu et violet commencent à le couvrir.

Talbot regarde, ébahi. Il n'a jamais rien vu de pareil. C'est incroyable. Une goutte a choqué son système tout entier en quelques minutes. La mutation et la libération d'énergie seules semblaient impossibles. Et pourtant... c'était là... juste devant lui.

Oswald hurle alors que les furoncles explosent de pus violet les uns après les autres.

L'ébahissement vire à la peur tandis que Talbot fixe du regard l'abominable spectacle et réalise ce qu'il a fait au cuisinier. Son esprit cherche désespérément des moyens de venir en aide au pauvre homme, mais il n'y a rien qu'il puisse faire. Par-dessus les hurlements, il entend la voix désincarnée d'Ena résonner derrière lui.

Talbot, chéri, qu'as-tu fait ? Qu'as-tu fait !

Talbot se relève maladroitement et fonce à travers la folie de ce monde impossible en proie à un maëlstrom d'émotions conflictuelles se déchaînant en lui.

Qu'ai-je fait ? Qu'ai-je fait !

Talbot se traîne à travers d'épaisses plantes grimpantes et escalade des rochers et des cadavres sur lesquels croissent des fleurs lumineuses. Il trébuche et tombe et se dit que c'était pour le bien général. Que le cuisinier allait probablement mourir de toute manière. Qu'il effectue quelque chose d'important. Qu'il recherche des produits chimiques et des composés suffisamment puissants pour transporter les gens vers d'autres mondes à la vitesse de la pensée.

La vitesse de la pensée est le seul moyen de voyager entre les mondes, et les portes de ces mondes secrets et inconnus sont intérieures... et tout effort pour tenter de trouver les clés éclipse totalement la vie d'un cuisinier.

Il se relève désespérément et se retrouve entouré par une masse vivante de brouillard noir. Il le fixe intensément et son esprit en proie à la panique se calme avec émerveillement tandis qu'il se retrouve à contempler de minuscules cellules qui ondulent ensemble comme une espèce de membrane vaporeuse. Puis—

Le brouillard se dissipe lentement pour révéler un arbre couvert d'épaisses feuilles noires.

Talbot fixe l'arbre et commence à remarquer que le tronc se tortille et il réalise que celui-ci est constitué de gens. Il réalise ébahi qu'il a trouvé les employés disparus. Il commence à marcher lentement vers cet arbre de mort, les yeux écarquillés et la bouche ouverte. C'est à la fois magnifique et horrible. C'est...

Sublime.

C'est le seul mot qui lui vient à l'esprit.

Alors que Talbot approche de l'arbre tordu, les feuilles noires prennent soudain leur envol, s'avérant être d'énormes corbeaux. Il contemple le ciel et regarde les corbeaux disparaître dans les ténèbres. Puis il entend le craquement de la pierre et baisse vite les yeux pour se retrouver face à face avec la bête-homme.

La créature fixe Talbot du regard avec une bouche ouverte et des yeux d'un bleu brillant comme si elle le reconnaissait. Elle hésite et semble en proie à un conflit intérieur alors qu'elle plonge son regard dans ses yeux incrédules. Soudain—

La créature hurle quelque chose d'horrible et des lianes jaillissent de ses mains et s'enroulent autour de son corps, le comprimant au point de lui couper le souffle jusqu'à ce qu'il sombre lentement dans le néant.

Talbot ouvre les yeux en poussant une exclamation, seul dans le désert sous un soleil de plomb, sans la moindre notion du temps qui s’est écoulé. Il se rappelle s'être extrait de l'arbre. Il se rappelle avoir entendu quelqu'un appeler à l'aide. Il se rappelle avoir pris des échantillons alors que tout s'évaporait sous ses yeux. Puis il se rappelle avoir marché et s'être écroulé sous un soleil blanc et ardent, se demandant s'il allait soudain se réveiller dans un autre monde ou peut-être dans une fumerie d'opium.

Talbot lutte pour s'asseoir alors qu'un mirage d'homme montés sur des chameaux galopent dans sa direction. Il baisse les yeux sur son poing fermé, l'ouvrant lentement pour révéler une fleur bleu et violet.

Vidéo[]

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Jonah Vasquez: Héritage de Fourberie[]

Souvenir 201[]

Les piétons encombrent les rues de White Rock, au Colorado. Un couple sort d'une épicerie lorsque Jonah les percute en courant, les renverse, répandant des pommes et des oranges dans des flaques scintillantes. Les lampadaires illuminent Jonah tandis qu'il crie quelques mots d'excuse et court dans la rue. Un klaxon retentit. Des phares lancent des éclairs. Jonah glisse sur le capot d'une berline jaune jusque sur la trajectoire d'une cycliste et la renverse. Elle se remet péniblement debout tout en lui criant dessus alors que des balles déchirent l'air.

Jetant un coup d'oeil par-dessus son épaule, Jonah fonce à travers une boutique de souvenirs — dans un bris de tasses et d'assiettes — et saute à travers l'entrée de service dans une allée, glissant sur la chaussée mouillée. Il se remet debout et file à toutes jambes.

Franchissant un grillage, il bondit, dégringole le long d'un remblai de béton et file à quatre pattes se cacher derrière un groupe de bennes à ordures. Alors qu'il reprend son souffle, deux assaillants en manteaux noirs passent en courant près de lui, des pistolets luisants équipés de silencieux au poing.

Jonah plisse les yeux dans les ténèbres tandis qu'ils s'éloignent, en réalisant que quelqu'un n'a visiblement pas trop apprécié qu'il décode leur émission de sons, en apparence aléatoires et de provenance inconnue. Des espions, se dit-il, qui transmettent des noms et des coordonnées à travers des pulsations et des signaux chiffrés pour des raisons qu'il n'a pas encore élucidées.

Mais ses supérieurs lui ont vite retiré l'affaire quand il est parvenu à décrypter des noms d'entreprises et de milliardaires éminents. Ils lui ont retiré l'affaire un peu trop vite. Et donc il s'est dit qu'il allait enquêter lui-même. Pas vraiment la plus brillante idée de sa vie. Mais quelque chose en lui devait savoir. Il devait comprendre pourquoi on lui avait ordonné de rester à l'écart de ces messages chiffrés qui contenaient les noms de personnes qui disparaissaient parfois. À ses yeux, c'était d'une manière ou d'une autre en rapport avec le trafic humain. Mais Dean...

... Dean ne cadrait pas avec le reste. Il n'était pas comme ceux qui avaient disparu. Il était bruyant et véhément et critiquait le gouvernement pour tout ce qui était arrivé à ses élèves.

Il devait trouver le professeur de lycée avant que ces hommes de main ne le fassent.

Souvenir 202[]

Des hurlements résonnent dans le téléphone mobile de Jonah qui est assis dans sa chambre d'hôtel petite et crasseuse. L'écran montre des ados fuyant une station abandonnée tandis qu'un brouillard déferle derrière eux avec des crochets mortels semblables à des serres qui tentent de les saisir. Il n'a aucune idée de ce qu'il est en train de regarder. Ça ressemble aux peintures dans le musée de Fresno qu'il avait vues une fois avec sa mère quand il était petit. L'art élargissait les horizon, avait-elle dit. Pas cet art. Cet art lui avait fichu une trouille monstre. Il n'avait plus jamais voulu mettre les pieds dans un musée après ça. Dean Barker était leur enseignant. Son nom était chiffré dans les signaux parce qu'il sait quelque chose. Ses élèves lui avaient certainement dit quelque chose. Jonah ferme la vidéo et ouvre le profil numérique de Dean, espérant un indice — n'importe quel indice — pour le trouver.

Souvenir 203[]

Des images de reconnaissance faciale par satellite dans le profil numérique de Dean montrent à Jonah que l'enseignant rend souvent visite à une communauté d'hommes et de femmes sans abri qui tentent de subsister sous un pont routier très fréquenté. Il débarque de voiture, descend et navigue entre les petits feux de camp, examinant les visages froids et solennels illuminés par la lumière orange vacillante. Au bout d'un moment, il voit un homme emmitouflé dans des couvertures qui le fixe intensément. Alors que Jonah s'approche de l'homme, celui-ci bondit sur ses pieds et part en courant. Jonah le prend en chasse jusqu'au bord de l'autoroute où il aperçoit Dean foncer entre des voitures qui arrivent et disparaître dans les bois de l'autre côté. Avec un profond soupir, il retourne à sa voiture, tentant de reprendre son souffle, se demandant ce que cet enseignant de lycée peut bien savoir pour l'avoir effrayé à ce point.

Souvenir 204[]

Au petit matin, Jonah surveille une maison de retraite depuis le siège de sa voiture, espérant que Dean tentera d'entrer en contact avec son père. Il soupire soudain en réalisant qu'il n'a pas contacté ses parents depuis au moins trois semaines et qu'ils doivent sûrement être morts d'inquiétude à son sujet. Il est stupide et il le sait. On ne fait pas ça aux personnes qui vous ont aimé, élevé et protégé pendant la majeure partie de votre vie. Il a l'impression d'être un morveux gâté, ingrat et exigeant pour avoir laissé ainsi passer tant de temps sans prendre un moment — rien qu'un moment dans sa journée — pour les contacter.

Jonah fixe l'entrée de la maison de retraite, se disant qu'il se trouvera un moment pour appeler ses parents dans la soirée. Le père de Dean souffre d'Alzheimer et nécessite des soins constants. Il ne peut même pas imaginer une vie où ses parents l'oublieraient ou ne se souviendraient pas combien ils sont fiers qu'il se serve de tout ce qu'ils ont instillé en lui pour protéger et servir leur pays et le monde libre. Pourtant il ne leur a jamais avoué qu'il se sent parfois incompétent parce qu'il passe le plus clair de son temps derrière un bureau, alors que ses supérieurs lui disent qu'il est l'élément indispensable d'opérations très critiques.

Le seul problème est qu'il n'a aucune idée de ce qu'on fait de son travail par la suite. Et Jonah a souvent l'impression qu'on ne lui présente qu'une partie de la vérité.

C'est pour ça qu'il est ici.

C'est pourquoi il mène sa propre enquête avec ses économies. Ses questions parfaitement raisonnables au sujet des entreprises qu'il a déchiffrées dans les signaux ont touché un nerf. Un gros nerf. C'était une réaction que même son supérieur n'avait jamais vue auparavant et il fut officiellement déchargé de la mission. Et donc, étant un élément indispensable obéissant, il passa officiellement à une nouvelle mission. Officieusement par contre...

Il avait des questions auxquelles il devait trouver les réponses.

Souvenir 205[]

Alors que le soleil glisse sous l'horizon, Jonah repère un homme qui sort de la maison de retraite par la porte de service. Jonah débarque et suit l'homme à l'arrière de la maison où il le perd. Encore ! Il jure en silence et se dit qu'il doit s'améliorer sur le terrain. Il doit passer plus de temps à mener des enquêtes plutôt qu'à rester assis derrière un bureau à compulser des nombres, à chercher des schémas et à parler de base-ball. Il soupire et retourne à sa voiture, tente d'ouvrir la porte, puis se rend compte qu'elle est verrouillée. Il active la télécommande dans sa poche, ouvre la porte, monte à bord et démarre le moteur. Pendant un moment, il se penche contre le volant en fixant l'entrée de la maison de retraite, énervé contre lui-même. Il se prépare à faire marche arrière lorsque la porte passager s'ouvre à la volée et qu'il se retrouve nez à nez avec le canon d'une arme. L'énervement vire à la honte tandis qu'un homme cagoulé saute sur le siège passager et ferme la porte.

Souvenir 206[]

Jonah lève les mains. Dean le fixe du regard pendant un très long moment, puis baisse son arme. Pourquoi me suivez-vous ? Je vous ai dit que je viendrais vous trouver quand ce serait sûr.

Jonah baisse les mains. Il n'a aucune idée de ce dont Dean parle, mais il le prend clairement pour quelqu'un qu'il n'est pas. Il hausse les épaules.

Vous devez être plus prudent. Si je vous ai repéré si facilement, ils vous repéreront aussi. Ces gens qui me poursuivent sont hautement entraînés, d'anciens militaires. Ce sont des pros. On ne les voit pas venir avant de se prendre une balle dans la tête.

Jonah, lui, les avait vus venir quand il fouillait l'appartement de Dean.

Comment savez-vous que je ne suis pas l'un d'entre eux ?

Dean déglutit difficilement. Je serais mort à l'heure qu'il est. Vous voulez toujours me parler ? Il n'est pas trop tard pour vous éloigner de cette affaire de fous.

Oui, je le veux.

Roulez. Je vous dirai où aller.

Souvenir 207[]

Dean appelle Jonah Max, pensant qu'il travaille avec une organisation indépendante qui enquête sur une série de disparitions de personnes. Il le guide vers une route de terre qu'il suit jusqu'à un vieux pont en bois. Jonah s'arrête près des bois et se tourne vers Dean qui fixe sans expression le pont au clair de lune.

Dean soupire. Mon père et moi avions l'habitude de pêcher dans la rivière sous le pont. Nous avons passé de bons moments. Que savez-vous de moi, Max ?

Jonah détourne son regard de lui. Vous étiez un enseignant de lycée. Vous avez démissionné l'an dernier après la tragédie de la casse.

Ce n'était pas une tragédie. Je connaissais ces gamins. Ils n'ont pas fait un bad trip et ne se sont pas massacrés les uns les autres. Ils ont fait beaucoup de choses stupides, mais pas ça.

Jonah hoche la tête attentivement.

J'ai d'abord cru que des barbouzes les avaient piégés, mais ensuite j'ai réalisé que c'était beaucoup plus gros que ça. Vous ne prenez pas de notes ?

Jonah tapote sa tempe avec un doigt.

Je m'en souviendrai.

D'accord, bon... Johnny et les autres ont remarqué des signaux provenant de la vieille station abandonnée dans les montagnes. Des vibrations et des fréquences étranges... Et ils sont montés voir de quoi il retournait... et lorsqu'ils ont atteint la station, ils ont filmé un tas de dingues en robes qui menaient une espèce de rituel ancien tout en empalant un type drogué qui n'avait aucune idée de ce qui se passait.

Jonah hausse les sourcils, sceptique.

C'était une vidéo bidon — une farce pour faire le buzz.

Dean secoue la tête solennellement.

J'aurais préféré qu'il en soit ainsi. Ces jeunes seraient encore en vie si ça avait été le cas. Des réseaux d'influence intégrés aux médias ont raconté dix mensonges pour masquer une vérité. Puis ils ont discrédité et éliminé la source.

Dean faisait référence à une vieille initiative qui avait été fermée des années avant la naissance de Jonah. Celui-ci soupira d'un air sceptique et aurait normalement catalogué ce type comme un accro aux conspirations si ce n'était le fait que son nom était suffisamment important pour être chiffré dans une série de signaux.

Avant qu'ils soient éliminés... ils étaient retournés à la station... et ils avaient filmé plus de vidéos avant que ces salopards ne détruisent le pont pour y accéder. J'ai diffusé quelques vidéos et ils ont réagi... dix mensonges pour masquer une vérité... et d'une manière ou d'une autre, j'ai dû laisser une piste numérique remontant jusqu'à moi.

Dean secoue la tête et regarde le pare-brise d'un air vide.

Les ramifications de cette affaire sont profondes... très profondes... Nos institutions ont été compromises par quelques idiots qui tentent de faire venir une chose vraiment ténébreuse dans notre monde.

Jonah hoche la tête pensivement lorsqu'une balle perfore l'arrière de la voiture. Sans hésiter, Dean bondit dans les hautes herbes et fonce à travers les bois, suivi de près par Jonah.

Souvenir 208[]

Jonah se déplace furtivement dans les ombres avec son revolver armé. Il a compté deux assaillants à leurs trousses et il devine qu'il s'agit des deux mêmes qui l'ont attaqué à l'appartement de Dean. Beaucoup de bazar pour un accro aux conspirations balançant des vidéos bidon de cultes anciens et de rituels mortels. Il se baisse vivement dans les taillis et écoute des bruits de pas réguliers devenant de plus en plus forts. Il attend patiemment ses poursuivants. L'un passe en courant devant lui. Il plonge et l'assomme avec la crosse de son revolver. Puis il se fond dans les ombres et attend l'autre. Un instant plus tard, il le voit se précipiter vers lui. Lorsque celui-ci passe, il projette son bras et lui fait le coup de la corde à linge. Puis il enchaîne promptement avec un coup de poing en pleine tête. Se redressant, il appelle Dean et, activant la lampe de son téléphone, se met à le chercher.

Souvenir 209[]

Jonah s'arrête devant la casse en espérant que Dean a eu la même intuition. Il débarque, escalade une clôture grillagée et examine la zone.
Ça n'a pas de sens.
Quelque chose ne colle pas.
Son intuition lui dit qu'il y a d'autres possibilités. Il prend un moment pour faire le vide dans son esprit. Puis il imagine les adolescents se disputer sur la marche à suivre et sur l'endroit où cacher les preuves qu'ils ont recueillies sur ce culte ancien. Johnny prend une enveloppe et disparaît parmi les piles de carcasses.
Jonah scrute les voitures et se demande s'il y a quelque chose de caché dans la casse. Quelque chose qui aurait échappé à la police. Il se dit qu'il a du temps à tuer avant que Dean se pointe si quelqu'un ne l'a pas déjà attrapé.

Souvenir 210[]

Dix mensonges pour cacher une vérité. C'est certainement possible. Et ça aurait été tout à fait dans le style de l'agence pendant ses années de formation lorsque les mandats étaient vagues et que les départements étaient dirigés par des psychopathes comme Stamper et Carter. Toutes ces expériences et ces départements secrets qui ont détruit tant de vies ont été officiellement fermés. Mais... officieusement... il ne pouvait en être sûr.

Officieusement, les programmes auraient pu être transférés vers d'autres branches du gouvernement, ou ils auraient pu être renommés au sein des multiples compartiments de l'agence. Il ne pouvait savoir. Pas avec certitude.

Avec un soupir, Jonah renonce à sa recherche futile de quelque chose qui corroborerait le récit de l'enseignant. Il saute sur le capot d'une camionnette éventrée, s'allonge sur le dos, contemple les étoiles avec un terrible sentiment jaillissant de ses entrailles. Il ne reverra jamais l'enseignant. Personne ne le reverra. L'enseignant a disparu. Il ne connaîtra jamais la vérité à moins d'acheter de l'équipement et de grimper jusqu'à la station pour voir par lui-même.

Une part de lui veut rentrer à la maison et oublier tout simplement toute cette épreuve. Une autre part de lui veut savoir. Doit savoir. Doit comprendre pourquoi on lui a retiré la mission si brutalement. Ils n'ont pas réalisé ce que faisait l'élément indispensable et ont paniqué. Cette panique lui avait causé un étrange sentiment intérieur. À présent, cet étrange sentiment était de retour, alors que des vieilles rumeurs sur la création et le financement par l'agence de rebelles pour déstabiliser des régions et vendre des armes à des gouvernements commençaient à remonter à la surface.

Le seul fait d'y penser lui donnait envie d'abandonner, de démissionner et de rejoindre son père à la ferme. Mais il n'avait jamais abandonné quoi que ce soit de toute sa vie, et il ne pouvait s'empêcher de voir que sa position était idéale pour désherber le jardin de l'intérieur. Peut-être même tuer quelques serpents au passage. Il lui semble qu'abandonner ne ferait que permettre aux mauvaises herbes de proliférer et aux serpents de régner. Il ne pouvait laisser ça se produire, et il ne pouvait certainement pas tourner le dos à son pays même si cela impliquait de mener une double vie. C'est ce qu'il était en train de faire de toute manière. Plus il y pensait, plus il réalisait qu'il était parti pour l'escalade de sa vie. Peut-être même... le combat de sa vie.

Vidéo[]

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L'Observateur: La Maison d'Arkham (II)[]

Journal d'un film. Le Piégeur.[]

J'ai écouté quelques souvenirs d'un mineur dément du nom d'Evan sur le phonographe. Dans une pile voisine d'histoires jetées là, j'ai même trouvé des bandes dessinées inspirées de ces souvenirs. Il me semble que ces bandes dessinées ont été créées par des artistes et des auteurs dans d'autres mondes qui ont d'une manière ou d'une autre rêvé de ce fou et de ses crimes. Vérité dans un monde, fiction dans un autre et, j'imagine, vice versa. Ce qui me fait me demander si quelqu'un dans un autre monde rêve de nous et écrit à notre sujet.

Minuit moins douze. Les corbeaux.[]

La ferme se dressait à l’extrémité d’une route de terre sinueuse au milieu de nulle part. La maison délabrée à l’extrémité de la route avait un toit affaissé et un porche couvert déformé avec des mangeoires à oiseaux qui n’avaient pas été remplies depuis des années. Les vastes champs de maïs entourant la maison de la ferme étaient laissés à l’abandon et avachis. Un carillon pendu à un arbre noueux voisin tintait doucement dans le vent chaud et humide tandis que Max Holt, assis sur une colline à distance, examinait à l’aide de jumelles les granges, les tracteurs qui rouillaient et de vieilles toilettes extérieures en train de s’effondrer. Juste au-delà de la ferme, il remarqua un cimetière avec des pierres tombales, se découpant en noir contre le crépuscule. Il soupira, baissa les jumelles et essuya les gouttes de sueur de son front…

« Alors qu’est-ce que je fabrique au Texas, au juste ? », demanda-t-il, ajustant un petit appareil dans son oreille. « Qu’est-ce qu’elle a de si spécial, cette ferme abandonnée ? »

« Elle n’est pas abandonnée… nous avons décodé un nom il y a deux jours et avons suivi sa trace jusqu’ici. » La voix d’Haddie émergea du petit appareil de communication noir dans son oreille.

« Que savons-nous de la cible ? »

« Tom Smith. Né au Nevada. A travaillé comme gestionnaire créatif dans les années 60 et 70 en Amérique du Sud pour plusieurs entreprises multinationales. Pas de citation à comparaître. Pas de PV. Pas d’amende. A toujours payé ses impôts dans les temps. Dossier parfait. »

« Ça m’a l’air d’être une couverture. »

« Bonne observation. Son véritable nom est Luis Rand. Né à Oakland. Diplôme d’études cinématographiques de UCLA. Recruté par le gouvernement pour un département spécial. Luis s’est retrouvé chargé de fabriquer des rébellions. C’est-à-dire qu’il produisait des émissions de radio fictives dans plusieurs pays qui racontaient les victoires de rebelles n’ayant jamais existé. »

« Pourquoi s’embêter à ce point ? »

« Les gens n’agissent pas s’ils ont perdu l’espoir. »

« De quelle année parlons-nous ? »

« Les années 1950. Luis a créé des groupes rebelles fictifs qui se révoltaient contre un gouvernement qui tentait d’agir dans l’intérêt de son peuple. Chaque émission signalait une rébellion croissante marchant sur la capitale pour déposer le président. Les techniques habituelles… mensonges, terreur, propagande… ces inventions sont conçues pour que les rebelles semblent imbattables et que personne n’ose se dresser contre eux. L’agence a créé un épouvantail qui n’a jamais existé, et a utilisé cet épouvantail pour renverser un président élu qui tentait d’agir dans l’intérêt de son peuple. »

« Je vois », dit Max. « Et il paraît qu’ils travaillent sur une suite à La guerre des mondes originale. Hâte de voir ça personnellement. Il paraît que c’est une co-production Five Eyes qui a dépensé sans compter. » Il gloussa en examinant les vastes champs vides derrière la ferme. « Devrais-je chercher des vaches mutilées ou des formes géométriques brûlées dans les champs de maïs ? »

« Il n’y a pas de quoi rire, Max. Ces opérations ont corrompu, déstabilisé et détruit des pays entiers, et Luis a des informations que le Vallon désire. Vous devez parvenir à lui avant eux. »

Soudain, Max entendit un grondement au loin. Ses jumelles pivotèrent en direction d’un SUV noir fonçant sur la route de terre. « Merde, on arrive peut-être trop tard. Je vois un SUV en approche rapide. » Il accrocha ses jumelles à sa ceinture et dégaina son pistolet. « J’y vais. »

« Faites attention à vous. »

« Toujours. »

MAX DESCENDIT LA COLLINE EN COURANT tandis que le SUV s’arrêtait et que trois silhouettes en jaillissaient. Deux agents enfoncèrent la porte d’entrée et se ruèrent à l’intérieur pendant que le troisième montait la garde à l’extérieur. Alors que Max s’approchait de l’entrée, il s’accroupit et se mit à marcher furtivement en crabe. De l’intérieur lui parvint soudain un cri de douleur. Ils avaient Luis et se préparaient à le torturer. Il devait agir vite.

L’urgence en tête, Max se rapprocha doucement du garde, se dissimulant dans l’ombre. Puis, d’un coup, il bondit dans son dos, l’étrangla par-derrière et serra jusqu’à ce que son torse remue et que ses jambes s’affaissent.

Max allongea soigneusement le garde inconscient au sol alors que Luis poussait un autre hurlement. Ils avaient commencé à l’interroger. Il n’avait pas beaucoup de temps.

Max longea le bord de la maison jusqu’à une fenêtre ouverte et se hissa dans la demeure en désordre et manqua de glisser sur un comptoir couvert de crasse et de mouches mortes. Des tas d’assiettes sales encombraient la table de la cuisine. Des magazines et des livres s’empilaient du sol jusqu’au plafond. Sur les murs il y avait des photos de surveillance en noir et blanc d’artistes peignant des fresques murales et manifestant contre divers dictateurs qui avaient été sélectionnés et parrainés par l’agence.

Max se déplaça avec précaution dans le couloir d’entrée, se mouvant lentement en direction du bruit de phalanges dures frappant des chairs enflées suivi par un gémissement occasionnel. Il se raidit lorsque tout s’arrêta et que l’un des agents parla. « Où sont les lettres ? Où sont les Corbeaux ? Qui d’autre est au courant ? »

Luis ne répondit pas.

Les coups de poing et les gémissements reprirent, et Max se remit en marche. Il s’approcha doucement du salon, se déplaçant avec précaution autour des boîtes et des caisses, s’arrêtant à chaque pas pour écouter.

« Où sont les lettres ? »

Luis toussa et chaque mot lui fut un effort. « J’ignore de quoi vous parlez. Je ne suis qu’un vieil homme qui amasse tout un fatras inutile venant du monde entier. »

Max atteignit le salon et jeta un œil par l’embrasure de la porte.

Un agent prépara une petite bouteille de sérum orange et la tint devant Luis. « Je vais reposer mes questions. Décevez-moi et vous recevrez une goutte de Grime. Décevez-moi encore, et nous passons à une cuillerée. Encore une fois, et ce sera la bouteille. Si nous faisons erreur et que vous n’êtes qu’un vieil homme qui amasse tout un fatras inutile venant du monde entier, alors vous n’avez aucune idée de ce que Grime va vous faire. »

L’agent inclina la bouteille et laissa une goutte se former au goulot et demanda : « Où sont les lettres ? Où sont les Corbeaux ? Qui d’autre est au courant ? »

Luis secoua la tête. « Vous vous mêlez de forces que vous êtes incapables de comprendre. »

L’agent sourit et laissa une goutte de Grime tomber dans la bouche détruite de Luis. Luis lutta pour garder la bouche fermée, mais la goutte disparut dans ses coupures et ses lèvres enflées.

« Il paraît qu’une goutte de Grime peut ouvrir une porte vers l’enfer », dit l’agent. « Je ne puis imaginer ce que ferait une bouteille. Réessayons, encore, et ne présumons pas savoir ce que je pourrais ou non comprendre. »

Luis le railla. « Vous me rappelez celui que j’étais quand j’ai commencé à l’agence. Savez-vous seulement pour qui vous travaillez ? Pour qui vous travaillez vraiment ? Pas pour le gouvernement. Pas même pour les entreprises. C’est ce que j’ai pensé au début quand j’ai réalisé que nous ne travaillions pas pour le gouvernement… J’ai pensé que nous travaillions pour les entreprises… Mais elles ne sont que des outils tout comme l’agence en vue d’un but très ténébreux. »

« Où sont les lettres ! »

L’agent remplit une cuillère de sérum et la lui fourra dans la bouche, lui cassant ses quatre dents de devant.

Luis s’étrangla, toussa et cracha du sang et de la salive. Après un long moment, il dit : « Vous savez que le sérum que vous tenez est fait à partir d’une fleur particulière qui vient d’un autre endroit. Et je ne parle pas d’un autre pays. »

« Où sont les Corbeaux ! »

« Vos véritables maîtres sont dans une sacrée merde. Oh que oui. Ils ne se contentent pas de sacrifier des gens à leur dieu ancien. Non. Ce serait trop facile. Ils sont un cran au-dessus. Ils sacrifient des villages, des villes et des pays, les transformant en lieux de peur. Il ne s’agit que de peur… de haine… de colère… »

Luis hocha la tête.

« Ce que nous avons fait dans les années 50 et 70 n’était que le commencement. Ils veulent sacrifier le monde. Ils le veulent vraiment. Ils s’imaginent qu’en faisant de ce monde un véritable enfer, ils susciteront la transcendance. »

L’agent soupira. « Vous êtes une vieille mule têtue, hein. » Il le saisit par les cheveux, lui inclina la tête en arrière et écrasa la bouteille dans sa bouche lorsque Max jaillit des ombres en un mouvement fluide et tira deux balles dans chaque tête stupéfaite. Puis il se précipita vers Luis et ôta la bouteille de sa bouche béante.

Luis sourit à Max. « Cette fois, je ne vais pas m’en sortir. Je peux déjà entendre les voix… l’horreur… »

« Luis, restez avec moi. »

Luis fixa Max du regard un long moment… Puis il dit : « Vous êtes ceux qu’ils recherchent — le grain de sable dans leur belle machine meurtrière bien huilée. »

Max hocha la tête alors que le communicateur dans son oreille se manifestait. « Demandez-lui ce qu’ils voulaient. » Il se rapprocha de Luis. « Qu’avez-vous qui les effraie tant ? »

Luis sourit. « Des mots. »

« Des mots ? »

« De la poésie. De l’art. Des lettres. » Luis se mit à sangloter et Max était sûr que le sérum commençait à faire effet sur ses facultés. Puis il poursuivit : « J’ai cru que j’étais un patriote, empêchant ce qui menaçait notre mode de vie. Imaginez ma surprise quand j’ai découvert que l’agence n’était qu’un outil pour un tas de riches connards en robes noires. J’ai fait souffrir tant de gens… ils viennent pour moi… »

« Que voulaient-ils ? »

Luis lutta contre le poison qui se propageait dans ses veines.

« Elle a été notre cible, car elle était liée. Elle pouvait voir des choses dans l’autre monde. Elle pouvait voir leurs visages et elle pouvait les peindre d’une manière qu’aucun pratiquant de la vision à distance ne l’a jamais pu. Lorsque nous avons tenté de nous emparer d’elle… de sa voix… de son art… pour qu’elle ne puisse pas nous exposer… elle a continué de peindre… ce qu’elle voulait. »

Luis devint silencieux, et son visage se crispa.

« Sa mère était pareille, et nous avons intercepté ses lettres destinées à sa fille. Nous ne pouvions la laisser savoir que sa mère était toujours en vie. La mère et la fille avaient toutes deux quelque chose que nous n’avions pas les moyens de comprendre. Une variable qui nous avait échappé d’une manière ou d’une autre. »

Luis gémit, trembla et lutta pour se calmer avant de poursuivre.

« Nous avons payé son père pour la garder étroitement à l’œil et signaler quoi que ce soit d’inhabituel dans son art. Elle pouvait voir les corbeaux de l’autre monde… elle disait à son père qu’ils la suivaient, la protégeaient, et il se dit qu’elle était folle. »

Luis commença à respirer bruyamment.

« Tout était là dans sa collection… Les Corbeaux… un plan sur leur projet de sacrifier le monde entier à leur dieu ancien. J’ai vu les peintures, et je ne comprends toujours pas. Je déteste ce que nous avons fait subir à cette pauvre fille et à son frère. Au moins la mère… elle s’est enfuie... »

La voix de Luis s’éteignit à nouveau. Il rassembla ses esprits et prit une grande inspiration.

« La fille a failli s’en tirer elle aussi. Elle a fui et a fondé un collectif d’artistes, une rébellion que nous ne pouvions contrôler, et ils ont peint et écrit de la poésie contre la corruption — contre les ténèbres. »

Luis secoua la tête, comme incrédule…

« Ils ont publié un livre de poésie ainsi qu’un magazine clandestin. Nous avons dû trouver jusqu’au dernier exemplaire de ces livres et de ces publications et les brûler. »

Luis se mit à bégayer.

« Elle a commis l’erreur d’aller vers son père… malgré tout ce qu’elle avait vu, elle ne l’avait pas vu, lui. »

Luis se perdit un instant. Des larmes apparurent dans ses yeux et glissèrent lentement le long de son visage tandis qu’il poursuivait.

« Elle n’était qu’une expérience et elle a fini par se retourner contre nous. Elle était la clé, la meneuse, l’inspiration pour eux et pour moi… »

Ses yeux s’écarquillèrent comme s’il voyait quelque chose d’horrible derrière Max. Il ferma les yeux et lorsqu’il les rouvrit, il poursuivit avec difficulté.

« Ce que nous leur avons fait… je ne me le pardonnerai jamais. »

« Avez-vous les lettres ? »

« Ils viennent me prendre ! Je peux les entendre ! »

« Avez-vous les peintures ! »

Luis sursauta, puis hocha la tête, chaque respiration lui demandant un effort.

Max réalisa qu’il n’avait pas beaucoup de temps. « Sont-elles dans la maison ? » demanda-t-il, se penchant vers Luis. Mais Luis ne répondit pas. Il tentait de parler avec difficulté, et murmura.

« 15… 13… »

Il répéta les nombres, puis soudain hurla et se démena sur la chaise. Max tenta d’arracher la bande adhésive de ses bras alors qu’il convulsait, frappant avec la chaise le plancher grinçant.

Lorsque Max le libéra enfin, Luis se plia en deux vers ses pieds, fonça et plongea droit à travers la fenêtre. Saignant de lacérations multiples, il rampa en direction du cimetière avant que sa bouche se fige en un hideux hurlement de terreur.

DEHORS, DANS LES TÉNÈBRES CROISSANTES, Max s’agenouilla près de Luis en quête d’un pouls, mais n’en trouva aucun. Ses yeux étaient écarquillés et sa main était tendue en direction du cimetière. « Vous n’auriez rien pu faire pour lui. », résonna la voix d’Haddie dans ses oreilles. Max fixa les mains du mort, puis le cimetière où il vit des tombes dans le clair de lune.

« 15… 13… ça pourrait être un coffre-fort », fit Haddie.

Max hocha la tête. « Ouais, ça pourrait. » Il plissa les yeux vers le cimetière. La piste de sang que Luis avait laissée était comme une flèche pointant vers une pierre tombale. « Attendez, j’ai une intuition. »

Max se leva et se rendit vers le cimetière.

« Vous devez faire attention. D’autres agents pourraient être en chemin. »

« Les agents du gouvernement, je peux m’en charger. C’est l’autre saloperie qui m’inquiète. »

MAX DÉCOUVRIT UNE CONCESSION FUNÉRAIRE MARQUÉE 1513 DANS LE PETIT CIMETIÈRE, et à l’aide d’une pelle qu’il avait trouvée dans une grange, il creusa profondément la terre jusqu’à ce qu’il touche un cercueil. Il sauta dans le trou et épousseta la terre du couvercle avec ses mains couvertes d’ampoules. Puis il souleva le couvercle pourri pour découvrir une épaisse doublure de plastique noir. Alors qu’il déchirait le plastique, l’odeur de la terre humide, de la peinture et du bois brûlé le frappa comme une gifle en plein visage. Mais en quelques instants il se retrouva à contempler des croquis, des livres, des enveloppes, des statuettes et des peintures de différentes dates et origines. « Jackpot ! » annonça-t-il, et il activa la caméra de son téléphone mobile pour envoyer une diffusion en streaming à Haddie qui était assise en sécurité à l’arrière d’une librairie exiguë dans la ville de New York.

« Mora », dit Haddie alors qu’elle observait les peintures. « Nous avions senti qu’elle était ‘marquée’ comme les autres, mais nous n’avions jamais pu le prouver. Elle était clairement liée… » Sa voix s’éteignit pensivement tandis qu’il tenait le téléphone au-dessus d’une peinture représentant un seigneur médiéval entouré de piles de corps dans un château en ruines. « On dirait un autre artiste… qui regarde aussi dans l’autre royaume… »

Max examina les peintures, puis passa à l’exemplaire d’un livre intitulé Poètes contre les ténèbres. Il retira de l’intérieur du livre une enveloppe sur laquelle était écrit ‘WSFM’. « Qu’est-ce que ça veut dire, WSFM ? »

« Weird Science and Freakin' Magic department, le département des sciences étranges et de fichue magie. »

Max rit. « Quoi ? »

« Fait réel… vous commencez à lagger— »

Max leva les yeux et remarqua, horrifié, qu’un brouillard épais, surnaturel, se glissait dans la tombe ouverte. « Merde ! », dit-il en réalisant sa situation. « Je crois que je suis dans une Saignée. Je crois que c’est pour ça que Luis a caché les artefacts ici. »

Mais Haddie ne répondit pas. Un sifflement perçant retentit dans son oreille et il ôta immédiatement l’oreillette. Alors qu’il la fourrait dans sa poche, il vit des corbeaux qui volaient en cercle et sentit comme des aiguilles lui piquer tout le corps. Son corps réagissait à une autre vibration alors qu’il passait d’une dimension à l’autre. Alors qu’il tentait de se reprendre, il entendit une brindille craquer au-dessus de lui. Il leva les yeux et vit une femme de haute taille faite de ténèbres qui se tenait près de la tombe.

Max se cacha vite dans le cercueil et rabattit le couvercle. Il regarda à travers une fente dans le bois la sombre apparition qui le surplombait. Elle fixait le cercueil de ses yeux froids et noirs et de l’encre noire semblable à du sang dégoulinait de ses doigts. Un corbeau vola dans la tombe et se posa sur le cercueil, picorant nerveusement le couvercle, trahissant sa position.

Max ferma les yeux et attendit d’être entraîné dans cet autre monde. Mais le corbeau disparut et l’apparition s’éloigna de la tombe. Max se glissa silencieusement hors du cercueil et se hissa hors de la tombe, émergeant dans un monde de brouillard. Il pouvait entendre les corbeaux décrivant des cercles au-dessus de lui, mais il ne pouvait pas les voir. Tandis qu’il courait, il entendait le bruit de son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine, et alors il entendit des bruits de pas. Derrière lui. Accélérant. Devenant plus forts.

Max jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, mais ne vit qu’une masse de brouillard. Il n’attendit pas que ce qui se tapissait peut-être dans les ténèbres le saisisse. Il fonça à travers le cimetière, sauta par-dessus la clôture et trébucha lamentablement par terre. Puis il ferma les yeux et perdit conscience alors qu’un sifflement strident emplissait son oreille.

Lorsqu’enfin il ouvrit les yeux, c’était le matin et des rayons de soleil dorés se glissaient à travers les fentes d’une porte, illuminant les ténèbres et réchauffant son visage. Il n’avait aucun souvenir de ce qui s’était produit, juste de vagues réminiscences dans lesquelles il se traînait au sol tandis que des choses incompréhensibles et qui n’avaient rien de naturel se mouvaient autour de lui.

Il se rappelait les corbeaux, la femme aux yeux noirs, et les cris et les hurlements qui avaient déchiré la nuit. Il se rappelait avoir vu les toilettes extérieures à travers une couche de brouillard. Il se rappelait avoir ouvert la porte rouge grinçante et s’être caché à l’intérieur. Tout le reste était flou…

Couvert de terre et de saletés, il sortit sous le soleil âpre et blanc. Il prit son téléphone et appela Haddie. Un moment plus tard, son visage apparut sur le petit écran.

« Nous avons cru vous avoir perdu. »

« Je me sens comme si un camion m’avait roulé dessus… mais je suis toujours là… » Max se tourna et se retourna, fixant la vieille ferme. « Je ne me rappelle pas grand-chose. »

« Vous êtes resté injoignable toute la nuit. »

« Ouais… ben… ça avait l’air d’avoir duré une éternité. »

Chambre du sang. La grue rouge. Serpent dans le jardin.[]

Saku passa la journée à empiler les cadavres en décomposition qu'elle avait découverts dans le village isolé dans les montagnes. Des mères. Des pères. Des sœurs. Des frères. Des enfants. Tous tués de manière rituelle. Et alors que la nuit tombait, elle mit le feu aux victimes de l'Ordre du serpent noir. Les flammes jaillirent avec violence et envoyèrent des braises rouges dans l'abysse noir les surplombant. Alors que le feu ondulait et crépitait, Saku regardait les flammes dévorer la chair et tentait de ne pas penser aux souffrances que l'Ordre avait infligées au village. Un de leurs membres était en train de se 'Transformer' et la cérémonie de Transformation était un rite de passage. Le membre buvait du thé infusé à partir des pétales violets d'une fleur qu'ils récoltaient dans un autre monde, et soit ce thé le tuait, soit il lui procurait un cauchemar de cet autre monde qu'il lui faudrait recréer dans ce monde-ci. Elle avait été témoin de trois de ces cauchemars auparavant. Des monuments horribles constitués de villageois traqués comme du gibier, torturés et recomposés en une offrande humaine. Elle ignorait les horreurs que ces serpents avaient vues dans l'autre monde, mais quoi qu'ils aient vu, cela ne pouvait être plus horrible et brutal que ce qu'ils avaient créé dans ce monde-ci.

Réfléchissant aux offrandes qu'elle avait vues auparavant, Saku s'attendait à trouver une offrande similaire à proximité du village. Et donc, se préparant pour le pire, elle prit une branche au sol et alluma une torche au bûcher ardent. Précautionneusement, elle se rendit dans les bois environnants.

Il ne fallut pas longtemps à Saku pour trouver une piste de sang et de pétales. Elle suivit la piste jusqu'à un tertre de fleurs magnifiques poussant à partir des corps démembrés des villageois. Elle soupira et examina la zone, la torche vacillante éclairant la voie. En quelques instants, elle remarqua que la zone avait été coupée et défrichée pour ressembler à une espèce de labyrinthe. Les villageois avaient été chassés et capturés dans ce labyrinthe qui était censé ressembler au cauchemar d'un serpent.

C'est ainsi qu'elle appelait les membres de l'Ordre.

Des serpents.

Ils n'avaient rien d'humain. Les gens faisaient preuve de chaleur et d'empathie, et ces cultistes n'avaient ni l'une ni l'autre et c'était probablement du sang froid qui coulait dans leurs veines. Et Saku savait que quiconque avait créé ce labyrinthe et cette offrande était peut-être encore dans les parages, intégré à son offrande au serpent noir, se dépouillant symboliquement de sa peau humaine.

Saku se retourna en direction de l'offrande et retint son souffle tout en examinant les horribles visages des morts en quête de signes de vie. Tandis qu'elle cherchait le serpent dans ce jardin de mort, elle entendit soudain le craquement de broussailles derrière elle. Instinctivement, Saku se baissa au moment où une hache épaisse vrombit au-dessus de sa tête et trancha des fleurs et un torse boursouflé. Elle recula en lâchant la torche et se retourna pour faire face à un serpent arborant un masque de démon et hurlant dans sa direction. Le serpent retira la hache et attaqua sauvagement.

Se déplaçant à petits pas rapides, Saku esquiva les coups féroces. Puis elle dégaina son épée brillante et d’un seul mouvement fluide, elle décapita le serpent et regarda le torse sans tête tituber à droite et à gauche dans une fontaine de sang qui éclaboussa le sol et les arbres. Le torse s'écroula et s’intégra à l'offrande tandis que la tête roula et alla s'arrêter au pied d'un arbre.

Saku se dirigea vers la tête, la ramassa et retira le masque pour révéler une jeune femme aux yeux écarquillés, fixes. Ressentant de la tristesse pour cette femme qui avait été séduite, conditionnée et corrompue par l'Ordre, elle porta la tête jusqu'à l'offrande où elle la posa près du torse.

Saku ramassa doucement la torche vacillante et mit le feu à l'offrande. La pile de corps embrasée alluma dans ses yeux un reflet orange ardent tandis qu'elle se souvenait de son clan et se demandait si elle parviendrait jamais à empêcher l'Ordre de corrompre et de détruire son pays bien-aimé.

L'AUBE DES MANGEURS DE CHAIR.1[]

« OÙ M'EMMÈNES-TU ? » demanda Lori alors qu'elle suivait Ian à travers les bois.

« Le pic de Point Pleasant. » Ian marcha vers une clôture grillagée, en quête du trou qu'il y avait pratiqué une semaine plus tôt, contournant un tas d'os et d'entrailles qui avait jadis été un coyote.

« Nous ne devrions pas être là. Nous devrions faire demi-tour. »

« Balivernes », dit Ian, trouvant le trou dans la clôture. « Ce sera comme au bon vieux temps. »

Sauf que non. Aujourd'hui allait être meilleur que le bon vieux temps. Aujourd'hui allait être une journée spéciale — une journée sans pareil. Une journée qui surpasserait toutes les autres journées.

Ian avait planifié la randonnée vers leur endroit spécial depuis un peu plus d'un an, et rien ne se mettrait en travers de son chemin. Pas la clôture. Pas la loi. Pas même le sinistre institut de recherches génétiques qui avait acheté tout le terrain.

« Tu sais... Ils ont fermé la piste pour une raison. »

« Ils ont fermé la piste parce qu'une espèce de maire corrompu a vendu un terrain public à une entreprise. Ça n'aurait même jamais dû se produire. » Ian tira sur le bord du trou dans la clôture. « Allons jusqu'au pic et prenons quelques photos. »

Lori lui sourit, puis s'accroupit et se faufila à travers le trou, disant : « Qu'est-ce qui peut se produire de pire ? »

L'AUBE DES MANGEURS DE CHAIR.2[]

UNE LUEUR ORANGE FONCÉ pénétrait la canopée tandis que Ian et Lori suivaient une vieille piste menant au pic de Point Pleasant. L'air était frais et Lori s'arrêtait de temps en temps pour photographier une plante ou une fleur ou un oiseau pendant que Ian s'assurait dans sa poche de la présence du petit écrin noir qui contenait tous les rêves et les espoirs qu'il avait pour leur vie commune. Il allait le faire. Il allait vraiment le faire.

Lori s'arrêta soudain et montra du doigt deux faucons qui décrivaient des cercles au loin. Ian se rapprocha d'elle et regarda, et elle prit des photos.

Un signe de bon augure, se dit-il. Un couple magnifique et majestueux travaillant de concert en totale harmonie. Ils décrivaient des cercles dans le ciel ambré, l'un dans le sens des aiguilles d'une montre, l'autre en sens inverse. Leurs gracieuses trajectoires s'entrelaçaient et s'entrecoupaient, leurs ailes pleinement déployées alors qu'ils cherchaient leur nourriture. Puis ils cessèrent de décrire des cercles et fondirent, les ailes à moitié pliées, disparaissant dans les bois.

Lori braqua son appareil photo sur les arbres, attendant que les faucons ressortent avec leur repas. Mais lorsqu'aucun faucon ne jaillit des arbres au bout de quelques minutes, ils reprirent leur chemin, se souvenant de leur première rencontre, sur la piste. Il l'avait vue nourrir des écureuils pour les attirer et ainsi les photographier. Il se rappelait lui avoir dit que ça portait malheur de nourrir la faune. Elle lui avait dit de s'occuper de ses affaires et qu'elle créait sa propre chance. Ils étaient ensemble depuis lors.

L'AUBE DES MANGEURS DE CHAIR.3[]

IAN NE COMPRIT PAS pourquoi Lori se figea soudain alors qu'elle grimpait avec difficulté la piste. « Qu'est-ce qui ne va pas ? », demanda-t-il en arrivant à côté d'elle.

Lori secoua lentement la tête. « J'ai l'impression que nous sommes surveillés. »

« Tu te laisses emporter par ton imagination. Allez, en avant. »

Un léger gazouillis provint de toutes les directions.

« Je ne reconnais pas ce son. »

« Ce ne sont que des oiseaux. »

« Ça ne vient pas d'oiseaux ! »

Le son s'interrompit soudain.

Ian lui donna un petit coup de coude, et sourit en lui faisant signe de poursuivre sur la piste. Elle le fit, mais au bout de quelques instants ils s'arrêtèrent à la vue de deux faucons morts entourés de plumes et de sang chaud.

« On dirait qu'ils se sont mesurés à la mauvaise souris. » Ian déglutit péniblement, essayant de plaisanter de la situation, espérant secrètement qu'il recevrait un autre bon présage en cours de route.

Lori prit une photo. « Il y a quelque chose qui ne va pas... Qu'est-ce qui a bien pu faire ça à un faucon ? »

Ian ne répondit pas pendant un long moment, pensif. Puis il se força à rire, lui saisit la main et la conduisit le long de la piste jusqu'à leur endroit spécial

L'AUBE DES MANGEURS DE CHAIR.4[]

LA FORÊT ÉTAIT étrangement calme lorsque Ian et Lori parvinrent devant un lapin à queue blanche. Ils se tinrent devant le lapin un moment, fixant ses petits yeux noirs. Ian était pratiquement sûr qu'un lapin était un bon présage et qu'il était le signe que la journée allait se passer exactement comme il l'avait prévu.

«Sept ans de bonheur si on aide un lapin sans défense. » Lori fouilla son sac en riant à la recherche d'une carotte.

«Ne le fais pas...»

« Allons, le pauvre chou a l'air de ne pas avoir mangé depuis des jours. »

Ian soupira. « J'imagine qu'une carotte, ce n'est pas la fin du monde. »

Lori prépara son appareil photo tandis qu'elle tendait la carotte au lapin. Ce faisant, l'étrange gazouillement revint, devenant de plus en plus fort autour d'eux.

Ian sentit soudain un picotement froid lui parcourir l'échine. Il y avait quelque chose dans les yeux de la créature qui lui disait qu'il avaient commis une grave erreur de jugement et que la journée ne serait pas aussi parfaite qu'il l'avait imaginé.

Lori recula doucement face au lapin apparemment inoffensif, puis tomba sur les fesses lorsqu'il se mit soudain à rugir avec une gueule remplie de dents semblables à des aiguilles. Le rugissement était un appel et bientôt des centaines de lapins mangeurs de chair jaillirent des ombres et les cernèrent.

Ian ne réalisa pas grand-chose après ça. Il tomba en arrière et se cogna le crâne contre un rocher alors que des millions d'aiguilles perçaient sa peau et arrachaient la chair, les muscles et les os. Il entendit Lori hurler et pendant un moment il souhaita n'avoir pas été aussi incurablement romantique. Puis un brouillard noir emplit sa vision alors qu'il hurlait une question et que sa main obstinée fouillait dans sa poche et en sortit un petit écrin noir.

Année sept. Jour 207. Matin.[]

Depuis notre arrivée à la tour, James a passé le plus clair de son temps à consulter les histoires et les journaux laissés par les occupants précédents. Il tient son propre journal et il est déterminé à écrire un film sur notre expérience collective. L'autre jour, j'ai regardé par-dessus son épaule pour voir ce qu'il écrivait dans son carnet. À ma grande surprise, il avait retranscrit l'intégralité d'une conversation entre les Park. Je me suis raclé la gorge pour capter son attention. Il s'est retourné en sursautant, me fixant d'un regard que je ne peux que qualifier d'homicide. C'était comme si j'avais interrompu la rédaction de la Déclaration d'Indépendance. J'ai émis des doutes quant au savoir-vivre et à la moralité de l'écoute aux portes. Il a émis des doutes quant au savoir-vivre et à la moralité de la lecture par-dessus son épaule. Il a ensuite ajouté que rien n'est hors limites pour un écrivain.

Année sept. Jour 207. Après-midi.[]

Je suis allée dans mon coin préféré sur le toit de la tour où j'ai écouté des souvenirs enregistrés sur des disques vinyle par l'un des occupants précédents dont la disparition demeure encore un mystère. L'air sentait l'ammoniaque et les feuilles humides. Le brouillard remuait, se soulevait et ondulait sans fin à l'horizon tandis que des rires et des débats s'élevaient du neuvième étage. Avec toutes les choses provenant d'autres mondes, Donald le charpentier et quelques autres ont construit un minigolf pour nous amuser et nous divertir.

Année sept. Jour 207. Nuit.[]

Ici, la vie est une lutte constante contre l'aliénation, l'anxiété, la dépression et l'ennui. Le minigolf est utile. Les histoires aussi. Nous les lisons tous à tour de rôle. James va plus loin : il les joue. Avant d'être écrivain, il a été acteur et il a travaillé sur plusieurs publicités et séries radiophoniques. Avec toutes ces distractions, ça fait du bien d'oublier les horreurs de ce monde et le dur combat pour conserver notre santé mentale.

Vidéo[]

Cette vidéo est débloquée après avoir complété tout les Défis de Maître avec ces Entrées de Journal, Histoires et Notes.

Glyphes[]

Article principal: Glyphe Orange

Glyphe Orange[]

  • Tome 12 - Discordance a introduit les défis Glyphe Orange.
    Après avoir sélectionné le défi Massacre de Glyphes, un Glyphe Orange apparaît proche du Tueur au début de l'Épreuve. Le Tueur a besoin de communier avec le Glyphe Orange, qui lui infligera des afflictions. Pour le fermer, le Tueur doit suspendre 6 Survivants à un crochet, ce qui enlève également les afflictions.

Défis[]

Niveau 1[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Entrepôt de ferraille Endommagez 6 Générateurs. ChallengeIcon killer 3 15,000
Désespoir distinct Suspendez 4 Survivants différents à un crochet. ChallengeIcon killer 3 15,000
Prédateur ou proie Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Bronze ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Gestionnaire talentueux Réussissez 12 Tests d'habileté. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Mécano Épuisez 3 Boîtes à outils. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Récompenses sanglantes Gagnez 50,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 15,000
Donneur de vie Soignez un total de 3 États de santé d'un autre survivant. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Alliance stratégique Effectuez une action coopérative pendant 90 secondes. ChallengeIcon survivor 3 15,000
Libérateur Décrochez 4 Survivants.
Le décrochage doit être sécurisé.
ChallengeIcon survivor 3 15,000
K.-O. Abattez 8 Survivants. ChallengeIcon killer 3 15,000
Révérencieux Sacrifiez 6 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 3 15,000
Finis les travaux manuels Purifiez 8 Totems. ChallengeIcon survivor 3 15,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Partisan obscur Suspendez 4 Survivants à un crochet. ChallengeIcon killer 5 25,000 IconHelp archivesLog
Coup mortel Avec Le Fléau, frappez 6 Survivants en effectuant une Ruée mortelle. IconHelpLoading blight 5 25,000 IconHelp archivesLog
Encore en peu de jus Échappez à 2 Poursuites en utilisant la compétence SurmonterIconPerks overcomeIconPerks overcomeIconPerks overcome. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
L'union fait la force Avec Jonah Vasquez, survivez pendant que 1 autre survivant s'échappe de la partie.
Vous devez y rester pendant leur fuite.
SurvivorJonah 5 25,000 IconHelp archivesLog
Gardez vos ennemis encore plus proche Cachez-vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 15 secondes. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Démarrer avec des câbles Pendant une poursuite, sautez 2 fois par une fenêtre ou au-dessus d'une palette. ChallengeIcon survivor 5 25,000 IconHelp archivesLog
Un autre pour l'Entité Sacrifiez 2 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 5 25,000 IconHelp archivesLog
Coup du dragon Frappez 2 fois un survivant souffrant de l'Effet de Statut À DécouvertIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposed avec votre arme à l'aide de la compétence Prise du DragonIconPerks dragonsGripIconPerks dragonsGripIconPerks dragonsGrip. ChallengeIcon killer 5 25,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Communicateur des glyphes Communiez avec 2 Glyphes Bleus. ChallengeIcon blueGlyph ChallengeIcon glyph 5 25,000
Chercheur de glyphes Communiez avec 1 Glyphe Rouge. ChallengeIcon redGlyph ChallengeIcon glyph 5 25,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
NO 001 Lapin bizarre Insolite Un lapin adorable ! Mais il y a quelque chose qui cloche chez lui.

Niveau 2[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Tous les moyens sont bons Étourdissez le tueur 4 fois. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Poursuivre Transportez des survivants sur 150 mètres. ChallengeIcon killer 3 25,000
Exécution Tuez 10 Survivants par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 25,000
Et la lumière fut Réparez un total de 10 Générateurs. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Insensibilité ou compassion Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Argent ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: ChallengeIcon survivorKiller 3 25,000
Déchaînement de violence Frappez 8 Survivants différents avec votre arme. ChallengeIcon killer 3 25,000
Récompenses sanglantes Gagnez 75,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 25,000
Libération de rage Cassez 20 Murs, palettes ou générateurs. ChallengeIcon killer 3 25,000
Chevilles douloureuses Tombez de haut 3 fois pendant une poursuite. ChallengeIcon survivor 3 25,000
Intérêt médical Épuisez 3 Trousses de soins. ChallengeIcon survivor 3 25,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Révision par les pairs Réussissez ou faites réussir par un autre survivant 5 Tests d'habileté pendant la réparation d'un générateur à l'aide de la compétence Mesure de CorrectionIconPerks correctiveActionIconPerks correctiveActionIconPerks correctiveAction. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Zéro à cent Abattez 2 fois un survivant à moins de 60 secondes d'un autre survivant. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Machiniste Réparez complètement 2 Générateurs. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
C'est personnel Tuez l'obsession 1 fois par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Remuer ciel et terre Déverrouillez 3 Coffres. ChallengeIcon survivor 5 35,000 IconHelp archivesLog
Percée scientifique Détruisez 8 Murs ou palettes avec une Ruée mortelle avec Le Fléau. IconHelpLoading blight 5 35,000 IconHelp archivesLog
Trépas rapide Abattez 2 Survivants avec une Ruée mortelle avec Le Fléau. IconHelpLoading blight 5 35,000 IconHelp archivesLog
Action, réaction Abattez 2 Survivants près de palettes en utilisant la compétence Sort : Faveur de SangIconPerks hexBloodFavourIconPerks hexBloodFavourIconPerks hexBloodFavour au aucune autre. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
Influence mortelle Terminez la partie avec au moins 1 Totems ensorcelé restant en utilisant la compétence Sort : ImmortelIconPerks hexUndyingIconPerks hexUndyingIconPerks hexUndying. ChallengeIcon killer 5 35,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Diplômé en glyphes Communiez avec 2 Glyphes Jaunes. ChallengeIcon yellowGlyph ChallengeIcon glyph 5 35,000
À la poursuite du glyphe Communiez avec 6 Glyphes Verts. ChallengeIcon greenGlyph ChallengeIcon glyph 5 35,000
Chercheur de glyphes Communiez avec 3 Glyphes Rouges. ChallengeIcon redGlyph ChallengeIcon glyph 5 35,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
NO 002 Lapin qui explose Rare Que fait sa tête ? C'est quoi, ce bruit qu'ils font ? Ça ne peut pas être normal.

Niveau 3[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Cible à découvert Frappez 8 Survivants À DécouvertIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposedIconStatusEffects exposed avec votre arme. ChallengeIcon killer 3 30,000
Poursuite mortelle Poursuivez les survivants pendant 240 secondes au total. ChallengeIcon killer 3 30,000
Acte de foi Pendant une poursuite, sautez 6 fois par une fenêtre ou au-dessus une palette. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Gestion de la colère Détruisez 12 Palettes lâchées. ChallengeIcon killer 3 30,000
Finis les travaux manuels Purifiez 10 Totems. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Habileté supérieure Obtenez un résultat Excellent lors de 8 Tests d'habileté. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Souffrir ou trancher Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Or ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Prendre soin Soignez-vous pour un total de 6 États de santé. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Surpris Aveuglez le tueur 6 fois. ChallengeIcon survivor 3 30,000
Repoussant Suspendez 15 Survivants à un crochet. ChallengeIcon killer 3 30,000
Récompenses sanglantes Gagnez 100,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 30,000
Révérencieux Sacrifiez 10 Survivants à l'Entité. ChallengeIcon killer 3 30,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Toi, oui, toi Suspendez l'obsession à un crochet 3 fois. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
Hors d'haleine Abattez 6 Survivants en utilisant uniquement la compétence StridorIconPerks stridorIconPerks stridorIconPerks stridor et aucune autre. ChallengeIcon killer 5 50,000 IconHelp archivesLog
Multiplié à la puissance N Échappez-vous de 1 Partie par la porte de sortie en utilisant la compétence Bénédiction : ExponentielIconPerks boonExponentialIconPerks boonExponentialIconPerks boonExponential. ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
Coureur de fond Soyez poursuivi par le tueur pendant 75 secondes au total. ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
Résoudre pour x Avec Jonah Vasquez, échappez-vous de 1 Partie. SurvivorJonah 5 50,000 IconHelp archivesLog
Arrêté net Étourdissez ou aveuglez le tueur 3 fois. ChallengeIcon survivor 5 50,000 IconHelp archivesLog
Purifier la souillure Avec L'Infirmière, frappez un survivant 6 fois juste après une Téléportation. IconHelpLoading nurse 5 50,000 IconHelp archivesLog
Bénédiction de botaniste Soignez complètement 3 États de santé d'un autre survivant avec Claudette Morel. SurvivorClaudette 5 50,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Chercheur de glyphes Communiez avec 4 Glyphes Rouges. ChallengeIcon redGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000
Chasseur de glyphes Communiez avec 3 Glyphes Violets. ChallengeIcon purpleGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000
À la poursuite du glyphe Communiez avec 3 Glyphes Verts. ChallengeIcon greenGlyph ChallengeIcon glyph 5 50,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
NO 003 Lapin terrifiant Très Rare C'est peut-être le moment de fuir.

Niveau 4[]

Défi Tâche Personnage Récompenses à l'achèvement
RiftFragments BloodpointsIcon2 IconHelp archivesCollection
DÉFIS RÉGULIERS
Un coup subi pour l'équipe Subissez 8 Coups de protection. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Exécution Tuez 12 Survivants par n'importe quel moyen. ChallengeIcon killer 3 45,000
Libération de rage Cassez 40 Murs, palettes ou générateurs. ChallengeIcon killer 3 45,000
Remise sur pied ou mise à terre Effectuez 12 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
  • Réussissez des tests d'habileté de soin.
  • Abattez des survivants.
ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
La guilde de l'ingénieur Réparez un total de 8 Générateurs en coopérant avec d'autres survivants. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Récompenses sanglantes Gagnez 125,000 Points de sang. ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
Réparer ou raser Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Irisé en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: ChallengeIcon survivorKiller 3 45,000
Crochet ou escroc Suspendez 2 Survivants différents en moins de 60 secondes. Faites-le 4 fois. ChallengeIcon killer 3 45,000
K.-O. Abattez 15 Survivants. ChallengeIcon killer 3 45,000
Hors de vue Cachez-vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 120 secondes. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Le tout pour le tout Sabotez 12 Crochets. ChallengeIcon survivor 3 45,000
Virtuose de l'évasion Échappez-vous de 4 Parties. ChallengeIcon survivor 3 45,000
DÉFIS DE MAÎTRE
Domination écrasante Abattez 9 Survivants. ChallengeIcon killer 5 60,000 IconHelp archivesLog
Porte de service Échappez-vous de 1 Partie par la trappe. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Faire attention au numéro un Finissez de vous soignez vous-même 1 fois et évadez-vous en utilisant uniquement la compétence Auto-TraitementIconPerks self-CareIconPerks self-CareIconPerks self-Care et aucune autre compétence. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Dégage ! Étourdissez le tueur 4 fois. ChallengeIcon survivor 5 60,000 IconHelp archivesLog
Coincés ici avec moi Terminez une partie sans qu'aucun survivant ne s'échappe par les portes de sortie avec L'Infirmière. IconHelpLoading nurse 5 60,000 IconHelp archivesLog
Clignez des yeux et vous trépassez Frappez 2 Survivants avec une attaque basique dans les 15 secondes après avoir frappé un survivant avec une Téléportation mortelle avec L'Infirmière. IconHelpLoading nurse 5 60,000 IconHelp archivesLog
DÉFIS GLYPHE
Garde de glyphes Communiez avec 3 Glyphes Blancs. ChallengeIcon whiteGlyph ChallengeIcon glyph 5 60,000
Massacre de glyphes Communiez avec le Glyphe Orange ChallengeIcon orangeGlyph et puis suspendez 6 Survivants à un crochet. ChallengeIcon glyph 5 60,000

Charme de Fin de Niveau[]

Icône Nom Rareté Description
NO 004 Lapin bestial Ultra Rare Oh non. Non non non. Non NON NON NON.

Informations diverses[]

  • Les entrées du Fléau ont été annoncées par une page de journal sur la page Twitter officielle de BHVR.
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