Tome 11 - Dévotion est le onzième Tome sorti dans Dead by Daylight et s'est ouvert le 28 avril 2022. Il a été accompagné par la Faille 11.
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Le Tome a ajouté de nouvelles Histoires pour les Personnages suivants:
Personnage | Entrée d'Histoire |
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Les Jumeaux | Côte à Côte pour Toujours Souvenirs: Charlotte Deshayes |
David King | L'Importance d'Être King Souvenirs: David King |
L'Observateur | La Maison d'Arkham (I) Journaux, Histoires et Notes |
Il contient également des défis basés sur les personnages pour les personnages suivants :
Souvenirs et Journaux[]
Charlotte Deshayes: Côte à Côte pour Toujours[]
Souvenir 6903[]
Une rafale de vent souffle les feuilles dans la forêt. Charlotte se dirige vers l’ouest, le plus loin possible du temple. Si elle rassemble quelques provisions, elle pourra peut-être atteindre la côte. Sa mère lui avait un jour fait part d’un rêve qu’elle avait de voguer vers l’ouest à travers l’océan... vers un autre monde. Peut-être... que Charlotte pourrait laisser cet endroit détestable derrière elle et trouver un nouveau foyer.
Une branche craque derrière elle. Elle se retourne, serrant instinctivement Victor contre son cœur. Est-ce que quelqu’un les suit ?
Elle se hâte sur son chemin et atteint un pont de pierre menant à un village sur une colline moussue. C’est risqué de faire halte au village, mais elle a besoin de provisions.
Charlotte place Victor dans l’écharpe nouée autour de son torse. Il est trop faible pour bouger. Trop faible pour parler. Ce que les manteaux noirs lui ont fait au temple... l’a changé. Pour qu’il regagne ses forces, elle a besoin de mettre la main sur de la nourriture et des médicaments.
En descendant les rues étroites du village, elle parvient au marché. Sa mère lui a enseigné comment obtenir ce dont elle avait besoin à l’étal d’un vendeur. Détourne leur attention et ne prends que ce que tu peux emporter. Pars avant qu’on te remarque. Mieux vaut être en sécurité que... capturée.
Elle repère un vendeur d’herbes et d’onguents. Les médicaments sont une priorité. Charlotte rabat sa capuche sur son visage et s’approche lentement de l’étal. Puis elle attend une occasion. Lorsque le vendeur se tourne pour s’adresser à un autre client, elle tend le bras et saisit quelques fioles.
Puis elle repère une pile de fruits à l’arrière de l’étal. Risqué… mais la douce fragrance des pommes mûres est un enchantement. Elle jette un coup d’œil au vendeur, occupé à marchander. Elle s’accroupit et se glisse lentement derrière lui.
Lorsqu’elle atteint le panier de fruits, elle voit ce qui se trouve en dessous : du fromage affiné. Elle en prend un gros morceau et le fourre dans son sac avec quelques pommes. Puis elle s’accroupit sous l’étal et repart par le même chemin, laissant le vendeur derrière elle.
Elle descend la rue en toute hâte, là où les mendiants brûlent des ordures. En dépit de la puanteur, la chaleur des flammes est réconfortante.
Soudain, une lourde main s’abat sur son épaule. Un homme imposant avec un arc au poing la fixe du regard.
Il sourit de manière menaçante. Les chasseurs parlaient de toi. Tu vas faire de moi un homme riche.
Charlotte flanque un coup de pied dans le tas d’ordures en feu et des braises se répandent sur le sol, embrasant une flaque de vin. La panique se répand plus vite que les flammes alors que plusieurs villageois poussent les mendiants qui tentent de lutter contre le feu.
Au milieu du désordre, Charlotte décampe. Mais le villageois menaçant saisit son sac, l’arrêtant net. En proie à la panique, elle déchire la bretelle de son sac et laisse son contenu se répandre à terre.
Puis elle court à toute vitesse jusqu’à ce qu’elle atteigne le pont de pierre. En regardant par-dessus son épaule, elle voit une fumée noire qui s’élève en volutes au-dessus du village. Son estomac se retourne.
Elle a vu jadis un visage léché par les flammes, les joues calcinées comme des feuilles craquantes.
Elle se mord la langue, s’efforçant de réprimer le souvenir. Elle ne peut pas ralentir. Les villageois pourraient être à ses trousses.
Elle se dirige dans les bois, courant jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus sentir la fumée dans l’air.
Souvenir 6904[]
Charlotte parvient à un coin boueux dans les bois. Aller plus loin dans cette direction laisserait une piste d’empreintes. Elle ne peut pas prendre un tel risque maintenant. L’un des villageois pourrait être sur leurs traces.
Le fleuve est la seule route sûre puisqu’il ne laissera aucune trace. Elle marche dans l’eau glacée, ses bottes trop grandes soulevant des gerbes d'eau. Ses vêtements sont trempés en quelques secondes. Lorsque le vent hurle, sa chair gelée s’embrase.
Après plusieurs heures de marche dans une eau glacée, elle atteint le pied d’une colossale chute d’eau. La fin de la route.
Un plateau se trouve au-dessus, à mi-chemin entre le fleuve et le sommet de la chute d’eau. Ça représente une escalade difficile, mais possible. Si elle atteint ce plateau, la vue lui permettra de repérer tout villageois sur sa piste. Elle pourrait dormir à poings fermés pour la première fois depuis des semaines.
Elle baisse les yeux sur Victor emmitouflé dans son écharpe, et elle voit combien il a l’air pâle. Ils ont tous les deux besoin de repos.
Charlotte examine la paroi rocheuse qui entoure la chute d’eau, à la recherche de prises dans le relief de la roche. Puis elle resserre son écharpe autour de Victor pour qu’il soit bien maintenu.
Elle atteint la falaise et saisit le mur de pierre. Elle monte d'abord un pied. Puis l’autre. Ses bras se fatiguent les premiers. Elle pose le pied droit sur une excroissance rocheuse et transfère son poids pour reposer ses muscles. Mais son talon glisse dans sa chaussure trop grande. Ignorant la douleur de ses bras, elle s’agrippe à la falaise et pousse fort son pied contre le rocher pour forcer la botte à remonter. Mais le rocher bouge sous la pression et se détache.
Soudain, il n’y a plus rien que de l’air sous son pied droit. Le rocher dégringole de la falaise avec sa botte et plonge dans le fleuve.
Les bras de Charlotte tremblent et elle ne peut pas bouger. Ses doigts glissent, un par un. Elle dégringolera bientôt comme ce rocher et plongera vers sa mort.
Sa respiration devient haletante. Est-ce la fin ?
Elle a promis à Victor qu’elle le sauverait. Qu’ils seraient libres un jour. Est-ce ce qu’elle pouvait faire de mieux ? Un plongeon brutal vers leur trépas ?
Non, elle lui a promis. Elle le sauverait.
Comme elle avait sauvé maman ?
Charlotte ferme ses yeux qui picotent.
Son dernier doigt est en train de glisser.
Souvenir 6905[]
Charlotte sent quelque chose de froid contre son épaule. Elle ouvre les yeux et y voit la main de Victor. C’est leur signal. Il tapait son épaule quand il avait besoin de quelque chose. Elle lui tenait la main quand elle avait besoin de son attention. Mais il est trop faible pour bouger. A-t-il changé de position quand le rocher a glissé sous son pied ? À moins... qu’il n’ait peur, comme elle. Peut-être la supplie-t-il de le sauver.
Charlotte prend une grande inspiration, ignorant la brûlure de ses bras. Elle lève les yeux et aperçoit un autre gros rocher à sa droite, un peu plus haut. Si elle se jette en avant, elle pourrait l’atteindre. Mais un faux mouvement et elle finira dans le fleuve, sa tête écrasée sur les rochers.
Son cœur bat la chamade, mais elle n’est plus paralysée. Victor a besoin d’elle. Et elle ferait n’importe quoi pour le sauver.
Plantant ses ongles dans la paroi rocheuse, Charlotte tire de toutes ses forces et saute. Alors qu’elle se jette en avant, son cœur s’arrête. Puis son pied droit atterrit sur le rocher supérieur, qui bouge instantanément sous son poids. Terrifiée, elle réalise qu’elle est en train de tomber — lentement. Se cramponnant frénétiquement à la paroi, elle agite les bras, ignorant les roches tranchantes qui déchirent et brûlent sa chair. Elle ferme les yeux alors qu’elle glisse... mais son bras droit trouve une prise, interrompant sa chute.
Alors qu’elle s’agrippe, son pied droit se pose sur quelque chose de solide, et elle y transfère son poids avec prudence. Ses oreilles sonnent frénétiquement et tout son corps est pressé contre le rebord accidenté de la falaise.
Elle regarde par-dessus son épaule en direction de Victor. Il est encoconné dans son écharpe, à l’abri.
Serrant les dents, Charlotte lève les yeux. Le bord du plateau est à environ une toise au-dessus. Elle peut y arriver.
Charlotte trouve une prise pour son bras gauche. Puis elle se hisse. D'abord un pied. Puis l’autre.
Et ainsi de suite pendant ce qui semble être une éternité.
Jusqu’au sommet, jusqu’à ce qu’elle se hisse sur le rebord du plateau, sauve.
Souvenir 6906[]
Charlotte s’écroule sur le plateau. L’espace d’un instant pendant l’ascension, elle a cru que c’était fini. La peur de la mort n’a rien de honteux. Mais quelque chose d’autre s’est produit. Pendant une seconde, elle a ressenti un soulagement fugace en contemplant la mort. Et ceci l’inquiète plus que les chasseurs de sorcières. Plus que les manteaux noirs. Parce que ça signifie qu’elle a trahi Victor. L’espace d’un instant, elle l’a abandonné. Comment a-t-elle pu être si lâche et... égoïste ?
Charlotte presse sa main contre la joue de Victor. Glacée. N’a-t-il pas déjà péri ? Non. Elle ne pourrait l’accepter. Le perdre serait comme s’allonger dans une tombe et attendre que la terre l’étouffe. Il est elle. Et elle est lui. Ils sont un.
Elle caresse sa joue pâle. Je te promets qu’un jour je t’emmènerai loin d’ici. Et que nous serons à l’abri, pour toujours.
Un brouillard noir s’enroule à ses pieds tandis que ses paupières deviennent lourdes… Puis ses yeux se ferment.
Souvenir 6907[]
Charlotte ouvre les yeux. Elle se redresse lentement sur son séant... elle a dû s’évanouir. Au lieu de contempler la vue, elle regarde Victor, qui semble assoupi. Est-il... ? Non. Charlotte pouvait voir de la couleur sur ses joues. Il ira mieux.
Se remettant debout, elle examine les environs. Une forêt d’arbres sempervirents se dresse devant. Et derrière elle... elle étouffe une exclamation devant la vue. D’immenses pins se répandent à l’ouest de la grève, où le déferlement de vagues sombres fait osciller un long quai. Un port de navires en direction de l’ouest.
Pour admirer la vue de l’océan, Charlotte s’assied sur un lit de branches moelleuses. Le soleil se couche, éclaboussant le ciel de sang. Elle desserre son écharpe, dévoilant le visage de Victor pour qu’il puisse voir les bateaux. Elle lui prend la main. Glacée et molle.
Charlotte étouffe un sanglot. Tout va bien, Victor est juste affaibli par leur périple. Il est toujours là, avec elle. Cette nuit, ils se reposeront et il ira mieux.
En contrebas, de grands navires font voile vers l’horizon brumeux, allant toujours plus loin à l’ouest. Ils lui rappellent le rêve de sa mère. Quand les manteaux noirs se livraient au pire sur elle, elle se cramponnait aux paroles de sa mère. Charlotte n’avait jamais vraiment cru au rêve de sa mère de voguer vers l’ouest. C’était juste une belle évasion. Mais il est temps de croire, désormais. Un nouveau rêve pour une nouvelle vie.
Charlotte ôte sa coiffe et l’enroule autour des mains de Victor. Sais-tu ce qui se trouve par-delà l’horizon ? Maman me l’a dit une fois. Elle rêvait de cet endroit, juste avant de tomber malade. Elle disait qu’il y a un autre monde de l’autre côté de l’océan. Un endroit avec des fleuves cristallins et un sirop délicieux qui coule des arbres. Un tout autre monde où nous serions libres. Tu vois ce grand navire là-bas ?
Aucune réponse. Peut-être que Victor craint de rêver tout haut. Certains rêves sont trop délicats pour être exprimés. Mais pas ceux de Charlotte.
Charlotte essuie une goutte de pluie du front pâle de Victor. Tout ira bien, Victor. Imagine le voyage avec moi. Un jour, on voguera très loin d’ici. On dormirait dans un lit suspendu fait de cordes. Notre lit se balancerait sous le roulis des vagues et son bercement nous endormirait. Après quelques semaines, on toucherait terre. Puis on trouverait une petite maison près d’une crique. Le matin, on travaillerait dans un champ de cultures dorées. Chaque jour, on boirait le soleil et on mangerait la lune. Et aucune tempête ne nous toucherait. Aucun homme ne nous brûlerait. Aucun monstre ne nous ferait de mal. On vivrait ensemble, libres. Nos vies seraient si normales que nos aventures te manqueraient. Peut-être qu’un jour, cette vue te manquera… Je te le promets. Un jour, nous serons libres. Nous trouverons un endroit rien qu’à nous. Tous les trois.
Sa voix se brise. Non, ils ne seront plus jamais ensemble tous les trois. Leur mère n’est plus. Charlotte baisse les yeux sur Victor. Il est si faible qu’elle peut à peine voir sa poitrine se soulever.
Non, il est simplement malade. Il a besoin de repos. Elle ne peut pas prêter la moindre attention à ses doutes. Sinon elle serait la prochaine à mourir. Et alors ils seraient perdus tous les trois.
Charlotte ferme les yeux. Elle peut presque sentir les feuilles luxuriantes caresser ses jambes tandis qu’elle court dans un champ sans clôtures. Victor rit dans ses bras. Ils sont très loin d’ici...
Souvenir 6908[]
Des vents glacés hurlent contre la falaise comme des bêtes affamées. Un oiseau chanteur réveille Charlotte. Elle ouvre les yeux, sentant chaque centimètre de son corps protester de douleur. Sa gorge semble enduite de sable. Ses tempes palpitent. Elle se sent nauséeuse.
Elle baisse les yeux sur Victor qui est devenu plus pâle au cours de la nuit. Ses doigts se referment en un poing. Comment est-elle censée prendre soin de son frère alors que sa propre mère a échoué ? Charlotte se sent tellement perdue sans elle.
Levant les yeux, elle repère l’oiseau chanteur : un petit moineau. Des images défilent dans son esprit : des plumes douces, des griffes aiguës, et un cou fragile entre ses mains. Du sang dégoulinant de son front tandis que les manteaux noirs la battaient, jusqu’à ce qu’elle entourât le cou du moineau de ses mains et qu’elle le tordît. Ils l'ont forcée à accomplir des choses monstrueuses. Mais elle n’est pas un monstre.
Et pourtant on la traitait comme tel. Et pourquoi ? Parce que Victor fait partie d’elle, et elle fait partie de lui. Ils sont un, unis par le sang et l’os. Ils pleurent deux fois plus de larmes quand ils ont mal. Ils rient deux fois plus quand ils sont heureux. Et même dans leurs moments les plus sombres, ils ne sont jamais seuls.
Côte à côte, pour toujours. Qui d’autre pourrait en dire autant ? Et pourtant, ils paient un lourd prix pour ce don.
Ils sont d’un seul sang et d’un seul os. Si l'un périt, que reste-t-il ?
Souvenir 6909[]
Le ciel nocturne est dégagé et moucheté d’étoiles. Charlotte se sent trop malade pour bouger. Victor doit se sentir encore plus mal. Mais est-ce bien le cas... ?
Un grognement sourd et sauvage résonne dans les bois. Charlotte peut à peine voir devant, mais les poils sur sa nuque se dressent — une chose dans les ténèbres l’observe.
Elle saisit la main de Victor. Reste calme.
Tenant une grosse branche dans sa main tremblante, elle marche en direction du bruit. Les loups sont connus pour chasser loin des villages. Plus elle ira loin, plus grands seront les risques d’en croiser un.
Tout en examinant les ténèbres, elle repère une trace cramoisie sur la neige scintillante. Plus loin, un grand loup gît dans la neige, sa fourrure grise maculée de sang. Une flèche est plantée dans son cou. Les chasseurs ont dû l’abandonner là à la mort.
Le loup gronde tandis que ses yeux sombres se posent sur elle, mais il semble trop faible pour bouger. Puis elle entend un aboiement haut perché. Un petit louveteau blanc se cache sous la patte du loup. Une louve mourante et son bébé en pleurs, luttant pour survivre.
Charlotte sait ce qu’elle doit faire. Et elle se hait pour cela.
Elle se penche et se saisit du petit louveteau. Le louveteau tente de lui mordre les doigts, mais ses dents sont trop petites pour faire le moindre mal. La louve hurle et lutte pour se remettre debout, mais ses jambes cèdent sous son poids et elle s’écrase dans la neige.
Charlotte ignore les gémissements de la louve agonisante et creuse un trou dans la neige, trop profond pour que le louveteau puisse en sortir. Quand la propre mère de Charlotte hurlait de douleur, elle aurait voulu que quelqu’un mette un terme à son agonie.
Charlotte approche la mère du louveteau avec des mains tremblantes. La louve gronde quand elle saisit la flèche. Elle l’arrache d’un coup sec. La louve hurle de douleur et s’écroule. Le louveteau pleure en réponse, creusant frénétiquement la neige. Charlotte agite sa branche en direction du louveteau et hurle. Cours ! COURS !
Le louveteau gronde faiblement... puis détale dans la nuit.
La vision de Charlotte devient floue tandis que les larmes se mêlent au sang éclaboussant son visage. Vaut-elle mieux que ces chasseurs ? Il n’y avait plus rien à faire pour la louve. Une douleur aussi inutile était cruelle. Et les chasseurs auraient pris son petit au piège s’il était resté à proximité. Une vie de captivité avec les tueurs de sa mère.
Non, Charlotte a fait preuve de miséricorde envers eux deux. Elle sait ce que c’est que d’être capturé par de tels monstres.
Souvenir 6910[]
Les larmes de Charlotte refusent de se tarir. Ses remords pour avoir tué la louve ont déclenché une oppression grandissante dans sa poitrine. Deux ans plus tôt, elle n’aurait jamais pu tuer un autre être vivant. Et pourtant, est-ce humain de regarder un être innocent souffrir cruellement jusqu’à la mort ? Elle aurait préféré s'éloigner. Mais elle ne se fait aucune illusion.
Les souffrances de sa mère ont été une leçon suffisante. Lorsque sa mère fut capturée par des chasseurs de sorcières, Charlotte s’était convaincue qu’il n’y avait rien qu’elle aurait pu faire. Mais ce n’était pas tout à fait vrai.
Les chasseurs dormaient dans une cabane en bois derrière l’église, près des bois. La cabane était si vieille et si sèche qu’une étincelle l’aurait embrasée d’un coup. Et pourtant elle n’avait rien fait si ce n’était attendre le procès. Puis elle avait dû regarder sa propre mère brûlée vive.
Il y avait eu d’autres occasions manquées d’empêcher des innocents de souffrir. À chaque fois, la voix de sa mère l’avait retenue : ne laisse personne te faire tomber si bas que tu les haïsses. Au bout du compte, c’est toi que tu haïras le plus pour ça. Mais maman est partie maintenant. Charlotte a regardé les flammes faire fondre son visage tandis qu’elle poussait des hurlements d'agonie.
Maintenant, Victor est tout ce qui lui reste. Elle baisse les yeux sur lui. Ses joues ont une teinte bleue. Peut-être a-t-il franchi le point de non-retour.
N’est-ce pas son cas à elle ?
Non, il ira mieux. Ils sont un, unis par le sang et l’os.
Il ne l’abandonnerait jamais.
Souvenir 6911[]
'Un bruit retentissant réveille Charlotte à l’aube. Un tas de cendres gît à ses pieds, son feu éteint depuis longtemps.
Quelque chose craque dans son dos.
Un homme de haute taille émerge de l’orée de la forêt. Elle se souvient de lui — le villageois qui avait déchiré son sac au marché. Il lève son bras, révélant son arc.
Le cœur de Charlotte s’arrête alors qu’elle le voit bander son arc. Se relevant maladroitement, elle détale dans les bois. Une flèche se plante près d’elle, elle garde les yeux rivés au sol pour éviter les racines protubérantes.
Cédant à la panique, elle hâte le pas et son pied gauche se pose sur une souche, et elle se tord maladroitement la cheville. Elle s’écroule en avant. Une flèche se plante près de son visage, lui entaillant la joue.
Charlotte étouffe un hurlement tout en se relevant. Sa cheville palpite douloureusement. Puis quelque chose de tranchant lui frappe la jambe, et tout se ralentit. Tombant à genoux, elle baisse les yeux et voit une flèche plantée dans son mollet. Une secousse électrique la parcourt. Elle hurle de douleur.
Haletante, elle baisse les yeux vers Victor. Ses yeux sont vides d’expression, comme s’il était prêt pour la mort.
Elle lui a promis...
Souvenir 6912[]
Charlotte serre les dents et fait un pas un avant, traînant sa jambe blessée. La douleur est une torture, mais elle l’ignore. Victor a besoin d’elle.
Levant les yeux, elle aperçoit un grand chêne surmontant une petite colline. Elle pourrait s’y cacher. Chaque pas en montant la colline est un cycle épouvantable de déchirement et de brûlure. Elle se mord la langue pour étouffer ses cris et goûte son sang.
Une fois au sommet, elle se cache derrière le chêne pour reprendre son souffle. Mais sa vision devient floue et elle s’effondre dans un tas de feuilles mortes. La pointe de la flèche a plongé sous sa peau, déchirant les tissus. Elle presse avec sa paume la blessure brûlante. Tant de sang.
Ses oreilles sonnent. Nulle part où courir. Aucune fuite. Faire voile vers le nouveau monde est un rêve impossible.
Une branche craque derrière elle.
Charlotte caresse la joue de Victor. Ils sont un, unis par le sang et l’os. Il est elle et elle est lui. Si l’un périt, que reste-t-il ?
Gémissante de douleur, elle s’assied, lentement. Rien ne les séparera. Pas même la mort.
Ils sont côte à côte. Pour toujours.
Vidéo[]
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David King: L'Importance d'Être King[]
Souvenir 384[]
Le vieux pub retentit de rires et de hurlements d’ivrognes tandis que les habitués descendent des bières, jouent aux fléchettes et regardent le football sur la télévision à écran plat au-dessus du bar. David est assis seul sur un tabouret en bois dur au bar. Il peut déjà se représenter Jasmine. Une chevelure blonde, des yeux bleus, une jupe courte, émergeant de son appartement dans un souffle de vanille sauvage et quelques piquantes boutades comme dans tous ces films en noir et blanc que la mère de David avait l’habitude de regarder seule dans la cuisine. Elle est exactement comme dans les films. Tout ce que son père admire chez une femme et plus encore, et elle est certainement un rencard parfait pour la fête de départ à la retraite du vieux, prévue dans les prochains jours. Elle fera tourner les têtes, pour sûr, et il en sera fier.
David avale sa bière du soir, grimace à cause de l’amertume, et abat la chope sur le comptoir en métal, la tension dans les épaules et la nuque toujours présente. Il se dit qu’il lui faut un peu plus de lubrifiant social pour que ce premier rencard se passe sans accroc. La dernière chose qu’il veut, c’est de tout gâcher avant la fête.
David balaye le bar du regard et fait signe à son vieil ami Rik. Il lui glisse son verre vide, hoche la tête pour un plein et ressent soudain une vive douleur au côté gauche.
Rik revient avec une chope mousseuse et dorée dégoulinant sur les bords et David la lui arrache, prend une gorgée et grimace. Le goût est amer, et il sait que ce n’est pas censé être aussi amer.
Il fait signe à Rik et se penche en avant. Cette merde me défonce les boyaux. Et ça a le goût d’un type qui aurait craqué une caisse dans une baignoire de pisse d’âne. Tu sors cette merde d’un moteur ou c’est de la vraie ?
C’est de la vraie, Dave. Authentique.
Ça a un goût de poison.
Eh ben… et si tu arrêtais de te faire du mal.
David sent son flanc gauche le lancer de nouveau. Il s’efforce de se rappeler si l’appendice se trouve à gauche ou à droite. Il n’en est pas sûr. Peu importe. Il a mal partout à l’estomac et au torse, et il se dit qu’il vaut mieux qu’il ait un appendice rompu, de toute manière.
Y a des poisons qui font du bien.
Rik secoue la tête, désapprobateur. J’irais mollo de toute manière, à moins que tu ne veuilles être une merde complète avec machine.
Jasmine.
Un fan ivre s’approche de David. Visez-moi ça ! David King en chair et en os ! Tu veux pas venir t’asseoir avec nous ?
Sans lui prêter attention, David lève les yeux vers le match de football. Je veux juste être seul pour le moment — une autre fois.
Allez ! T’as pas deux secondes pour un fan ?
David croise le regard de Rik, mais il ne regarde pas la brute bourrée à côté de lui. J’apprécie l’invitation, mais là je suis comment dire dans une mauvaise passe. C’est pour ça que je suis seul… alors s’il te plaît…
Le fan ivre le tape du doigt dans l’épaule. Faut que je te demande. Il t’a traité de quoi, l’arbitre, pour que tu te foutes autant en rogne ?
T’as de la merde dans les esgourdes ? Casse-toi !
Le fan tape David de nouveau. David attrape le doigt, le casse à l’articulation et s’envoie une autre gorgée de pisse d’âne tandis que le fan s’écroule de douleur, en gueulant comme un putois.
Rik fait vite signe à un type gigantesque qui escorte le fan ivre et sa clique dehors avant que les choses ne dégénèrent. Puis il secoue la tête à l’adresse de David. Un jour, tu te mesureras à plus fort que toi.
Je lui ai dit que je voulais être seul.
Il y avait sûrement une meilleure manière de le lui dire… À moins qu’il ne s’agisse d’autre chose.
Je lui ai pété le doigt. Y a rien d’autre à en dire.
Rik fronce les sourcils. Maintenant que j’y pense, tu me l’as jamais dit, hein ?
Jamais dit quoi ?
Que s’est-il passé avec l’arbitre ?
David hausse les épaules et secoue la tête. Il a dit ce qu’il fallait pas dire au mauvais moment et j’ai perdu les pédales. Peu importe.
Ouais, je vois combien ça importe peu.
David soupire face au sarcasme et sent le regard de Rik peser sur lui tandis qu’il s’enfile une grande lampée, puis l’avale d’un trait. Comme je disais… peu importe.
Ahh… Les secrets. Quelles profondeurs gisent sous la surface, M. King. Quelles profondeurs, vraiment. Je te connais depuis seize ans maintenant, et tu es toujours aussi hermétique. Tu finiras bien par me raconter.
Rik attrape son verre vide et s’éloigne.
Souvenir 385[]
David sent ses lèvres et sa langue devenir de plus en plus lourdes à chaque chope. Il continue de se vanter de sa nouvelle chemise blanche, de sa nouvelle eau de Cologne, et de sa nouvelle copine, Jasmine. Il raconte à Rik comment il l’a rencontrée près d’une fontaine où un célèbre photographe l’immortalisait et tout le monde s’arrêtait pour regarder et admirer sa beauté. Il scrute le visage de Rik en quête du moindre signe d’approbation, mais il sent que celui-ci n’acquiesce que par gentillesse.
Tu l’aurais vue. Tous les mecs n’avaient d’yeux que pour elle. Elle portait ce bikini et le soleil d’été l’illuminait. Tous les mecs n’avaient d’yeux que pour elle... et elle n’avait d’yeux que pour moi...
Ça fait plusieurs fois que tu racontes ce passage-là.
Ah bon ?
Ouais. Ça commence à ressembler à de la persuasion plutôt qu’à de la vantardise.
David fronce les sourcils et regarde dans le vide pendant un long moment. Puis il plonge la main dans sa poche et touche le ruban adhésif rigide qui rassemble les morceaux d’un vieux message. J’essaie pas de te persuader de quoi que ce soit.
Je n’ai pas dit que c’était moi que tu essayais de persuader.
Alors qui ?
Là est la question, non ?
Je comprends pas. C’est quoi la question ? Arrête de parler comme ça.
Dave… et si tu arrêtais de parler comme ça. Tu viens dans mon pub et tu parles de supermodels et de prouesses que tu pourrais vendre à une revue porno, et t’es doué pour ça, d’ailleurs. Et si je ne te connaissais pas, je goberais tout.
David fait la grimace et se détourne.
Et tu en es là à clamer combien tu es heureux tout en faisant la gueule et en cassant des doigts, prêt à rétamer le premier qui te parlera de travers. Et il n’y a probablement que toi qui te fais obstacle, bordel.
Ça se fait pas de planter son doigt dans le bras des gens. Ça se fait juste pas.
Tu peux te convaincre que tu es heureux si tu veux, mais de mon point de vue, tu es le pauvre diable le plus malheureux de tout Manchester, et j’ai trop d’estime pour toi pour te laisser croire que tu m’as roulé.
Et c'est reparti, tu essaies de me psychanalyser. Tu vas sûrement me comparer à je ne sais quel obscur crétin historique dont personne se souvient et que tu as découvert dans un de tes livres débiles.
Rik secoue la tête. Et c'est reparti, tu tournes en dérision un sujet sérieux quand un ami veut juste savoir si tu vas bien.
Et c'est reparti, tu verses dans le mélo quand un pote veut juste un verre.
Dave... Je suis sûr que c’est une gentille fille, mais tu sais ce que j’en dis. Qu’elle aille se faire voir. N’y va pas. Pose-lui un lapin et fais ce que tu veux vraiment faire.
Arrête de dire des conneries.
Rik se penche vers lui. Je suis sérieux, Dave. Aussi sérieux que le message que tu conserves dans ta poche. Tu sais... celui que tu lis de temps en temps quand tu crois que personne regarde.
David s’écarte de lui. Occupe-toi de ton cul !
J’ai touché un point sensible, hein ?
David vide la chope, s’essuie la bouche et se lève du tabouret en titubant. Je vais bien !
Et il se dégage un chemin au milieu des habitués biturés et franchit les épaisses portes d’entrée en bois, perdant son équilibre et trébuchant dans la fraîcheur et l’indifférence de la nuit d’été.
Souvenir 386[]
David sent quelqu’un le suivre alors qu’il passe en boitillant devant l’allée qui longe le pub. Il se retourne pour voir le fan mécontent et sa clique d’imbéciles. Ils beuglent et blaguent et aboient des jurons à son encontre. Ce n’est qu’un magma de mots pour lui. Mais il saisit le ton et l’intention générale.
Le fan l’approche avec un doigt tordu. Tu devrais être reconnaissant que les gens se rappellent encore qui t’es — espèce de déchet d’humanité. La seule raison pour laquelle on se souvient de toi, c’est que t’as foiré ta carrière d'un seul coup.
Le sang de David s’embrase et lui monte au cou, et il ne réalise que trop tard qu’il déchaîne une rafale de coups de poing. Il s’arrête pour essuyer son poing plein de sang lorsqu’un imbécile le plaque dans l’allée obscure. Un autre imbécile le charge en hurlant et l’écrase contre un mur de briques.
David prend appui contre le mur et les pousse tous les deux dans une benne à ordures. Il pivote pour cogner un autre imbécile qui s’effondre instantanément avec un bruit sourd. Plusieurs autres l’attaquent. Il fait face et inflige la douleur et encaisse les coups jusqu’à ce que ceux-ci s’écroulent.
David se dresse au-dessus d'eux, impressionné par sa force, quand soudain quelqu’un lui met un coup de pied dans le dos. Il bascule en avant tout en sentant un bras s’enrouler autour de son cou, l’étouffant comme un boa constrictor. Sa vision est floue tandis qu’il regarde les imbéciles se relayer pour le frapper à coups de poing et de pied à la tête et au ventre.
Le boa libère David, et il s’écroule dans le caniveau avec des yeux enflés comme des balles de tennis, un nez ensanglanté et une dent qu’il sent glisser au fond de sa gorge. Il rampe hors de l’allée et sur le trottoir où les gens passent à côté de lui sans trop lui prêter attention.
Puis il se retourne sur le dos et contemple les étoiles qui scintillent par-delà un lampadaire cassé, reconnaissant de ne pas avoir vomi. Mais il n’avait de toute manière jamais été du genre à vomir. Pas quand il boit. Pas avant un match. Pas même avant une réunion familiale.
Souvenir 387[]
David voit à peine les jambes des piétons qui passent autour de lui. Il les entend murmurer, parler, rire, et devenir silencieux lorsqu’ils arrivent à sa hauteur. Une fois ou deux, il entendit des murmures parlant de voir s’il avait besoin d’aide, mais ces murmures eurent tôt fait de s’évanouir, et finalement personne ne l’aida. Il ne voulait pas d’aide, de toute manière. Il contemple les étoiles pâlissantes qui s’estompent et se demande ce que sa vie aurait été s’il avait simplement été comme ses parents. Et ça le frappe. Il ne sait même pas ce que ça veut dire. Il ne sait pas qui ils sont. Il connaît certaines de leurs facettes, le statut, la façade, le baratin, mais par leur véritable moi, pas les secrets et les infidélités et les addictions.
Tandis que David contemple les ténèbres au-dessus, il entend une femme dire à son mari qu’ils devraient vraiment faire quelque chose au sujet du pauvre homme battu qui saigne sur le trottoir. Il voit leurs ombres floues qui le surplombent alors qu’ils le regardent avec inquiétude. Il entend quelques autres murmures et puis ils reprennent leurs vies pressées.
À travers la brume dans son esprit, il se souvient d’une histoire au sujet d’une personne qui mourut d’une crise cardiaque dans un stade parce que personne ne s’était arrêté pour voir si l’homme effondré au sol, agrippant son téléphone de toutes ses forces, allait bien. Un appel téléphonique lui aurait sauvé la vie.
Rik lui avait raconté cette histoire il y avait quelque temps. Il ne peut se rappeler ni quand ni pourquoi, mais il avait plein d’histoires inutiles collectionnées auprès d’amis et de clients et il les réemployait pour taper la causette.
David ferme les yeux un moment. Il respire profondément et inhale les notes florales de son eau de Cologne, tels de doux pétales flottant dans la brise nocturne. Il est content que son nez fonctionne encore et qu’il ne fasse pas de crise cardiaque même s’il se sent comme si on lui avait éjecté le cœur hors de la poitrine à coups de pied.
Souvenir 388[]
David sent que quelqu’un s’allonge à côté de lui.
Quelqu’un m’a dit que tu étais dehors à profiter de la brise.
Il reconnaît la voix de Rik, mais ne répond pas.
Jolie nuit. Je n’avais jamais vu une nuit comme celle-ci auparavant.
David soupire. Va-t’en... s’il te plaît...
Rik l’ignore. C’est plutôt dur sur le dos, mais la vue des étoiles semble équilibrer les choses.
S’il te plaît...
Regarde-moi ces nuages. Une tempête se prépare. Autant en profiter tant qu’on le peut...
David se tourne vers Rik et le regarde à travers des fentes bouffies, mais ne dit rien.
Tu sais, les noix de coco tuent plus de gens que les requins. J’ai vérifié parce que quelqu’un m’avait raconté cette histoire au sujet d’un couple qui était ensemble depuis des années. La femme voulait toujours que son mari aille dans l’eau quand ils étaient en vacances, mais il était terrifié. Il ne voulait pas se faire manger par un requin...
... Ils vont au même endroit depuis vingt ans et il ne met jamais les pieds dans l'eau. Et puis pour le soixantième anniversaire de sa femme, il décide qu’il va y aller. Elle est heureuse et il est motivé. Mais alors qu’il se rend vers la plage... une noix de coco lui tombe sur la tête. Il meurt sur le coup.
On pourrait croire que c’est ce dont elle se serait souvenue. Elle avait été une cliente pendant des années et elle n’a jamais parlé de la noix de coco. Quelqu’un d’autre m’en a parlé. Elle m’avait raconté tout le reste... mais pas ça... Et j’étais jaloux d’elle avant, car je pense que les gens qui savent qui ils aiment sont les individus les plus chanceux au monde — les grands veinards dans une dévastation de cœurs brisés.
David s’éclaircit la gorge. Cette histoire est censée me remonter le moral ?
Je n’essaie pas de te remonter le moral. Je te dis que je t’envie, Dave. Et je ne parle pas de Jasmine ou des autres.
Et c'est reparti, tu présumes des choses que tu ne comprends pas vraiment.
Je te comprends. Je comprends l’amour. Et j’en sais assez pour savoir que ce n’est pas quelque chose qu’on gaspille même si au bout du compte, il y a une noix de coco cosmique qui attend chacun de nous.
David ferme les yeux.
Rik rit doucement. L’histoire de cette femme aurait fait un film plutôt bon. Sauf pour la fin avec la noix de coco. Il faudrait probablement la modifier.
David soupire profondément, et à travers une gorge de plus en plus nouée, il murmure à Rik de le laisser seul. De simplement le laisser seul.
Souvenir 389[]
David ouvre des yeux enflés sur Rik qui le regarde.
Il y avait cette habituée qui a cessé de venir au pub il y a quelques années. J’ai appris qu’elle était en prison. Imagine ça, en prison. Meurtre. Crime passionnel. Elle avait découvert que son mari était amoureux d’une autre femme, alors elle l’a attiré dans leur maison de vacances, elle l’a drogué avec des somnifères, elle a barricadé les portes et les fenêtres et elle a mis le feu pendant qu’il dormait.
Il s’est réveillé et a tenté de sortir en défonçant les planches. Mais elle l’attendait avec un marteau. Alors qu’il tentait de s’extraire du bois éclaté et en feu...
Bam ! Bam ! Bam !
Elle lui a écrabouillé les bras, les mains, l’épaule avec le marteau jusqu’à ce qu’il ne puisse presque plus bouger. Ce n'était plus qu'une épave affreusement amochée qui tentait de se glisser entre des planches éclatées au milieu d’une fumée noire et épaisse qui se déversait autour de lui comme de la mélasse. Elle se tient là et le regarde dégouliner, brûler, respirer, hurler, supplier... et elle ne bouge pas jusqu’à l’arrivée de la police.
David se détourne de Rik, mais ne dit rien.
Son mari l’avait déjà trompée avant, et ça ne la gênait pas, mais cette fois, eh bien, cette fois il était amoureux. Ça aussi, ça ferait un bon film. Sauf qu’elle ne le tuerait pas finalement, et il réaliserait probablement qu’il traversait juste une crise de la quarantaine. Je n’ai jamais rencontré quelqu'un pour qui je pourrais tuer ou mourir, et parfois je me demande ce que ça ferait... si je pourrais faire quelque chose de semblable...
David sent les yeux de Rik sur lui.
Je crois que ma relation la plus longue a duré un an. On m’a dit que mon ego gêne et que je n’aime pas faire des compromis. Et c’est vrai. Mais ce qui est vrai aussi, c’est que je n’ai encore rencontré personne qui me donne envie de faire des compromis.
David perçoit les sons des piétons qui marchent autour d’eux.
Tu sais qu’un client m’a dit un jour que les loups se déplacent soit en meute, soit en solitaire, soit en couple. Tu savais que les couples forment un lien si puissant... que lorsque l’un d’eux meurt... l’autre meurt quelques secondes après... Comme si les loups pouvaient simplement éteindre l’interrupteur de la vie à volonté. Une âme suivant l’autre dans l’au-delà, si tu crois à ce genre de chose.
David se retourne face à Rik. S’il te plaît... Je ne veux pas discuter.
Encore une histoire, ensuite je te laisserai. C’est une histoire véridique qui s’est produite il y a cent ans, à une époque où ce genre d’histoire n’aurait même jamais été racontée. Je ne sais plus comment ils se sont rencontrés, mais quand Richard et Will se sont croisés du regard pour la première fois, ils sont tombés amoureux et ils ont gardé leur amour secret parce qu’à l’époque... on pouvait être pendu si... eh bien... si on n’aimait pas comme tout le monde.
David sent une chaleur soudaine monter le long de son cou.
Ils menaient des vies clandestines, mais ils finirent par se faire prendre. Et alors qu’il y en avait tant qui mentaient et tremblaient devant le bourreau, eux refusèrent de mentir sur ce qu’ils avaient... sur ce que chacun d’eux avait trouvé en l’autre. Le nœud coulant autour du cou, on leur offrit une dernière chance de se repentir... Mais ils refusèrent... au lieu de la peur... il n’y avait que l’amour... Et Will saisit la main de Richard et l’embrasse alors que le bourreau retire le chariot de sous leurs pieds.
Des larmes coulent des yeux bouffis de David alors qu’il voit les deux amants se balancer au gibet. Il veut dire quelque chose, mais sent un nœud coulant invisible se resserrer autour de son cou, l’étrangler, l’empêcher de soulager son cœur.
Ça ferait un film superbe.
Les lèvres de David tremblent. Il veut dire tant de choses, mais les mots refusent de sortir et il sent qu’il sombre plus profondément dans un monde de boue. Puis son visage se crispe et tout son corps tremble tandis qu’il s’efforce de réprimer la douleur. Perdant la bataille, il se met à éructer des mots entrecoupés de halètements alors qu’il tente désespérément de respirer.
Et Rik lui saisit le bras, le soutient, le tient, l’empêche de sombrer plus profondément dans la dévastation où tant d’autres se sont perdus et ont été oubliés.
Souvenir 390[]
Qu’est-ce qu’il avait de particulier ?
La question laisse David perplexe. Il prend un moment pour rassembler ses esprits. Je ne pourrais pas dire que c’est une seule chose... c’est un tas de petites choses qui faisaient que je me sentais bien en sa présence. Tous les autres me donnent l’impression que je dois être quelque chose que je ne suis pas. Mais pas lui.
Je n’ai jamais cru le communiqué de presse.
Mes parents ne peuvent pas se voir en peinture. Ils auraient dû divorcer depuis des années... mais ils continuent cette comédie et ont leurs vies secrètes... Alors j’imagine que c’est normal.
Ça fonctionne pour certaines personnes.
Il me manque. Nous deux me manque. Je me rappelle notre rencontre comme si c’était hier. Rien qu’être avec lui, ça suffisait pour savoir, et j’ai su immédiatement qu’il était spécial et qu’il serait une partie importante de ma vie, d’une manière ou d’une autre. Nous nous sommes rencontrés au camp de musique. J’avais sept ans et je ne voulais pas y aller. L’ironie c’est que ma mère m’a forcé à y aller, et j’imagine que dans un sens c’est grâce à elle que nous nous sommes rencontrés. J’étais infichu de jouer du moindre instrument...
... mais Tristan... Tristan, c’était autre chose... J’aimais l’écouter jouer du piano... Au début ma mère était contente... J’avais un ami dans la musique... j’allais peut-être devenir violoniste...
... J’imagine qu’elle a compris ce qui se passait bien avant moi, car tout d'un coup elle lui interdit de venir à la maison. Elle a donné une vague excuse comme quoi sa famille n’était pas de notre classe sociale.
Puis le sermon a commencé. La responsabilité d’être un King. Elle me parle de la réputation de notre famille et de la force de notre nom et des illustres prédécesseurs dont je dois me montrer digne... des sacrifices pour la famille et toutes ces conneries. Mais elle n'a jamais vraiment dit ce qu’elle entendait par là. Elle faisait toujours un numéro d’équilibriste au-dessus de ce qu’elle voulait vraiment dire.
David rit. Tristan a fini par aller au même collège que moi. C’est marrant comme la vie s’arrange. Il m’écrivait des messages... des citations... de la poésie... des proverbes... des commentaires de Monsieur-je-sais-tout avec lesquels il savait me faire rire.
Nous nous sommes remis ensemble en secret et nous sommes restés ensemble pendant des années jusqu’à ce qu’il commence à me demander à ce que je le présente à mes parents. J’ai pas pu. J’ai rompu avec lui. Il a rompu avec moi. Putain de cycle de dingue.
L’an dernier... il a voulu un véritable engagement... il parlait d’une famille et d’enfants... J’ai presque failli me lancer... mais finalement non... J’ai mis un terme à notre relation... et je lui ai brisé le cœur.
Il l’a plutôt mal pris. Il s’est énervé et il est vraiment venu à ma fête d’anniversaire au pub... il se pointe tout simplement... et il me porte une sorte de toast à la Gatsby le Magnifique... et il hésite... et je sais ce qu’il veut faire... je sais ce qu’il veut dire... mais au bout du compte, il ne le fait pas...
... à la place, il dit combien j'ai toujours été un super pote pour lui... et il sort une vanne de Monsieur-je-sais-tout sur le fait que je suis un tombeur de nanas et que je ne me caserai jamais... et les yeux pleins de larmes... il achève son toast en disant... À l’importance d’être King. Petit futé ! Et tous de lever leur verre... même mon vieux.
King rit, puis s’arrête subitement. Tristan part en titubant avec sa chope et laisse un vieux mot sur la table. Quelque chose qu’il m’avait donné en classe d’anglais pendant que le prof massacrait un de ses auteurs préférés à coups d’interprétations ridicules.
Il m’avait appelé quelques jours plus tôt... m’avait invité à une soirée au Café de la lanterne d’or. Une soirée de départ... ce soir. Il s’en va pour New York. Un concert de piano quelconque. Il s’en va avec un type qu’il vient de rencontrer. Ils se connaissent depuis à peine un mois, et il le suit à New York. Carrément ridicule, non ?
Rik ne dit rien tandis qu'ils contemplent les étoiles pendant un moment. Des larmes glissent en silence des fentes étroites qui tiennent lieu d’yeux. David s’éclaircit la gorge et essuie les larmes de son bras.
Tu n’as jamais envie d’arrêter, tout simplement ?
Rik se tourne vers David. J’imagine que tu devrais d’abord commencer avant de pouvoir vraiment arrêter. La manière dont je vois les choses... tu as toujours été ce lion qui terrassait la brute, le trou du cul, le tourmenteur. Depuis que je te connais, je t’ai toujours admiré pour ça. Tu es très doué pour botter le cul de tout ce qui se met en travers de ton chemin, sauf peut-être toi-même. J’imagine que tu pourrais essayer de construire des choses, de développer des choses, de prendre soin de choses... de choses comme toi.
Rik lui serre le bras. Tu es un lion, Dave, et bien que tu vas me haïr pour ce que je vais te dire... tu es un lion de cirque enchaîné et déguisé en clown. Tu dois détruire la corde et le costume de tes propres crocs et de tes propres griffes si tu veux vraiment savoir ce que c’est qu’être toi.
Tu veux arrêter quelque chose... arrête de sauter à travers des cerceaux... arrête de faire le clown et sois simplement ce fichu lion que tu dois devenir depuis que tu es né. Tu es sur le point de regretter quelque chose pour le reste de ta vie et tu le sais.
David contemple l’espace.
Rik lui serre à nouveau le bras. La manière dont je vois les choses... tu dois un toast à quelqu’un.
Tu es un idiot si tu t’imagines que je vais marcher jusqu’à sa soirée et m’y incruster.
Tu es un idiot si tu n’y vas pas en courant.
Souvenir 391[]
David descend la rue à fond de train et joue des coudes pour rentrer dans le café. Un coup d’œil dans la salle, il n’aperçoit ni Tristan ni sa fête. Il hèle en hurlant une serveuse à l’autre bout de la salle, et il apprend, horrifié, que Tristan est déjà parti pour l’aéroport. Les paroles de la serveuse le sonnent comme une gifle en plein visage. Il est arrivé trop tard et c’est tout son monde qui déraille complètement. Il prend un instant pour reprendre ses esprits, puis il se décide et se rue dehors, appelant un taxi à pleins poumons. Un taxi s’arrête au bord du trottoir. Le chauffeur regarde David, hésite, puis démarre le taximètre et appuie sur le champignon.
La prochaine chose que David réalise, c’est qu’il fonce sur l’autoroute tout en répétant ce qu’il va dire à Tristan. Il lutte avec les idées et les mots et sent que rien de ce qui lui vient n’est assez bien. Le taxi s’arrête devant les portes coulissantes en verre de l’aéroport et David bondit dehors.
Le chauffeur lui hurle après. Il se retourne pour le payer puis franchit au galop les portes automatiques pour débouler dans une zone ouverte grouillante de monde. Il jette un coup d’œil rapide à un écran affichant les départs des vols. Voit un vol qui s’en va pour New York. Se précipite vers le terminal. Mais...
Le type de la sécurité l’arrête net ! Pas question de passer sans carte d’embarquement. David le regarde, il essaie de reprendre son souffle tandis que tout se bouscule dans sa tête. Il tente d’expliquer sa situation, mais la brute est inébranlable, pas même d’un poil.
David fait demi-tour et se rue vers le comptoir d’enregistrement. Il achète un billet en classe affaires à bord de l’avion pour New York. Puis il revient en courant et franchit la sécurité.
Il court de plus en plus vite et il est presque arrivé. Il va le faire. Il va vraiment le faire ! Soudain, il percute le chariot à bagages d’un homme plus âgé, qui ressemble à son père avec ses cheveux poivre et sel et sa mâchoire carrée. Il tombe à terre tandis que la peur le frappe comme un coup de poing, lui coupant le souffle l’espace d’un instant.
Un bref instant.
Dans la pagaille, il aperçoit le message de Tristan au sol. Il l’attrape. Le tient. Se souvient. L’homme beugle à David de faire attention, mais c’est le cadet des soucis de David à l’instant tandis qu’il fourre le message dans sa poche et escalade une pile de bagages puis fonce.
En quelques instants, il voit la porte. Voit Tristan—
En train de rire avec son compagnon.
Heureux.
Il s’arrête net. La culpabilité l’écrase comme un mur de briques, compressant et broyant ses entrailles en quelque chose d’épouvantable. Soudain, tout ce qui l’entoure se met à tourbillonner alors qu’il réalise—
Qu’il va vomir !
David tourne les talons, se précipite dans les toilettes la main sur la bouche, et se rue dans un cabinet pour se vider l’estomac. Puis il sort en boitillant et nettoie la gerbe de son visage et se sent comme l’être le plus égoïste qui soit. Son visage éclaté et enflé s’effondre en réalisant que s’il aime Tristan, s’il aime vraiment Tristan… il le laissera s’en aller.
Rik lui a bourré le crâne, et il est beurré. C’est tout et rien d’autre. Tout ce qu’il a à faire maintenant c’est d’être heureux pour Tristan. D’être heureux pour lui et de rentrer à la maison et de dormir pour cuver cette nuit démente.
Souvenir 392[]
David s’éloigne de la Porte 72, la tête prise dans un tourbillon. Il sait qu’il ne pense pas clairement et que c’est égoïste d’entraîner à nouveau Tristan dans ce cirque. Il a fait son lit, alors maintenant il doit se coucher dans ce putain de lit.
David s’approche de la barrière de sécurité, et son cœur se serre comme s’il était pris dans un étau. Bouger est impossible. Quelque chose dépassant son doute, sa culpabilité et sa peur ne le laissera pas faire un pas de plus.
Sa main plonge dans sa poche et il tourne et retourne le message dans ses mains. Puis, dans un éclair aveuglant, des détails de leur lutte lui reviennent.
Comment a-t-il pu le laisser partir ? Celui dont la voix était la seule paix qu’il ait jamais connue, dont le rire était la seule joie qu’il ait jamais ressentie, dont chaque souffle lui insufflait la vie et dont chaque parole le mettait au défi de devenir un homme meilleur.
Comment pourrait-il s’en aller sans avoir au moins essayé ? Sans lui montrer qu’il était — en fin de compte — prêt à faire tout ce qui était nécessaire pour ce qu’ils avaient.
David réalise que s’il ne saisit pas cet instant il ne saura jamais, et que le regret seul le détruirait. Tristan ne se borne pas à le compléter, il le rend réel, et personne n’a jamais eu cet effet sur lui. Soudain...
Il s’anime.
Et fait volte-face.
Et court, putain !
Je sais pas ce que je vais dire... mais je dirai quelque chose... n’importe quoi... je dirai ce qui me viendra à l’esprit... peut-être... peut-être ces quatre mots de son film préféré...
L’énergie fuse à travers David tel un éclair de foudre, le rendant plus rapide, plus fort et d’une certaine manière sûr de lui, même s’il n’a aucune idée de ce qu’il va dire ou faire. Il se contente de courir et sa course vire au sprint trébuchant tandis qu’il aperçoit Tristan et son compagnon...
Sur le point d’embarquer !
Sa bouche s’ouvre en un cri silencieux alors qu’il trébuche et tombe face contre terre.
David... C’est toi ?
Tristan prend la main de David et l’aide à se relever.
David se redresse et tente d’avoir l’air présentable malgré le visage explosé et le brassage d’effluves de bière, de vomi et d’eau de Cologne. Il sent comme si quelqu’un avait dégobillé dans un massif de fleurs, et il le sait.
Mais il oublie son allure et son odeur tandis qu’il s’efforce d’empêcher ses mains de trembler. Il prend une grande inspiration, expire et se calme. Puis il tend la main et prend celle de Tristan fermement. Les mots s’épaississent comme du ciment dans sa gorge et rien d’élégant ni de poétique ne lui vient à l’esprit. Il tente de se souvenir de la réplique du film sans succès.
Le compagnon de Tristan fait un pas en avant, mais Tristan lui fait signe de patienter tout en entraînant David à l’écart.
Qu’est-ce qui ne va pas, David ? Qu’est-ce qui t’est arrivé, bon sang ?
David veut dire à Tristan qu’il représente le monde pour lui. Il veut dire, Je t’aime. Mais à la place, il dit...
Fini les conneries.
Tristan mime les mots lentement, essayant de comprendre.
David les répète dans un murmure, encore et encore, tandis qu’il attend désespérément que Tristan dise quelque chose, n’importe quoi. Tristan ne dit rien, mais ses yeux s’embuent de larmes et il a soudain l’air heureux et triste et très confus à la fois.
Souvenir 393[]
Dans les ténèbres pluvieuses et nocturnes, David descend en titubant une rue qu’il ne reconnaît pas, trempé, transi de froid, chantant une chanson populaire à moitié oubliée. La dernière chose qu’il espérait, c’était une fin de conte de fées et, bien sûr, il comprend que Tristan a besoin de temps pour réfléchir à tout ça. Combien de temps ? Pas beaucoup, avec un peu de chance. Juste assez pour qu’il débarque de l’avion et l’appelle pour lui dire…
... comme tu le souhaites...
Merde !
Maintenant, il s’en souvient !
Pile au mauvais moment.
David a un sourire en coin. Peu importe. Il ne s’est jamais senti aussi bien, aussi libre, aussi euphorique de toute sa vie. Il laisse le sentiment le traverser et s’éloigner comme une douce brise et il a la sensation qu’il est né à nouveau, ou né pour la première fois, et qu’avant cette nuit il n’avait existé que comme une effigie de carton dotée de peu de conscience de soi, à l’exception de la peur qui en était venue à diriger sa vie.
Il espère que d’ici l’atterrissage de l’avion de Tristan, il recevra un appel téléphonique lui demandant de sauter dans le prochain avion. Enfin, sous réserve qu'il remette la main sur son portefeuille. Peu importe. S’il peut marcher jusque chez lui depuis l’aéroport, il peut traverser l’étang à la nage. Il rit tout seul et se dit que son portefeuille finira par refaire surface quelque part. Comme toujours.
Mais s’il appelle pour dire que c’est terminé ?
La pensée le prend par surprise.
C’est probablement ce qui arrivera. La vérité c’est que l’amour ne triomphe pas et que nos peurs finissent par nous dominer, toujours. C’est pour ça qu’on écrit les contes de fées. Pour s’évader des déceptions et des peines de cœur sans fin de la vie réelle. Quoi que tu penses, ton amour n’est pas assez fort et quand il appellera, ce sera juste pour te dire que c’est terminé. Pour de bon. Parce qu’il ne te laissera pas lui briser le cœur, encore.
David noie les pensées en chantant de plus en plus fort. Puis il s’arrête brusquement quand il aperçoit un parc qu’il reconnaît à moitié. Ça ressemble à un parc où Tristan et lui avaient l’habitude de s’asseoir sur un banc et de regarder les gens toute la journée.
Il franchit le portail et l’espace d’un instant il entend la voix de Tristan chanter avec lui. Il s’arrête. Regarde de partout, mais ne voit rien d’autre qu’une pluie battante.
David poursuit entre des buissons somnolents et des fleurs avachies jusqu’à une épaisse canopée dégoulinante et crépitante de pluie. Il marche droit devant jusqu’à ce qu’il entende un doux murmure.
Fini les conneries.
Il se retourne pour faire face à...
Tristan.
Il se frotte les yeux bouffis et regarde, incrédule.
Tristan rit. Il n’y a que toi pour massacrer une réplique pareille.
Ça se peut pas… c’est… impossible…
David plisse les yeux sur la silhouette de Tristan. Il a dû débarquer de l’avion d’une manière ou d’une autre. Ou bien il n’a en fait jamais embarqué. Il ne comprend pas vraiment ce qui se passe, mais il sait qu’il vaut mieux ne pas trop réfléchir à sa chance.
David court étreindre Tristan, mais dès qu’il le touche, celui-ci se fane comme une fleur morte. David laisse échapper un cri et tombe à genoux, tentant vainement d’attraper les pétales qui tombent, fondent dans sa main et dégoulinent entre ses doigts dans un brouillard qui se concentre.
Il a à peine le temps de remarquer ce qui se produit quand il entend des bruits de pas qui pataugent dans la boue et l’eau tout autour de lui. Il lève lentement les yeux pour voir chaque brute, chaque trou du cul et chaque tourmenteur qu’il a terrassé avancer vers lui. Ses tripes lui disent de se pincer, mais rien ne se produit quand il le fait.
Dans un profond soupir de résignation, David se redresse, lève le menton et se jette dans la bagarre. Il plaque et frappe et cogne jusqu’à ce qu’il soit le dernier homme debout au milieu de vrilles rampantes de brouillard noir qui l’entraînent dans un monde de ténèbres vierge de la lumière de l’amour.
Vidéo[]
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L'Observateur: La Maison d'Arkham (I)[]
Année sept. Jour 189. Matin.[]
À travers les étendues sans fin de cette dimension ténébreuse, nous avons fait une découverte stupéfiante. Une tour semblable à un phare au milieu d'un océan d'épais brouillard qui nous appelle avec de la musique. Plusieurs d'entre nous ont reconnu la mélodie et se sont rués à travers le brouillard pour découvrir la tour abandonnée par ses occupants précédents.
Année sept. Jour 189. Après-midi.[]
Je ne parviens toujours pas à me représenter clairement l'ancien occupant de cette tour en dehors du fait qu'il s'agissait d'un amateur de golf et de whiskey et qu'il tenait des journaux très complets sur les gens pris au piège de cette dimension.
Année sept. Jour 189. Nuit.[]
Certains appellent notre foyer temporaire le Château Arkham, d'autres l'appellent l'Hôtel Arkham et le scénariste, James Rich, insiste pour qu'on l'appelle la Maison d'Arkham, car ça lui rappelle une bande dessinée à deux sous qu'il avait lue autrefois, d'après une histoire de Lovecraft. Nous avons nettoyé les pièces et j'ai pris possession du bureau où j'ai trouvé des disques vinyle et des cassettes contenant les histoires et les journaux lus par l'occupant précédent. Le Château, mon nom préféré, recèle des objets et de la technologie provenant d'autres mondes qui sont franchement ardus à comprendre. Il y a un étrange appareil au sous-sol qui est complètement kaput. Il dégage de la lumière bleue et il semble manifester des souvenirs provenant de l'atmosphère. J'ai déclaré le sous-sol zone interdite jusqu'à ce que nous en sachions plus.
Année sept. Jour 189. Post-scriptum.[]
Certains d'entre nous ont lu des histoires et bu un peu de whiskey avant de se retirer pour la nuit. C'est du bon. Il aide à se détendre.
James Rich. Journal d'un film. Des rêves et de la folie.[]
J'ai tenté de préparer un bref compte-rendu de ce que sera cette histoire et je commence à me dire que je vais devoir faire abstraction de la formule pour les images précédentes que j'ai écrite et tenter quelque chose de nouveau. La vérité c'est que... la logique de tout ceci m'échappe... C'est comme vivre dans un monde d'imagination sans limites où tout et n'importe quoi peuvent se produire. C'est-à-dire, que nous soyons guidés jusqu'à cette tour semble aussi impossible que tous les visages et les souvenirs résiduels que nous voyons dans le brouillard sans fin qui semble nous emprisonner et nous tourmenter. Vous pouvez parier votre dernier dollar que si vous vous aventurez dans ce brouillard suffisamment longtemps, vous finirez par tomber sur Lovecraft dans une camisole de force en proie à des convulsions au sol, rêvant de toute cette horreur impossible, et que tout ce que je suis et que je serai jamais ne serait que le fruit de sa folie. C'est une étrange pensée. J'ai fait part de cette idée à plusieurs autres, et ils reconnaissent que cette tour fait bien penser à une maison ou un hôtel qui aurait sa place dans cette ville fictive d'Arkham. Plusieurs dans le groupe ont commencé à nommer cette tour l'« Auberge d'Arkham ». Mais je maintiens quand même que le nom le plus approprié est la « Maison d'Arkham ».
Vidéo[]
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Glyphes[]
- Article principal: Glyphe Vert
Glyphe Vert[]
- Tome 11 - Dévotion a introduit les défis Glyphe Vert. Après avoir sélectionné le défi À la Poursuite du Glyphe, de nombreux Glyphes Verts apparaissent à des endroits où les Totems peuvent apparaître, et tout Joueur ayant sélectionné le Défi peut interagir avec eux.
Pendant le Sprint Final, leur Aura sera révélée brièvement
Défis[]
Niveau 1[]
Défi | Tâche | Personnage | Récompenses à l'achèvement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
DÉFIS RÉGULIERS | ||||||
Et la lumière fut | Réparez un total de 4 Générateurs. | 3 | 15,000 | |||
Hors de vue | Cachez-vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 30 secondes. | 3 | 15,000 | |||
Désespoir distinct | Suspendez 8 Survivants différents à un crochet. | 3 | 15,000 | |||
Entrepôt de ferraille | Endommagez 8 Générateurs. | 3 | 15,000 | |||
K.-O. | Abattez 10 Survivants. | 3 | 15,000 | |||
Déchaînement de violence | Frappez 8 Survivants différents avec votre arme. | 3 | 15,000 | |||
Récompenses sanglantes | Gagnez 50,000 Points de sang. | 3 | 15,000 | |||
Finis les travaux manuels | Purifiez 10 Totems. | 3 | 15,000 | |||
Chat ou souris | Effectuez pendant 120 secondes au total l'action correspondante en tant que survivant en tant que survivant ou en tant que tueur:
|
3 | 15,000 | |||
Le tout pour le tout | Sabotez 6 Crochets. | 3 | 15,000 | |||
Donneur de vie | Soignez un total de 4 États de santé d'un autre survivant. | 3 | 15,000 | |||
Issue | Échappez à 3 Poursuites. | 3 | 15,000 | |||
Insensibilité ou compassion | Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Bronze ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: | 3 | 15,000 | |||
DÉFIS DE MAÎTRE | ||||||
Un autre pour l'Entité | Sacrifiez 2 Survivants à l'Entité. | 5 | 25,000 | |||
Gestes nobles | Survivez pendant que 1 autre survivant s'échappent de la partie. Vous devez y rester pendant leur fuite. |
5 | 25,000 | |||
Bondir dans l'action | Lorsque vous contrôlez Victor, bondissez sur 4 Survivants avec Les Jumeaux. | 5 | 25,000 | |||
Porter l'équipe | Décrochez un survivant de manière sécurisée ou subissez un coup de protection 2 fois à l'aide de la compétence Nous Vivrons Éternellement. | 5 | 25,000 | |||
Frappe du tueur | Frappez 10 fois un survivant avec votre arme. | 5 | 25,000 | |||
Pas à toi | Commencez 1 Poursuite dans les 15 secondes suivant l'ouverture d'un coffre ou le ramassage d'un objet par un survivant en utilisant la compétence Amasseur. | 5 | 25,000 | |||
Agrippez-les | Lorsque vous contrôlez Victor, bondissez sur 4 Survivants différents avec Les Jumeaux. | 5 | 25,000 | |||
DÉFIS GLYPHE | ||||||
Diplômé en glyphes | Communiez avec 2 Glyphes Jaunes. | 5 | 25,000 | |||
À la poursuite du glyphe | Communiez avec 4 Glyphes Verts. | 5 | 25,000 |
Charme de Fin de Niveau[]
Icône | Nom | Rareté | Description |
---|---|---|---|
Concoction curieuse | Insolite | Une mixture d'ichors infâmes récoltés par l'observateur. |
Niveau 2[]
Défi | Tâche | Personnage | Récompenses à l'achèvement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
DÉFIS RÉGULIERS | ||||||
Hors de vue | Cachez-vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 60 secondes. | 3 | 25,000 | |||
Acte de foi | Pendant une poursuite, sautez 10 fois par une fenêtre ou au-dessus d'une palette. | 3 | 25,000 | |||
La guilde de l'ingénieur | Réparez un total de 4 Générateurs en coopérant avec d'autres survivants. | 3 | 25,000 | |||
Magnifique démonstration | Étourdissez ou aveuglez le tueur 6 fois. | 3 | 25,000 | |||
Exécution | Tuez 12 Survivants par n'importe quel moyen. | 3 | 25,000 | |||
Générosité | Soignez un total de 6 États de santé d'autres survivants. | 3 | 25,000 | |||
Souffrir ou trucider | Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Argent ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: | 3 | 25,000 | |||
Récompenses sanglantes | Gagnez 75,000 Points de sang. | 3 | 25,000 | |||
Repoussant | Suspendez 12 Survivants à un crochet. | 3 | 25,000 | |||
Libération de rage | Cassez 20 Murs, palettes ou générateurs. | 3 | 25,000 | |||
Dette de sang | Décrochez un survivant qui vous a décroché plus tôt dans la parti 4 fois. Le décrochage doit être sécurisé. |
3 | 25,000 | |||
Ambition du chasseur | Commencez une poursuite avec 12 Survivants différents. | 3 | 25,000 | |||
Cible à découvert | Frappez 4 Survivants À Découvert avec votre arme. | 3 | 25,000 | |||
DÉFIS DE MAÎTRE | ||||||
Futé dur à cuire | Échappez-vous de 1 Poursuite en utilisant uniquement la compétence Dur à Cuire et aucune autre compétence. | 5 | 35,000 | |||
Dégage ! | Étourdissez le tueur 2 fois. | 5 | 35,000 | |||
Échec en cascade | Endommagez 4 Générateurs différents en utilisant la compétence Oppression. | 5 | 35,000 | |||
Domination écrasante | Abattez 6 Survivants. | 5 | 35,000 | |||
Machiniste | Réparez complètement 2 Générateurs. | 5 | 35,000 | |||
Coupe finale | Frappez 4 Survivants avec une attaque chargée en utilisant la compétence Coup de Grâce. | 5 | 35,000 | |||
Descendre à son niveau | Lorsque vous contrôlez Victor, bondissez sur 2 Survivants blessés et terrassez-les avec Les Jumeaux. | 5 | 35,000 | |||
Un grand saut | Lorsque vous contrôlez Victor, bondissez sur un survivant depuis au moins 10 mètres avec Les Jumeaux. Faites-le 2 fois. | 5 | 35,000 | |||
DÉFIS GLYPHE | ||||||
Fugitif des glyphes | Communiez avec un Glyphe Bleu puis échappez-vous d'une partie 1 fois. | 5 | 35,000 | |||
À la poursuite du glyphe | Communiez avec 6 Glyphes Verts. | 5 | 35,000 |
Charme de Fin de Niveau[]
Icône | Nom | Rareté | Description |
---|---|---|---|
Concoction coagulante | Rare | Une silhouette étrange commence à se former dans le fiole. |
Niveau 3[]
Défi | Tâche | Personnage | Récompenses à l'achèvement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
DÉFIS RÉGULIERS | ||||||
Habileté supérieure | Obtenez un résultat Excellent lors de 10 Tests d'habileté. | 3 | 30,000 | |||
Virtuose de l'évasion | Échappez-vous de 4 Parties. | 3 | 30,000 | |||
Poursuite mortelle | Poursuivez les survivants pendant 240 secondes au total. | 3 | 30,000 | |||
Mécano | Épuisez 5 Boîtes à outils. | 3 | 30,000 | |||
La guilde de l'ingénieur | Réparez un total de 7 Générateurs en coopérant avec d'autres survivants. | 3 | 30,000 | |||
Révérencieux | Sacrifiez 15 Survivants à l'Entité. | 3 | 30,000 | |||
Réparer ou raser | Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Or ou supérieure en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: | 3 | 30,000 | |||
Tomber ou trancher | Effectuez 15 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
|
3 | 30,000 | |||
Récompenses sanglantes | Gagnez 100,000 Points de sang. | 3 | 30,000 | |||
Finis les travaux manuels | Purifiez 15 Totems. | 3 | 30,000 | |||
Sombre obsession | Suspendez l'obsession à un crochet 8 fois. | 3 | 30,000 | |||
Le dernier endroit où chercher | Déverrouillez 8 Coffres. | 3 | 30,000 | |||
Roi du combo | Frappez 2 Survivants différents avec votre arme en moins de 60 secondes. Faites-le 5 fois. | 3 | 30,000 | |||
Entrepôt de ferraille | Endommagez 20 Générateurs. | 3 | 30,000 | |||
Chevilles douloureuses | Tombez de haut 6 fois pendant une poursuite. | 3 | 30,000 | |||
DÉFIS DE MAÎTRE | ||||||
Le bouclier | Subissez 2 Coups de protection. | 5 | 50,000 | |||
Sauveur | Décrochez 4 Survivants'. Le décrochage doit être sécurisé. |
5 | 50,000 | |||
À l'essentiel | Suspendez 7 Survivants à l'aide de la compétence Cran Dément. | 5 | 50,000 | |||
Mode bestial | Frappez 15 Survivants en Frénésie animale avec La Légion. | 5 | 50,000 | |||
Même pas mal du tout | Échappez-vous de 1 Partie en utilisant uniquement la compétence Même Pas Mal et aucune autre compétence. | 5 | 50,000 | |||
Roi des ombres | Avec David King, cachez-vous à moins de 10 mètres du tueur sans vous faire prendre pendant un total de 60 secondes. | 5 | 50,000 | |||
Encore une fois | Réussissez 5 Tests d'habileté consécutifs. | 5 | 50,000 | |||
DÉFIS GLYPHE | ||||||
À l poursuite du glyphe | Communiez avec 8 Glyphes Verts. | 5 | 50,000 | |||
Chasseur de glyphes | Communiez avec 3 Glyphes Violets. | 5 | 50,000 |
Charme de Fin de Niveau[]
Icône | Nom | Rareté | Description |
---|---|---|---|
Concoction en cours de cristallisation | Très Rare | Les sédiments durcissent et se tordent en une forme familière et horrifiante. |
Niveau 4[]
Défi | Tâche | Personnage | Récompenses à l'achèvement | |||
---|---|---|---|---|---|---|
DÉFIS RÉGULIERS | ||||||
Crochet ou escroc | Suspendez 2 Survivants différents en moins de 60 secondes. Faites-le 5 fois. | 3 | 45,000 | |||
Récompenses sanglantes | Gagnez 150,000 Points de sang. | 3 | 45,000 | |||
Gestion de la colère | Détruisez 25 Palettes lâchées. | 3 | 45,000 | |||
Poursuivre | Transportez des survivants sur 300 mètres. | 3 | 45,000 | |||
Surpris | Aveuglez le tueur 12 fois. | 3 | 45,000 | |||
Course mortelles | Soyez poursuivi par le tueur pendant 300 secondes au total. | 3 | 45,000 | |||
Détruire ou rebâtir | Effectuez 20 fois au total l'action correspondante en tant que survivant ou en tant que tueur:
|
3 | 45,000 | |||
Intérêt médical | Épuisez 6 Trousses de soins. | 3 | 45,000 | |||
Prédateur ou proie | Gagnez un total de 3 Emblèmes de qualité Irisé en tant que survivant ou tueur dans les catégories suivantes: | 3 | 45,000 | |||
Et la lumière fut | Réparez un total de 15 Générateurs. | 3 | 45,000 | |||
Générosité | Soignez un total de 12 États de santé d'autres survivants. | 3 | 45,000 | |||
Bien sanglant | Frappez 40 fois un survivant avec votre arme. | 3 | 45,000 | |||
Obsédé | Tuez l'obsession 10 fois par n'importe quel moyen. | 3 | 45,000 | |||
Alliance stratégique | Effectuez une action coopérative pendant 360 secondes. | 3 | 45,000 | |||
Libération de rage | Cassez 50 Murs, palettes ou générateurs. | 3 | 45,000 | |||
DÉFIS DE MAÎTRE | ||||||
Jeff a filé | Avec Jeff Johansen, échappez-vous de 1 Partie. | 5 | 60,000 | |||
Mode bestial | Frappez 20 Survivants en Frénésie animale avec La Légion. | 5 | 60,000 | |||
Prendre ses responsabilités | Terminez de soigner 3 États de santé d'autres survivants à l'aide de la compétence Suivi des Soins. | 5 | 60,000 | |||
DÉFIS GLYPHE | ||||||
Chercheur de glyphes | Communiez avec 5 Glyphes Rouges. | 5 | 60,000 | |||
À la poursuite du glyphe | Communiez avec 12 Glyphes Verts. | 5 | 60,000 | |||
Garde de glyphes | Communiez avec 4 Glyphes Blancs. | 5 | 60,000 |
Charme de Fin de Niveau[]
Icône | Nom | Rareté | Description |
---|---|---|---|
Concoction consciente | Ultra Rare | Quoi qu'il y ait eu à l'intérieur, c'était indéniablement vivant. |
Informations diverses[]
- Une "Toise" est une ancienne mesure française de longueur, équivalant à environ 2 mètres (Souvenir 6905).
- L'histoire de David, "L'Importance d'être King", est une référence directe à "L'Importance d'être Constant", une célèbre comédie théâtrale par le poète et dramaturge Irlandais Oscar Wilde.
- Alors que l'histoire explore l'homosexualité récemment confirmée de David, la référence à Oscar Wilde est très appropriée, puisqu'il était connu pour avoir été gay et condamné pour outrage aux bonnes mœurs pour des actes homosexuels consentis, qui étaient illégaux pendant l'époque Victorienne.
- Une autre référence à Oscar Wilde peut être aperçue dans la vidéo de Récompense de Défis, puisque l'on peut lire sur le tableau le titre d'un autre roman d'Oscar Wilde: "Le Prince heureux", qui est un choix délibéré basé sur le nom de famille de David, puisque dans leur jeunesse, les rois sont des princes avant d'accéder potentiellement au trône.
- Le terme "Arkham" renvoie à des choses oubliée depuis longtemps auxquelles les gens retournent toujours, souvent par ennui.
- Dans plusieurs histoires Loftcraftiennes, qui avaient les faveurs de James Rich, Arkham est une ville fictive, située quelque part dans le Massachusetts.
- "Arkham House" est une maison d'édition réelle spécialisée dans les romans étranges.